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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 09:11
Tenue à Bruxelles d’une conférence internationale sur l’avenir de la Syrie
 
 

L’Union européenne et l’ONU sont à l’initiative de cette conférence sur l’avenir de la Syrie. Une revue des besoins financiers pour la reconstruction y sera effectuée.

Stephen O'Brien de l’ONU et le vice premier ministre belge Alexander De Croo donne une conférence de presse en marge de la conférence internationale sur la Syrie le 4 avril. / THIERRY ROGE/AFP

Bruxelles accueille mardi 4 avril et mercredi 5 avril une conférence internationale sur l’avenir de la Syrie. Cette conférence – à laquelle plus de 70 pays et organisations internationales ont été conviés – sert à faire le point sur les promesses de dons effectuées par la communauté internationale en février 2016 lors d’une réunion similaire à Londres. L’Union européenne coorganise cette conférence avec les Nations unies.

Cette conférence se tient alors que mardi 4 avril une attaque de « gaz toxique » meurtrière a été dénoncée par de nombreux pays qui l’attribuent au régime de Damas.

8,1 milliards de dollars pour les réfugiés syriens

À la conférence de Londres, près de 11 milliards de dollars (10 milliards d’euros) d’aide et 41 milliards de dollars (37 milliards d’euros) de prêts à taux avantageux avaient été promis sur plusieurs années. Mais l’ONU a fini l’année 2016 sans financements pour près de la moitié de ses programmes liés au conflit syrien.

À lire : Des annonces sans précédent

Dans les villes assiégées, dans les hôpitaux ayant résisté aux bombardements et les camps de réfugiés des pays voisins, les besoins sont énormes.

Pour 2017, les Nations unies estiment avoir besoin de 8,1 milliards de dollars (7,3 milliards d’euros), dont 4,7 milliards de dollars ( 4,2 milliards d’euros) pour les réfugiés syriens et les communautés des pays de la région qui les accueillent.

« Préparer l’après »

À Bruxelles, l’Union Européenne veut évoquer les pistes d’action pour la reconstruction de la Syrie. « Bien trop souvent, nous avons attendu que le conflit se termine pour préparer l’après et c’était alors bien trop tard », a expliqué lundi 3 avril la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Les Européens ont en tête l’Irak après l’intervention américaine de 2003, ou la Libye, plongée dans le chaos depuis les frappes occidentales en 2011.

Cependant, les négociations de paix n’ont pour l’heure pas véritablement commencé, malgré cinq rounds où l’opposition et le régime de Bachar Al Assad ont échangé par l’entremise de l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura.

À lire : à l’heure des négociations, les attentes des Syriens

Il peut donc paraître un peu « surréaliste » de discuter de l’après-guerre, a reconnu Federica Mogherini il y a plusieurs mois. « Nous n’y sommes pas. Ceci ne débutera qu’une fois qu’une transition politique sera entamée », a-t-elle prévenu lundi 3 avril.

Pas de représentants de haut niveau pour la Turquie et la Russie

Mercredi 5 avril au matin, les délégations doivent se retrouver pour une session plénière coprésidée par Federica Mogherini et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les Premiers ministres libanais et jordanien, dont les pays accueillent plus de deux millions de réfugiés syriens, viendront y exposer les difficultés financières, matérielles, mais aussi sociales qu’engendre cet afflux sans précédent pour leurs populations.

Certains acteurs clés du conflit, comme la Turquie ou la Russie, ne sont pas représentés à haut niveau lors de cette conférence. Le premier ministre turc Binali Yildirim n’a pas donné suite. Comme l’an dernier, la Russie se fera représenter par un ambassadeur.

Le sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques Thomas Shannon représentera les États-Unis, qui avaient dépêché à Londres leur chef de la diplomatie John Kerry.

En partie responsable du blocage, la question du départ préalable de Bachar Al Assad en cas d’accord de paix sera « activement » discutée en marge de la réunion alors que les États-Unis ont récemment mis en sourdine cette revendication. Lundi, les 28 États membres de l’UE ont réaffirmé qu’il « ne saurait y avoir de paix durable en Syrie sous le régime actuel ».

Pierre Cochez (Avec AFP)
 
 
 
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