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20 novembre 2013 3 20 /11 /novembre /2013 00:50

le 15 Novembre 2013

Israël

Hollande
 très occupé au Proche-Orient

Le président entame, ce dimanche, un voyage officiel en Israël et dans les territoires palestiniens. Il y a peu à attendre de ce déplacement sur fond de dossiers syrien et iranien.

 

 

Affaibli au plan national, François Hollande entame, dimanche, une tournée officielle au Proche-Orient.

 

En Israël d’abord – où pourrait-il atterrir, d’ailleurs, en territoire palestinien ? –, puis à Ramallah.

 

Le moment est propice si la France, qu’il représente, veut aider les peuples israélien et palestinien.

 

La colonisation se poursuit, même si, pour des raisons tactiques, le premier ministre israélien vient de geler un nouveau programme de construction dans les territoires palestiniens et particulièrement à Jérusalem-Est.

 

Le mur dit de séparation se poursuit (argument démonté maintenant puisque les Israéliens veulent faire de ce tracé la nouvelle carte de négociation des frontières).

 

Enfin, la question des réfugiés palestiniens, de 1948 comme de 1967, semble être effacée de la carte politique israélienne.

 

 

>>> Lire : Israël : colonisation et mur de la honte

François Hollande, qui sera évidemment accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, peut-il ou veut-il influer, agir et, à terme, être déterminant pour en finir avec une situation dénoncée par les ligues de droits de l’homme, dans le monde et en Israël même ? Au vu des développements des prises de position françaises concernant le Moyen-Orient, il y a malheureusement peu à attendre.

 

Le président français sait que tous les dossiers sont liés. Mais, après son soutien à l’opération armée de Sarkozy en Libye, après son intervention armée au Mali dont les buts réels sont certainement à situer dans l’implantation d’une nouvelle base militaire en Afrique, après sa volonté exprimée d’en découdre en Syrie et après le blocage opéré par la France sur le dossier nucléaire iranien, son positionnement sur ce qu’il est faussement convenu d’appeler le « conflit israélo-palestinien » ne sera guère surprenant.

 

 

Quel état palestinien ?

Après une fausse polémique, il est convenu qu’il s’exprime devant la Knesset. Il redira certainement que la colonisation n’est pas une bonne chose pour la paix.

 

Mais il n’annoncera aucune sanction contre Israël pour le contraindre à stopper les implantations.

 

Il redira le souhait de la France de voir l’établissement d’un État palestinien aux côtés d’Israël.

 

Mais il ne manquera surtout pas de reparler de la nécessaire sécurité de cet État d’Israël.

 

Masquant le fait que seuls l’établissement d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, un juste règlement de la gestion des ressources en eau et un accord sur le droit au retour des réfugiés palestiniens – autant de dossiers que valident les résolutions internationales – permettront une véritable paix.

>>> Lire : Quand Tel-Aviv négocie, c’est à coups de bulldozers

 

La stratégie française est ailleurs.

 

Elle est en phase avec sa participation totale – réglée par la droite et confortée par le Parti socialiste – à la stratégie de l’Otan.

 

Dans ce cadre, en pleine continuité avec le couple Sarkozy-Kouchner, celui composé de Hollande et de Fabius veut ravir le rôle détenu jusque-là par le Royaume-Uni pour devenir le partenaire privilégié des États-Unis.

 

En pointe pour des frappes militaires contre la Syrie, la France vise d’abord l’Iran.

D’où son intransigeance, il y a quelques jours, à Genève.

 

Mahmoud Abbas, le président palestinien, sera sans doute heureux d’apprendre que la France est pour la paix. Une paix que le peuple palestinien attend toujours…

Lire aussi :

Pierre Barbancey

 

 

http://www.humanite.fr/monde/hollande-tres-occupe-au-proche-orient-553218

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