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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 01:00
Kerry veut conjuguer sécurité d’Israël et souveraineté palestinienne

 

Proche-Orient

Abbas rejette tout maintien illimité de l'armée israélienne en territoire palestinien après un traité de paix.

OLJ
14/12/2013

 

 

Le secrétaire d'État américain John Kerry a jugé hier possible de concilier les aspirations d'Israël à la sécurité et des Palestiniens à un État, au terme d'une visite à mi-parcours des neuf mois assignés aux négociations de paix. 

 

Le président palestinien Mahmoud Abbas a néanmoins douché ses espoirs en rejetant, jeudi soir, toute formule aboutissant à un maintien illimité de l'armée israélienne en territoire palestinien après un traité de paix.

« Nous travaillons sur une approche qui garantit la sécurité d'Israël tout en respectant complètement la souveraineté des Palestiniens. Nous gardons espoir de parvenir à cet accord sur le statut final », a déclaré M. Kerry juste avant de conclure une halte de moins de 24 heures sur sa route de l'Asie du Sud-Est. 

 

Il a exclu tout changement d'objectif ou de calendrier, assurant que le but était de « parvenir à un accord sur le statut final, pas un accord intérimaire », et que la libération du prochain contingent de prisonniers palestiniens par Israël aurait lieu « à la date prévue, le 29 décembre ». 

 

« Et les deux parties demeurent engagées à remplir leurs obligations de rester à la table pour négocier intensivement pendant la période de neuf mois que nous avons fixée » lors du lancement des pourparlers fin juillet, s'est félicité le chef de la diplomatie américaine.

M. Kerry, achevant sa seconde visite dans la région en moins d'une semaine, a précisé que le général John Allen, conseiller spécial pour le Moyen-Orient, avait exposé à M. Abbas son plan de sécurité pour la Cisjordanie après la conclusion d'un accord de paix. 

 

Selon une source palestinienne proche du dossier, M.
Abbas a dit « rejeter les idées sur la sécurité parce qu'il n'y avait pas de tierce partie, et accepter la lettre de James Jones (précédent conseiller à la Sécurité nationale américain) prévoyant le déploiement d'une tierce partie à la frontière est de la Palestine, avec la Jordanie ». 

 

M. Abbas a accompagné son refus d'une lettre « fixant les lignes rouges pour les Palestiniens », selon la même source, précisant que M. Kerry s'était dit prêt à revenir dès la semaine prochaine.

 

 

Exigence exorbitante
M. Kerry a rencontré dans la matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem pour des discussions sur « la façon d'avancer vers la paix et la sécurité ». 

 

D'après les médias arabes et israéliens, les États-Unis ont proposé un maintien de forces israéliennes aux frontières entre la Cisjordanie et la Jordanie pendant 10 ou 15 ans après la signature d'un traité de paix et prépareraient un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement final. 

 

Selon le quotidien panarabe al-Quds al-Arabi, le plan américain prévoit également d'accorder à Israël des stations d'alerte sur les hauteurs de Cisjordanie, le droit de refuser l'accès à des voyageurs entrant par la frontière palestino-jordanienne ainsi que des patrouilles conjointes israélo-palestiniennes le long du Jourdain.


M. Netanyahu exige qu'un État palestinien soit démilitarisé et qu'Israël puisse y garder à long terme des troupes dans la vallée du Jourdain. Les Palestiniens acceptent uniquement le déploiement d'une force internationale, une solution rejetée par Israël qui insiste pour pouvoir « se défendre lui-même ».


Dans une tribune publiée jeudi, l'ancien conseiller israélien à la Sécurité nationale, le général de réserve Giora Eiland, explique que « du point de vue d'Israël, le risque de céder des territoires en Judée-Samarie (Cisjordanie) ne vient pas nécessairement de la menace présentée par les Palestiniens, mais par d'autres ennemis » dans la région. 

 

« Israël insiste pour avoir un contrôle contigu tout le long du Jourdain et il semble que les Américains l'acceptent », écrit-il, considérant que pour contrôler effectivement cette frontière, son armée aura besoin d'une bande de 5 km de large dans la vallée, une exigence exorbitante pour les dirigeants palestiniens.


Le 7 décembre, le président américain Barack Obama a assuré que les États-Unis avaient trouvé les réponses aux préoccupations de sécurité d'Israël et prévenu que les Palestiniens devraient accepter une « période de transition » après un éventuel accord de paix.

(Source : AFP)

 

 

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