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13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 06:51
Publish Date: 2017/05/11
President Abbas holds talks with his Russian counterpart Putin
 

 

 

SOCHI, May 11, 2017 (WAFA) – President Mahmoud Abbas Thursday held talks with his Russian counterpart Vladimir Putin at Sochi resort on the Black Sea, southwest of Russia.

Abbas briefed Putin on the situation in the occupied Palestinian territories and the impact of racist Israeli policies on the Palestinian people.

The two leaders also discussed bilateral relations and ways to develop them in all sectors as well as ways to push forward the peace process.

M.K.

http://english.wafa.ps/page.aspx?id=sOKqj6a86061313272asOKqj6

 
Les seules publications de notre blog qui engagent notre association sont notre charte et nos communiqués. Les autres articles publiés sur ce site sans nécessairement refléter exactement nos positions, nous ont paru intéressants à verser aux débats ou à porter à votre connaissance.

 

 

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 07:03

Le traitement des grévistes de la faim soulève de l’inquiétude dans les organisations de défense des droits

10 05 2017 • 9 h 20 min
 

Le 8 mai 2017

 

Le 17 avril 2017, Journée des Prisonniers Palestiniens, plus de 1.000 prisonniers palestiniens ont lancé une grève de la faim pour protester contre leurs dures conditions d’incarcération et autres violations de leurs droits fondamentaux. Leurs exigences se conforment aux droits de l’Homme et au droit humanitaire international et font écho aux appels lancés lors des précédentes grèves de la faim, dont la grève de la faim massive lancée en 2012. Pourtant, depuis la déclaration de la grève, l’Administration Pénitentiaire Israélienne (IPS) a engagé des actions punitives contre les grévistes de la faim, dont le placement de prisonniers à l’isolement et l’interdiction de rencontrer leurs avocats.

Le 4 mai 2017, à la suite d’une pétition, l’IPS a été obligée par la Cour Suprême israélienne d’accorder la permission aux avocats de rencontrer les grévistes de la faim ; cette décision est actuellement surveillée par des organisations des droits de l’Homme. Ces mesures sont en contradiction directe avec les Observations Finales du Comité Contre la Torture (CAT) de l’ONU en 2016 qui appelaient Israël à « garantir que les personnes privées de liberté qui s’engagent dans une grève de la faim ne soient jamais sujettes à de mauvais traitements ou punies pour s’être engagées dans une grève de la faim » (paragraphe 27).

Les réclamations des grévistes de la faim recouvrent une large série de questions, dont :

* Les visites de famille, y compris le refus par Israël des permis d’entrée pour les membres des familles de Gaza et de Cisjordanie. Les grévistes de la faim exigent l’accroissement de la fréquence et de la durée des visites, le retrait de diverses restrictions, comme par exemple la prise normale de photos.

Bien que les visites soient actuellement autorisées, l’IPS les limite à seulement deux fois 45 minutes par mois. Les membres des familles de Gaza, ainsi que certaines de Cisjordanie, se sont vus refuser les permis d’entrée et n’ont donc pas pu aller voir leurs proches en prison. En plus, le Comité International de la Croix Rouge (ICRC) a récemment réduit le soutien qu’il fournit pour les visites des familles. Résultat, un grand nombre de prisonniers et leurs familles ne peuvent réaliser ces deux petites visites par mois. Le droit pour les prisonniers de maintenir une vie de famille est inscrit à la fois dans le droit international et dans le droit national israélien, et les Conventions de Genève insistent sur l’importance de fréquentes visites.

* Accès aux soins médicaux

La qualité et l’étendue des services de soins de santé à la disposition des prisonniers détenus dans les prisons et les équipements de détention israéliens sont considérablement inférieures à celles accordées à la population générale en Israël. En plus, l’IPS et le ministère de la Sécurité Intérieure administrent le système des soins de santé dans les prisons, et non pas le ministère de la Santé. Des temps d’attente extrêmement longs pour voir des médecins spécialistes sont la norme et on dispose de peu d’examens médicaux périodiques.

Certains traitements tels que la physiothérapie ou des traitements pour hépatite, qui sont supposés être disponibles selon les propres règles de l’IPS, ne sont pas accessibles en pratique à cause des limitations de budget. Les prisonniers classifiés comme prisonniers « de sécurité » sont en plus coincés par leur impossibilité de se plaindre de négligence médicale : ils n’ont pas le droit d’utiliser le téléphone ou d’envoyer des lettres, et beaucoup d’entre eux ne reçoivent pas régulièrement la visite de membres de leur famille ou de leur avocat. Leur isolement les empêche d’informer ceux qui agissent à l’extérieur sur leur condition médicale et sur d’autres violations de leurs droits fondamentaux.

* Mise à l’isolement

La loi israélienne permet que les prisonniers soient détenus à l’isolement, y compris dans des circonstances qui ne sont pas techniquement sous l’appellation de mise à l’isolement, mais qui reproduisent ses conditions. Bien que les Règles Mandela – l’Ensemble des Règles Minima de l’ONU pour le Traitement des Prisonniers – établies en 2015, aient affirmé que la mise à l’isolement pour plus de 15 jours consécutifs viole le droit international, les données partielles qu’Israël a publiées sur le sujet (et qui n’évoquent qu’un mécanisme de mise à l’isolement) indiquent qu’on utilise très habituellement la mise à l’isolement pour des périodes bien plus longues. Selon les données émises par l’IPS en juillet 2015, 63 prisonniers – représentant 54 % de tous les prisonniers détenus à l’isolement à cette époque – avaient été détenus à l’isolement pendant six mois ou plus. Parmi eux, neuf étaient détenus selon un « jugement de séparation » utilisé prétendument pour « protéger la sécurité de l’Etat » et souvent fondé sur des preuves secrètes.

Le CAT a conclu qu’Israël devait garantir « que la mise à l’isolement et [l’isolation] ne soient utilisées que dans des cas exceptionnels et en dernier recours, pour une durée aussi courte que possible et fassent l’objet d’un contrôle indépendant, conformément aux normes internationales » (CAT, Observations Finales de 2016, paragraphe 25).

* Détention administrative

Les derniers chiffres, datant de mars 2017, indiquent qu’Israël retient 688 Palestiniens en détention administrative. Le droit international n’autorise l’utilisation de la détention administrative que dans des cas exceptionnels. Pourtant, ce n’est clairement pas le cas en Israël, où le nombre de détenus administratifs a plus que triplé depuis décembre 2012 où Israël ne détenait que 178 Palestiniens en détention administrative. Le CAT a récemment exhorté Israël à « mettre fin à la pratique de la détention administrative » (CAT, Observations Finales de 2016, paragraphe 23).

Les organisations des droits de l’Homme soussignées soulignent que les réclamations des prisonniers sont justes, raisonnables et fondées sur le droit international et les accords qui régissent le traitement des prisonniers et des détenus. Elles soulignent par ailleurs les dangers associés aux mesures punitives prises par l’IPS contre les grévistes de la faim. Les organisations insistent en plus sur le risque grave et concret, au fur et à mesure de la prolongation des grèves de la faim, qu’il y ait des tentatives pour obliger les prisonniers en grève à subir un traitement médical et que les médecins de l’IPS nourrissent de force les prisonniers contre leur volonté, selon la « Loi d’Alimentation forcée » votée par Israël en juillet 2015 en violation du droit international et de la déontologie médicale.

Les rapports d’un hôpital de campagne installé pour les grévistes de la faim à la prison de Ketziot sont inquiétants, car le traitement dans le système carcéral et hors de tout contrôle public augmente la vraisemblance de violations des droits de l’Homme et de la déontologie médicale. Le récent message envoyé par le ministère de la Santé, exigeant des médecins israéliens qui refusent de pratiquer l’alimentation forcée de trouver des médecins remplaçants qui acceptent de le faire, est lui aussi contraire au droit international et à la déontologie médicale.

Les organisations de droits de l’Homme soussignées demandent par la présente à la communauté internationale d’exhorter Israël à cesser ces violations incessantes et systématiques des droits de l’Homme contre les grévistes de la faim et d’accéder à leurs justes exigences concernant les visites des familles, l’accès aux soins médicaux, la mise à l’isolement, et de mettre fin à l’utilisation de la détention administrative.

– Fin –

Addameer – Association de Soutien des Prisonniers et des Droits de l’Homme

Adalah – Centre Juridique pour la Minorité Arabe d’Israël

Association Arabe pour les Droits de l’Homme

Médecins pour les Droits de l’Homme – Israël

Traduction l J. Ch. pour l’Agence Média Palestine

Source : Addameer

 
 
 
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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:59
Treatment of hunger strikers raises concern amongst rights organizations
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08 May 2017

On April 17, 2017, Palestinian Prisoners’ Day, over 1,000 Palestinian prisoners launched a hunger strike in protest against their severe conditions of incarceration and other violations of their human rights. Their demands comply with international human rights and humanitarian law, and echo those calls made in previous hunger strikes, including the mass hunger strike launched in 2012. Nevertheless, since the declaration of the strike, the Israel Prison Service (IPS) has taken various punitive actions against the hunger-strikers, including placing prisoners in solitary confinement and preventing them from meeting with lawyers. On 4 May 2017, the IPS was compelled by the Israeli Supreme Court, following a petition, to grant permission to lawyers to meet the hunger-strikers; this decision is currently being monitored by human rights organizations. These measures stand in direct contradiction of the 2016 Concluding Observations of the UN Committee Against Torture (CAT), which has called on Israel to “guarantee that persons deprived of liberty who engage in hunger strikes are never subjected to ill-treatment or punished for engaging in a hunger strike” (para. 27).

The hunger strikers’ demands cover a wide range of issues, including:

● Family visits, including the denial by Israel of entry permits to family members from Gaza and the West Bank. The hunger-strikers demand to increase the frequency and duration of visits, and remove various restrictions, e.g. the regular taking of photographs

Although visits are currently permitted, the IPS limits them to only two 45-minute visits per month. Family members from Gaza, as well as some from the West Bank, have been denied entry permits and therefore have been prevented from visiting their relatives in prison. In addition, the International Committee of the Red Cross (ICRC) has recently reduced the support it provides for family visits. As a result, large numbers of prisoners and their families are not able to complete these two short visits per month. The right for prisoners to maintain a family life is enshrined both in international and domestic Israeli law, while the Geneva Conventions emphasize the importance of frequent visitation.

● Access to medical care

The quality and range of healthcare services available to prisoners held in Israeli prisons and detention facilities are considerably lower than those provided to the general population in Israel. Further, the IPS and the Ministry of Internal Security administers the health care system in prisons, rather than the Ministry of Health. Extremely long waiting times to see specialist physicians are standard and few periodic medical examinations are available. Certain treatments such as physiotherapy or treatments for hepatitis that are supposed to be available, according to the IPS’s own regulations, cannot be accessed in practice because of budget limitations. Prisoners classified as “security” prisoners by the IPS are additionally hampered by their inability to complain about medical neglect: they are not allowed to use a telephone or send letters, and many do not receive regular visits by family members or lawyers. Their isolation prevents them from informing external actors about complaints relating to their medical condition and other violations of their human rights.

● Solitary confinement

Israeli law allows for prisoners to be held in solitary confinement, including in circumstances that are not technically termed solitary confinement, but replicate its conditions. Although the Mandela Rules - the UN Standard Minimum Rules for the Treatment of Prisoners - issued in 2015, affirmed that the use of solitary confinement for more than 15 consecutive days violates international law, the partial data that Israel has published on the matter (and which relates only to one mechanism of solitary confinement) indicates that it routinely uses solitary confinement for much longer periods of time. According to data released by the IPS in July 2015, 63 prisoners – accounting for 54% of all prisoners being held in solitary confinement at that time – had been held in solitary confinement for six months or more. Of these, nine were being held under an IPS “separation order” that is used for the claimed purpose of “protecting state security”, often based on secret evidence.

The CAT concluded that Israel should ensure “that solitary confinement and [isolation] are used only in exceptional cases as a measure of last resort, for as short a time as possible and subject to independent review, in line with international standards” (CAT, 2016 Concluding Observations, para. 25).

● Administrative detention

The latest figures, from March 2017, indicate that Israel is holding 688 Palestinians in administrative detention. International law permits the use of administrative detention only in exceptional cases. However, this is clearly not the case in Israel, where the number of administrative detainees has more than tripled since December 2012, when Israel was holding only 178 Palestinians in administrative detention. The CAT recently urged Israel to “end the practice of administrative detention” (CAT, 2016 Concluding Observations, para. 23)

The undersigned human rights organizations emphasize that the prisoners’ demands are just, reasonable, and grounded in international law and agreements governing the treatment of prisoners and detainees. They further stress the dangers associated with the IPS’s punitive measures taken against the hunger strikers. The organizations further stress the grave and concrete risk that, as the hunger strikes proceed, attempts will be made to compel striking prisoners to undergo medical treatment and for IPS doctors to force-feed prisoners against their will, in accordance with Israel’s “Force- Feeding Law”, enacted in July 2015 in violation of international law and medical ethics. Reports of a field hospital set up for hunger strikers in Ketziot prison are worrisome, as treatment within the incarceration system and away from public scrutiny heightens the likelihood of violations of human rights and medical ethics. The recent email sent by the Ministry of Health, requiring Israeli doctors who refuse to force-feed to find replacement physicians who will agree to do so, is likewise contrary to international law and medical ethics.

The undersigned human rights organizations hereby call on the international community to urge Israel to cease its ongoing, systematic human rights violations against the hunger-strikers, and to comply with their just demands regarding family visits, access to medical care, solitary confinement, and to end the use of administrative detention.

 

- End -

Addameer Prisoners Support & Human Rights Association

Adalah - The Legal Center for Arab Minority in Israel

Arab Association for Human Rights

Physicians for Human Rights - Israel

 
 
http://www.addameer.org/news/treatment-hunger-strikers-raises-concern-amongst-rights-organizations
 
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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:50
La plupart des mineurs palestiniens arrêtés par Israël font état de violences physiques pendant leur détention
 
 

60 % déclarent avoir connu des violences, seulement 10 % ont rencontré un avocat | En 2013, un rapport de l’UNICEF disait qu’Israël maltraitait systématiquement les jeunes détenus, de nouvelles données montrent que peu de choses ont changé. 

Amira Hass, Ha’aretz, jeudi 11 mai 2017

Amira Haas, Haaretz, publié le 03 avril 2017

L’acte d’accusation à l’encontre de S.H. est vague et manque de détails précis, comme cela est habituel dans les actes d’accusation déposés par le procureur militaire – particulièrement en ce qui concerne les jets de pierre. Voici ce qu’il énonce : “L’accusé susnommé, le 26 janvier 2017, ou vers cette date, a jeté un objet, comprenant une pierre, sur un véhicule en mouvement dans le but de l’endommager ou de nuire à la personne le conduisant, à savoir, à la date susmentionnée, sur la Route 465, ou dans le proche voisinage, l’accusé a jeté des pierres sur un certain nombre de véhicules en mouvement avec l’intention de les endommager ou de nuire à une personne voyageant dans ce véhicule.” Signé : l’Officier de la Patrouille de l’Armée Sivan Speizer, Procureur militaire.

La Route 465 a une longueur de 38 kilomètres (environ 25 milles). L’imprécision de “près” et “proche” indique que l’accusation n’avait pas vraiment de preuve sur le moment et sur l’endroit où le délit a été perpétré, mais avait obtenu des aveux. Et les aveux ont été faciles à obtenir de S.H., qui même après sa libération a déclaré qu’il n’avait jeté aucune pierre.

S.H., qui habite à Bir Zeit, avait 12 ans et demi quand il a été arrêté le jeudi 26 janvier. Il est l’un des 111 mineurs palestiniens qui, selon l’Association des Prisonniers Palestiniens, ont été arrêtés par l’armée ou la police israélienne en Cisjordanie depuis le début de l’année. 125 de plus ont été arrêtés à Jérusalem-Est.

Le juge militaire a accepté un "plaider coupable » entre l’accusation et l’avocat du garçon, Khaled el-Aaraj, et condamné S.H. à 31 jours d’emprisonnement à la Prison d’Ofer, à trois mois de liberté surveillée et à une amende de 500 shekels (environ 125 €).

S.H. aurait pu être libéré le 29 janvier si sa mère avait été prête à payer une amende de 5.000 shekels (environ 1.250 €). “Où aurais-je obtenu l’argent ?” a-t-elle crié à el-Aaraj à l’extérieur du tribunal militaire d’Ofer, quand il l’a informée de la proposition de l’accusation. “Que veulent-ils, que ce soit à nous de financer l’occupation ?”

 

 

 

 

 

 

Nombre de mineurs palestiniens arrêtés en Cisjordanie et à Jérusalem depuis 2015.

Données de l’Observatoire des Tribunaux Militaires, de l’Association pour les Droits Civiques er de l’Association des Prisonniers Palestiniens

La police israélienne des frontières arrête un manifestant palestinien après des heurts près de Jénine, 2013

S.H., un grand garçon dont la taille est un peu déroutante mais dont le visage correspond à son âge a été libéré au soir du 26 février, après avoir été en prison pendant un mois. Dans un large sourire, il a serré dans ses bras son père et ses frères qui l’attendaient au point de contrôle d’Ofer depuis le matin.

Le modeste convoi de voitures qui l’a emmené à la maison avec ses amis et ses parents klaxonnait et agitait des drapeaux du Fatah. Toutefois, une semaine après, son père a rapporté que S.H. “n’était pas comme il était habituellement avant qu’il ne soit arrêté".

“Il avait l’habitude de blaguer, et il a cessé de le faire. Il parlait beaucoup, maintenant il est silencieux. Il a eu du mal à reprendre ses études, et il a été difficile d’obtenir de lui davantage que des phrases de cinq mots pour décrire ce qu’il a vécu.”

Nisreen Alyan, une avocate de l’Association pour les Droits Civiques en Israël, déclare que beaucoup de mineurs palestiniens souffrent d’une telle régression quand ils retournent à la maison. En application du droit international, dit-elle à Haaretz, le principe du bien de l’enfant doit guider les actions et les décisions des autorités. Ce n’est pas à quoi cela ressemble généralement quand les mineurs palestiniens sont arrêtés, et ce n’est pas à quoi cela ressemble lors de l’arrestation et du jugement de S.H.

Il y a juste plus de quatre ans depuis la publication d’un rapport de l’UNICEF qui a constaté qu’Israël maltraitait et systématiquement les enfants et les jeunes palestiniens détenus. Mais les récits de violences physiques, de menaces, de menottes en plastique douloureuses et de fouilles à nu, restent presque identiques.

Malgré le rapport de 2013 et les réunions qui ont suivi entre les représentants du procureur militaire et l’UNICEF, les Forces de Défense Israéliennes et la Police Israélienne en Cisjordanie continuent à suivre les mêmes procédures qui, de l’avis des observateurs, contreviennent à la Convention de l’ONU sur les Droits de l’Enfant, selon les témoignages recueillis par l’Observatoire des Tribunaux Militaires. Cette Organisation Non Gouvernementale a suivi de près la façon dont ont été traités plus de 450 mineurs en détention militaire israélienne entre 2013 et 2016. Selon ses données, 96 % des mineurs arrêtés en 2013, et 93 % de ceux arrêtés en 2016, ont rapporté avoir eu les mains liées au moment de leur arrestation – beaucoup d’entre eux eux avec des liens en plastique qu’ils décrivent comme faisant mal ; et respectivement 81 % et 83 %, ont rapporté avoir eu les yeux bandés.

Lors des deux années, 60 % ont rapporté avoir souffert de violences physiques entre les mains de ceux qui les détenaient, tandis que respectivement 49 % et 43 %, ont fait état de violences verbales.

Un dialogue infructueux

La critique publique de ces procédures d’arrestation et de détention a été formulée depuis de nombreuses années, par des associations palestiniennes, telle que la section palestinienne de DCI (Defense for Children International - Défense des Enfants Internationale), et israéliennes. Avant même la publication du rapport de l’UNICEF “Enfants en Détention Militaire Israélienne” , des pétitions à la Haute Cour de Justice de l’ACRI (1), en même temps que de Yesh Din – Volontaires pour les Droits de l’Homme (2), du Comité Public Contre la Torture en Israël (3) et l’Association des Prisonniers Palestiniens, ont conduit à l’actualisation des ordres (militaires) et à des changements mineurs de la législation (tels que la création d’un tribunal militaire pour les jeunes en 2009 – pour la première fois depuis l’occupation de la Cisjordanie – et le changement de la définition de l’âge adulte porté de 16 ans à 18 ans).

Cependant, les témoignages cumulés sur les mauvais traitements infligés aux mineurs palestiniens détenus et sur les violations de leurs droits lors des interrogatoires ont mené l’UNICEF a effectuer de sa propre initiative,une enquête dont elle a publié les recommandations dans son rapport de mars 2013.

 
Les conditions de détention par Israël telles que rapportées par les mineurs palestiniens. [1]

 

Se fondant sur sa prise en compte de l’enquête de l’UNICEF et à la suite des pétitions à la Haute Cour, le procureur militaire a annoncé une réduction progressive du laps de temps pendant lequel un mineur peut être détenu avant de l’amener devant un juge : de huit jours à 24 heures pour ceux âgés de 12 à 14 ans ; deux jours pour ceux âgés de 14 à 15 ans ; et quatre jours pour ceux âgés de 16 à 18 ans.

Dans une mise à jour publiée par l’UNICEF en février 2015, elle a rapporté que depuis mars 2013 elle a mené des entretiens avec les responsables israéliens sur les droits des enfants palestiniens pendant leur détention, et sur les mesures qui devraient être prises pour les protéger. Les responsables israéliens étaient les représentants du Ministère des Affaires étrangères, l’avocat général militaire, le procureur général adjoint, le procureur militaire en Cisjordanie, la Police d’Israël et le Service des Prisons d’Israël.

Les entretiens se sont concentrés “sur ce dont un enfant fait l’expérience quand il est arrêté et détenu pour des infractions supposées à la sécurité en Cisjordanie et mis en contact avec diverses autorités israéliennes, » selon la mise à jour, qui est la plus récente à avoir été publiée.

La mise à jour de 2015 donne le détail d’une liste d’initiatives – parmi lesquelles une directive pour amener les mineurs à répondre à un interrogatoire au moyen de convocations au lieu d’arrestations en pleine nuit, et la production d’un texte écrit en hébreu sur le droit du mineur à garder le silence et à consulter un avocat.

La mise à jour de l’UNICEF a aussi constaté qu’une lettre de l’avocat-général militaire aux commandants en mai 2013 disait que les bandeaux sur les yeux ne devaient être utilisés qu’en cas de besoin pour raison de sécurité et que les menottes devaient être employées uniquement selon le pouvoir discrétionnaire du commandant – et seulement des menottes en plastique.

 

 

Un membre de la police des frontières arrêtant un jeune palestinien en 2015 près d'Hébron. Mussa Qawasma/Reuters

 

 

« Je l’ai cru et j’ai avoué »

Le ligotage des mains, le bandeau sur les yeux et les violences physiques et verbales qui ressortent des données de l’Observatoire des Tribunaux Militaires sont quelques-uns des éléments qui rendent la détention effrayante dés le début, "amollissant" donc le mineur avant qu’il ne soit interrogé. S.H. a dit à Haaretz que c’était l’étape la plus pénible dans l’expérience qu’il a vécue. Il était en vacances scolaires. Il est descendu vers l’oued local où il a trouvé deux enfants plus âgés avec un cheval, qui se sont enfuis quand, avant midi, des policiers ou des soldats – “en grand nombre, je n’ai pas compté ” – sont apparus tout d’un coup. Ils ont empoigné S.H. et l’ont poussé pour le mettre face contre terre. Il raconte qu’ils l’ont battu, lui ont lié les mains et les pieds, et couvert les yeux. Il a été emmené dans une jeep, les yeux bandés, vers quelque poste militaire. Là, les hommes qui l’avaient arrêté l’ont à nouveau battu et ont exigé qu’il chante “Heureux Anniversaire.” Il dit qu’il a refusé.

Vers 14 h, le père de S.H. a reçu un appel téléphonique lui disant que son fils était soumis à interrogatoire à “Rami Levy” – le nom que les Palestinian donnent au poste de police de la zone industrielle de Sha’ar Binyamin (ainsi dénommée d’après le grand supermarché qui s’y trouve). Il était 15 h au moment où son père est arrivé. Il n’a pas été autorisé à voir son fils avant 16 h 15, après que l’interrogatoire a eu lieu.

“Le policier qui m’a interrogé m’a dit que j’avais jeté des pierres,” raconte S.H. à Haaretz. “J’ai dit que ce n’était pas vrai. Il a dit qu’il voulait me libérer, à condition que j’avoue. Donc je l’ai cru et j’ai avoué.”

Le père a été autorisé à rentrer dans la pièce pour voir son fils, dont les mains et les pieds étaient liés, mais il n’a pas été autorisé à le prendre dans ses bras ni à l’embrasser. il a vu que les vêtements de son fils étaient un peu déchirés et en a conclu que ceci était arrivé au moment de l’arrestation.

“L’enquêteur m’a dit, « ton fils est un menteur. Il a dit qu’il avait jeté des pierres et il a dit aussi qu’il n’avait pas jeté de pierres. » Je lui ai dit que c’était un enfant, qu’il n’avait pas jeté de pierres, qu’il ne devait pas être arrêté – et que même s’il avait vraiment jeté une pierre, il n’avait blessé personne. L’enquêteur a montré du doigt une voiture à l’extérieur et a dit qu’une pierre jetée par un enfant en avait cassé le pare-brise.”

En 2013, 4 % des mineurs arrêtés qui ont témoigné à l’Observatoire des Tribunaux Militaires ont déclaré qu’ils avaient été autorisés à voir leurs parents pendant l’interrogatoire. En 2016, ce nombre a atteint 5 %. En 2013, le nombre des mineurs qui ont été autorisés à rencontrer un avocat était de zéro. En 2016, il a atteint 10 %. Peut-être cette année le nombre va-t-il même augmenter davantage, après un précédent établi par un juge militaire, le Colonel Yair Tirosh, qui, à la fin de février, a récusé le témoignage d’un mineur parce qu’il n’avait pas été autorisé à rencontrer un avocat avant qu’il ne soit interrogé.

 

 

PHOTO D'ARCHIVES : Des soldats israéliens arrêtent un adolescent palestinien au point de contrôle de Beit Furik près de la ville cisjordanienne de Naplouse, le 5 octobre 2005. REUTERS

 

 

Toutefois, même si S.H. avait rencontré un avocat, il est fortement probable que l’avocat lui aurait conseillé de ne pas nier ce dont il avait été accusé, mais plutôt d’avouer. Un procès d’examen des preuves, dans lequel des policiers et des soldats sont convoqués pour témoigner, peut prendre de nombreux mois – beaucoup plus longtemps que la peine infligée pour avoir jeté une pierre qui n’a pas provoqué de blessure – et le tribunal militaire ordonne habituellement la détention jusqu’à la fin des procédures. Selon les données complètes pour 2015 que l’ACRI à obtenues des autorités militaires et policières, au cours de cette année 1.638 mineurs palestiniens ont été arrêtés (dont 767 à Jérusalem-Est).

La détention d’un mineur jusqu’à la conclusion des procédures, écrivent Alyan et son collègue Sapir Slutzker Amran dans le rapport d’ACRI de mars 2017, devrait être l’exception et non la règle. Les auteurs du rapport concluent que ceci est une politique intentionnelle, contrevenant à la Convention sur les Droits de l’Enfant et également contraire à l’esprit de la loi sur la jeunesse qui s’applique en Israël, qui "cherche à apporter le soutien et la rééducation au lieu de l’arrestation et du châtiment.” Mener des procédures juridiques pendant la détention jusqu’à la fin des procédures est susceptible de “saper la possibilité d’un procès équitable, puisque la détention préventive accroît le risque d’un « plaider coupable » afin d’éviter une détention prolongée.” En 2015, 95 % des mineurs palestiniens de Cisjordanie contre lesquels une mise en accusation avait été enregistrée ont été condamnés, dont plus de la moitié d’entre eux pour avoir “provoqué des troubles de l’ordre public,” environ un tiers pour “activité terroriste hostile” et le reste pour entrée illégale et criminelle ou pour infraction au trafic.

La mère de S.H. a assisté au procès de celui-ci. Parlant à Haaretz, S.H. fait un large sourire – pour le première fois – quand la question lui est posée su ce qu’il a ressenti quand il l’a vue. “As-tu pleuré ?” a demandé son père. “Comment n’aurais-je pas pu le faire ?” a-t-il répliqué.

Le Porte-parole des FDI a réagi : “Les FDI ont été confrontées ces dernières années à un phénomène croissant d’implication des mineurs de Cisjordanie dans des délits, parmi lesquels de graves atteintes à la sécurité. L’application de la loi à l’encontre de mineurs se fait en tenant compte de leur âge. Ainsi, par exemple, de façon générale ils sont interrogés par des interrogateurs pour les jeunes particulièrement qualifiés ; les périodes qu’ils passent en détention sont plus courtes que pour les adultes ; et leur cas est porté devant un tribunal militaire pour les jeunes.

“Les FDI agissent à tous moments pour s’assurer que dans les cas où il est nécessaire d’appliquer la loi à l’égard de mineurs, cela est fait tout en préservant leurs droits juridiques et en tenant compte de leur âge. Les procureurs militaires sont entrés en contact avec le personnel de l’UNICEF pour les questions liées aux droits des mineurs et concernant les allegations formulées dans le dernier rapport (de l’UNICEF). Les soldats des FDI sont informés des règles s’appliquant à la façon de traiter les mineurs, particulièrement de celles concernant les âges auxquels il est possible de maintenir des mineurs en détention. Chaque réclamation relative à un cas spécifique sera l’objet d’une enquête sur tous les détails de celui-ci.”

Traduit de l’anglais par Yves Jardin, membre du GT de l’AFPS sur les prisonniers

Notes du traducteur :

(1) ACRI : Association for Civil Rights in Israël (Association pour les Droits Civiques en Israël) ; association israélienne créée en 1972 pour la protection des droits de l’homme et des droits civiques en Israël.

(2) Yesh Din - Volontaires pour les Droits de l’Homme : association israélienne fondée en 2005 par un groupe de femmes qui travaillaient auparavant avec Machsom Watch, autre association israélienne ; « Yesh Din » signifie en hébreu « Il y a une loi » ; Yesh Din intervient en Israël et dans les Territoires Palestiniens Occupés et oeuvre à un plus grand respect des droits de l’homme dans les TPO.

(3) Comité Public Contre la Torture en Israël : association israélienne créée en 1990 en réaction à l’autorisation de l’usage de la torture lors des interrogatoires du Service Général de Sécurité ou Shin Bet ; avec l’ACRI et Hamoked (Centre de défense des individus), autre association israélienne, le CPCTI a obtenu en 1999 de la Haute Cour de Justice (israélienne) l’interdiction de la toute par le Shin Bet ; en 2005 il porté la question des assassinats ciblés devant la Haute Cour qui a rendu un avis mitigé. Dans un apport de 2008, mis à jour en 2012, le CPCTI a fait le constat que l’usage de la torture, par le Shin Bet ou par d’autres services israéliens, perdurait.

[1] Traduction :

  • « verbal violence » : violences verbales
  • « physical violence » : violences physiques
  • « plastic handcuffs » : menottes en plastique
  • « blindfolding » : bandeau sur les yeux
  • « parents’ presence during the questioning » : présence des parents pendant l’interrogatoire
  • « meetings with lawyer prior to questioning » : rencontre d’un avocat avant l’interrogatoire
  • « threats » : menaces
  • « strip searches » : fouilles au corps
 
 
lien pour accéder au texte original (anglais) de l'article :
 
 
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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:37
Publish Date: 2017/05/11
Number of Palestinian refugees exceeds 5.5 million in 2016, says statistics chief
 
 
 

 

RAMALLAH, May 11, 2017 (WAFA) - As Palestinians worldwide mark on Monday 69 years since the Nakba, the term they use for their uprooting from their homes and land in Palestine and dispersion, the number of Palestinian refugees forced to leave their homes has increased over the years from 800,000, or almost two-thirds of the population, in 1948 to 5.59 million in 2016, or 42 per cent of the total population in Palestine, the Palestinian Central Bureau of Statistics (PCBS) said on Thursday.

PCBS chief Ola Awad said in a report reviewing the situation of Palestinians around the world on the Nakba anniversary that while 1.4 million Palestinians had lived in 1,300 Palestinian towns and villages in historical Palestine in 1948, more than 800,000 of the population were driven out of their homeland to the West Bank and Gaza Strip, neighboring Arab countries, and other countries of the world.

Thousands of Palestinians were also displaced from their homes but stayed within the Israeli-controlled 1948 territory.

She said that according to documentary evidence, the Israelis controlled 774 towns and villages and destroyed 531 Palestinian towns and villages during the Nakba. The atrocities of Zionist forces also included more than 70 massacres in which more than 15,000 Palestinians were killed.

Awad said that the estimated Palestinian world population totaled 12.70 million by the end of 2016.

Number of Palestinians still living in historical Palestine by the end of 2016 was 6.41 million, which is expected to rise to 7.12 million by the end of 2020 based on current growth rates.

Statistical data also show that refugees constitute 42% of the total Palestinian population in Palestine. UNRWA records showed that there were 5.59 million Palestinian refugees registered at the beginning of 2016. Around 29% of Palestinian registered refugees live in 58 refugee camps, of which 10 are in Jordan, 9 in Syria, 12 in Lebanon, 19 in the West Bank, and 8 in Gaza Strip.

These estimates represent the minimum number of Palestinian refugees, given the presence of non- registered refugees. These estimates also do not include Palestinians who were displaced between 1949 and the 1967 war, according to the UNRWA definition, and do not include the non-refugees who left or were forced to leave as a result of the 1967 war.

The number of Palestinians who remained in their homeland in the 1948 territory after the Nakba was estimated at 154,000 persons, but 2016 estimations show that it has grown to 1.53 million on the 69th anniversary of the Nakba, the majority of them is young, as it is in Palestinian society as a whole.

The number of Palestinians in Palestine was estimated at 4.88 million at the end of 2016: 2.97 million in the West Bank and 1.91 million in Gaza Strip. The number of Palestinians in Jerusalem governorate at the end of 2016 was around 432,000, of whom 62% live in the areas of Jerusalem forcibly annexed by Israel in 1967.

The population density in Palestine at the end of 2016 was 811 individuals per square kilometer: 526 individuals/km2 in the West Bank and 5,239 individuals/km2 in Gaza Strip.

There were 413 Israeli occupation constructions in the West Bank (including 150 settlements and 119 outposts) by the end of 2015. Furthermore, about 48% of the built-up area of Israeli settlements is located on Palestinian private property.

M.K.

 

http://english.wafa.ps/page.aspx?id=w7StdTa85101946248aw7StdT

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:30
Publish Date: 2017/05/10
Israeli settlers torch olive fields in West Bank village
 
 
 

NABLUS, May 10, 2017 (WAFA) – Israeli settlers Wednesday set fire to olive fields in the village of Burin, south of the city of Nablus in the occupied West Bank, local sources said.

Ghassan Daghlas, who monitors settlers’ activities in the northern West Bank, told WAFA that a group of settlers from Bracha settlement set fire to olive fields east of the village of Burin.

He added that Palestinian residents are trying to contain the fire, which could spread fast due to the hot dry weather conditions in the area.

K.T./M.K.

 

http://english.wafa.ps/page.aspx?id=VtrDnya85099090989aVtrDny

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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:28

Crise libyenne: une concordance de vue démentie par les menées de certains

 

par Kharroubi Habib

Officiellement, la 11ème session des pays voisins de la Libye qui s'est tenue lundi à Alger aurait permis de confirmer la concordance de vue des Etats participants par rapport au processus politique et leur disponibilité à encourager ses protagonistes à ne pas en dévier malgré les divergences qu'ils ont sur ce qui est en débat entre eux. En réalité, il en est ressorti que certains d'entre eux tout en affichant par leurs déclarations publiques cette disponibilité s'ingénient à pratiquer l'ingérence dans la crise libyenne non pas pour aider à la réconciliation de ces acteurs mais pour entretenir ceux d'entre eux qui ont leur préférence dans l'illusion qu'ils sont les seuls à décider de sa solution.

Il est clair que pour ces parties et celles libyennes qui en partagent les vues, les inlassables efforts que déploie l'Algérie en faveur du règlement de la crise libyenne par la voie d'un dialogue interlibyen inclusif et sans interférence étrangère sont devenus gênants, car ayant contribué à déclencher en Libye une dynamique qui contrecarre la réalisation de leur dessein. Pour en contrer leurs effets, ils s'en prennent sournoisement à l'Algérie en mettant en doute sa neutralité entre les protagonistes de la crise et en faisant peser sur son entremise auprès d'eux le soupçon qu'elle vise à les entraîner à entériner une solution à celle-ci qui soit conforme aux intérêts qui sont les siens.
 
Ce procès en ingérence qu'ils tentent d'instruire contre l'Algérie est la preuve qu'ils la considèrent comme la partie qui fait obstacle au règlement à leur façon de l'affaire libyenne. L'Algérie n'est pas dupe des satisfécits hypocrites que ces mêmes parties lui délivrent officiellement sur son insistance à plaider en faveur d'un dialogue interlibyen inclusif et une solution politique concertée entre l'ensemble des Libyens et pour les résultats qui l'ont couronné. Elle sait parfaitement en effet et Abdelkader Messahel a eu à en faire le constat en Libye même qu'elles s'emploient à discréditer son entremise en tentant de disqualifier les acteurs libyens qui ont montré de l'écoute aux arguments algériens leur faisant valoir qu'il leur est possible de mettre fin à la crise de leur pays en se mettant tous autour de la table de négociations et sans aller dans le sens où les interférences étrangères veulent les entraîner.
 
L'objectif du travail de sape entrepris contre la dérangeante insistance de l'Algérie est qu'à force de défaire elles parviennent à faire avancer. Il en résulterait que par lassitude tous les protagonistes de la crise libyenne se laissent aller à ne plus croire à la solution politique et négociée de celle-ci et ainsi s'ouvrirait la voie à la confrontation armée qui est l'option voulue par elles et à laquelle par leurs aides elles préparent ceux d'entre eux qui ont opté pour s'aligner sur leurs agendas respectifs pour la Libye.

L'Algérie seule ne peut évidemment faire échec à ce scénario qu'elles ont écrit pour la Libye voisine et encore moins quand les Etats du voisinage ont des positions ambiguës sur la médiation qu'elle mène entre les acteurs libyens de la crise. L'ONU qui parraine le processus politique auquel l'Algérie à sa satisfaction contribue activement et sans compter se doit d'être plus réactive aux menées qui en sabordent la poursuite et l'aboutissement et non pas se contenter de les déplorer.
 
 
 
 
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12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 06:25
Crise libyenne: une concordance de vue démentie par les menées de certains
 

par Kharroubi Habib

Officiellement, la 11ème session des pays voisins de la Libye qui s'est tenue lundi à Alger aurait permis de confirmer la concordance de vue des Etats participants par rapport au processus politique et leur disponibilité à encourager ses protagonistes à ne pas en dévier malgré les divergences qu'ils ont sur ce qui est en débat entre eux. En réalité, il en est ressorti que certains d'entre eux tout en affichant par leurs déclarations publiques cette disponibilité s'ingénient à pratiquer l'ingérence dans la crise libyenne non pas pour aider à la réconciliation de ces acteurs mais pour entretenir ceux d'entre eux qui ont leur préférence dans l'illusion qu'ils sont les seuls à décider de sa solution.

Il est clair que pour ces parties et celles libyennes qui en partagent les vues, les inlassables efforts que déploie l'Algérie en faveur du règlement de la crise libyenne par la voie d'un dialogue interlibyen inclusif et sans interférence étrangère sont devenus gênants, car ayant contribué à déclencher en Libye une dynamique qui contrecarre la réalisation de leur dessein. Pour en contrer leurs effets, ils s'en prennent sournoisement à l'Algérie en mettant en doute sa neutralité entre les protagonistes de la crise et en faisant peser sur son entremise auprès d'eux le soupçon qu'elle vise à les entraîner à entériner une solution à celle-ci qui soit conforme aux intérêts qui sont les siens.
 
Ce procès en ingérence qu'ils tentent d'instruire contre l'Algérie est la preuve qu'ils la considèrent comme la partie qui fait obstacle au règlement à leur façon de l'affaire libyenne. L'Algérie n'est pas dupe des satisfécits hypocrites que ces mêmes parties lui délivrent officiellement sur son insistance à plaider en faveur d'un dialogue interlibyen inclusif et une solution politique concertée entre l'ensemble des Libyens et pour les résultats qui l'ont couronné. Elle sait parfaitement en effet et Abdelkader Messahel a eu à en faire le constat en Libye même qu'elles s'emploient à discréditer son entremise en tentant de disqualifier les acteurs libyens qui ont montré de l'écoute aux arguments algériens leur faisant valoir qu'il leur est possible de mettre fin à la crise de leur pays en se mettant tous autour de la table de négociations et sans aller dans le sens où les interférences étrangères veulent les entraîner.
 
L'objectif du travail de sape entrepris contre la dérangeante insistance de l'Algérie est qu'à force de défaire elles parviennent à faire avancer. Il en résulterait que par lassitude tous les protagonistes de la crise libyenne se laissent aller à ne plus croire à la solution politique et négociée de celle-ci et ainsi s'ouvrirait la voie à la confrontation armée qui est l'option voulue par elles et à laquelle par leurs aides elles préparent ceux d'entre eux qui ont opté pour s'aligner sur leurs agendas respectifs pour la Libye.

L'Algérie seule ne peut évidemment faire échec à ce scénario qu'elles ont écrit pour la Libye voisine et encore moins quand les Etats du voisinage ont des positions ambiguës sur la médiation qu'elle mène entre les acteurs libyens de la crise. L'ONU qui parraine le processus politique auquel l'Algérie à sa satisfaction contribue activement et sans compter se doit d'être plus réactive aux menées qui en sabordent la poursuite et l'aboutissement et non pas se contenter de les déplorer.
 
 
 
 
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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 08:17
Israeli authorities continue attempts to break mass hunger strike on 24th day
May 10, 2017 1:24 P.M. (Updated: May 10, 2017 10:16 P.M.)
 
 
Some of Palestine's most high-profile prisoners. From left to right: Fouad Shubaki, Nael Barghouthi, Karim Yunis, Ahmad Saadat, Marwan Barghouthi
RAMALLAH (Ma'an) -- As some 1,600 Palestinians held in Israeli prisons entered their 24th day on hunger strike on Wednesday, the prisoners have reported severe health deterioration -- including several hunger strikers coughing up blood -- and continued repressive measures imposed on the prisoners by the Israel Prison Service (IPS).

Israeli authorities have also escalated their delegitimization campaign against Marwan Barghouthi, an imprisoned Fatah figure and the main leader of the strike.

Palestinian prisoners are calling for an end to the denial of family visits, the right to pursue higher education, appropriate medical care and treatment, and an end to solitary confinement and administrative detention -- imprisonment without charge or trial -- among other demands for basic rights.

 

Israeli violations amid weakening health conditions of hunger strikers

For the first 20 days of the strike, lawyers were only given access to Ofer and Askhelon prison, until the Israel Prison Service (IPS) was compelled by the Israeli Supreme Court to lift the ban on lawyer visits. In the days since, more troubling reports have been conveyed by lawyers of the abuse and mistreatment to which the hunger strikers' are being subjected.

A lawyer for the Palestinian Committee of Prisoners’ Affairs Yousif Nasasra was permitted to visit hunger-striking prisoners Muhammad Nour Abu al-Rub from Jenin and Rashid Khalil Hamayil from Nablus at Israel’s Nafha prison in the Negev region on Tuesday.

The prisoners told Nasasra that IPS has used police dogs to carry out search raids against hunger-striking prisoners, and added that “pressures and punitive procedures” continue to be carried out against Palestinian prisoners on hunger strike in order to “break their will” and coerce them into ending the strike.

Abu al-Rub added that he was assaulted by an Israeli prison official, who spilled water on his face. The committee had released another statement on Tuesday affirming that IPS has carried out “inspection raids every day using police dogs, and they spill water on prisoners instead of giving them water to drink."

Hamayil told Nasasra that IPS has provided one bottle of water for every six prisoners and has refused to provide them salt; the hunger-striking prisoners are relying on the consumption of water and salt to stabilize their faltering conditions. Earlier reports stated that IPS was also raiding the cells of hunger strikers in order to confiscate salt used by the prisoners.

 

IPS’ refusal to provide sufficient water has forced many hunger strikers to drink from the prison’s warm tap, which has become more difficult as their health conditions weaken each day, with some losing their ability to stand up.

Several Palestinians across Israeli prisons have also stopped drinking water for hours, as the journey to the toilet has become too difficult in the

hunger strikers’ weak state.

Hamayil emphasized the deteriorating health conditions of several of the hunger strikers in Nafha, some of whom have begun vomiting blood, according to Hamayil. A statement by the committee earlier on Tuesday said that the prisoners have started to fall due to waves of dizziness, severe pains, and weight loss.

Abu al-Rub and Hamayil both added that they were being held in “dirty cells” and have been forced to wear the same pair of clothes since the start of the hunger strike.

Abu al-Rub and Hamayil went on to praise Palestinians for supporting the hunger-striking prisoners.

IPS has also reportedly transferred dozens of hunger-striking prisoners from Israel’s al-Ramla prison to a field hospital established specifically for the hunger strikers. On Tuesday, there were also reports of a group of hunger strikers from Israel’s Nafha prison also being transferred to an Israeli field hospital.

Meanwhile, the head of the prisoners' committee Issa Qaraqe said in a statement that IPS has transferred 13 hunger strikers from Israel's Petah Tikva prison to the Negev and Hadarim prisons on Wednesday. Transferring prisoners between Israeli prisons while placing others in solitary confinement has been a common tactic used by IPS to attempt to isolate hunger-striking prisoners from each other and break the strike.

A statement released by prisoners’ rights group Addameer noted that one of the group’s lawyers, Farah Bayadsi, was able to visit hunger striker Ghassan Zawahra in Israel’s Ofer prison, who echoed the experiences of hundreds of Palestinians across Israeli prisons.

According to Zawahra, Israeli special unit forces have routinely raided the cells of hunger strikers and confiscated their personal belongings, while only one blanket and one pair of clothing -- in addition to the prison uniform -- has been provided by IPS since the start of the strike.

IPS has also prohibited the hunger strikers from washing their clothes or undergarments, which prompted the hunger-striking prisoners to boycott medical examinations, according to Addameer’s statement.

Zawahra added that at least four prisoners in Ofer prison have been transferred to hospitals owing to their failing health. Addameer pointed out that these transfers between Israeli prisons or from prisons to hospitals have exacerbated the weak health conditions of the hunger strikers, as the transfer process is a taxing and lengthy journey.

Ending arbitrary prison transfers is also a focus of one of the demands of the hunger strikers -- who experienced difficulties during transfers even without being on hunger strike.

Later on Wednesday, the media committee of the hunger strike reported that IPS had prevented hunger-striking prisoners held in solitary confinement in Nitzan from being exposed to sunlight, banning them from accessing the prison yard and covering up windows in their cells.

Palestinian Prisoner's Society (PPS) lawyer Arwa Ikhlayyil also passed on testimonies from prisoners Hussam Shahin and Abd al-Basit Shawabka, who said that IPS forces in Nitzan were providing hunger-strikers with salt when they were taken to the clinics, but confiscated it once they were back in their cells.

Shahin and Shawabka added that after numerous demands, IPS had provided one lone nail clipper to be used by 70 prisoners.

 

Israel's continued refusal to permit lawyer visits

 

While lawyers this week were able to visit hunger-striking prisoners in Ktziot, Nafha, and Nitzan prison for the first time since the strike's beginning, according to Addameer, most lawyer visits for Palestinian hunger strikers have continued to be denied, particularly for prominent hunger strikers like Ahmad Saadat, Ahed Abu Ghalma, and Marwan Barghouthi.

However, Israeli outlet Ynet reported on Wednesday that IPS had responded to the International Committee of the Red Cross (ICRC)'s request to visit Barghouthi, who has been held in solitary confinement since the start of the strike, and that ICRC representatives would schedule a visitation time in the coming days.

Ynet added that IPS had said that it had no reason to prevent the ICRC from visiting Barghouthi in order to check up on his condition while being held in solitary in Israel's Kishon prison.

Later on Wednesday, the media committee of the hunger strike told Faris Qaddura from PPS that the ICRC had confirmed a visit with Barghouthi on Thursday, which would mark the first time any outsiders have been permitted to visit the imprisoned leader since the start of the strike more than three weeks ago.

Meanwhile, the Handala Center for Prisoners and Former Prisoners confirmed in a statement on Wednesday that imprisoned Secretary-General of the Popular Front for the Liberation of Palestine (PFLP) Ahmad Saadat, who is also being held in solitary confinement in Israel's Ashkelon prison, was still banned from receiving visits.

Sources told the center that Israel has been postponing its response to several lawyer requests to visit the prominent hunger striker since last Thursday and denied a request by Bayadsi, the Addameer lawyer, to visit both Saadat and Abu Ghalma.

The center underscored that banning visitations for Saadat was meant to hide the conditions of his detention in solitary, while Israeli authorities can more easily ignore his health condition during the strike. The center added that the decision to deny visitations to Saadat and other hunger strikers was an attempt to exert pressure on the leadership of the hunger strike, and isolate them from the movement.

 

Israel's campaign against Marwan Barghouthi

Meanwhile, Israel’s concerted attempt to turn Palestinian hunger strikers against the movement's leader Marwan Barghouthi has continued to escalate.

The Palestine Prisoners’ Center for Studies was told by Palestinian prisoners in Negev prisons that several hunger-strikers were shown fabricated pictures of Barghouthi eating during their court proceedings during the previous two days.

According to the center, the prisoners were told by Israeli Shin Bet officers “Marwan lets you starve while he eats.”

On Sunday, IPS released a video purportedly showing Marwan Barghouthi eating in his cell during the hunger strike. However, a committee formed to support the Palestinian hunger strikers quickly denounced the footage, calling the video’s release part of an Israeli “war of lies” to discredit the prisoner movement.

After the footage was published, one Facebook commentator, Naela Khalil, quoted a passage from Barghouti’s online book about life in solitary confinement. Barghouti wrote that back in 2004, Israel also disseminated a photo of him eating during a hunger strike, in an attempt to show other prisoners that “the leader of the strike is eating, and you are starving.” The photos, he argued, were taken by surveillance cameras before the strike had begun.

Researcher and spokesperson for the Palestine Prisoners’ Center for Studies, Riyad al-Ashqar, said Wednesday that Israel was using all means to end the strike or at least weaken it in order to affect the demands of the prisoners.

Karim Yunis, the longest-serving Palestinian prisoner and a leader in the strike, issued a statement on Tuesday condemning the video of Barghouthi, according to Palestinian prisoner solidarity network Samidoun.

“We assure you that we continue the strike of freedom and dignity until victory. Either victory or martyrdom. There is no life without dignity,” the letter reportedly read.

Meanwhile, the international franchise Pizza Hut has been the focus of condemnation since posting a video on their page on Monday that used the Israeli footage of Barghouthi to sell their pizza.

The video showed images from the released footage and wrote in Hebrew: “Barghouthi, if you break the hunger strike, why not pizza?”

The company has since officially apologized for the video and has taken it down from their page, while Palestinians across the world vowed to boycott Pizza Hut in support of the hunger strikers.

Despite numerous attempts to break the will of the hunger strikers and discredit Barghouthi, Palestinians across the occupied Palestinian territory, Israel, and throughout the diaspora have continued to organize solidarity events in support of the hunger strikers, with this week being declared a “Week of Rage” by leaders of the strike.

The week-long action was called after reports emerged that Israeli authorities were exploring the idea of bringing foreign doctors into Israel to force feed the prisoners, as Israeli doctors have refused to take part in any force feeding owing to international medical ethics.

Israeli authorities have detained approximately one million Palestinians since the establishment of the state of Israel in 1948 and the subsequent occupation of the West Bank, East Jerusalem, and the Gaza Strip in 1967, according to Palestinian organizations.

According to prisoners' rights organization Addameer, 40 percent of the male Palestinian population has been detained by Israeli authorities at some point in their lives. Rights groups have long accused Israel of using routine imprisonment as a tool to erode family and political life in the Palestinian territory.

Addameer has reported that some 6,300 Palestinians were held in Israeli custody as of April.

 
 
 
 
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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 08:04
Israël: la langue arabe reléguée au second plan selon un projet de loi
 
 
 
AFP
 
07/05/2017
 
 
 

Un comité ministériel a approuvé dimanche un projet de loi controversé définissant l'Etat d'Israël comme le "foyer national du peuple juif" et retirant à l'arabe sa place de langue quasi-officielle, selon la presse.

"Les valeurs de l'Etat d'Israël comme état juif et démocratique seront fixées dans l'esprit des principes fondateurs de l'Etat d'Israël", précise le projet de loi.

Parmi les points les plus controversés, la loi prévoit notamment que l'hébreu est l'unique langue officielle d'Israël tandis, que l'arabe, parlé par 17,5% de la population, aura un "statut particulier" et que Jérusalem est "la capitale unique" de l'Etat d'Israël. Selon le site de la Knesset, le Parlement israélien, l'hébreu et l'arabe ont été les langues officielles en Israël depuis la création de l'Etat en 1948, sans qu'une loi ait été votée en ce sens.

Israël n'a pas de constitution mais des lois fondamentales.

Du temps de la Palestine mandataire, il y avait 3 langues officielles, l'anglais, l'hébreu et l'arabe, mais avec la création de l'Etat d'Israël, l'anglais a cessé d'être une langue officielle, les deux autres restant les langues de tous les documents officiels de l'Etat.

Pour le député Avi Dichter, du Likoud, le parti du premier ministre Benjamin Netanyahu, ce projet de loi dont il est l'un des promoteurs est "le moyen de fixer dans la loi notre identité nationale tout en restant un Etat démocratique".

Les adversaires de ce projet de loi, adopté par le gouvernement et qui prévoit de définir Israël comme "l'Etat national du peuple juif", estiment qu'il va à l'encontre de la démocratie, et institutionnalise les discriminations contre les minorités. Il a été dénoncé par le chef de la Liste arabe unifiée, le député Ayman Odeh, pour qui cette loi "bafoue les droits des minorités en nous transformant légalement en citoyens de seconde zone". Le projet de loi doit être présenté au Parlement pour être entériné.

Benjamin Netanyahu avait défendu en 2014 ce projet de loi destiné à renforcer le caractère "juif" de l'Etat.
"Le but de cette loi est d'assurer l'avenir du peuple juif sur sa terre", avait-il assuré, critiquant ceux qui "de l'intérieur veulent remettre en question le droit national du peule juif sur cette terre".

 

https://www.lorientlejour.com/article/1050534/israel-la-langue-arabe-releguee-au-second-plan-selon-un-projet-de-loi.html

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