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17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 07:45
Palestine : le statu quo n'est plus possible
 
 
    Texte publié en août 2014 au moment de la dernière offensive militaire d'envergure dans la bande de Gaza, quelques mois avant de me rendre en Palestine avec une délégation de jeunes européens. Près de trois ans plus tard, la colonisation des territoires palestiniens a encore gagné du terrain, rendant de plus en plus difficile l'établissement d'un État palestinien souverain.
     
     
    Après une offensive terrestre de deux semaines, l'armée israélienne a retiré ses soldats de la bande de Gaza. Dix jours de bombardements avaient précédé cette offensive et causé la mort de plus de 1800 palestiniens, civils pour la plupart, dont 200 enfants. Plus de 9000 blessés et environ 250'000 déplacés sont à déplorer. Côté israélien, trois civils sont décédés ainsi qu'une quarantaine de soldats.

    Censé s'attaquer aux tunnels du Hamas – utilisés pour la contrebande et les incursions armées en territoire israélien – l'armée israélienne a déjà pris pour cible plusieurs hôpitaux, des enfants jouant dehors ainsi que trois écoles gérées par l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens où vivent des milliers de déplacés.

    Le président Netanyahu a lancé cette offensive sur Gaza suite à l'odieux assassinat de trois jeunes israéliens, en affirmant que de nouvelles menaces s'y développaient. Après le crime, le gouvernement israélien n'a en effet pas tardé à accuser des groupes proches du Hamas, et ce sans aucune preuve. Le crime n'est toujours pas élucidé et même le gouvernement Netanyahu s'accorde maintenant à dire que la responsabilité du Hamas n'est pas engagée.

    L'offensive israélienne est survenue alors que le Hamas et le Fatah avaient trouvé un consensus en formant un gouvernement d'union nationale ainsi qu'au moment où le Hamas était affaibli financièrement et isolé sur la scène internationale.

    On l'aurait presque oublié, mais en novembre 2012, après l'adhésion de la Palestine au statut d'observateur à l'ONU et ce malgré les sanctions israéliennes (gel du transfert des taxes), un nouveau souffle politique semblait s'ouvrir pour le gouvernement de Mahmoud Abbas. Le dialogue au sein des forces politiques palestiniennes pu enfin reprendre et, après de longues négociations, un consensus autour de la formation d'un gouvernement d'union nationale a été trouvé.

    L'offensive israélienne a elle affaibli le gouvernement d'union en permettant au Hamas de devenir l'interlocuteur dictant ses conditions et prendre ainsi le dessus politiquement sur le Fatah.
    Ces offensives militaires et la politique de colonisation sont systématiquement utilisées par le gouvernement israélien pour affaiblir les organisations palestiniennes prêtes à discuter, négocier et construire un futur commun et pacifié. Renforcer les mouvements les plus radicaux, partisans de la résistance armée, permet à l'État d'Israël de prétendre que les palestiniens ne veulent pas la paix, justifiant ainsi le blocus de Gaza et la poursuite de la colonisation à Jérusalem et en Cisjordanie.

    Le Hamas sert d'alibi au gouvernement israélien et, sans lui et les menaces relatives qu'il fait peser sur la population du sud d'Israël, sa politique ultra-droitière, perdrait son sens. Depuis la victoire électorale du Hamas en 2006, il s'attelle à le renforcer politiquement à chaque fois que le mouvement islamiste fait face à des problèmes politiques et perd en influence. Dans le même temps, il évite tout débat sur la poursuite de la colonisation et s'insurge à l'ONU des avancées vers la reconnaissance officielle de l'État palestinien.

    Pendant les bombardements sur les villes gazaouies, il y a une dizaine de jours, plus de 10'000 hommes et femmes palestiniens, partis d'un camp de réfugiés Ramallah, défilaient vers Jérusalem. Cette mobilisation sans précédent dépasse le cadre politique classique Fatah-Hamas. Les palestiniens eux mêmes, jeunes dans leur majorité, font part de leur ras-le-bol du statu quo et de la corruption, ne supportent pas de voir leurs projets freinés par la situation politique et font entendre leur vision de l'avenir.
    Par rapport à ces jeunes, j'ai bien peur que, peu importe les consignes des mouvements politiques, la situation dans les Territoires occupés échappe à tout contrôle et mène à une situation difficile. Les appels à une nouvelle Intifada risquent hélas de se faire rapidement entendre si la situation n'évolue pas rapidement.

    Après plus de 47 ans d'occupation, de colonisation accélérée et la poursuite du vol des terres, il ne faut pas oublier qu'une grande majorité de palestiniens sont nés sous l'occupation israélienne. Cette situation est unique au monde, de par sa durée et son ampleur. Imaginez un jeune de 20 ans dont les rêves, les ambitions, les projets s'avèrent irréalisables simplement parce qu'il est né « au mauvais endroit, au mauvais moment ». Nombre d'entre eux s'engagent dans des projets géniaux, comme le Gaza Youth Breaks Out, et veulent contribuer à sortir leur pays de cette situation qui dure depuis bien trop longtemps. Enfin, il m'arrive souvent de me demander, sans pouvoir y répondre, ce que je ferai à leur place. J'imagine que je m'engagerai et mettrai tout mon espoir dans le processus de paix, les « avancées pas à pas » et la résistance non-violente. Cependant, si la situation stagne voire régresse comme c'est le cas depuis de nombreuses années, je serai probablement le premier, après avoir tout tenté pacifiquement, à aller occuper la rue pour défendre ma dignité, pierres à la main, face aux soldats occupants et leurs balles réelles.

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    ilias Panchard

    Écologiste et altermondialiste - chargé de campagnes et communication

    https://blogs.mediapart.fr/ilias-panchard/blog/160617/palestine-le-statu-quo-nest-plus-possible

    Les seules publications de notre blog qui engagent notre association sont notre charte et nos communiqués. Les autres articles publiés sur ce blog, sans nécessairement refléter exactement nos positions, nous ont paru intéressants à verser aux débats ou à porter à votre connaissance.
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    17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 07:41
    Crise dans le Golfe : pourquoi l’émir du Qatar reste inflexible
     

    Le souverain de 37 ans reste muet depuis la mise au ban de son pays par l’Arabie saoudite et les Emirats qui l’accusent de soutien au terrorisme. Sa population le soutient.

     

    LE MONDE | • Mis à jour le | Par Benjamin Barthe (Doha, envoyé spécial)

     
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    image: http://img.lemde.fr/2017/06/16/0/13/4387/2925/534/0/60/0/cd45d20_12426-1dt2jzo.x8jx1aif6r.jpg

     

    Il n’a pas pris la parole depuis le début de la crise, le 5 juin. Ni communiqué, ni déclaration publique, ni interview, alors que son pays est dans l’œil du cyclone. Mis au ban du golfe Arabo-Persique par ses voisins saoudiens et émiriens, qui l’accusent de complaisance à l’égard de l’Iran et des mouvements islamistes « terroristes », l’émir du Qatar, le cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, fait profil bas. Il laisse parler pour lui les Qataris, qui, par milliers, ont collé sur la vitre arrière de leur voiture une affichette à son effigie portant l’inscription « Tamim, la gloire ».

    Cette tactique d’évitement vise à faciliter la mission de médiation de l’émir du Koweït, le cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Sabah. Celui-ci aurait dissuadé le jeune souverain, âgé de 37 ans, de prononcer un discours, en réponse à la décision de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis de rompre leurs relations avec le Qatar et de fermer l’ensemble des frontières qu’ils partagent avec lui.

    Mais l’effacement de Tamim, arrivé au pouvoir après l’abdication de son père, en 2013, répond aussi à des considérations tactiques : ne pas donner de prise à ses adversaires, les enfermer dans le rôle de l’agresseur et gagner du temps, dans l’espoir de rassembler suffisamment de soutien international pour sortir de la crise par le haut. « Les Qataris sont persuadés que toute cette affaire a été planifiée de longue date dans le but de les mettre à genoux, de transformer leur émirat en un Etat-croupion, explique un familier du diwan, la cour de l’émir. Tamim est prêt au dialogue, mais pas sous la pression. »

     

    Sidération et panique

    Le traumatisme du 5 juin restera longtemps gravé dans la mémoire de Doha. En l’espace de quelques minutes, la micro-monarchie gazière s’est retrouvée placée sous un quasi-embargo. Plus moyen de faire rentrer le moindre camion de marchandises dans l’émirat, sa seule frontière terrestre ayant été verrouillée par l’Arabie saoudite....

     
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    17 juin 2017 6 17 /06 /juin /2017 07:27
    This is why Iran should play a major role in the negotiations to ban nuclear weapons
     
     

    Iran is the only country that has banned the use of WMDs with religious edicts at the highest levels

     

     
     
     
     

     

     

     

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    16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 06:23
    Ils risquent leur vie en pêchant au large de Gaza
     
     

    Par Marc MAHUZIER, envoyé spécial dans la bande de Gaza

    Zakaria Baker et Fadi Baker. (Photo : Ouest-France)
     
     
    ACTUALITÉ
    Dix ans de blocus n’ont pas seulement ruiné les pêcheurs de la bande de Gaza. Régulièrement, ils sont pris pour cibles par les vedettes de la marine israélienne. Même à l’intérieur de la zone protégée. Fadi Baker raconte comment, en avril, son petit bateau a été arraisonné et son jeune frère tué.
     
     
     

    Avec ses coques de bateaux qui pourrissent au soleil, le port de Gaza offre un triste spectacle. Depuis qu’Israël a ordonné le blocus de la bande en réponse à la prise de pouvoir par le Hamas, le 15 juin 2007, les pêcheurs n’ont plus accès qu’à une toute petite zone côtière, large de 6 milles marins au nord (environ 11 km) et de 9 milles au sud, près de l’Égypte. « Mais le poisson est beaucoup plus loin en mer, sur les fonds rocheux. Nous n’attrapons plus rien », se désole Zakaria Baker, numéro 2 de l’organisation locale de producteurs.

    « Deux vedettes venant du nord »

    Avec 3 750 pêcheurs auxquels s’ajoutent environ 5 000 emplois induits, la capture de poisson est une activité essentielle à l’économie du Territoire. « Aujourd’hui, la plupart des familles sont au-dessous du seuil de pauvreté », assure Zakaria. Les débarquements ont fondu comme glace au soleil : 1 500 tonnes annuelles seulement, trois fois moins qu’il y a dix ans. Et peu d’espèces nobles comme la daurade, qui rapportait bien.

     
     
     
    Bateau de pêche à l’abandon. (Photo : Ouest-France)

    Privés d’accès à la ressource, les professionnels subissent surtout la brutalité et les attaques de la marine de guerre israélienne qui patrouille nuit et jour dans la zone. Lundi 15 avril, Fadi se trouvaient avec deux frères et un cousin dans le nord de l’étroit couloir maritime. C’était le jour de la « Nakba » (la catastrophe) qui commémore chaque année l’exode du peuple palestinien en 1948 pendant la guerre israélo-arabe. « On pêchait la sardine avec des lignes, à deux milles (3,8 km) de la limite, très à l’intérieur de la zone permise, assure le pêcheur, âgé de 32 ans. Soudain, on a vu deux vedettes venant du nord et qui nous fonçaient dessus à toute vitesse. On a essayé de s’enfuir, mais en quelques secondes elles étaient sur nous. »

    Selon son récit, les militaires israéliens à bord des vedettes ont commencé à encercler leurs petits bateaux avec des tirs à l’arme automatique. « Ils étaient huit, tous le visage masqué, avec des fusils du genre M-16 américain. » Les tirs se seraient faits plus précis, touchant mortellement son frère Mahamad Majid, 25 ans, et détruisant le moteur.

    Déjà deux morts cette année

    « Ils sont ensuite montés à bord et ils ont emporté le corps sans rien nous dire. Mon père a dû attendre plusieurs jours pour le récupérer à la frontière. Il avait été autopsié. »

    De gauche à droite : Zakaria Baker, Fadi Baker et Madleen Kulab. (Photo : Ouest-France)

    Selon Fadi Baker, les problèmes avec la marine israélienne sont fréquents. En 2016, ces attaques n’ont fait que des blessés. Mais cette année, Mahamad Majid serait le deuxième tué. « Ils détruisent aussi les filets que nous posons. Depuis le début du blocus, 45 bateaux ont été confisqués, 15 ont subi des dégâts, il y a eu une trentaine de blessés et 135 arrestations, avec encore neuf personnes en prison. Ils considèrent que la mer leur appartient. Ils veulent nous en chasser », commente Zakaria.

    Madleen Kulab, 23 ans, est la seule femme pêcheur de Gaza. Petite fille, elle embarquait sur le bateau de son père. Quand il est tombé malade, elle l’a remplacé. Elle avait 14 ans. « À bord, je fais le même travail que les hommes », dit-elle. Elle aussi s’est fait tirer dessus. Une fois, elle a été blessée à la main. Regard farouche, Madleen assure : « C’est dangereux, mais je n’ai pas peur. »

     

    http://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/1948/reader/reader.html#!preferred/1/package/1948/pub/2292/page/4

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    16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 06:06
    De Londres à Jérusalem : marcher 3 200 kilomètres en solidarité avec les Palestiniens
     
     
     
    #IsraëlPalestine

    Les marcheurs espèrent arriver à Jérusalem le 2 novembre pour marquer le centenaire de la déclaration Balfour

     
    De nombreuses familles ont participé à l’événement marquant le lancement de la marche vers Jérusalem (Facebook/Amos trust)
     
    15 juin 2017
     

    Submergé par leur générosité, Justin Butcher s’assied avec la famille et écoute leur histoire. « Nous sommes coincés ici », lui ont-ils déclaré, « mais quand tu pars, ne nous oublie pas. Raconte notre histoire aux gens. »

    « Quand tu pars, ne nous oublie pas. Raconte notre histoire aux gens »

    - Une famille palestinienne

    Bien que cet échange ait eu lieu il y a trois ans, Butcher, dramaturge et directeur créatif, affirme toujours y penser. Avant le centième anniversaire de la déclaration Balfour, il a travaillé avec énergie sur le lancement de l’initiative Just Walk to Jerusalem (« Marche simplement vers Jérusalem »). Le voyage de 3 200 kilomètres de Londres à Jérusalem est une démonstration de solidarité avec les Palestiniens qui souligne le rôle de la Grande-Bretagne dans l’injustice toujours d’actualité dont ils souffrent.

    « Ce moment ne m’a jamais quitté, et j’ai décidé que je devais être leur voix. Et quel meilleur moyen que de le faire avec une démonstration publique de solidarité et un pèlerinage de pénitence pour notre rôle dans l’injustice imposée aux Palestiniens ? », a déclaré Butcher.

    Le voyage de cinq mois commencera samedi depuis le sud de l’Angleterre. Les participants traverseront la France, la Suisse, l’Italie, la Grèce, la Turquie et la Jordanie, à partir de laquelle ils suivront une ancienne route de pèlerinage jusqu’à Jérusalem, où ils entreront le 2 novembre, 100 ans après la déclaration Balfour.

     

     


    La marche doit souligner le fait que de nombreux Palestiniens n’ont pas de liberté de mouvement (Facebook/Amos Trust)

     

    « Il y a un aspect symbolique à cette marche », explique Butcher. « C’est une sorte de chemin des réfugiés inversé, et, en même temps, cette marche représente le droit de retour non garanti à tant de Palestiniens. »

    Les marcheurs sont actuellement à Rochester, en route vers Dover, au sud-est du Royaume-Uni.

    Une dure réalité

    Justin Butcher travaille avec Amos Trust, une petite organisation de défense des droits de l’homme basée à Londres qui organise la marche.

    « Il est temps de dire aux gens la vérité pure. Cent ans, c’est bien trop long pour qu’une injustice puisse continuer, et la plupart des personnes ne sont mêmes pas informées de notre rôle dans l’histoire »

    - Garth Hewitt, le fondateur d’Amos trust

    « Il est temps de dire aux gens la vérité pure. Cent ans, c’est bien trop long pour qu’une injustice puisse continuer, et la plupart des personnes ne sont mêmes pas informées de notre rôle dans l’histoire. Les gens veulent la vérité pure, et les conséquences de ce que nous avons causé au Moyen-Orient sont toujours d’actualité », explique Garth Hewitt, le fondateur d’Amos trust.

    « Nous devons montrer aux Palestiniens que nous reconnaissons cette injustice que nous avons commise contre eux. »

    Le 2 novembre 1917, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Arthur James Balfour, a déclaré :

    « Le gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif, et il emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui porte atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives de Palestine. »

    Sur ces quelques mots, le paysage du Moyen-Orient a été complètement transformé. Il est rare qu’un document ait pu avoir des conséquences aussi profondes, qui ont remodelé la région pour les années à venir. Des milliers de Palestiniens ont été dépossédés de leurs biens et exilés, et jusqu’à présent, les colonies continuent de s’étendre sur les territoires occupés de la Cisjordanie.

    « La première partie de la déclaration Balfour a été mise en œuvre, très bien, mais la seconde partie, celle qui promet de ne pas enfreindre les droits des Palestiniens, a été complétement ignorée », a souligné Hewitt. « Nous devons appeler le gouvernement à reconnaitre l’État de Palestine, et à s’assurer que les droits des Palestiniens sont respectés. »

    « J’aurai souhaité en faire plus »

    Plus de 120 personnes participent au voyage, certains rejoindront à différents moments. David Cuschieri, l’un des marcheurs, fera le voyage en entier, mais il ne vient pas de Londres. Auteur australien et activiste, il a fait un voyage spécialement pour rejoindre la marche.

    « J’ai visité Israël il y a 24 ans… Vous pourriez dire que j’ai été personnellement témoin de l’injustice qui s’y passe »

    - David Cuschieri, auteur australien et activiste

    Il explique à MEE qu’il a pris l’avion entre l’Australie et Londres pour cette marche, et explique, avec sincérité, « J’ai visité Israël il y a 24 ans… Vous pourriez dire que j’ai été personnellement témoin de l’injustice qui s’y passe ».

    « C’est une opportunité unique vous savez. Les gens trouveront de nombreuses raisons pour ne pas partir maintenant, pour ne pas prendre une pause de cinq mois, mais vous ne voulez vraiment pas vous retrouver en train de vous dire ‘‘J’aurais souhaité en faire plus’’. »

    Au cœur de Londres, les marcheurs et leurs familles se sont rassemblés pour le lancement officiel. Le groupe palestinien 47 Soul leur a dit adieu avec une ode à Jérusalem, « From London to Jerusalem, I’ll walk » (« De Londres à Jérusalem, je marcherai »). Un mélange cosmopolite, ils rappent en anglais et en arabe, avec des chansons de leur nouvel album « Balfour Promise ».

    « Les gens trouveront de nombreuses raisons pour ne pas partir maintenant, pour ne pas prendre une pause de cinq mois, mais vous ne voulez vraiment pas vous retrouver en train de vous dire ‘‘J’aurais souhaité en faire plus’’. »

    - David Cuschieri, auteur australien et activiste

    Tim Hagyard, un géographe et bloggeur, et sa femme Denise, un vieux couple, sont des vétérans des marches de longue distance. Ils pensent réussir à marcher jusqu’au bout.

    « La marche est facile », rigole Denise, « mais il faut voir pour notre relation ! »

    Denise, qui a grandi aux États-Unis pendant une période de troubles sociaux, explique que l’injustice lui est familière. « Vous devez faire ce qui selon vous est la bonne chose. »

     

     


    Des personnes de toutes les confessions et du monde entier marcheront jusqu’à Jérusalem (Facebook/Amos Trust)

     

    Jack Rose, 17 ans, est l’un des plus jeunes marcheurs de l’initiative. Il a pris une année sabbatique, et espère également marcher jusqu’à Jérusalem. « C’est la bonne chose à faire, vraiment », explique-t-il.

    « C’est la bonne chose à faire, vraiment »

    - Jack Rose

    Le directeur d’Amos Trust, Chris Rose, décrit comment la déclaration Balfour était un acte de colonisation, basé sur le racisme, et faisait fi des droits des Palestiniens qui constituaient plus de 90 % de la population à ce moment.

    « La marche est divisée en étapes, et nous nous coordonnons avec différents bénévoles de différents pays. C’est un peu délicat car cela demande beaucoup de confiance, et plus particulièrement quand une partie de l’organisation n’est pas entre vos mains. »

    « Tout devrait bien se passer, au moins jusqu’à la Cisjordanie. Nous avons nos bénévoles sur place et quelques événements sont organisés par des groupes palestiniens avec lesquels nous nous coordonnons », explique Rose.

    « Malheureusement, nous ne pourrons pas nous rendre à Gaza, mais nous espérons nous en rapprocher le plus possible, jusqu’à ce que les forces israéliennes nous en détournent », ajoute-t-il. Gaza est sous blocus israélien depuis 2007.

    Le voyage prendra fin à la cathédrale St George de Jérusalem. « Puisque nous venons du Royaume-Uni, et parce que notre histoire a commencé ici, c’était le lieu parfait pour mettre fin à notre marche », explique Rose.

    Rose et Hewitt racontent des événements qui ont eu lieu en 1965, lorsque le rabbin Abraham Heschel a marché aux côtés de Martin Luther King à Selma (Alabama) pour appeler au droit de vote. Heschel a déclaré à ce moment : « J’avais l’impression que mes jambes priaient. »

    Selon Rose et Hewitt, cette marche à Jérusalem est un clin d’œil à la déclaration saisissante d’Heschel. « Cette marche est symbolique à de nombreux niveaux. Il s’agit non seulement d’un acte de pénitence pour l’échec du Royaume-Uni de garantir les droits des Palestiniens depuis 100 ans, mais aussi d’un rappel du nombre de Palestiniens qui n’ont pas de liberté de mouvement. »

    Une prière inspire ce mouvement, Rose la partage et dit espérer qu’elle soit lue toutes les nuits.

    « Nous marchons ce jour avec ceux auxquels la liberté est refusée

    Nous marchons avec ceux qui ont fui la guerre, la torture et le désespoir

    Nous marchons en pénitence pour les promesses non tenues et les réparations politiques »

    Cette prière se termine par un refrain latin populaire, explique Rose, Ambulando Solvitur (cela sera résolu par la marche).

    Bien que ce soit une douce illusion d’espérer que l’injustice à laquelle font face les Palestiniens soit résolue par la marche, c’est un pas en avant.

    Selon ses organisateurs, tandis que des chrétiens, des musulmans et des juifs se rassemblent dans leur quête de justice, les mots de Mother Pollard, conseillère de Martin Luther King Jr, seront dans leur esprit lorsqu’ils entreront dans la Ville sainte : « Mes pieds sont las, mais mon âme est reposée. »

     

    Traduit de l’anglais (original).

     

    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/de-londres-j-rusalem-marcher-3-200-kilom-tres-en-solidarit-avec-les-palestiniens

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    16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 05:59
    Israël: Lieberman vante un record de projets de colonisation depuis 1992
     

    Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

    Au sein du gouvernement israélien, on se frotte les mains. Et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman n'a pas caché sa satisfaction avant même le début du conseil des ministres hebdomadaire.

    « Les chiffres de la colonisation pour la première moitié de 2017 sont les plus élevés depuis 1992 », a-t-il proclamé. Depuis le début de l'année, les autorités israéliennes ont annoncé le lancement de projets concernant la construction de 8 345 logements en Cisjordanie. Et plus de 3 000 unités de logement sont d’ores et déjà prêtes à être mises en chantier.

    Des chiffres proches de ceux avancés la semaine dernière par le mouvement La paix maintenant. L’ONG israélienne avait fait état d’un peu moins de 7 800 projets de construction dans les territoires occupés par Israël, la Cisjordanie et aussi la partie orientale de Jérusalem.

    La semaine dernière, des plans de construction pour 3 000 logements ont reçu une approbation intermédiaire. Pour certains ils seront établis dans la première colonie de peuplement à voir le jour depuis 25 ans. Des chiffres publiés alors qu'Israël marque le 50e anniversaire de la guerre de Six-Jours et un demi-siècle d’occupation.

    ► A (re) lire : Le Parlement israélien vote une loi controversée sur les colonies

     

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170612-israel-lieberman-vante-record-projets-colonisation-depuis-1992

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    16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 05:57
    What Israel fears about Hamas and the Qatar crisis
     
     
    #GulfTensions

    Israeli academics, analysts and intelligence sources suggest it has more to lose than gain from the crisis

     
    Last update:
    Thursday 15 June 2017 16:39
     

    Israel has never approved of Qatar's support for Hamas.

    But now Gulf nations are demanding that Doha stop supporting the Palestinian group – and Israel fears what might happen next.

    Hamas, which has controlled Gaza since 2007, is regarded as a daughter movement of the Muslim Brotherhood, a longtime ally of Qatar.

    The emirate has transferred hundreds of millions of dollars into Gaza, while assisting Hamas diplomatically by providing asylum for its exiled leaders and members. The group launched its revised charter in Doha in May.

    After the last war in Gaza in 2014, Qatar committed $1bn towards reconstruction, humanitarian projects, electricity costs and state salaries.

    Political analysts say that Israel has permitted the fund transfers into Gaza – which has been under Israeli siege since 2007 - because of their stabilising effect, which prevent or perhaps postpone a total collapse in the war-torn strip.

    Mixed Israeli response

    The sanctions taken against Qatar on 4 June were hailed as a victory by much of the Israeli public and media. But the government's response has been strangely muted.

    Eli Avidar, former head of the Israeli delegation in Qatar, told MEE that Israel should aggressively back Saudi Arabia and others against Qatar. "This is an opportunity to finish this mess. Israel should lobby in Washington, press Qatar to stop funding terror, but it's not doing that.”

    "I constantly ask myself: 'Why isn't Israel more active and outspoken in regards to move against Qatar?'”

    Israel's minister of defence, Avigdor Lieberman, was the only state official who commented on the crisis. On 5 June, one day after Qatar was isolated, he said that the move "opens many possibilities for collaboration in the fight against terror”.

    A spokesman for the Israeli foreign ministry told MEE that he had official instructions not to comment on the situation and its repercussions for Israel and Palestine.

    What stands behind this passive response? Many Israeli academics, analysts and intelligence sources suggest that Israel might have more to lose than gain from the crisis.

    ''I constantly ask myself: 'Why isn't Israel more active and outspoken in regards to move against Qatar?'''

    - Eli Avidar, former head of the Israeli delegation in Qatar

    Yoel Guzansky and Kobi Michael at the Israeli Institute for Security Research at Tel Aviv University have said that the crisis is "the most serious since the establishment of the Gulf Cooperation Council in 1981”.

    They argue that Israel has a dual approach towards Qatar. "On one hand, there's resentment about its support for Hamas and the asylum it offers its leadership… On the other hand, Israel attributes great importance to the Qatari support for the rehabilitation of the strip and the money it supplies for salaries and civil services in it.

    "Israeli interest is to support an American mediation that will end the affair by undermining the status of Iran and Hamas, but without seriously harming Qatar's positive actions vis-a-vis the Gaza Strip and mediating with Hamas.”

    Their report identified three possible outcomes that Israel wants to avoid: a stronger relationship between Iran and Hamas; a humanitarian collapse in Gaza; and a Palestinian Authority takeover of Gaza.

    1. Fear of Iran

    Several observers fear that the void created by Qatar's absence could force Hamas to seek an alternative source of financial backing – and turn to Iran.

    The report by Yoel Guzansky and Kobi Michael said that "Israel acknowledges that there are more advantages than disadvantages in cooperation with Qatar, as Qatar weakens Iran's influence on Hamas and the Gaza strip.”

    Shaul Yanai, an Israeli researcher on Middle Eastern affairs at Haifa University, told MEE. "There's no bigger 'red flag' for Egypt, Saudi, Kuwait, Trump's America and Israel than a Palestinian organisation allying with Iran.”

    Earlier this year, Khaled al-Qaddumi, Hamas' representative in Iran, told Al-Monitor that Iran is giving ongoing financial support for the movement, despite the regional polarisation between Shia and Sunnis, and that there are regular meetings.

    The beginning of 2017 has ushered in a new era for Hamas-Iran relations that can be described as positive and forward-looking

    - Khaled al-Qaddumi, Hamas' representative in Iran

    "The beginning of 2017 has ushered in a new era for Hamas-Iran relations that can be described as positive and forward-looking," he said.

    Meanwhile, Ahmed Yousef, a former senior adviser to Hamas leader Ismail Haniyah, told Maan that the Qatari crisis - as well as the coalition between Israel, America and the Sunni states – would "encourage Islamic movements, like the Muslim Brotherhood, to make new alliances with powerful countries in the area to protect themselves, like Iran."

    Additionally, Guzansky and Michael said that the Sunni camp's wish to see the Palestinian Authority replace Hamas in the strip isn't shared by Israel, which critics say has been working to maintain the separation between the West Bank and the Gaza Strip.

    2. Fear of another war

    In 2014, Israel launched operation "Protective Edge" against Gaza, a 50-day assault aimed at weakening Hamas. It resulted in the death of more than 2,139 Palestinians, almost a quarter of them children, 64 Israeli soldiers and six Israeli civilians.

    Critics say this status quo of war is fuelled by a lack of diplomatic solution to the Palestinian refugee problem and Israeli military occupation.

    A high-ranking Israeli official, who worked with Mossad for many years and asked to remain anonymous, told MEE that while the Israeli government wanted Qatar to stop financing Hamas, it "doesn't want a real humanitarian crisis in Gaza, even though we're getting close to that.

    "This situation could bring us to the same place we were in 2014, when Hamas was pushed to the corner and the only place they could shoot at was Israel. I presume Israel is afraid of this scenario, it doesn't want destabilisation in Gaza.”

    Yanai also warned that a desperate Hamas losing financial support, coupled with talk of elections within the tense Israeli governing coalition, could make for a toxic mix. "It could provide fertile grounds for a war. Desperate politicians tend to go to war.”

    A second Israeli intelligence source – whose role is classified - told MEE that Israel is preparing for a war in Gaza, just as it does every summer - but he did not expect it to happen this year.

    This could bring us to the same place we were in 2014, when Hamas was pushed to the corner and the only place they could shoot at was Israel

    - Israeli security source

    Hamas, for its part, is still weak from the last round of fighting in 2014. And Israel?

    "It's against our interests,” the intelligence source said. "Israel wishes to maintain the status quo in the strip."

    Since 2004, Israel has waged seven assaults on Gaza in response to rockets being fired at it from the strip. Critics say this status quo of war is fuelled by a lack of diplomatic solution to the Palestinian refugee problem and the Israeli military occupation.

    3. Fear of the Palestinian Authority

    On Sunday, the Israeli cabinet agreed to reduce Gaza's electricity supply at the request of PA President Mahmoud Abbas.

    The move is seen as an attempt by the PA, which controls the larger West Bank, to weaken its political rival. Tareq Rashmawi, the spokesman for the PA, demanded that Hamas "hand over to the PA all responsibilities of government institutions in Gaza”, according to Reuters.

    But Israel Katz, Israeli minister and cabinet member of the Likud party, on Monday criticised the reduction, saying at the annual Israeli Peace Convention that "Israel has no policy towards Gaza”.

    And Israeli Prime Minister Benjamin Netanyhu said that Israel "doesn't wish to see an escalation" in Gaza, describing it as "an internal Palestinian dispute”.

    The official who worked with Mossad echoed that sentiment. "It's hard for me to explain Israeli policy towards Gaza,” they said, "there's no logic in it.

    "The electric cut could be some kind of pressure tactic on Hamas, so they agree to return the bodies of Israeli soldiers and the three Israelis they are holding.”

    But Hamas has served its own warnings.

    It said on Twitter on Monday that the decision would "hasten the deterioration and explosion of the situation in the Strip.”

    An Israeli intelligence source told MEE that another round of fighting in Gaza is just a matter of time. "If not this summer then the next one, and if not, then one after that, for sure.”

     

    http://www.middleeasteye.net/news/what-israel-fears-about-hamas-and-qatar-crisis-906222923

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    16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 05:51
    Le rôle d’Israël dans l’attaque contre le Qatar
     
     
     
     
    mercredi 14 juin 2017 / 4h:55
     
     
     
     
     
    Iqbal JassatCeux qui pensaient que les dirigeants d’Arabie saoudite n’ont pas de chutzpah ** devront admettre qu’ils se sont trompés.

     

    Ce n’est pas seulement une erreur, c’est aussi une preuve de naïveté que de croire qu’une monarchie non élue n’aurait pas le courage d’imposer des sanctions à un collègue de l’élite oligarchique.

    Car c’est arrivé. En plein jour et au vu et au su des médias du monde entier. L’acte « courageux » de s’opposer au Qatar et de tenter de l’isoler a été posé devant les caméras d’Al-Jazeera, la chaîne de télévision basée à Doha.

    Le régime saoudien a rassemblé un quatuor composé de despotes, qui lui sont soumis, pour punir le Qatar et déclarer sans ambiguïté son allégeance à Israël, et non à la Palestine. Bien que cela n’ait pas été dit avec des mots, le message que les Saoudiens envoient, en assurant avec autant de force que la région ne tolérera pas la présence du Hamas, est celui d’une adhésion totale à la position d’Israël.

    Certains signes annonçaient un réchauffement des relations israélo-saoudiennes, et l’impasse actuelle avec le Qatar prouve sans ambiguïté que la Maison des Saoud s’est complètement acoquinée avec le régime de droite israélien.

    Le siège qu’ils veulent faire subir au Qatar fait écho au blocus immoral et injuste de Gaza. La « superpuissance » auto-déclarée du monde arabe, dont le titre d’infamie de n’avoir jamais tiré une seule balle pour défendre la lutte de la liberté de la Palestine, fait preuve d’une fougue absurde et irrationnelle. Pourtant, elle vient de conclure un accord d’armement de plusieurs centaines de milliards de dollars avec son patron, les États-Unis d’Amérique.

    Contrairement aux contrats d’armes précédents contre lesquels Israël et son lobby américain étaient régulièrement montés au créneau, cette fois il n’y a pas eu d’opposition. Le régime de Netanyahou n’a rien dit, confirmant l’impression du monde musulman que la convergence saoudo-israélienne est totale.

    Alors que ces développements très inquiétants ont surpris tout le monde par l’ampleur épique des menaces de guerre qu’ils contiennent, il n’est pas exagéré de penser qu’ils ont été concoctés avec l’aide des services secrets américains et israéliens. Le quatuor est composé de la dictature militaire égyptienne, des monarques despotiques du Bahreïn et des Émirats arabes unis qui font tous partie des pires violeurs des droits humains de la région, soutenus par des acteurs aussi improbables que les Maldives et la Mauritanie.

    Le fait de cibler le Qatar pour avoir osé défier l’Arabie saoudite est beaucoup plus qu’un crachat diplomatique. C’est une tentative sans précédent, et qui n’exclut pas un changement de régime, pour étendre l’hégémonie saoudienne sur toute la région du Golfe.

    La tension géopolitique entre l’Arabie saoudite et la République islamique d’Iran n’a rien à voir, malgré ce que l’Occident prétend habituellement, avec un prétendu conflit «sunnite / chiite». L’éléphant dans la pièce est Israël avec qui la Maison des Saud est disposée à s’associer contre l’Iran.

    C’est pour ça qu’ils reprochent au Qatar d’avoir accueilli les leaders en exil du Hamas. Cela illustre également l’étendue de la convergence entre l’Arabie saoudite, son quartet de marionnettes, Israël et les États-Unis. Tous sont d’accord pour classer comme terroristes les mouvements de résistance du Hamas au Hizbollah et de l’Ikhwan au Jihad islamique.

    Il n’est pas étonnant que Donald Trump se soit félicité que l’attaque contre le Qatar vienne couronner sa récente mission à Riyad. Il n’a pas beaucoup été question de ce que deviendrait la base militaire américaine au Qatar, mais on peut penser qu’elle sera relocalisée en Arabie saoudite si le siège du Qatar ne se termine pas rapidement.

    Pendant que l’attention mondiale était concentrée sur le Qatar, l’Iran a été lâchement et par par deux fois attaqué à la bombe : la première cible a été le parlement et la seconde le mausolée de l’Iman Khomeini. L’Iran accuse le régime saoudien, qu’il considère comme un soutien de Daech.

    Pendant la nuit, l’attaque infâme contre le Qatar s’est doublée d’attaques terroristes contre l’Iran. Quand on additionne tous les éléments, on trouve sans difficulté la source de l’instabilité actuelle: Israël !

    Notes:

    *« Elephant in the room » : Expression anglaise pour parler de quelque chose que tout le monde voit et fait semblant de ne pas voir.
    ** Mot hébreu : culot, toupet

    8 juin 2017 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

     

    http://chroniquepalestine.com/role-israel-attaque-contre-qatar/

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    15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 07:08
    Catastrophe looms in Gaza
     
     
     

    Gaza’s already disastrous electricity crisis is about to get much worse.

    Ashraf Amra APA images

    Israel will reduce its electricity supply to the occupied Gaza Strip by 40 percent, turning an already dire situation into a catastrophe.

    Israel says the further cutback, approved by the Israeli cabinet on Sunday night, is based on a request by the Palestinian Authority.

    Before the cut, Gaza’s population of two million has received only four hours of electricity a day, with hospitals, desalination and sewage treatment plants severely imperiled or made inoperative.

    Already, medical services, including critical surgeries, have been sharply reduced due to the ongoing power crisis.

    Hospital backup generators are on the brink of failure, Gisha, an Israeli human rights group that monitors the blockade of Gaza, warned on Monday.

    Gisha wrote an urgent letter to Israeli defense minister Avigdor Lieberman on Sunday, warning that a further reduction in electricity “is a red line that must not be crossed.”

    Palestinians in Gaza are now being told to prepare for the worst. The cut will reportedly reduce the daily average of electricity by another 45 minutes.

    Hamas called the decision “catastrophic” and “dangerous,” warning it would “hasten the deterioration and explosion of the situation in the Strip.”

    “The parties who carry the responsibility for the consequences of this decision are the besieging Israeli enemy and the head of the Palestinian Authority Mahmoud Abbas for his immoral and irresponsible role with the occupation,” the group, which governs the interior of the territory, added.

    Israel’s obligation

    An Israeli official told the Tel Aviv newspaper Haaretz that the cabinet accepted the Israeli army’s “recommendation against leniency toward Hamas and to act in accordance with” Abbas’ request.

    The term “leniency toward Hamas” indicates that Israeli officials make no distinction between Gaza’s entire civilian population on the one hand, and a political grouping Israel opposes, on the other. It indicates that Israel is imposing collective punishment on the civilian population to achieve political goals.

    Gilad Erdan, Israel’s public security minister, told army radio the cut was a “decision” by Abbas. “Israelis paying Gaza’s electricity bill is an impossible situation,” Erdan added.

    Israel’s military, security and intelligence officials are backing the move, even with the understanding of its catastrophic humanitarian consequences and that it could result in military escalation.

    But hiding behind Abbas does not exonerate Israel, the occupying power in Gaza, of its responsibilities. The Fourth Geneva Convention, governing military occupation, requires the occupier to use all means at its disposal to ensure adequate medical services, public health and other basic necessities of life.

    “Israel is not just a service provider, responding neutrally to a client’s request,” Gisha stated. “Given its extensive control over life in the Strip, Israel is responsible for enabling normal life for its residents.”

    The Palestinian Center for Human Rights said the move to further cut electricity threatens the lives of the population in Gaza. It urged Israel “in its capacity as an occupying power according to the international humanitarian law, to fulfill [its] obligations towards the Gaza Strip population and guarantee civilians’ access to the necessary basic services.”

    Cruel power play

    At the end of May, the Palestinian Authority asked Israel to reduce the amount of electricity it supplies to Gaza, saying it would start paying only 60 percent of Gaza’s monthly electricity bill from Israel.

    Palestinian Authority spokesperson Tareq Rashmawi defended the move, saying Hamas had failed to reimburse the PA for electricity. Rashmawi also demanded that Hamas agree to hold parliamentary and presidential elections – again indicating a political motive in inflicting suffering on the population.

    Last month, Gaza’s power authority said that it had complied with all of the PA’s conditions to end the electricity crisis, including conducting more rigorous collections of electricity bills within the impoverished Gaza Strip.

    Last month, the Palestinian Authority stopped transferring funds to support Gaza’s health system, denying at least 240 infants and hundreds of people cancer and other critical treatments, according to Physicians for Human Rights-Israel.

    The PA also stopped providing medicine and baby formula to hospitals in Gaza, a move health officials in Gaza denounced as politically motivated.

    The Palestinian Authority’s mounting pressure is seen as an attempt to wrest control over Gaza from Hamas.

    This week, Harvard scholar Sara Roy wrote in the London Review of Books that “if Abbas wanted to win the support of Gaza’s people all he would have to do is pay the civil servants their salaries.”

    Roy, who has written about Gaza for years, describes harrowing and accelerating levels of social distress and breakdown in the territory as a consequence of the decade-long blockade imposed by Israel with the support of Egypt and the PA.

    In addition to cutting electricity and medicine supplies, Abbas has also stopped paying civil servants in Gaza who worked for the PA before Hamas took control in 2007, after it won parliamentary elections the year before.

    Even though these employees stopped working, Abbas had been paying their salaries. In April, the PA cut their payments by 30 to 70 percent.

    In recent weeks, the International Committee of the Red Cross, the World Health Organization and the UN humanitarian coordination agency OCHA have all warned of the disastrous consequences of reducing Gaza’s already desperately inadequate electricity supply.

    But as Gaza is left to suffer in the dark, there has been virtually no international attention to the worsening crisis.

    Hamas authorities in Gaza have relied on aid from Qatar, which has financed emergency fuel supplies for Gaza’s sole power plant, to mitigate the worst effects of the crisis. That supply ran out in April.

    Qatar is now facing pressure from Israel, the United States, Saudi Arabia and the United Arab Emirates to cut all assistance to Hamas.

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    15 juin 2017 4 15 /06 /juin /2017 07:05
    Conseil des États refuse de criminaliser la lutte pour les droits humains en Israël / Palestine

     

    Bâle, le 13 juin 2017 - Aujourd’hui le Conseil des États a clairement refusé une tentative de criminaliser et d’interdire le soutien à des organisations qui luttent pour le respect des droits humains et du droit international en Israël / Palestine. Une motion du conseiller national Christian Imark déposée à cette fin a été acceptée dans une version amendé. La requête suivante a notamment été biffée : celle de ne plus soutenir des organisations qui appellent au boycott d’Israël, le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Avant ce vote, le Département des Affaires Étrangères (DFAE) a confirmé dans une séance avec la Commission de Politique Extérieure du Conseil des États (CPE-E) que BDS n’est pas contraire au droit international.

    La motion Imark a été soutenue au Conseil national par l’UDC ainsi que par la majorité des députés PLR et PDC. La motion se base explicitement sur un document de l’organisation lobbyiste israélienne NGO - Monitor. On peut donc conclure qu’elle est née dans le contexte des tentatives israéliennes, toujours plus nombreuses, visant à discréditer le droit international et de criminaliser les ONG qui exigent l’application des droits fondamentaux des Palestiniens, la fin de l’occupation et la fin du blocus de Gaza, les droits égaux pour les citoyen-nes palestinien-nes en Israël et le respect du droit de retour pour les réfugiés palestiniens.

    Depuis 2005, la grande majorité des organisations de la société civile palestinienne appelle au boycott (BDS) contre Israël jusqu’à ce que l’État d’Israël respecte le droit international et accorde les droits fondamentaux à la population palestinienne.

    Le droit de lutter par le boycott (BDS) pour les droits des Palestinien-nes est reconnu publiquement par l’UE ainsi que par les gouvernements hollandais, irlandais et suédois. En décembre 2016, plus de 200 juristes renommés, provenant de différents pays européens, y compris de la Suisse, ont adopté une déclaration qui reconnaît le droit d’exercer des pressions sur Israël au moyen de boycotts, de désinvestisssements et de sanctions (BDS) comme un exercice légitime de la liberté d’expression. Commentaire de Robert Kolb, ancien conseiller juridique du DFAE : « Le droit des citoyens-ennes de prendre parti pour BDS constitue un élément essentiel des droits fondamentaux qui sont protégés par le pacte international concernant les droits civiques et politiques. »

    BDS Suisse se félicite de la décision du Conseil des Etats de lier l’attribution de moyens financiers aux ONG à des critères bien déterminés, sans pour autant entraver leur engagement pour les droits humains et le droit international.

    BDS Suisse

     

    http://www.aurdip.fr/conseil-des-etats-refuse-de.html

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