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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 00:45
No attack on Iran before the end of the year

 

 

In judgements that cut across a growing international consensus, experts at London’s leading defence think-tank said yesterday that, in their view, there would be no Israeli – or US – attack on Iran before the end of the year.

 

They also dashed hopes of an early departure of the Syrian President, Bashar al-Assad, saying that, despite the uprising in Homs, he still controlled 70 per cent of the country and rebel forces lacked the capacity to depose him. 


John Chipman, director of the International Institute for Strategic Studies, was answering questions after the institute’s presentation of its annual flagship assessment of global military capabilities, “The Military Balance”.


In describing the prospect of an early military attack on Iran as “unlikely”, Dr Chipman appeared to contradict a recent statement from the US Defence Secretary, Leon Panetta, but also a warning just the previous day from the Prime Minister to MPs to the effect that Iran wanted to build an intercontinental nuclear missile that could pose a direct threat to London. Mr Cameron was speaking after a briefing from the Government’s national security adviser, Sir Kim Darroch.


Dr Chipman based his less alarmist view on a deal he said had been done between President Obama and the Israeli Prime Minister, Benjamin Netanyahu, according to which Israel would agree not to attack Iran, so long as the US gave an assurance that it would not exclude military action to prevent Iran developing a nuclear weapon. Mr Netanyahu “got that assurance,” Mr Chipman said, during his recent visit to Washington.


Senior Israelis have argued that Iran has to be stopped in the next six months, before it has managed to bury its stockpiles so far underground that Israel, operating alone, would be unable to destroy them. The US, with its far more powerful capability, can afford to wait much longer before resorting to the military option. 


Mr Obama maintains that diplomatic efforts have not yet been exhausted. A unilateral Israeli strike on Iran, whether or not it was assisted or underwritten by the US, could also complicate Mr Obama’s re-election campaign. 


On Syria, the institute’s Middle East expert, Toby Dodge, said there was “no way” that the poorly-armed rebel forces posed a threat to the regime, unless a situation was reached where the international community was “forced to respond” – which he judged highly unlikely. Even the weapons the Free Syrian Army was receiving, he said, did little to bridge the capability gap, because the rebels started from such a low level.



http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/no-attack-on-iran-before-the-end-of-the-year-7544417.html

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 00:40
En Syrie, "la prise de Homs ne marque pas la fin de la rébellion"

Interview de Didier Billion, directeur des publications à l’IRIS, par Quentin Laurent (francetv.fr, 02 mars 2012)




Les forces armées de Bachar Al-Assad ont pris, jeudi 1er mars, le quartier de Baba Amr, le bastion des rebelles à Homs (ouest), ville phare de la contestation. Cette défaite des opposants au président syrien est symboliquement très forte et prouve la détermination du pouvoir en place à éradiquer la contestation.

Chercheur spécialiste du Moyen-Orient à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), Didier Billion revient pour FTVi sur les enjeux de cette chute et les perspectives de sortie de conflit.


Peut-on parler de tournant en Syrie, après la prise par l’armée de Homs ?

Cela représente clairement un tournant dans les affrontements entre les rebelles et l’armée de Bachar Al-Assad. Homs était un point de fixation de l’insurrection. Il a été brisé et on peut redouter le nettoyage terrible qui va être fait par les forces syriennes. Les rebelles ont perdu une bataille militaire et politique importante, d’autant que Homs était stratégique : la ville se situe au confluent de zones de transports et de communication. Mais cet épisode n’est pas totalement déterminant, car il ne marque pas pour autant la fin de la rébellion.


Les rebelles peuvent-ils encore tenir malgré cette défaite ?

Tant que la contestation n’est pas éradiquée, de nouveaux points d’affrontements vont se créer ailleurs en Syrie. Cela se fera probablement surtout aux abords des frontières, près du Liban ou de la Turquie, parce que les Syriens peuvent y recevoir de l’aide humanitaire et des armes. C’était le cas à Homs.

La difficulté réside dans le fait que le mouvement de contestation n’a pas de moyen de pression sur le pouvoir. Cependant, ce dernier n’arrive pas à mettre fin à la contestation. C’est un bras de fer qui se joue. Bachar Al-Assad est, lui, dans une sorte d’autisme. Il ne contrôle pas tout, alors il ira jusqu’au bout dans la répression.


A-t-on déjà assisté à un conflit de cette ampleur en Syrie ?

Non, c’est la première fois dans l’histoire du pays que cela arrive. Il y a eu beaucoup de guerres en Syrie. On pense souvent au terrible massacre de Hama par Hafez Al-Assad [le père de Bachar Al-Assad] en 1982, mais le contexte était différent. A l’époque, les Frères musulmans avaient lancé des attaques terroristes contre le régime. Mais jamais en Syrie un conflit interne n’a pris l’ampleur qu’il connaît aujourd’hui, car une grande partie de la population, à travers tout le pays, conteste le pouvoir en place. Et la répression qui frappe les civils est terrible.


Quelles solutions existe-t-il pour régler ce conflit ?

Il n’y aura pas de dialogue possible entre Bachar Al-Assad et l’opposition tant que cette dernière exigera le départ du dirigeant comme condition sine qua non au dialogue.

Il y a en fait deux oppositions : celle qu’on appelle de l’intérieur en Syrie. Exigeante, elle est toutefois prête à envisager l’ouverture d’un dialogue avec le pouvoir. Un de ses figures les plus connues est Michel Kilo. Et puis, il y a l’opposition de l’extérieur, représentée par le Conseil national syrien (CNS), en exil et nationaliste.

Le CNS continue d’exiger le départ de Bachar Al-Assad et refuse toute négociation. A cause de cela, il y a blocage. Et les pays comme le Qatar et l’Arabie Saoudite, en leur apportant leur soutien, en armes notamment, mettent de l’huile sur le feu. Aujourd’hui, il n’existe pas d’accord sur l’attitude à adopter vis-à-vis du régime en place, si bien que le dialogue reste impossible.


Quel rôle la communauté internationale peut-elle jouer dans la résolution du conflit ?

Selon moi, il est clair que la solution ne pourra venir que de l’extérieur. Actuellement, les Syriens ne possèdent pas les ressources politiques pour pouvoir s’asseoir à une même table. Il leur faudra accepter une médiation. La solution peut venir des Russes. Ils ont été protecteurs d’une certaine manière vis-à-vis du régime, en refusant l’ingérence armée, mais ils ne le ménagent pas pour autant. Ce n’est pas encore la guerre civile totale. Il existe une fenêtre d’opportunité pour que ce conflit puisse se régler.

 

http://www.iris-france.org/informez-vous/tribune.php?numero=343

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 00:35

 


Eastern Libyans seek autonomy
AP

Wednesday 07 March 2012



Tribal leaders and militia commanders in Benghazi have declared a semi-autonomous region in oil-rich eastern Libya.

The National Transitional Council, the interim central government based in Tripoli, has repeatedly voiced its opposition to the idea, warning that it could eventually lead to the break-up of the nation.

"This is very dangerous. This is a blatant call for fragmentation. We reject it in its entirety," said Fathi Baja, the head of the political committee of the NTC.

The Benghazi conference said the move was not intended to divide the country but was intended to end years of marginalisation.


http://www.independent.co.uk/news/world/africa/eastern-libyans-seek-autonomy-7542334.html

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 01:00

 

Ma’ale Adumim, « Perle brillante de l’Etat d’Israël » Symbole de la poli­tique de colonisation

Groupe de travail BDS de l’AFPS, mardi 6 mars 2012


Pour lier de manière encore plus concrète les actions de boycott des pro­duits fabriqués dans les colonies à la dénon­ciation de la colo­ni­sation, le Groupe de travail BDS propose une nou­velle fiche concernant Ma’ale Adumim.

Qua­lifiée par ses élus muni­cipaux de "Perle brillante de l’Etat d’Israël ", Ma’ale Adumim, prin­cipale colonie construite en ter­ri­toire pales­tinien occupé, est un condensé et un symbole de la poli­tique de colo­ni­sation israélienne. 

Elle est dotée d’une très vaste zone indus­trielle où est ins­tallée, notamment, l’unique usine de pro­duction des gazéi­fi­ca­teurs SodaStream.

Fiche Ma’ale Adumim
1. Un avant-​​poste, devenu la principale colonie israélienne
1975 : 23 familles du mou­vement israélien Gush Emunim créent un avant-​​poste dans les fau­bourgs est de Jéru­salem. 1992 : 1ère colonie à obtenir le statut de ville. Aujourd’hui : plus grande colonie israé­lienne avec une popu­lation de plus de 40 000 colons.

2. Une localisation stratégique
Le choix du lieu –à l’est de Jéru­salem, sur des terres pales­ti­niennes confis­quées s’étendant jusqu’à la région de Jéricho - répond à plu­sieurs objectifs :
- encercler Jéru­salem Est de manière à entraver son déve­lop­pement en déman­telant le bassin d’emploi et de popu­lation Jérusalem-​​Ramallah-​​Bethlehem.
- séparer le nord de la Cis­jor­danie du sud et entraver la cir­cu­lation sur l’axe majeur reliant Jérusalem-​​Est à Amman.
- obliger les Pales­ti­niens à vivre dans des enclaves séparées ; déstruc­turer leur société et les pousser au départ.
Comme les autres colonies, Ma’ale Adumim est située sur la crête d’une colline de manière à mieux sur­veiller et contrôler la popu­lation palestinienne.

4. Rôle capital joué par l’Etat
La nais­sance et le déve­lop­pement de Ma’ale Madumim doit tout l’état israélien. Grâce aux plans d’expansion suc­cessifs, sa clas­si­fi­cation en zone de déve­lop­pement prio­ri­taire et l’injonction massive de capitaux publics, Ma’ale Adumim :
- dispose d’un ter­ri­toire supé­rieur à celui de la muni­ci­palité de Tel Aviv, égal à la moitié de Paris. La densité de la popu­lation y est 20 à 30 fois moindre que dans les villes/​villages pales­ti­niens avoisinants.
- a réussi à attirer des dizaines de mil­liers de colons et près de 200 entre­prises, séduits par le cadre de vie agréable et ver­doyant, les inci­ta­tions finan­cières et la large gamme de services offerts.
Des services exclusivement réservés aux colons
- Services scolaires et de santé de qualité ;
- Centre com­mercial et équi­pe­ments sportifs avec ter­rains de tennis, basket-​​ball…
- Plu­sieurs pis­cines dans une région où le manque d’eau est criant (l’Etat d’Israël est pro­prié­taire de toutes les réserves hydrau­liques contenues dans le sous-​​sol des Ter­ri­toires occupés).
- Réseau routier moderne, construit sur des terres confis­quées aux Pales­ti­niens, avec plu­sieurs lignes de bus reliant de manière express Jéru­salem à Tel Aviv.
- Zone indus­trielle très bien connectée, dotée des réserves fon­cières les plus impor­tantes de la région de Jérusalem.

5. Entreprises : avantages financiers très conséquents  
- Sub­ven­tions égales à 24 % de la valeur des équi­pe­ments et des nou­velles constructions.
- Exemption totale d’impôt sur les béné­fices durant les 2 pre­mières années, ramenée à 25 % durant les 5 années suivantes.
- Réduction d’impôt via la dépré­ciation accé­lérée des équi­pe­ments et du matériel.
- Exemption totale de l’impôt sur les bénéfices non distribués durant 10 ans.
- Taxes muni­ci­pales égales à 50 % de celles acquittées par les entre­prises indus­trielles ins­tallées à Jérusalem.
- Prix attractifs du foncier.

6. Personnes physiques : incitations financières très avantageuses
Condi­tions hypo­thé­caires pri­vi­lé­giées et aides mul­tiples favo­risant l’accession à la pro­priété. Le prix d’une maison avec jardin est ainsi très infé­rieur à celui d’un petit appar­tement à Jéru­salem ou Tel Aviv Sub­ven­tions qui réduisent le prix des ser­vices publics, notamment le transport et l’eau.

7. L’envers du décor : spoliation et refoulement des Palestiniens
Les tech­niques appli­quées à Ma’ale Adumim pour s’emparer des terres et faire place nette sont les mêmes que celles uti­lisées ailleurs en Cisjordanie.
Un taux record d’accaparement des terres privées
- Recours à divers moyens pour empêcher les habi­tants des agglo­mé­ra­tions pales­ti­niennes voi­sines - Abu Dis, El ’Eizariya, Isawiya, Anata - de cultiver leurs terres. Puis acti­vation d’une loi ottomane du 19ième siècle pour s’en emparer. L’ONG La Paix Main­tenant estime que 86,4 % du ter­ri­toire de Ma’ale Adumim appar­tient à des familles palestiniennes.
- Attri­bution du statut de « Terres d’Etat » aux terres doma­niales non cultivées, situées sur les sommets des collines.
- Confis­ca­tions addi­tion­nelles, opérées sous pré­texte d’assurer la sécurité des colons et de l’ensemble des Israé­liens. Avec la construction du Mur, c’est 10 % de plus du ter­ri­toire pales­tinien qui passe aux mains des Israé­liens [1] sans parler des terres uti­lisées pour construire les routes de contour­nement réservées aux colons et ins­taller les 500 postes de contrôle et les 200 autres obs­tacles à la circulation .


Destruction des maisons et expulsion des Palestiniens
Le dépla­cement n’est pas chose nou­velle pour les Pales­ti­niens. Avec l’expansion de Ma’ale Adumim et la construction du Mur et des routes de contour­nement, de nom­breux habi­tants des villes/​villages avoi­si­nants ont dû quitter leurs maisons détruites. Il en a été de même pour les tribus bédouines des Jahalin et des Sawa­hareh, obligés de partir par la force ou des actes d’intimidation.


8. L’envers du décor : traitement discriminatoire des Palestiniens
Les colons de Ma’ale Adumim jouissent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes légis­la­tions qu’en Israël, à l’instar des 500 000 colons ins­tallés en Cisjordanie.
Les Pales­ti­niens : plus de 2500 ordres/​règlementations édictés par l’administration mili­taire [2] règlent jusqu’aux moindres détails de leur vie quo­ti­dienne. En cas d’infraction –y compris celle qui relè­verait du code pénal s’agissant d’un colon - ils sont déférés devant un tri­bunal mili­taire. Ce dis­po­sitif légis­latif et judi­caire constitue une autre facette des pra­tiques mises en œuvre par les auto­rités israé­liennes pour pour­suivre leur projet de colo­ni­sation et empêcher les Pales­ti­niens de vivre dans la liberté et la dignité au sein de leur Etat souverain.
Occu­pation et colo­ni­sation israé­liennes = Négation totale des droits et libertés fon­da­men­tales des Palestiniens
[1] Le Mur fait des incur­sions pro­fondes en ter­ri­toire cis­jor­danien de manière à consacrer l’annexion illégale des grands blocs de colonie, dont Ma’ale Adumim, ainsi que de nom­breux points d’eau. Sa lon­gueur (720 km) est plus du double de celui de la Ligne verte ou ligne de 1967 (315 km) .
[2] L’Administration civile qui l’a rem­placé n’a de « civil » que le nom.




http://www.france-palestine.org/Ma-ale-Adumim-Perle-brillante-de-l

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 00:35

 

Robert Fisk: The fearful realities keeping the Assad regime in power
Nevermind the claims of armchair interventionists and the hypocrisy of Western leaders, this is what is really happening in Syria


In my 1912 Baedeker guide to Syria, a page and a half is devoted to the city of Homs. In tiny print, it says that, "in the plain to the south-east, you come across the village of Baba Amr. A visit to the arcaded bazaar is worthwhile – here you will find beautiful silks. To the north of Homs, on a square, there is an artillery barracks..." The bazaar has long since been demolished, though the barracks inevitably passed from Ottoman into French and ultimately into Baathist hands; for 27 days last month, this bastion has been visiting hell on what was once the village of Baba Amr.

Once a Roman city, where the crusaders committed their first act of cannibalism – eating their dead Muslim opponents – Homs was captured by Saladin in 1174. Under post-First World War French rule, the settlement became a centre of insurrection and, after independence, the very kernel of Baathist resistance to the first Syrian governments. By early 1964, there were battles in Homs between Sunnis and Alawi Shia. A year later, the young Baathist army commander of Homs, Lieutenant Colonel Mustafa Tlas, was arresting his pro-regime comrades. Is the city's history becoming a little clearer now?

As one of the Sunni nouveaux riches who would support the Alawi regime, Tlas became defence minister in Hafez al-Assad's Baathist government. Under their post-1919 mandate, the French had created a unit of "Special Forces" in which the Alawis were given privileged positions; one of their strongholds was the military academy in Homs. One of the academy's most illustrious students under Hafez al-Assad's rule – graduating in 1994 – was his son Bashar. Bashar's uncle, Adnan Makhlouf, graduated second to him; Makhlouf is today regarded as the corrupting element in the Assad regime.

Later, Bashar would become a doctor at the military Tishreen Hospital in Damascus (where today most of the Syrian army's thousands of victims are taken for post-mortem examination before their funerals). Bashar did not forget Homs; his British-born Sunni wife came from a Homs family. One of his closest advisers, Bouthaina Shabaan, comes from Homs; even last year the city was too dangerous for her to visit her mother's grave on the anniversary of her death. Homs lies deep in the heart of all Syrians, Sunni and Alawite alike. Is it surprising that it should have been the Golgotha of the uprising? Or that the Syrian authorities should have determined that its recapture would break the back of the revolution? To the north, 30 years ago, Hafez Assad created more than 10,000 "martyrs" in Hama; last week, Homs became a little Hama, the city's martyrdom predicted by its past.

So why were we so surprised when the "Free Syrian Army" fled the city? Did we really expect the Assad regime to close up shop and run because a few hundred men with Kalashnikovs wanted to stage a miniature Warsaw uprising in Homs? Did we really believe that the deaths of women and children – and journalists – would prevent those who still claim the mantle of Arab nationalism from crushing the city? When the West happily adopted the illusions of Nicolas Sarkozy, David Cameron and Hillary Clinton – and the Arab Gulf states whose demands for Syrian "democracy" are matched by their refusal to give this same democracy to their own people – the Syrians understood the hypocrisy.

Were the Saudis, now so keen to arm Syria's Sunni insurgents – along with Sunni Qatar – planning to surrender their feudal, princely Sunni power to their own citizens and to their Shia minority? Was the Emir of Qatar contemplating resignation? Among the lobbyists of Washington, among the illusionists at the Brookings Institution and the Rand Corporation and the Council on Foreign Relations and all the other US outfits that peddle New York Times editorials, Homs had become the new Benghazi, the start-line for the advance on Damascus.

It was the same old American dream: if a police state was ruthless, cynical and corrupt – and let us have no illusions about the Baathist apparatus and its panjandrum – then its opponents, however poorly armed, would win; because they were the good guys. The old clichés clanked into focus. The Baathists were Nazis; Bashar a mere cipher in the hands of his family; his wife, Asma, variously an Eva Braun, Marie Antoinette or Lady Macbeth. Upon this nonsense, the West and the Arabs built their hopes.

The more Sarkozy, Cameron and Clinton raged against Syria's atrocities, the more forceful they were in refusing all military help to the rebels. There were conditions to be met. The Syrian opposition had to unite before they could expect help. They had to speak with one voice – as if Gaddafi's opponents did anything like this before Nato decided to bomb him out of power. Sarkozy's hypocrisy was all too obvious to the Syrians. So anxious was he to boost his chances in the French presidential election that he deployed hundreds of diplomats and "experts" to "rescue" the French freelance journalist Edith Bouvier, hampering all the efforts of NGOs to bring her to safety. Not many months ago, this wretched man was cynically denouncing two male French journalists – foolhardy, he called them - who had spent months in Taliban custody in Afghanistan.

French elections, Russian elections, Iranian elections, Syrian referendums – and, of course, US elections: it's amazing how much "democracy" can derail sane policies in the Middle East. Putin supports an Arab leader (Assad) who announces that he has done his best "to protect my people, so I don't feel I have anything to be blamed for... you don't feel you're to blame when you don't kill your own people". I suppose that would be Putin's excuse after his army butchered the Chechens. As it happens, I don't remember Britain's PM saying this about Irish Catholics on Bloody Sunday in 1972 – but perhaps Northern Ireland's Catholics didn't count as Britain's "people"?

No, I'm not comparing like with like. Grozny, with which the wounded photographer Paul Conroy drew a memorable parallel on Friday, has more in common with Baba Amr than Derry. But there is a distressing habit of denouncing anyone who tries to talk reality. Those who claimed that the IRA would eventually find their way into politics and government in Northern Ireland – I was one – were routinely denounced as being "in cahoots with terrorists". When I said in a talk in Istanbul just before Christmas that the Assad regime would not collapse with the speed of other Arab dictatorships – that Christian and Alawite civilians were also being murdered – a young Syrian began shrieking at me, demanding to know "how much you are being paid by Assad's secret police"? Untrue, but understandable. The young man came from Deraa and had been tortured by Syria's mukhabarat.

The truth is that the Syrians occupied Lebanon for almost 30 years and, long after they left in 2005, we were still finding their political claws deep inside the red soil of Beirut. Their intelligence services were still in full operation, their power to kill undiminished, their Lebanese allies in the Beirut parliament. And if the Baathists could smother Lebanon in so powerful a sisterly embrace for so long, what makes anyone think they will relinquish Syria itself easily? As long as Assad can keep Damascus and Aleppo, he can survive.

After all, the sadistic ex-secret police boss Najibullah clung on as leader of Afghanistan for years when all he could do was fly between Kabul and Kandahar. It might be said that, with all Obama's horses and all Obama's men on his side, this is pretty much all Hamid Karzai – with his cruel secret police, his regime's corruption, his bogus elections – can do today. But that is not a comparison to commend itself to Washington, Paris, London, Doha or Riyadh, or even Istanbul.

So what of Bashar Assad? There are those who believe that he really still wants to go down in history as the man who gave Syria its freedom. Preposterous, of course. The problem is that even if this is true, there are those for whom any profound political change becomes a threat to their power and to their lives. The security police generals and the Baathist paramilitaries will fight to the death for Assad, loyal to a man, because – even if they don't admire him – they know that his overthrow means their own deaths. But if Assad were to indicate that he intended to "overthrow" himself – if the referendum and the new constitution and all the "democratic" changes he talks about became real – these notorious men would feel both fear and fury. Why, in this case, should they any longer remain loyal?

No, Bashar Assad is not a cipher. He is taking the decisions. But his father, Hafez, came to power in 1970 in a "corrective" revolution; "corrections" can always be made again. In the name of Baathism. In the name of Arab nationalism. In the name of crushing the al-Qa'ida-Zionist-Islamist-terrorist enemy. In the name of history.

http://www.independent.co.uk/opinion/commentators/fisk/robert-fisk-the-fearful-realities-keeping-the-assad-regime-in-power-7534769.html


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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 00:30

 

Cisjordanie : conflit autour de l’énergie solaire

Uri Schneider - Arte journal, mardi 6 mars 2012



Conflit diplo­ma­tique suite à l’équipement en pan­neaux solaires d’un village de Bédouins situé dans la région de Hébron, en Cis­jor­danie occupée.

Les Bédouins qui vivent depuis des siècles en Cis­jor­danie occupée sont les grands oubliés du conflit israelo-​​palestinien. Leurs vil­lages n’étant pas offi­ciel­lement reconnus, ils n’ont droit à aucun permis de construire.

Un véri­table cercle vicieux, car dans son contexte, il leur est impos­sible de déve­lopper leurs infra­struc­tures.

Sen­sible à leur situation, une asso­ciation israé­lienne a décidé d’équiper le village bédouin de Shaab el-​​Butum, en pan­neaux solaires et en éoliennes.

Une opé­ration rendue pos­sible grâce à un don de 400 000 euros du ministère allemand des affaires étran­gères. Le quo­tidien de la com­mu­nauté bédouine a ainsi pu consi­dé­ra­blement amé­lioré.

Mais Israël menace de déman­teler toutes les ins­tal­la­tions au motif que ce village se trouve sous son contrôle et non sous celui du gou­ver­nement pales­tinien.

Berlin a porté plainte officiellement


Le reportage vidéo peut être consulté sur le site d’Arte journal.

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Source

Publié par Arte.


http://www.france-palestine.org/Cisjordanie-conflit-autour-de-l 
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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 00:50

 

Témoignage d’une membre de l’AFPS Pau

Danielle, membre de l’AFPS Pau, mardi 21 février 2012



Danielle, membre de l’AFPS Pau, conseillère muni­cipale com­mu­niste, est partie pour 3 mois à Naplouse. Elle nous décrit sa vie là bas et ses actions avec les palestiniens.
Les soldats sont massés en ligne, leur M16 prêtes à tirer à nouveau. Ils ont déjà tiré des lacry­mo­gènes et l’air est devenu irres­pi­rable en un quart de seconde, c’est affreux ! Près d’eux, deux jeep, avec tout l’attirail là encore, capable d’envoyer très loin, gaz, bombes… dont un nouveau type d’armes lançant auto­ma­ti­quement toute une série de balles à la fois. Je vois bien que l’un de ces soldats parle à l’autre en me regardant. Ils sont trois à venir vers moi. Je rentre vite mon appareil photo dans ma poche. De les voir venir, c’est plus fort que moi, je sens la peur en moi. Ils s’adressent à moi en anglais. Je réponds que je suis « French ». L’un d’entre eux s’adresse alors à moi en français, dans un français parfait. Il est très jeune :

-  Qu’est-ce que vous faites ici, madame ?
- Je suis venue manifester-​​ pour que la Palestine soit libre !

En cet instant, je vous assure, « on dit ce qui vient », d’autant qu’au même moment la tension à deux pas de nous monte. Les soldats, les autres, « canardent ».

- Vous savez que vous ne pouvez pas rester là ?
- Pourquoi ? Il y en a d’autres… Je veux rester là !
- Non, madame… Vous avez une carte de presse ?
- Non !
- Alors il faut que vous partiez. Vous habitez où ?
- A Naplouse !
- Nous, on fait notre boulot, madame et on vous dit que vous ne pouvez pas rester là !
- Il est pas joli votre boulot !


Ils ont tourné les talons, je regarde autour de moi et en effet, « de ce côté-​​là », il n’y a plus que quelques jour­na­listes avec leur masque à gaz sur la tête qui, cou­ra­geu­sement, filment les soldats. Je ne vais donc pas pouvoir rester là et ma pré­oc­cu­pation, c’est de rejoindre main­tenant les mani­fes­tants « en face » à quelques 500 mètres de là, mais bien évidemment il est impos­sible de tra­verser cet espace extrê­mement violent. Je me dis que je vais grimper par la colline et là, je devrais y arriver. Sur cette colline là, en principe il n’y a pas de pro­blème. Sur la colline en face par contre, il y a danger. Des soldats sont postés en haut et tirent en direction des « petits jeunes » qui ont filé vers les habi­ta­tions. La prison d’Ofer est en effet tout près de Betunia, elle-​​même à quelques kilo­mètres de Ramallah.

Ce qu’il faut savoir, c’est que le ras­sem­blement en soli­darité avec le pri­sonnier pales­tinien, Khader Adnan, en grève de la faim depuis 2 mois, a eu lieu à 11h. Mais dès 10h, de nom­breux mani­fes­tants étaient pré­sents et notamment des étudiants de l’Université de Bir Zeit (de Ramallah) que l’armée a repoussés dans la ville de Betunia, les empê­chant ainsi d’être pré­sents au ras­sem­blement devant l’entrée de la prison. Ce ras­sem­blement a été d’une grande dignité et émotion : la plupart des mani­fes­tants tenaient dans leurs mains des affiches avec le por­trait de Khader Adnan. Côte à côte, en arc de cercle, ils ont pris la parole suc­ces­si­vement : ces hommes, ces femmes, devant ces grilles, ces bar­belés… avec, en fond, der­rière ces grilles, toute cette armada guer­rière, ces soldats har­nachés jusqu’aux dents, jeeps, camions, miradors, cameras…l’image est dif­ficile à dire en mots et pourtant elle est forte. Surtout, la pensée va très fort vers Khader Adnan et tous ces pri­son­niers pales­ti­niens der­rière ces bar­belés, là-​​bas dans cette prison comme dans les autres geôles israé­liennes où l’Etat d’Israël vio­lente, humilie, torture, tue en toute impunité et en recevant même les féli­ci­ta­tions de cer­tains… qui le nomment « démo­cratie » ! Quand les soldats ont chargé, à la fin de ce ras­sem­blement, nous étions massés devant les grilles elles-​​mêmes et ce que scandent les mani­fes­tants à ce moment précis a un ton tra­gique : les mains accro­chées aux grilles, les mots pro­noncés font entendre la douleur, la révolte mais aussi l’appel à la conscience humaine. Beaucoup de ces mani­fes­tants ont des membres de leur famille dans ce lieu. Et donc, c’est à ce moment-​​là que les soldats ont chargé et c’est allé très vite.

Avant de raconter, il faut que j’explique que quand on arrive à cette prison, sur le côté droit, se trouve une très modeste cahute en tôles où un jeune vend du café et quelques confi­series. Cet abri de fortune m’a servi de repli quand les soldats ont chargé et je peux assurer qu’avec les 3 ou 4 jeunes qui se trou­vaient là comme moi, je pense qu’on n’était pas fiers. D’autant que nous avons eu droit comme tous à la suf­fo­cation des gaz lacry­mo­gènes, tout le visage pique ter­ri­blement sans parler des yeux et la res­pi­ration semble à court ! Un Pales­tinien m’expliquera plus tard qu’il faut se mettre du coca sur le visage ou bien se frotter le nez, la bouche avec un oignon. La vision de ces soldats se ruant tout à coup hors de l’enceinte de la prison, en file indienne, visière rabattue et M16 pointée devant eux, je crois que je ne l’oublierai pas.

Une fois remise de ma res­pi­ration coupée, voilà que je reconnais l’accent français à deux pas de moi. Je fais ainsi connais­sance avec Eloïse, jeune jour­na­liste free­lance, pari­sienne vivant à Ramallah. Nous n’avons pas le temps de nous tenir des dis­cours mais c’est ok nous nous disons que nous allons nous revoir. Elle a quand même eu le temps de me demander si j’étais de Mar­seille… Et en suivant, Eloïse s’adresse aux quelques soldats restés devant les grilles : la colère, le dépit sont per­cep­tibles dans sa voix. « Vos ancêtres, comme les miens, ont connu l’Holocauste, sont morts brûlés dans les camps et main­tenant vous, vous faites la même chose ! Réflé­chissez à ce que vous faites ! Vous faites souffrir tout un peuple, vous tor­turez, vous enfermez, mais un jour, vous serez jugés pour tous ces crimes ! Ici, c’est la Palestine, vous n’êtes pas chez vous ! » Ils l’écoutent sans rien dire.

Est-​​ce que ça pense un soldat ? Cer­tains pensent ! la preuve, ils ont créé l’association Breaking the silence, mais ce serait mentir de dire qu’ils sont nom­breux… C’est Eloïse qui va aussi m’expliquer « de faire gaffe » parce que les balles en caou­tchouc, c’est ter­rible, c’est pas du caou­tchouc ou si peu, c’est de l’acier… et que le gros camion que je vois là-​​bas, il porte une citerne pleine d’« eau pourrie » et que s’ils décident d’envoyer ça, le jet porte loin et si tu reçois seulement même des écla­bous­sures, tu peux dire que tes habits sont fichus, c’est très toxique. Je véri­fierai en effet plus tard l’odeur pes­ti­len­tielle que laisse cette eau, c’est épou­van­table. J’ai pu ensuite rejoindre les mani­fes­tants en passant par la colline et c’est ainsi que je me suis retrouvée parmi la jeu­nesse. Car il faut dire ce qui est : ce qu’on nomme « les affron­te­ments », qu’est-ce que c’est ? D’un côté, c’est le bras armé - surarmé - d’un Etat para­noïaque et violent (ce qui pourrait être une des défi­ni­tions de cet Etat sio­niste) et de l’autre côté, des jeunes gens - hommes et femmes voire même des très jeunes, c’est-à-dire des enfants. La démesure de la situation, je veux dire, la dif­fé­rence insou­te­nable qu’il y a entre les deux « oppo­sants » est en soi seule déjà un crime contre l’humanité.

Comment en effet ne rien penser, ne rien dire alors qu’il fau­drait hurler… que toutes ces armes tournées vers ces mani­fes­tants, c’est vers des enfants qu’elles sont tournées. C’est connu mais il faut le dire et le redire : l’Intifada, les Intifada sont l’œuvre d’enfants ! De dire ça, ça me rap­pelle un congrès du PCF (en 1988 peut-​​être, je ne sais plus) où, en intro­duction et pour nous adresser à la délé­gation pales­ti­nienne pré­sente, nous nous étions tous levés et avions scandé plu­sieurs fois cette phrase : « Gloire, gloire aux petits enfants qui avec des pierres chassent l’occupant ! » Je vous assure que ça n’a pas pris une ride, comme on dit.

Le « motif » du ras­sem­blement ce jour, c’est par rapport à Khader Adnan qui main­tient une grève de la faim depuis deux mois. Arrêté le 17 décembre 2011, placé en détention admi­nis­trative, il a 33 ans et est père de deux enfants. Il vit à Arraba près de Jenin. Sa femme est enceinte. Khader est bou­langer et en même temps il ter­minait un master en économie à l’Université de Bir Zeit. Le 17 décembre 2011 avant l’aube, les soldats israé­liens ont attaqué la maison. Pour pénétrer, ils ont pris un autre Pales­tinien comme bou­clier humain, l’obligeant à frapper à la porte et à appeler Khader. Celui-​​ci a alors été vio­lemment sorti de chez lui, devant les yeux de ses filles et de son épouse. Yeux bandés, menotté, il a été jeté dans une jeep où les soldats l’ont frappé.

En pro­tes­tation contre les vio­lences, contre les humi­lia­tions subies aussi lors de l’interrogatoire et contre la détention admi­nis­trative pro­noncée le 8 janvier 2012, Khader a fait appel de la détention admi­nis­trative et a entamé une grève de la faim .En dépit de son état, le juge mili­taire a « omis » de statuer sur l’appel. Khader est actuel­lement détenu dans un hôpital israélien à Safed où il est enchaîné à son lit bien qu’il soit à l’article de la mort. Qu’est-ce que la détention admi­nis­trative ? Sous ce motif, les Pales­ti­niens peuvent être incar­cérés dans les geôles israé­liennes sans incul­pation ni jugement pour des périodes de 6 mois renou­ve­lables indé­fi­niment. Selon les infor­ma­tions des prisons israé­liennes, les auto­rités israé­liennes détiennent 307 Pales­ti­niens en détention admi­nis­trative (décembre.2011) contre 219 début 2011.


http://www.france-palestine.org/Temoignage-d-une-membre-de-l-AFPS

 


Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

 



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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 00:40

 


04 mars 2012
AIPAC: quelles « lignes rouges » ?
    Pour leurs conférences annuelles, les républicains (et les démocrates d'ailleurs) se contentent généralement des "grand ballrooms" des hôtels de la capitale.

   L'AIPAC, elle, loue le centre des conventions. AIPAC ou American Israel Public Affairs Committee. Le lobby pro-israélien aux Etats-Unis.

    Cette année, c'est la plus grande réunion dans l'histoire de l'organisation: plus de 13.000 participants.
 

   Ils sont venus de tout le pays. Pendant trois jours ils vont entendre des dizaines d'orateurs (les chefs de parti, les parlementaires, les experts des think tanks, mais aussi beaucoup d'Israéliens, anciens responsables militaires, businessmen qui essaient de vendre leurs innovations aux Etats-Unis etc..)

    Le dernier jour est consacré à une journée de lobbying au Congrès. Les activistes vont sensibiliser leurs congressmen sur "la nécessité de défendre Israël" encore mieux qu'ils ne le font.
  
   Le dossier de presse ne fait pas mystère de la priorité de la conférence: l'Iran. C'est la même depuis plus de trois ans mais pendant les premières années du mandat Obama, le président démocrate avait repoussé les tentives de Benjamin Netanyahou de faire passer le dossier iranien avant le processus de paix avec les Palestiniens.

    Rien de tel cette année, malgré quelques tentatives de certains intellectuels comme Robert Malley et Aaron David Miller dans le Washington Post pour rappeler l'existence des Palestiniens.

    Le dossier de presse le dit d'entrée, et en majuscules: 
   - "Iranian nuclear weapons capability: UNACCEPTABLE".

    Le mot clef ici est "capability". Le clan pro-israélien essaie de faire admettre à Obama une modification de ses "lignes rouges". Il demande au président de s'engager à empêcher l'Iran d'avoir la "capacité" de fabriquer la bombe. Sa position actuelle est de l'empêcher de se doter de la bombe elle-même.

    - "Iran ne doit pas devenir "capable" de faire ce genre de choses", a dit Liz Cheney, la fille de l'ancien vice-président, qui figure dans le premier panel, et promet que dans un an, un président aura été élu qui "restaurera" les relations entre Washington et Jerusalem.

    - "Aucun président dans l'histoire de ce pays a fait autant pour délégitimiser l'Etat d'Israel que Barack Obama. N'oubliez pas cela quand vous allez l'entendre", lance Liz Cheney sous les applaudissements. 

    Immédiatement, la démocrate Jane Harman lui a répondu.

    - "C'est une grave erreur de faire du soutien à Israel une balle de football politique", a-t-elle rétorqué.
    Les applaudissements ont été encore plus nourris.

L'AIPAC est clairement divisée. 

     Devant le Convention Center, quelques groupes sont venus manifester dès l'ouverture.  Il y a "Occupy AIPAC", Code Pink (et ses géants de papier maché).

      On attend le discours d'Obama. Dans son interview à l'Atlantic, il a très clairement dit que le "containment n'est pas une option", comme le dit Jane Harman.

    Ted Auerbach, ancien prof de lycée, membre de Brooklyn for Peace, est venu rappeler que l'AIPAC ne parle pas pour tous les Juifs.

     Quant à Obama,
   - "Il est à la limite de l'hypocrisie, dit-il. Il essaie de gagner sur tous les tableaux".

    Côté Code Pink, les militants ont organisé une petite mise en scène sur le trottoir que doivent franchir les participants pour accéder au Palais des congrès.

    - "Welcome Juifs et Chrétiens, dit le pseudo-soldat "israélien" armé de sa kalashnikov. Musulmans, Palestiniens, montrez vos papiers au check point.
Bienvenue dans l'Israël de la ségrégation"...

  
De temps en temps, le militant glisse une "blague" supplémentaire.
- "Iraniens, reyournez en Virginie"...

    L'Etat de Virginie compte nombre d'exilés iraniens, anciens monarchistes principalement...


http://clesnes.blog.lemonde.fr/2012/03/04/aipac-les-lignes-rouges/


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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 01:05

 


Opinions
Mideast peace, with something short of a deal

By Robert Malley and Aaron David Miller, Published: March 3
Robert Malley is director of the International Crisis Group’s Middle East and North Africa Program.

Aaron David Miller, a distinguished scholar at the Woodrow Wilson International Center for Scholars, is the author of the forthcoming book “Can America Have Another Great President?”


President Obama and Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu will devote little time Monday to the Israeli-Palestinian conflict, in part because of Iran and election-year politics. But the principal cause is this: A negotiated, two-state solution is running harder than ever against intractable political and psychological realities in Israel, Palestine and the Arab world. These are pushing toward a de facto outcome that will not be negotiated, comprehensive or conflict-ending.

Even assuming Netanyahu is prepared to embrace a two-state solution acceptable to Palestinians, he would have to take on powerful settler and right-wing constituencies at a time when regional tumult and Iran’s nuclear progress exacerbate national feelings of insecurity. Netanyahu’s assertion that the Palestinian split and instability in the Arab world counsel against risky moves might be a convenient excuse to do nothing — but that doesn’t necessarily make it wrong. And he is unlikely to jeopardize his political future or his country’s security chasing a solution that, to his mind, does both.....(....)....

http://www.washingtonpost.com/opinions/mideast-peace-with-something-short-of-a-deal/2012/02/11/gIQAUSKanR_story.html


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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 01:00

 

David Mizrahi et le prisonnier Wasim Miswada… Exécution à même le trottoir

Issa Qaraqe, ministre palestinien des prisonniers, vendredi 2 mars 2012


Au car­refour de Gush Etzion au sud de Bethléem, le pri­sonnier pales­tinien Wasim Miswada habitant de la ville d’Hébron a fait l’objet d’une ten­tative d’exécution publique. Griè­vement blessé par un coup de feu tiré par un des gardes de la colonie, Wasim est resté à terre bai­gnant dans son sang pendant des heures. Il a été entouré par des soldats qui se sont pré­ci­pités sur les lieux.  

Des ambu­lances israé­liennes sont arrivées sur place, un large public de colons et de soldats l’entouraient, sans lui donner les pre­miers soins pour arrêter son hémor­ragie. Ils ont regardés ce jeune homme allongé sur le trottoir, une tache de sang brillait en se répandant sur l’asphalte, en se délectant de son agonie comme s’ils étaient à une fête de la mort. Pendant ce temps le pri­sonnier demande en vain de l’aide et du secours.   Arrivé dans sa voiture sur les lieux, le colon David Mizrahi, a vu le jeune blessé allongé sur la voie publique, s’est avancé vers lui, lui a roulé sur le corps avec sa voiture sous les yeux des soldats et des colons.   Puis Mizrahi est sorti de sa voiture, il a com­mencé à dis­cuter avec la foule pré­sente sur la place, puis retourna dans sa voiture, fît marche arrière, repassa sur le corps du jeune blessé une deuxième fois puis en marche avant, une troi­sième fois et encore une qua­trième fois en reculant.

Pensant que le jeune pales­tinien est enfin mort, Mizrahi s’arrête, descend de sa voiture. Il est ova­tionné par la horde de colons, pour ce haut fait de l’un des leurs. La scène a été filmée par les caméras de sur­veillance implantées sur la place.   Le pri­sonnier Wasim Miswada n’est pas mort. Atteint d’une inca­pacité phy­sique com­plète, il est paralysé à vie. Il a vu et senti les roues de la voiture de Mizrahi passer sur son corps, a entendu le fra­cas­sement de ses propres os, blessé dans l’âme, sa souf­france inondait la rue. Il est mort à quatre reprises pour se réveiller à nouveau devant un tri­bunal mili­taire le 14 février 2012 dans un procès, où il fût condamné à 12,5 ans avec une amende de 70.000 shekels parce que celui-​​ci est resté vivant et ne se résout pas à mourir
.
La Cour cen­trale Israé­lienne de Jéru­salem a rendu un jugement à l’encontre du colon David Mizrahi, le condamnant sim­plement à trois mois de travaux d’utilité publique et ne lui a signifié aucune accu­sation pour ten­tative d’assassinat avec pré­mé­di­tation sur la per­sonne de Miswada et ce contrai­rement à tous les juge­ments pré­cé­dents pré­valant en Israël, bien qu’ils soient purement formels.

L’histoire de David Mizrahi et Wasim Miswada met à nu la poli­tique dis­cri­mi­na­toire et raciste des tri­bunaux de l’occupation mettant en œuvre des pro­cé­dures judi­ciaires qui sont contraires à toutes les conven­tions inter­na­tio­nales et huma­ni­taires. Le système juri­dique israélien assure la pro­tection pour les Israé­liens avec des remises de peine, tandis que les Pales­ti­niens sont vic­times de la prison à vie parce qu’ils repré­sentent soit disant un danger pour l’Etat d’Israël.  

Une exé­cution sans procès sur le trottoir, dans la rue, filmée par les caméras de sur­veillance et visionnée par le juge de la cour israé­lienne. Il a pourtant vu le pro­cessus de liqui­dation avec pré­mé­di­tation contre le pri­sonnier Miswada. C’est alors qu’ il a modifié l’acte d’accusation de Mizrahi pour alléger sa peine par le fait que Miswada soit sorti de son cer­cueil et arrivé devant la cour, seulement brisé et en cela il a enfreint la loi de la mort à l’israélienne, et que la mort l’a épargné et qu’il est encore capable de se sou­venir.


Le système pénal israélien a rendu un grand nombre de déci­sions de relaxe ou de remise de peines pour les soldats et les colons, qui ont tué ou tenté de tuer des Pales­ti­niens, parce que le point de vue idéo­lo­gique et intel­lectuel avec lequel fonc­tionnent les cours israé­liennes voit dans chaque Pales­tinien une bombe à retar­dement, que si elle n’éclate avec des balles explo­sives et des bombes, c’est la cour qui s’en charge avec des peines à per­pé­tuité dis­sua­sives et cruelles.

Les tri­bunaux de la puis­sance d’occupation avait condamné l’Israélien David Ben Shimul, qui a lancé une fusée Lao et tué un pales­tinien, il a été condamné à la prison à vie, mais a été libéré 11 ans après avec une grâce pré­si­den­tielle. En 1994 l’Israélien Yoram Scolenk a été condamné à la prison à vie, il a tué un Pales­tinien après l’avoir menotté, il a été libéré après 7 ans seulement. Et en 1985, l’Israélien Danny Weizmann a tué le chauffeur arabe Khamis Titingi de Jéru­salem, il a été condamné à la réclusion à per­pé­tuité et a été libéré après 7 ans.   Ce sont de nom­breux exemples de cette justice israé­lienne dis­cri­mi­na­toire, qui fait une nette dis­tinction entre les Pales­ti­niens et les Israé­liens dans ses tri­bunaux, qui en réalité sont des coupes gorges pour les Pales­ti­niens et une cou­verture pro­tec­trice pour les actes de vio­lence et de meurtres commis contre eux.

Cette exé­cution à même le trottoir, cette volonté mani­feste d’écraser et de tuer déli­bé­rément une victime Pales­ti­nienne est une scène répétée des mil­liers de fois au mépris du droit du peuple pales­tinien. Wasim Miswada n’est pas mort, son corps et son esprit privés de liberté, sont acculés par l’injustice et la souf­france, son rêve se res­treint à l’espace exigu de la prison.

Cette ten­tative d’exécution du pri­sonnier Miswada, inter­pelle la com­mu­nauté inter­na­tionale et pose la question cru­ciale de la justice, de ses prin­cipes culturels ainsi que ses valeurs qui sont constamment violée par les gou­ver­ne­ments Israé­liens suc­cessifs de l’occupation qui rendent toutes les lois de droits humains otages aux mains de juges portant des uni­formes mili­taires qui tuent la justice universelle.
Traduction : Moncef Chahed Groupe de travail prisonniers de l'AFPS

 
http://www.france-palestine.org/David-Mizrahi-et-le-prisonnier

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