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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 06:38

Le canard enchaîné
Journal satirique paraissant le mercredi


95
e année - No 4675– 2 juin 2010 – 1,20 euros



    TSAHAL AFFAIRE



L'Enquête «rapide et impartiale» sur le raid israélien contre la «flottille de la paix» propalestinienne qui s'est soldé par le bilan de 9 morts et 52 blessés n'est encore qu'un souhait du Conseil de sécurité de l'ONU, mais aussi d'une bonne partie de la presse israélienne. Si elle s'ouvre, cette enquête dira peut-être s'il s'agit d'un acte de «piraterie», d'une bavure inadmissible ou d'une sanglante erreur d'appréciation.

Mais elle aura plus de mal à trouver à Netanyahou et à ses faucons des circonstances atténuantes. Et si tant est qu'il en existe, ce n'est certainement pas dans les lamentables justifications du Premier ministre israélien qu'ils les trouveront.

Plaider la «légitime défense» pour s'être livré à une opération qui revient à écraser des moustiques au canon, c'est non seulement se moquer du monde, mais aussi avouer, au-delà de la disproportion meurtrière et absurde, une déplorable impéritie. Car aussi vrai que l'on vient plus efficacement à bout d'un insecte à la main plutôt qu'au fusil-mitrailleur ou à l'artillerie lourde, on n'envoie pas des commandos surentraînés à la guerre calmer un mouvement de protestation d'une ONG propalestinienne sur un vieux rafiot turc escorté de barcasses dont les occupants se sont rendus sans difficulté. Et même si certains parmi les «pacifistes» palestiniens qui étaient à bord du «Mavi Marmara» ont riposté, armés de tournevis, de clés à mollette, de couteaux de cuisine et de manches de pioche, et ont, comme l'affirme le Premier ministre israélien, « délibérément attaqué les soldats », leur revendication relevait de la protestation, pas d'un acte de guerre.

De plus, l'abordage du bateau de cette hétéroclite flottille humanitaire, même si des liens de certains de ses membres avec le Hamas sont avérés, a eu lieu dans les eaux internationales et non dans les eaux israéliennes ou celles de la bande de Gaza sous blocus de l'Etat hébreu.

  

C'est dire que, avant d'invoquer la « légitime défense », , les commandos envoyés par Netanyahou se sont, jusqu'à preuve du contraire, livrés, au regard du droit international, à une illégitime attaque.

  

C'est celle-ci, bien sûr, et la façon lamentable dont elle a été menée, qui, exceptée la remarquée modération américaine, lui valent l'indignation et la condamnation unanimes du reste de la communauté internationale. Il est certes déjà arrivé, par le passé, que des bateaux livrent des armes au Hamas, mais là, l'armée, avec le spectaculaire déploiement de ses moyens maritimes et aériens (voir p.3), savait, depuis le début de cette opération, que ce n'était pas le cas. Avec sa flottille humanitaire et le soutien des Turcs, l'ONG incriminée ne luttait que contre le blocus imposé depuis trois ans par le gouvernement israélien à Gaza. Un blocus qui, dans cette bande de terre déjà vouée par sa situation géographique au confinement, a condamné sa population à une forme de détention qui ne dit pas son nom. Rien n'obligeait donc à une telle démonstration de force pour arraisonner sans dommage ces bateaux.

Quant à dire, comme l'ont encore fait Netanyahou et ses défenseurs, que l'opération humanitaire était un piège qui consistait à pousser Israël à la faute, l'hypothèse n'est pas à écarter, mais, dans ce cas, on voit mal pourquoi, s'ils le avaient, ils se sont empressés avec les militaires de tomber dans ce traquenard de la plus révoltante et imbécile des manières.

                                                                                                                 Erik Emptaz


Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoiremaignent les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs et des réviseurs.

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 06:25


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Monde

 
 

gaza 17:56
«A aucun moment, nous n’avons menacé la sécurité d’Israël»
Témoignage recueilli par Nathalie Versieux
Extrait d’une vidéo de l’assaut, mise en ligne par Israël. (AFP)
 
Extrait d’une vidéo de l’assaut, mise en ligne par Israël. (AFP)

Les témoignages commencent à affluer, après le retour dans leur pays des militants pro-palestiniens renvoyés par Israël. Près de 250 ressortissants étrangers devraient avoir été évacués d’ci ce mercredi soir. Nader Al Sakka est un Palestinien de 58 ans, né à Gaza, père de six enfants. Il détient la nationalité allemande et vit à Hambourg. Témoignage

«Sur le bateau se trouvaient environ 500 personnes de 52 nationalités différentes, âgées de 1 à 88 ans, beaucoup de personnalités comme l’ancien évêque de Jérusalem… C’était une ambiance très pacifique, très solidaire, une mission pacifiste, c’est pourquoi nous, la délégation allemande, faisions partie du convoi. Tout se passait dans une atmosphère extraordinaire, jusqu’à l’attaque de l’armée israélienne. Entre nous, nous avions évoqué quantité de scénarios sur ce qui pourrait arriver à l’approche des côtes israéliennes. Mais pas un instant nous n’avions imaginé une chose pareille! Nous avons été réveillés vers 3h30. Autour du Marmara, 3 énormes vaisseaux de guerre et une centaine de petits bateaux-commando de l’armée israélienne. L’armée israélienne a commencé à tirer, sans avertissement. Les petits bateaux lançaient des grenades, un hélicoptère est arrivé qui nous mitraillait du ciel. A bord, il y avait des journalistes qui ont tout filmé, qui ont pu tout documenter. Après l’attaque, les Israéliens leur ont confisqué tout leur matériel.
Je me trouvais sur le pont. Il faut bien voir que le Marmara n’a rien d’un navire de croisière. Pas de cabines mais des sortes de grands entrepôts superposés contenant le matériel que nous apportions à Gaza. La délégation allemande, dont trois parlementaires et un médecin, avait 16 palettes de médicaments et de matériel médical: des fauteuils roulants, des appareils respiratoires, toutes choses qui font cruellement défaut à Gaza. La délégation finlandaise avait une palette de cahiers et de crayons pour les écoliers. Une autre délégation transportait des maisons en préfabriqué… Des sièges avaient été installés dans un coin pour les passagers. Les femmes se trouvaient un étage en dessous. Les Israéliens parlent de 9 morts… J’en ai vu 15. Pour les blessés, je ne peux pas dire. Je n’ai vu que trois blessés parmi les soldats israéliens, mais c’étaient des blessés légers, qui pouvaient encore marcher.
L’opération israélienne a duré environ 40 minutes. Après l’attaque, nous avons dû rester 4 heures les mains attachées, à genoux sur le pont, même les plus âgés. On nous a confisqué toutes nos affaires, jetées dans une pagaille incroyable dans un coin. Porte-monnaies, téléphones portables, passeports, médicaments… Tout est perdu, on ne nous a rien rendu. Nous n’avons pu conserver que les effets que nous portions sur nous. Je suis diabétique. Je suis resté deux jours sans médicaments.
 
Le gouvernement israélien prétend qu’il y avait des armes à bord. Je suis sûr que c’est faux. Chacun des passagers a signé avant de monter à bord l’engagement de ne posséder aucune arme, rien qui pourrait être contraire à une opération humanitaire. La seule chose que j’ai vue est que deux personnes ont tenté de se défendre, armées de bouts de bois trouvés sur le bateau. Mais ces morceaux avaient tout au plus la taille d’un manche à balais! A aucun moment nous n’avons menacé la sécurité d’Israël. Nous étions loin au large, en aucun cas dans les eaux territoriales israéliennes. La preuve: une fois l’attaque terminée, il nous a fallu 9 heures de bateau pour arriver à Ashdod! Nous étions forcément à plus de 10 km des côtes!»
 
 


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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 06:20


2 June 2010  
           
Israeli Act of War on NATO Country: Will the Alliance Put Up or Shut Up?
 
01.06.2010 Source: Pravda.Ru
   
 

The NATO Charter is crystal clear on the obligations of its member states in the event of an attack against the vessels of one of the signatory parties. Since NATO is always quick to make belligerent declarations against Russia or Iran and is obliged by its Charter to take joint action, let us see what it is going to do after Israel’s act of piracy on the high seas, its massacre, its kidnapping and illegal detention of civilians and seizure of property.

 
BREAKING NEWS
World Enraged with Israel's Attack on Peace Flotilla
 
 

 

For Israel, what happened on Monday was an “unfolding event” in the words of Prime Minister Netanyahu, who ran away from yet another embarrassing meeting at the White House while in the words of its Foreign Ministry, the actions of its soldiers were justified, because they were frightened. Such arrogance is typical of today’s State of Israel.

 

If a group of pirates board your ship in international waters, you attack them. Period. If an armed group belonging to the armed forces of a State boards a ship in international waters, then commits a massacre, then seizes the vessels and kidnaps the occupants, it is not only a crime under international law but also an act of war.

 

Here, the NATO Charter is crystalline:

Article 5 States:

“The Parties agree that an armed attack against one or more of them in Europe or North America shall be considered an attack against them all and consequently they agree that, if such an armed attack occurs, each of them, in exercise of the right of individual or collective self-defence recognised by Article 51 of the Charter of the United Nations, will assist the Party or Parties so attacked by taking forthwith, individually and in concert with the other Parties, such action as it deems necessary, including the use of armed force, to restore and maintain the security of the North Atlantic area.

 

“Any such armed attack and all measures taken as a result thereof shall immediately be reported to the Security Council. Such measures shall be terminated when the Security Council has taken the measures necessary to restore and maintain international peace and security”.

 

The UNSC has predictably stated that it “deeply regrets” the loss of life and injuries resulting from Israel’s operation and has called for an enquiry which is “prompt, impartial, credible and transparent”. However, Israel has gone even further. It has impounded the ships it seized illegally in international waters (piracy) after committing (yet another) massacre and it has kidnapped the members of the international aid delegation taking humanitarian aid supplies to the starving people of Gaza.

 

Article 6 (1) describes what constitutes an “armed attack”, namely, among other actions, “an attack on the forces, vessels or aircraft of any of the Parties” in a theatre which includes the Mediterranean Sea.

 
BREAKING NEWS
World Enraged with Israel's Attack on Peace Flotilla

 

So, what is NATO going to do about The Chosen Ones? The answer: absolutely nothing whatsoever, apart from making a few noises. The reason why is because the United States of America will veto each and every resolution from the UNSC which creates difficulties for Israel to act as it pleases. In that case, why, then does NATO exist and where is the freedom of its member states to act autonomously?

 

Let us be honest. NATO is controlled by the USA. It was not elected, yet it runs its member states’ foreign policy. How long will it be before this becomes part of a party political agenda, for surely, NATO membership contradicts the terms of national Constitutions?

 

If NATO and the international community will content themselves with soundbites and not actions, the citizens of the world can act. Products with the numbers 729 on the left of the bar code come from Israel.

Timothy BANCROFT-HINCHEY

PRAVDA.Ru

 

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 06:15

Que Gaza sombre dans la Méditerranée !

 

mercredi 2 juin 2010, par Alain Gresh

 
Il y a quelques années, le premier ministre israélien Itzhak Rabin confessait que son rêve était de voir sombrer Gaza dans la Méditerranée. En 2010, cet espoir est en train de devenir réalité. Malgré les condamnations de l’opinion internationale, ce territoire semble destiné à poursuivre sa mort lente.
 
Contrairement à ce qui se dit, le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas adopté, le 1er juin, une résolution, mais s’est borné à une déclaration de son président approuvée par ses membres (« Security Council calls for prompt, impartial probe into deadly Gaza convoy incident »).
Le texte demande « une enquête indépendante et approfondie », mais n’évoque pas le fait qu’une telle enquête devrait être internationale ! Or, chaque fois que le gouvernement israélien a été mis en cause pour ses violations des droits humains, il a toujours répliqué qu’il allait créer une commission nationale dont les conclusions sont connues d’avance...
 
Le texte affirme aussi que la situation à Gaza n’est pas durable (sustainable), et qu’il faudrait laisser passer l’aide vers la bande de Gaza. Cela fait maintenant plusieurs années que le Conseil de sécurité, unanime, avec l’appui des Etats-Unis et de la France notamment, demande la levée du blocus. Ainsi, sa résolution 1860, adoptée le 8 janvier 2009, appelait déjà « au libre approvisionnement et à la libre distribution à travers Gaza de l’aide humanitaire, y compris de la nourriture, du carburant et des médicaments ». Depuis, le blocus illégal de Gaza s’est poursuivi sans qu’aucune grande puissance ne songe à sanctionner Israël.
 
Ecoutons ce qu’en dit le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner sur RTL, le mercredi 2 juin, « Bernard Kouchner : “L’opération israélienne a été une très grave erreur, sinon une faute” ».
 
Les questions, en gras, sont de Jean-Michel Aphatie, dont on peut saluer la pugnacité.
 
Israël a mené, lundi matin, dans les eaux internationales, c’est-à-dire en toute illégalité, une action militaire qui a coûté la vie à neuf personnes. La France souhaite-t-elle que des sanctions soient prises contre Israël, Bernard Kouchner ?
La France souhaite que la résolution du Conseil de sécurité soit complètement appliquée.
 
A quelle résolution faites-vous allusion ?
La résolution du Conseil de sécurité. Hier, il y a eu une résolution qui a été votée à l’unanimité dans la nuit d’hier à avant-hier.
 
C’est une déclaration, je crois. Ce qui n’est pas la même chose.
C’est une déclaration. Pas du tout, vous avez tout à fait raison, c’est une déclaration, mais c’était déjà pas mal. »
 
Il est quand même extraordinaire que le ministre confonde une résolution et une déclaration, ce qui n’a pas du tout le même poids.
 
Mais ce n’est pas grand chose.
Et ça a été voté à l’unanimité. On a demandé qu’une enquête crédible soit menée. Il faut le faire très vite. C’est au secrétaire général des Nations Unies de choisir la forme. La dernière fois que la France l’a demandée, c’était pour la Guinée. Le secrétaire général, monsieur Ban Ki Moon, a réagi très bien. Qu’il choisisse la Croix-Rouge ou qu’il choisisse toute autre forme, c’est à lui de décider au plus vite.
 
Le fait que ce soit le secrétaire général de l’ONU qui détermine la forme de la commission semble sortir tout droit de l’imagination du ministre. Rien de tel dans le texte du président du Conseil de sécurité. D’ailleurs, le représentant de l’Union européenne au Conseil des droits de l’homme de l’ONU a critiqué le texte adopté à ce Conseil car il prévoit la création d’une commission d’enquête « internationale », ce qui n’est pas conforme au texte du Conseil de sécurité.
 
Je reprends la question, Bernard Kouchner : un Etat peut intervenir militairement dans les eaux internationales et ne subir aucune sanction ?
Non, c’est, en effet, après enquête qu’il faudra décider.
 
Mais une enquête... Il y a eu une intervention militaire ?
Dans les eaux internationales, nous n’avons pas... Personne n’a le droit d’intervenir. Ce fut fait de façon extrêmement dommageable pour l’image même d’Israël.
 
Peut-on envisager des sanctions, alors, dans ce cas-là ?
Quelles sanctions ? Quelles sanctions ? Et pourquoi ? Il faut avant qu’on connaisse les faits. Nous allons les connaître, c’est ce que la France a réclamé tout de suite. Ne pensez pas par là que je réduise à peu de choses ce qui s’est passé ; au contraire, je pense que c’est une très grave erreur, sinon une faute, aussi bien pour l’idée qu’on a de l’humanitaire, même si l’humanitaire était discutable en cette occasion, mais surtout l’idée qu’on a de la nécessaire poursuite du processus de paix. Heureusement, monsieur Abou Mazen, le patron de l’OLP, a dit que les pourparlers continuaient mais vraiment c’est capital...
 
Des sanctions simplement parce que le gouvernement israélien refuse de lever le blocus comme le lui demandent les Nations unies, l’Union européenne et la France. Et on peut noter qu’à aucun moment le ministre ne déplore les morts : ce qui semble le gêner, c’est qu’Israël ait commis une « erreur », une « faute ». C’est une position de nombre de commentateurs : ils regrettent l’opération non pas parce qu’elle a fait une dizaine de morts, non pas parce qu’elle a empêché l’aide à Gaza, mais parce qu’elle a terni l’image d’Israël...
 
Mais personne n’y croit, Bernard Kouchner ! Dans ce contexte, aucun pourparler de paix ne peut exister ?
Ils existent, maintenons-les parce qu’on a toujours dit ça souvent de crise en crise. Or, il n’y a pas d’autres solutions. Vous savez quelle est la position de la France sur Gaza ! Jamais nous n’avons approuvé, ni l’intrusion de l’armée israélienne dans Gaza, ni le blocus ; et nous pensons que c’est une situation insupportable ; mais pour que cette situation disparaisse, pour que les habitants de Gaza vivent normalement, il faut que le processus de paix s’amorce. Il faut un Etat palestinien, c’est ça l’important. Pour le reste, nous avons crié très fort ce que nous pensions de cette opération.
 
Monsieur Netanyahou, premier ministre israélien, qui est à l’origine de cette action, demeure-t-il un interlocuteur valable pour vous, Bernard Kouchner ?
Il est élu démocratiquement par les Israéliens ; interlocuteur valable ? D’abord, je ne pense pas que ce soit lui qui ait dirigé l’opération...
 
Le fait que le Hamas ait été élu démocratiquement n’en fait pas, aux yeux du gouvernement français, un interlocuteur. Quant à la volonté de M. Kouchner d’exonérer Netanyahou de ses responsabilités...
 
Mais c’est lui qui l’a ordonnée, bien sûr !
Non, il a ordonné probablement que les bateaux n’arrivent pas jusqu’à Gaza. Ecoutez, je ne connais pas les détails, mais il n’était pas en Israël à ce moment-là. Simplement voilà, ça veut dire qu’il y a une démocratie israélienne, qu’évidemment dans ces cas-là, tout le monde fait bloc derrière l’armée israélienne, et ce n’est pas comme ça qu’il faut procéder. Heureusement, encore une fois, les pourparlers, enfin ce qu’on appelle les « proximity talks » (je ne sais pas ce que ça veut dire très exactement) doivent se poursuivre. C’est en ayant un acharnement particulier vers cette solution que nous arriverons à ce que ces actes ne se reproduisent plus. Il ne faut pas qu’ils se reproduisent, et je déplore tout ça. Et nous l’avons condamné.
(...)
N’y a-t-il pas une forme d’impunité pour Israël ?
Il y a une forme très particulière d’Etat dont on ne doit pas oublier comment cet Etat a été constitué, mais il ne doit pas y avoir d’impunité. Certainement pas.
 
De fait, n’y en a-t-il pas une ?
Ecoutez, de fait ? On verra ! Est-ce que oui ou non cette enquête crédible, ouverte, aura lieu ? Et on verra ce que ça donne.
 
Et vous y croyez ?
Oui, j’y crois. J’y crois. Le dernier exemple que je vous ai donné c’est la Guinée. A la surprise générale, sous pression de la France, il y aura des élections en Guinée. Il y a eu un massacre considérable, beaucoup plus considérable de celui dont on parle, ce n’est pas pour l’excuser.
(...)
La comparaison avec la Guinée serait presque drôle si la situation n’était pas aussi tragique. Elle illustre surtout la légèreté du ministre et confirme sans doute le fait que, une fois de plus, la France ne fera rien. Le durcissement du discours officiel ne peut se substituer à une vraie politique ainsi que le demandait Hervé de Charette, l’ancien ministre français des affaires étrangères.
Comme il circule de nombreuses fausses informations à propos de ce qu’Israël laisse passer comme camions pour Gaza, rappelons quelques chiffres : durant le mois d’avril 2010, 2647 camions ont franchi la frontière de Gaza en provenance d’Israël. Avant la prise de contrôle du territoire par le Hamas, en juin 2007, on en comptait en moyenne 12 000 par mois. Donc Gaza reçoit aujourd’hui environ 22 % de ce qui arrivait avant juin 2007. Toutes ces données sont présentes sur le site de l’Office for the Coordination of Humanitarian Affairs - Occupied Palestinian Territory.
 
M. Kouchner semble à court d’idées. Donnons-en une qui correspond à son image de French doctor bravant les périls pour porter secours aux populations en difficulté. Pourquoi la France n’affréterait-elle pas des bateaux remplis d’aide pour Gaza ? Elle pourrait suggérer aussi à ses partenaires européens qui le souhaitent de s’associer à sa démarche. Et voyons si le gouvernement israélien osera intercepter ces navires.
 
Malheureusement, le plus probable, encore une fois, est que le gouvernement ne fera rien et qu’il laissera Gaza sombrer dans la Méditerranée. Mais la flottille de la paix a montré que les gouvernements occidentaux n’étaient pas seuls à avoir leur mot à dire...
 
 
http://blog.mondediplo.net/2010-06-02-Que-Gaza-sombre-dans-la-Mediterranee


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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 05:55


Quand la diaspora appelle Israël à la raison
Manifestation à Marseille, hier, pour réclamer la fin du blocus israélien de la bande de Gaza.
Photo : Agence Reuters Jean-Paul Pelissier
Manifestation à Marseille, hier, pour réclamer la fin du blocus israélien de la bande de Gaza.
Paris — L'ambassade française de Tel-Aviv ne pouvait pas choisir un moment plus dramatique pour organiser une conférence sur la démocratie en Israël. Alors que l'émoi provoqué par la mort de neuf personnes pendant l'arraisonnement d'une flottille d'aide humanitaire à destination de Gaza n'était toujours pas retombé, s'achevait hier à Tel-Aviv une rencontre controversée intitulée «La démocratie et ses nouveaux défis».......(.....)...........
 
 
 
 
Israël - Le fiasco
Serge Truffaut   2 juin 2010  Proche-Orient
Le fiasco est total. Il est ainsi, total, parce qu'au fond il est triple. Un, l'image d'Israël passablement écornée après son offensive contre Gaza en 2008-2009 est aujourd'hui encore plus ternie. Deux, la relation de cet État avec la Turquie voisine atteint désormais le point de rupture. Trois, le Hamas sort renforcé alors que sa popularité était en baisse antérieurement à l'assaut des militaires israéliens.......(....)...........
 

 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 08:22
  • Mercredi 2 Juin 2010, 08:46
  • Dernière mise à jour : 1 minute

 

L'Otan demande à Israël de libérer «immédiatement» les civils retenus
au fil de la journée + vidéos

Au lendemain de l'assaut meurtrier d'une flottille de manifestants pro-palestiniens par les commandos israéliens, qui a fait neuf morts, les réactions continuent.

Par LIBÉRATION.FR

 
Bâtons et provocation
  

Norman Paech, 72 ans, ancien député du parti d'extrême gauche allemand «Die Linke», a raconté à son retour à Berlin les conditions de l'assaut du Mavi Marmara, au bord duquel il avait pris place. Vers 04h40 (heure locale), «nous avons entendu les premières détonations, c'était des grenades de gaz lacrymogène. Ensuite il y a eu les hélicoptères au-dessus de nous, qui ont largué des soldats. Les femmes étaient enfermées dans les cabines et les hommes étaient sur le pont (...).
  
J'ai personnellement vu deux bâtons en bois qui ont été utilisés (...). Nous n'avons jamais vu de couteau utilisé comme arme. C'est avec des bâtons qu'on s'est défendu», a-t-il assuré. Il a par ailleurs réfuté toute idée que les soldats israéliens n'aient fait que se défendre, comme l'assure Israël.
 
«C'était une attaque sur une mission pacifique dans les eaux internationales. Les Israéliens peuvent vouloir défendre leur zone de défense militaire, mais nous étions en dehors de ces limites. Nous avions le droit de nous défendre, et même d'utiliser les armes avec lesquelles on nous attaquait», a-t-il argumenté.
 
La députée israélienne Hanin Zoabi, qui siège à la Knesset en tant que membre du parti nationaliste arabe Balad, était embarquée dans la flottille. Elle explique à la version anglophone du site Yediot Aharonot les circonstances de l'assaut des commandos marines israéliens.
 
«Il était clair, au vu de l'ampleur des forces qui ont débarqué sur le navire, que leur but n'était pas d'arrêter la flottille, mais de causer le plus grand nombre de victimes, afin que ce genre d'initiatives ne se reproduise pas dans le futur. Notre but était de casser le siège de Gaza. Nous n'avions pas prévu de confrontation. Israël a mené une opération militaire provocatrice. Le principal problème n'est pas le bateau, mais le siège.»
L'Otan demande à Israël de libérer «immédiatement» les civils retenus
Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen (photo Reuters ci-dessus) a demandé mardi à Israël de libérer «immédiatement» les civils et bateaux encore détenus après l'assaut militaire la veille de la flottille internationale pour Gaza, dans un communiqué.
 
«J'ajoute ma voix aux appels des Nations unies et de l'Union européenne en faveur d'une enquête rapide, impartiale, crédible et transparente sur l'incident», a-t-il ajouté.
 
Le Premier ministre François Fillon avait déclaré plus tôt devant l'Assemblée nationale que la France exigeait «la libération immédiate» des neuf Français et de l'ensemble des civils qui se trouvaient à bord des bateaux arraisonnés la veille par l'armée israélienne.


 
Nicolas Sarkozy avait indiqué plus tôt que huit Français qui avaient trouvé place à bord de la flottille à destination de Gaza étaient retenus dans un centre de rétention israélien, précisant qu'une procédure était en cours pour qu'ils quittent le pays. Près de 500 membres de la flottille sont actuellement retenus dans la prison de Beersheva.
Des militants Grecs dénoncent des «brutalités» israéliennes


Quatre Grecs qui se trouvaient à bord de la flottille de militants pro-palestiniens en route vers Gaza, ont dénoncé des brutalités israéliennes à l'encontre des passagers et leurs conditions de détention après l'assaut, à leur retour mardi à Athènes.
 
L'un d'eux, Michalis Grigoropoulos (photo Reuters/John Kolesidis), membre de l'équipage de l'Elefthéri Mésogeio, un des bateaux de la flottille, a déclaré: «Les policiers tournaient des vidéos, nous étions assis par terre et nous avons été menacés par leurs armes. Ils m'ont fait signer des papiers, sans que je sache ce qui figurait sur ces papiers car je n'avais pas le droit d'avoir de traducteur, d'avocat ou de communiquer avec ma famille.»
 
Il a également affirmé que les militants «n'avaient rien mangé ni bu pendant leur détention et avaient subi plus d'une dizaine de contrôles corporels». «Ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc, deux militants ont été blessés aux jambes. Les commandos ont ensuite fait subir des électrochocs à certains des militants», a-t-il ajouté.
 
Un autre membre de l'équipage du même navire, Aris Papadokostopoulos, a dit que «deux Grecs détenus avaient été tabassés car ils avaient refusé de donner leurs empreintes digitales».
 
Les forces armées israéliennes, elles, restent sur leur ligne de la «légitime défense», à propos de l'assaut du navire amiral de la flottille, le Navi Marmara. Elles ont diffusé ce mardi une nouvelle vidéo, visible ci-dessous.

L'Egypte ouvre le terminal de Rafah
Le président égyptien Hosni Moubarak a ordonné mardi l'ouverture du terminal de Rafah avec la bande de Gaza, seul point de passage non contrôlé par Israël, pour l'acheminement de l'aide humanitaire et le passage des malades.
 
Cette décision a été appliquée en début d'après-midi, selon des sources au sein des services de sécurité. Aucune durée de temps n'est précisée, alors que d'ordinaire les ouvertures de ce point de passage entre l'Egypte et la bande de Gaza sont limitées à quelques jours par mois.
 
La localité frontalière de Rafah est le seul point de passage avec la bande de Gaza qui échappe au contrôle d'Israël, lequel impose un blocus strict à l'enclave depuis sa prise de contrôle par le mouvement islamiste Hamas en 2007, sauf pour les produits de première nécessité.
 
L'Egypte a entrepris depuis plusieurs mois de renforcer son contrôle de cette frontière longue d'une vingtaine de kilomètres, invoquant notamment la lutte contre les trafics de toutes sortes passant par des tunnels (lire le reportage publié par Libération en décembre sur ce sujet).
 
http://www.liberation.fr/monde/0101638884-le-president-egyptien-ordonne-l-ouverture-du-terminal-de-rafah

 
 

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 07:40

 


 

  
  

Désastre moral pour Israël, désastre humanitaire pour les Palestiniens

La question de la levée du blocus de Gaza est posée maintenant ouvertement par l’ONU, Washington n’ayant pas osé y mettre son veto. Neuf Français ont été arrêtés par Israël. L’un d’entre eux a été expulsé.
Quatre cent quatre-vingts passagers, qui étaient à bord de la flottille pour Gaza étaient détenus, hier, dans une prison d’Ashdod, dans le sud d’Israël, tandis que 48 autres étaient en voie d’expulsion. Par ailleurs, 45 autres passagers, pour la plupart d’origine turque, étaient hospitalisés dans différents établissements.
Parmi les détenus, figure Kamal Khatib, président du Haut Comité de suivi des Arabes israéliens, la plus importante organisation de cette communauté de 1,3 million de personnes, qui a largement observé l’appel à une journée de grève générale lancée par le maire communiste de Nazareth, Ramiz Jaraisy.
Un Français a été expulsé, hier, alors que, selon l’Élysée, huit autres ressortissants français étaient toujours détenus en Israël.
« Nous sommes en train de devenir les pestiférés du monde entier avec cette opération. C’est un désastre moral pour Israël. »
Cette déclaration de l’écrivain israélien Amos Oz résume bien l’état dans lequel se trouvent les Israéliens au lendemain de l’attaque de la flottille humanitaire par des commandos de l’armée israélienne, qui a fait au moins neuf morts selon un décompte israélien.
Tous ne condamnent pas cette opération mais tous sentent bien que la politique outrancière de Netanyahou atteint ses limites. Les États-Unis, dont la réaction a pourtant été la plus feutrée dans le monde, n’ont pas osé opposer leur veto à la résolution votée hier à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU. Celle-ci est, il est vrai, non contraignante dans sa demande d’enquête sur cette tragédie. Mais désormais est posée à haute voix la question de la levée du blocus subi par la bande de Gaza depuis trois ans.
« Si le gouvernement israélien avait tenu compte de mes appels fermes, urgents et continus en faveur de la levée du blocus de Gaza, cela ne se serait pas produit », a ainsi déclaré Ban Ki-moon, depuis Kampala (Ouganda), où il participait à la conférence de révision du statut de la Cour pénale internationale.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, s’est dite prête à intensifier les efforts de l’Europe en vue d’obtenir une levée du blocus de la bande de Gaza, « qui doit cesser ». Elle a aussi souligné « l’importance du rôle de l’Autorité palestinienne dans la normalisation de la situation à Gaza ».
Dans ce contexte, « elle saluerait une visite du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Gaza ».
Si, lors du sommet Afrique-France qui se tenait à Nice, Nicolas Sarkozy s’est dit « choqué par le nombre de morts et la violence des événements », il a pointé du doigt le « conflit israélo-palestinien qui continue et dont on ne voit pas la fin », ses explications ont paru néanmoins alambiquées. « Si les Palestiniens pouvaient se gouverner et si Israël savait qu’il pouvait vivre en sécurité avec les pays de la région, il n’y aurait pas de blocus » de la bande de Gaza. L’argument est un peu court.
Pour que le processus de paix reparte sur des bases saines, il n’y pas mille solutions : la colonisation doit cesser en Cisjordanie et le blocus de la bande de Gaza doit être levé. L’Égypte vient d’ailleurs d’ouvrir le poste frontière de Rafah afin de laisser entrer l’aide humanitaire.
 
Pierre Barbancey
  
  
http://www.humanite.fr/Desastre-moral-pour-Israel-desastre-humanitaire-pour-les-Palestiniens
 
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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 00:55


LeMonde.fr
 

Accord sur le nucléaire à l'ONU aux dépens d'Israël
LEMONDE | 29.05.10 | 14h47  •  Mis à jour le 29.05.10 | 14h52

New York Envoyés spéciaux

 

 

Un document final a été approuvé, mais à l'arraché, et après une volte-face des Etats-Unis qui met Israël sous pression. Le dernier jour des quatre semaines de la conférence d'examen du traité de non-prolifération (TNP), un accord a été conclu, vendredi 28 mai, sur la tenue en 2012 d'une conférence sur la dénucléarisation du Moyen-Orient, région où Israël est le seul Etat détenteur de la bombe (sans le reconnaître).

 
Les fondements du traité de non-prolifération (TNP) Signé en 1968, entré en vigueur en 1970, il reconnaît comme seules puissances nucléaires les Etats-Unis, l'URSS, le Royaume-Uni, la France et la Chine. Les autres signataires (aujourd'hui 189) s'engagent à renoncer à l'arme nucléaire. Les puissances nucléaires s'engagent à "poursuivre de bonne foi des négociations" sur un désarmement.
Trois Etats non signataires du TNP sont dotés de l'arme : Israël, l'Inde et le Pakistan. L'Inde bénéficie d'un régime d'exception lui permettant d'importer de la technologie nucléaire civile.
 
Le contenu de cette conférence sur "l'établissement d'un Moyen-Orient libre d'armes nucléaires et de toutes autres armes de destruction massive" doit encore être précisé. Elle sera convoquée par le secrétaire général de l'ONU. Elle est destinée à mettre pour la première fois autour de la table l'ensemble des pays du Moyen-Orient, y compris l'Iran, qui ne reconnaît pas Israël.
Le texte approuvé par les 189 pays signataires du TNP, réunis à New York pour une conférence qui se tient tous les cinq ans dans le but de consolider l'ordre nucléaire mondial, tel qu'il a été défini en 1968, souligne en outre "l'importance" de voir Israël rejoindre le TNP, ce que l'Etat juif a toujours refusé. Ni l'Inde ni le Pakistan, deux Etats qui comme Israël détiennent la bombe sans adhérer au traité, ne sont en revanche mentionnés.
Les Etats-Unis ont opéré un retournement complet dans la mesure où la délégation américaine avait jusque-là refusé que le document singularise Israël, alors que l'Iran n'est pas mentionné. Le volet "Moyen-Orient" du texte était ainsi le dernier verrou empêchant un accord final nécessitant l'unanimité des Etats.
D'intenses tractations impliquant l'Egypte, chef de file du groupe arabe ainsi que des non-alignés, semblent avoir précédé la décision américaine. Celle-ci ne manquera pas de déboucher, selon des diplomates, sur de nouvelles tensions entre l'administration Obama et Israël. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est attendu mardi 1er juin à Washington, où il sera question du processus de paix au Proche-Orient.
Sitôt l'accord conclu à New York, une déclaration de Barack Obama était diffusée par la Maison Blanche, apportant un bémol. Le président américain saluait un résultat qui "réaffirme de nombreux aspects" de son projet, proclamé à Prague en avril 2009, d'oeuvrer à l'avènement d'un "monde libre d'armes nucléaires". Mais il se disait aussi "fermement opposé aux efforts pour singulariser Israël" et ajoutait qu'un "préalable essentiel" à la dénucléarisation du Moyen-Orient était l'instauration d'une "paix durable" dans la région. "La plus grande menace de prolifération au Moyen-Orient, et sur le TNP, provient de la violation par l'Iran de ses obligations ", soulignait-il.
L'Iran, contre lequel les grandes puissances préparent de nouvelles sanctions à l'ONU, a cependant objectivement remporté un succès à New York, car le document final, à l'inverse de ce que souhaitaient au début les Occidentaux, en particulier la France, ne le désigne pas comme pays violant le régime de non-prolifération. A New York, l'Iran a cherché à entraîner derrière lui les non-alignés, en arguant que les critiques contre son programme nucléaire ne relèvent que d'une discrimination de la part d'Etats nucléaires qui n'ont pas tenu leurs propres engagements pour renoncer à la bombe.
Mais les non-alignés se sont montrés peu enclins à serrer les rangs jusqu'au bout avec la République islamique, dont les ambitions régionales inquiètent nombre de pays arabes. Voyant qu'il risquait l'isolement total s'il provoquait l'échec de la conférence, l'Iran a remisé ses revendications maximalistes. Selon des diplomates, le Brésil l'a fortement incité à ravaler sa rhétorique, inquiet de se voir associé à un pays perturbateur, au lendemain d'une médiation déjà controversée du président Lula da Silva sur le dossier nucléaire.
Le document approuvé est hybride et marque les limites du consensus sur le nucléaire. Il comporte une première partie où les divergences entre les puissances dotées de l'arme et les autres sont constatées, sans être aplanies. La deuxième partie, plus concrète, comporte des "plans d'action" sur les trois piliers du TNP : le désarmement, la non-prolifération et l'utilisation pacifique de l'atome.
Cette avancée résulte de compromis passés au fil des semaines, à New York, entre d'un côté les "émergents" et les non-alignés, et de l'autre, les Etats nucléaires, auxquels il a été reproché de ne pas faire assez en matière de désarmement. Ces derniers ont dû renoncer notamment à imposer un mécanisme de vérifications renforcées des activités nucléaires civiles dans le monde (appelé "protocole additionnel"), une mesure que les pays du Sud jugent trop intrusive et attentatoire à leur souveraineté.
La concession des non-alignés a consisté à ne plus insister pour que le texte final valide le principe d'une date butoir pour l'élimination des arsenaux (l'année 2025 était mentionnée). Les puissances nucléaires se sont engagées, au final, à "accélérer les progrès concrets" vers la réduction de leurs stocks d'armes, qui se comptent par milliers.

 

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 00:25

 

Critique
"Aisheen (Chroniques de Gaza)" : détresse et vitalité de Gaza
LE MONDE | 25.05.10 | 13h43


uitariste de rock, né en 1964, Nicolas Wadimoff est devenu, depuis le début des années 1990, réalisateur, puis producteur. Il mène une carrière à la télévision et au cinéma, entre fiction et documentaire. Le conflit moyen-oriental et le destin palestinien sont parmi ses principaux centres d'intérêt, notamment manifestés dans L'Accord (2005), long métrage documentaire retraçant les coulisses des accords de Genève en 2003 et donnant à comprendre la difficulté à négocier une paix viable dans la région. Aisheen, son nouveau documentaire, tourné en février 2009 à la suite de l'incursion israélienne à Gaza, reconduit l'intérêt de son auteur pour ce sujet mais se révèle d'une tout autre facture.....(....)......


Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr


http://www.lemonde.fr/cinema/article/2010/05/25/aisheen-chroniques-de-gaza-detresse-et-vitalite-de-gaza_1362757_3476.html#xtor=AL-32280340

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 00:55


Le Monde.fr

Départ imminent de la flottille d'aide à destination de Gaza
 
LEMONDE.FR | 29.05.10 | 11h34 
 
 

La flottille internationale chargée d'aide à destination de Gaza devait partir pour l'enclave palestinienne samedi 29 mai à onze heures (heure de Paris), même si elle ne parvient pas à embarquer à son bord des députés européens à Chypre. "Nous attendons jusqu'à midi de voir s'il y a du progrès pour embarquer ces personnes sur un grand bateau turc. Nous ne pouvons attendre plus longtemps", a assuré Audrey Bomse, une responsable du mouvement Free Gaza.

 
  
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Blog Des pourparlers pour ne rien dire
 
Les autorités israéliennes sonnent la mobilisation générale contre la flottille des bateaux pour Gaza
 
 
 
Le passager Thomas Sommer-Houdeville avait indiqué plus tôt dans la journée de samedi auparavant que la flottille attendait toujours de pouvoir embarquer des députés européens "bloqués" à Chypre en raison du "refus des autorités chypriotes de les laisser monter à bord de bateaux chypriotes pour rejoindre le groupe dans les eaux internationales". Il a accusé les autorités chypriotes d'avoir tendu un "vrai piège" à la flottille, en revenant sur un accord passé il y a deux semaines selon lequel les députés européens pouvaient embarquer à bord de la flottille.
PROBLÈMES TECHNIQUES
Les bateaux resteront dans un premier temps dans les eaux internationales pour ne pas s'approcher de Gaza de nuit. Ils ne rejoindront la côte que dimanche. Par ailleurs, deux des sept bateaux qui devaient être du voyage n'appareilleront pas en raison de problèmes techniques.
Israël a récemment fait savoir aux ambassadeurs de Grèce, Turquie, Irlande et Chypre, pays d'où devaient partir les bateaux, qu'il interdisait l'arrivée de la flottille à la bande de Gaza, enclave palestinienne soumise depuis juin 2007 à un strict blocus israélien.
L'Etat hébreu, qui parle d'une "provocation politico-médiatique", prévoit, si les bateaux refusent de rebrousser chemin, de les arraisonner et les diriger vers le port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv, avant d'interpeller les militants et de les renvoyer dans leur pays.
L'organisation Free Gaza, à l'initiative de cette traversée, a de son côté qualifié d'"ignoble" le fait qu'Israël l'accuse de violer la loi internationale, alors qu'ils ont des "bateaux non armés transportant de l'aide humanitaire à des gens qui (en) ont désespérément besoin".
 

 
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/05/29/depart-imminent-de-la-flottille-d-aide-a-destination-de-gaza_1364872_3218.html#xtor=AL-32280340


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