Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 09:30

Article paru
le 12 novembre 2009

Israël joue l'obstruction  

Les pourparlers de paix apparaissent toujours plus 
bloqués au Proche-Orient à cause de l’attitude de Tel-Aviv 
qui use de ses soutiens pour conforter son refus d’accepter un gel préalable de la colonisation. Analyse.
Le 11 novembre 2004, le leader historique palestinien, Yasser Arafat, décédait à Paris. Cinq ans après – lui qui était accusé par les Israéliens d’être la raison du blocage du processus de paix –, rien n’a changé. L’occupation se poursuit, le mur se construit sur les terres palestiniennes, Gaza est sous blocus et en Cisjordanie, 
le nombre de checkpoints est toujours le même. Quant à la colonisation, elle se poursuit sans interruption, y compris à Jérusalem. Impossible pour les Palestiniens, dans ces conditions, de reprendre le chemin des négociations. Qu’y aurait-il en effet à négocier, sinon le fait accompli sur le terrain créé par la politique israélienne  ?

l’attitude de Washington reste la même

Ceux qui avaient mis quelques espoirs dans le changement d’administration américaine sont aujourd’hui obligés de constater que l’attitude de Washington reste la même. Barack Obama avait bien exigé d’Israël qu’il cesse la colonisation, mais si mollement que le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, ne s’est en rien senti obligé. Mieux, lors de sa récente tournée au Proche-Orient, la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, s’est faite beaucoup plus conciliante. Lundi, à l’issue d’une rencontre entre Netanyahou et Obama, le secrétaire général de la Maison-Blanche, Rahm Emanuel, a dit que les pourparlers israélo-palestiniens devaient reprendre « sans conditions préalables ». Ce qui n’est rien d’autre que ce qu’a affirmé Netanyahou à Washington.

Mahmoud Abbas, fortement déstabilisé

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, fortement déstabilisé ces dernières semaines au sein de son propre camp, a – enfin – changé d’attitude et tente de reprendre la main. Il a même annoncé son intention de ne pas se présenter à l’élection présidentielle, prévue pour le mois de janvier prochain. Pour lui, « la reprise des pourparlers nécessite de la part du gouvernement israélien un engagement à respecter le cadre du processus de paix, qui comprend la suspension des activités de peuplement, y compris la croissance naturelle, et qui inclut Jérusalem ». Il a estimé que les résolutions de l’ONU adoptées ces dernières années, c’est-à-dire le retour aux frontières de 1967, constituaient un « cadre clair » pour la reprise de négociations. Il a accusé Israël de vouloir faire capoter une « solution à deux États », pourtant appuyée par la communauté internationale, en dressant des « obstacles » à un accord de paix. « En l’absence de tout cela, je ne peux être d’accord », a-t-il prévenu.

Pour les États-Unis, comme pour l’Union européenne, il s’agit de parvenir au déblocage de la situation, c’est-à-dire de reprendre le processus de paix afin de parvenir à une stabilisation de cette partie du monde, directement connectée à ce qui se passe en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, et qui n’est pas sans lien avec le dossier iranien. Les Palestiniens réussissant à résister aux pressions américaines et européennes, il est difficile à Washington et à Bruxelles d’être plus conciliant avec Tel-Aviv. D’autant que l’opinion publique internationale est particulièrement échaudée par l’attitude israélienne.


Pierre Barbancey


http://www.humanite.fr/....


Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 09:28

La CNT rejoint la Campagne « Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël »

jeudi 12 novembre 2009 - 07h:10

CNT
--------------------------------------------------------------------------------

Ne finançons pas l’occupation et la colonisation de la Palestine : notre réponse, la solidarité internationale des travailleurs !

Par le biais de son Secrétariat international, la Confédération Nationale du Travail (CNT), syndicat anticapitaliste, internationaliste et de lutte de classes en France, rejoint la campagne « Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’Etat d’Israël » - campagne internationale lancée par plus de 170 organisations de la société civile palestinienne, incluant nos partenaires des syndicats indépendants palestiniens.

Notre confédération syndicale participera activement aux initiatives lancées en France. Le Secrétariat international de la CNT invite également les différents syndicats et fédérations de notre confédération à signer individuellement et à agir concrètement dans leurs secteurs d’activités (éducation, santé-social, culture, commerce, médias...) et dans leurs différentes régions.

L’engagement de la CNT auprès du peuple palestinien, depuis de nombreuses années, nous conduit tout naturellement à adhérer à cette indispensable campagne pour la fin de l’exploitation et de l’occupation israélienne. Un Groupe de travail Palestine existe depuis 2001 au sein de notre secrétariat international. Par son biais, nous avons noué de nombreux contacts en Palestine avec des syndicats autonomes et des organisations de base en lutte contre l’occupation.

Nous rejoignons cette campagne « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » (BDS), suite logique de notre solidarité avec la Palestine, définit par notre motion de soutien à la lutte du peuple palestinien adoptée par la CNT à son congrès de 2006. Cette motion est l’expression des principes anticolonialistes et internationalistes de notre syndicalisme. Elle réaffirme notre opposition à toutes formes de colonisation et d’occupation ainsi que notre solidarité envers les opprimés contre les oppresseurs.

Comme cela avait été fait pour l’Afrique du Sud, cette initiative a pour but de peser par le biais économique et médiatique sur l’état Israélien jusqu’à ce que cesse l’oppression et la négation, en toute impunité, des droits fondamentaux du peuple palestinien.

NE FINANCONS PAS L’OCCUPATION ET LA COLONISATION DE LA PALESTINE : NOTRE RÉPONSE, LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS !

Secrétariat international de la CNT



5 novembre 2009
- Confédération Nationale du Travail



http://www.info-palestine.net/..........

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 08:51




ASSOCIATION FRANCAISE DE SOUTIEN AUX RÉFUGIES DU LIBAN

AFRAN - SAUREL
Secrétariat : 41,  rue Barrault, 75013 Paris.
Courriel :
afransaurel@yahoo.fr


                                   BULLETIN D'INFORMATION

NUMÉRO 87 – Novembre 2009

ÉDITORIAL

L’urgence d’un Etat palestinien
Aujourd’hui plus que jamais, Israël est montré du doigt pour la violence de sa politique. C’est ainsi que le rapport Goldstone, après une enquête sur l’expédition punitive de l’armée israélienne dans la bande de Gaza en janvier 2009 est accablant pour l’État israélien accusé « d’actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être à des crimes contre l’humanité ».

Cependant, tant qu’Israël  continuera à bénéficier de l’impunité qui lui est accordée depuis sa création en mai 1948, et tant que la création d’un véritable État palestinien avec Jérusalem pour capitale et dans les frontières qui étaient reconnues en 1967, sera l’objet d’incessants marchandages, on ne voit pas comment la situation peut s’améliorer. Pour le peuple palestinien, d’abord. Pour le peuple israélien également dont l’avenir apparaît tou-jours plus dans une impasse.

La création de cet État pales-tinien est bel et bien bloquée au regard des enjeux pour avancer aujourd’hui vers la paix . Et, dans ce blocage,  la responsabilité des gouverne-ments  occidentaux est acca-blante. Pour les 4 à 5 millions de réfugiés palestiniens, la  création de leur futur  État  est pourtant  la clé qui permettrait d’apporter, en partie, une solu-tion à leurs problèmes .

De l’avis d’un réfugié pales-tinien au  Liban, directeur du centre de développement humain, que notre petite délé-gation a rencontré au début de l’année, c’est  la condition sine qua non d’une application du droit au retour  que tous les réfugiés  continuent à réclamer depuis plus de 60 ans. Pas de retour possible sur une partie de la terre de Palestine dont ils ont été chassés en 1948, si n’existe pas un ÉTAT dont ils seront citoyens. Dans un premier temps, il leur attribuera les documents d’identité leur permettant d’obtenir au Liban même les droits reconnus aux étrangers installés dans ce pays ainsi que la possibilité d’aller et venir sans trop d’entraves. « Nous n’avons rien contre les Juifs et ceux-ci ont tout intérêt aujourd’hui à l’existence de deux États vivant en paix » , nous a-t-il affirmé.

La lutte pour la dignité
dans les camps au Liban
« En attendant Godot », pour reprendre l’expression du mê-me interlocuteur, les réfugiés palestiniens du Liban luttent pour le respect de leur dignité d’êtres humains et pour  la prise en compte des droits  fondamentaux définis dans la déclaration universelle des droits de l’homme.

Pour la première fois, sans doute, une campagne pour le droit au travail des Palestiniens au Liban a été menée par une plate-forme qui regroupe des associations de la société civile libanaise et palestinienne. Le travail de cette plate-forme s’appuie sur une enquête réalisée dans les camps de réfugiés dont nous présentons plus loin quelques extraits . Ceux-ci illustrent, avec des données chiffrées, l’extrême précarité de la vie quotidienne dans ces camps (voir page suivante).

Mobilisation pour Gaza
Notre solidarité particulière vis à vis des réfugiés palestiniens du Liban ne doit pas nous faire oublier la situation dramatique de la population de la bande de Gaza qui, du fait des en-traves à la liberté de circu-lation, est particulièrement isolée du monde. Aussi nous associons nous à l’appel de la Plate-forme des ONG fran-çaises pour la Palestine, dont Afran-Saurel est membre, en vue d’une mobilisation pour Gaza tout au long de novembre avec une journée nationale le 29. (1)

Francis Gras et Jean Sapin

(1) Voir le site de la plate-forme :
www.plateforme-palestine.org

Données sur la situation sociale
dans les camps de réfugiés palestiniens du Liban


C
es données sont extraites d’un rapport publié par l’association Najdeh et le "Palestinian–lebanese alliance of the right to work campaign for palestinian refugee". Elles résultent en partie d’une enquête réalisée en 2007 sur un échantillon de 1500 foyers vivant dans huit des douze camps de réfugiés existant au Liban.


Démographie
60% des foyers enquêtés sont constitués de personnes jeunes ce qui est conforme à la pyramide des âges de l’ensemble de la population palestinienne du Liban. La taille médiane de ces foyers est de 4 à 5 personnes. Dans un quart environ de ces foyers on trouve une personne de 60 ans et plus.

Chômage
Une majorité de personnes n’ont jamais travaillé. La proportion est plus élevée  chez les hommes   que chez les femmes (54,7% contre 33,8%). En outre ce sont les jeunes qui sont le plus atteints par le chômage : parmi les personnes à la recherche de travail 35% ont entre 20-24 ans pour les hommes et 20% pour les femmes.

La plupart (90%) des femmes qui travaillent ont un emploi régulier alors que seulement 2/3 des hommes sont dans ce cas.

La principale raison invoquée par les interlocuteurs pour expliquer ce phénomène serait la différence de niveau de salaire entre hommes et femmes.

Les secteurs économiques dans lesquels la population pales-tinienne peut  trouver du travail ne sont pas les mêmes pour les hommes et pour les femmes : les hommes trouvent essentiellement de l’embauche  dans les services (30 %), la construction (25%)  et les femmes dans les services pour plus de 60% .


 Nous apprenons le décès de
 Magdeleine Van Woorst,
 grande  militante de la cause
 palestinienne, à qui il sera
 rendu hommage dans le
 prochain numéro .

Salaires et revenus
En 2007 les salaires médians individuels en euros étaient les suivants

Salaire médian Hommes Femmes
Journalier   8   6
Hebdomadaire 48 42
Mensuel 202 146

Les revenus mensuels des ména-
ges étaient  en 2007 particulière-ment bas. Mais en raison du ma-rasme économique du Liban ces revenus ont encore baissé de sorte qu’ils ne sont plus aujourd’hui que de 142 euros en moyenne.

Répartition des dépenses
par ménage
Les dépenses vont prioritairement à la nourriture (80 euros), à la santé qui est généralement très affectée par les conditions de vie (56€), à l’habillement (44€) et enfin à l’éducation (11€).

Lorsque la pénurie s’accentue c’est l’habillement, la santé et l’éducation qui sont sacrifiés. Selon l’UNRWA ce sont les problèmes de santé qui sont aujourd’hui les plus cruciaux.

Niveau d’éducation des membres des foyers
inscrits dans les institutions éducatives ( UNRWA et autres)
L’enquête met en évidence les difficultés considérables des jeunes réfugiés à accéder à des formations du niveau secondaire et a fortiori supérieur. Si 40% des filles, comme des garçons, atteignent le niveau du certificat d’études, il n’en reste que 20 % dans le niveau "intermédiaire" (12-15 ans) , 12 % pour les filles et 8 % pour les garçons pour le secondaire (15-18 ans) , entre 5 et 10 % pour les formations techniques et enfin à peu près 5% pour l’accès à l’université. Cette évolution est catastrophique pour les jeunes générations, l’édu-cation étant source d’espoir pour les familles et un exutoire aux dures réalités et à la violence des camps.

L’enquête apporte également quelques indications sur les aspi-rations des Palestiniens pour eux-mêmes et pour leurs en-fants : garder son travail (quand on en a un) est la principale préoccupation pour 52% et seu-lement changer de travail pour 10,6 %. 17,5 % envisagent  d’émigrer définitivement (réponse aux occidentaux qui croyaient y voir une alternative). Enfin 8,9 % souhaitent aller et venir tempo-rairement.

Même comportement résigné concernant les perspectives d’a-venir pour les enfants : 84% pen-sent que ceux-ci n’ont pas d’ave-nir possible au Liban ; seulement 15% voient un avenir acceptable pour eux dans le pays.


CALENDRIER DES VENTES

Novembre

Samedi 14  : Foyer de Grenelle, 17, rue de l’Avre, Paris, 15e. 10h - 18h

Samedi 14, dimanche 15 : Fondation
de Lille, Pavillon St-Sauveur, 99, rue St-Sauveur, Lille. 10h – 18h.

Vendredi 20, samedi 21, dimanche 22 : Halle aux grains d’Issoire (Puy de Dôme). 10h – 19h.

Samedi 21 : salle Marie Noëlle, rue de Paris, à Auxerre. 10h – 18h.

Samedi 28 : Maison fraternelle, 37, rue Tournefort, Paris, 5e. 10h – 19h.

Décembre

Samedi 5 : Paroisse St-Séverin, 39 bd St-Germain, Paris 5e. 10h – 18h.

Samedi 5, dimanche 6 : Manufacture à Nantes. De 10h à 21h le 5 et de 10h à 18h le 6









Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 12:16
Des Palestiniens qui voient la non-violence comme une arme

mardi 10 novembre 2009 - 07h:18

Richard Boudreaux - Los Angeles Times

 


 

Mohammed Khatib et ses amis de Cisjordanie espèrent rassembler pour une campagne non violente en faveur d’un Etat. Mais leurs compatriotes palestiniens semblent largement indifférents, et l’armée israélienne ne s’y trompe pas.

 

(JPG)
Mohammed Khatib prie sur la tombe de son ami Bassem Abu Rahma, à Bil’in en Cisjordanie. Abu Rahma a été tué en avril par une grenade lacrymogène à grande vitesse lancée sur une foule de manifestants non violents par les soldats israéliens.
(Atef Safadi/The Times)


Chaque vendredi, les forces de Mohammed Khatib se regroupent pour se confronter à l’armée israélienne et rassemblent leurs armes : un mégaphone, des banderoles, et la conviction farouche qu’une manifestation non violente peut conduire à un Etat palestinien.

Forts de quelques centaines de manifestants, ils marchent vers la clôture israélienne qui sépare la minuscule communauté rurale de Bil’in de la plupart de ses terres. Ils chantent et crient. Quelques ados lancent des pierres.

Khatib a contribué au lancement de ce rituel hebdomadaire il y a cinq ans, voulant donner une « nouvelle image » du combat palestinien, lequel était souvent associé aux attaques de roquettes et aux attentats-suicides.

« La non-violence est notre arme la plus puissante, » dit le secrétaire à la communication du Conseil de village de Bil’in. « S’ils ne peuvent nous accuser de terrorisme, ils ne pourront nous arrêter. Le monde va nous soutenir. »

Le problème, c’est qu’il ne reçoit pas beaucoup de soutien des autres Palestiniens. Après deux soulèvements en deux décennies, ceux-ci paraissent grandement indifférents à son appel chevaleresque pour un troisième.

Son message a du mal à convaincre : Khatib, âgé de 35 ans, est un Gandhi des temps modernes dans une culture qui entretient le langage des armes à feu, même si la plupart des Palestiniens n’en ont jamais utilisées. Et les risques de son militantisme sont énormes.

L’armée israélienne l’a dans le collimateur. Il a été arrêté, sérieusement frappé, et menacé de mort au cours de toute une série de raids nocturnes dans son village, cet été. Il n’a été libéré qu’à la condition de se présenter à un poste de police israélien chaque vendredi, à l’heure de la manifestation hebdomadaire.

Bien que le village ait persisté dans ses manifestations et soit devenu un symbole grandement applaudi de la désobéissance civile, sa vision du « modèle Bil’in » qui est reprise à une grande échelle à travers la Cisjordanie, n’a pas pour autant pris forme.

Quelques milliers de militants palestiniens ont appris les principes et les tactiques de la non-violence au cours des cinq dernières années, selon le Holy Land Trust indépendant de Bethléhem qui assure les formations. Leurs initiatives dispersées ont permis un allègement limité des restrictions sécuritaires d’Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.

Mais ces efforts n’ont pas pris la forme d’une mouvement de masse, et encore moins contraint Israël à s’orienter vers un accord pour un Etat palestinien.

Selon certains militants, ils sont entravés par les mesures draconiennes israéliennes, par la résignation chez les Palestiniens ordinaires et par la profonde division au sein de la direction politique, entre la promotion de la lutte armée par le Hamas et l’espoir de l’Autorité palestinienne d’une reprise des négociations de paix avec Israël sous médiation US.

Un calme relatif règne dans les territoires palestiniens, mais selon Khatib, il ne va pas durer longtemps du fait de l’impasse diplomatique.

Un homme, bien soigné de sa personne, articulant bien, les cheveux courts, rayonne d’une forte présence. Dans une longue intervention, il parle dans un feu roulant de phrases de ses modèles - Mohandas Gandhi, Martin Luther King Jr et Nelson Mandela - tout en prenant des appels sur son portable à propos de la prochaine initiative pour un recours juridique contre la clôture.

Il croit qu’Israël tente actuellement d’étouffer les militants par la non-violence parce qu’il préfèrerait être confronté à une insurrection armée.

« Ce ne serait pas plus facile pour nous de convaincre les gens que notre voie de la résistance est la bonne, » dit Khatib. « Il s’agit d’un processus lent. Il n’y a pas beaucoup de succès visibles jusqu’à présent. »

Khatib a connu sa première expérience de militantisme alors qu’il était ado, au cours de la Première Intifada, le soulèvement qui a commencé en 1987. Il a bloqué les routes pour essayer de tenir l’armée hors de son village, il a peint des slogans sur les murs et brandi le drapeau palestinien, ce qui était alors illégal, lors des manifestations.

La participation massive à ce soulèvement et son déroulement relativement pacifique - alors que peu de Palestiniens avaient comme armes autre chose que des roquettes - avaient gagné la sympathie à l’étranger et une concession majeure : au début des années 90, Israël avait reconnu l’Organisation de libération de la Palestine et commencé à examiner la création d’un Etat palestinien.

Les initiatives non violentes d’aujourd’hui exploitent la nostalgie de la Première Intifada, dans ce que Khatib appelle une réaction modérée au soulèvement armé qui a ensanglanté la première moitié de cette décennie, après l’échec des pourparlers de paix. Plus de 4 000 Palestiniens et 1 000 Israéliens y ont trouvé la mort.

Khatib, qui a laissé tomber quand les choses ont tourné à la violence, se rappelle les massacres qui l’ont changé.

C’était en 2001. Khatib avait vu avec horreur les soldats israéliens tirer sur un ami sans arme, à un check-point. Deux semaines plus tard, un militant des Brigades des Martyrs Al-Aqsa avait attaqué le check-point en représailles, tuant sept soldats.

« Ma première réaction avait été "en faveur d’Al Aqsa" ! » dit Khatib. Puis il a réalisé que les soldats tués appartenaient à une autre unité, pas à celle qui était en poste quand son ami a été abattu.

« Ca m’a fait réfléchir : ce cycle de mort, d’actions et de réactions violentes, comment le briser ? »

Sa réponse fut d’aider à organiser un mouvement contre une conséquence de l’Intifada : le mur qu’Israël construit pour se protéger des attaques des militants mais qui s’est aussi profondément enfoncé dans certaines parties de la Cisjordanie, ce mur est en train de couper les Palestiniens de 8% de leur territoire. La kyrielle de murs de béton, de clôtures et de routes de patrouille s’étire sur plus de 280 miles (450 km environ).

Il a mobilisé des militants israéliens et internationaux pour marcher chaque vendredi avec les habitants de Bil’in jusqu’à la clôture qui fait 14 pieds de haut ici (environ 4,20 m). Cette clôture protège une partie de la colonie juive tentaculaire de Modiin Illit, construite sur les terres du village.

Il s’est assuré que les manifestants portaient des caméras vidéo pour faire connaître l’emploi par l’armée de gaz lacrymogène et de balles d’acier enrobées de caoutchouc pour les tenir éloignés. Et il travaille à faire respecter une tolérance zéro de la violence par les militants, ne parvenant pas à arrêter les quelques adolescents qui lancent des pierres, touchant parfois des soldats.

Michael Sfard, avocat israélien choisi par le village, attribue à Khatib « l’idée géniale » qui a transformé la situation en une victoire juridique décisive il y a deux ans.

Profitant d’une nuit, Khatib avait fait traverser la clôture à une équipe clandestine et ils avaient construit une cabane improvisée sur les terres du village qui avaient été usurpées au profit d’un nouveau quartier de la colonie juive. (La manœuvre furtive avait parodié la stratégie expansionniste d’Israël visant à créer « des faits sur le terrain »).

Quand l’armée a menacé de démolir la cabane, le village est allé devant la Cour suprême d’Israël et a contesté le nouveau quartier, lequel n’avait pas l’autorisation officielle du gouvernement. La Cour a alors ordonné à Israël d’arrêter les constructions dans ce quartier, de déplacer la clôture et de restaurer environ la moitié des 575 acres d’oliveraies (soit 143 ha environ à restaurer) que les agriculteurs de Bil’in avaient perdus.

Khatib a alors monté une coordination de 11 villages de Cisjordanie pour partager ses stratégies, et certains ont obtenu des résultats. Six communautés ont contesté avec succès le tracé du mur qui traversait leurs terres. Des militants se sont associés avec des sympathisants de l’extérieur pour faire venir discrètement des camions-citernes à l’intérieur des communautés qui mouraient de soif et pour protéger les cueilleurs d’olives du harcèlement des colons.

Mais à Bil’in, la victoire juridique a tourné en revers.

L’armée n’a toujours pas appliqué la décision de la Cour ni modifié la clôture ; le nouveau tracé précis a été bloqué dans une nouvelle procédure. Pendant ce temps, les soldats ont commencé à réagir avec plus de violence aux manifestations et la plupart des Israéliens, qui considèrent le mur comme un bouclier contre la violence, sont restés indifférents.

(JPG)
Il s’appelait Bassem, ce qui signifie sourire.
(photo site Bil’in)


En avril, Khatib se tenait à quelques mètres quand son compagnon, Bassem Abu Rahma, a été tué par une grenade lacrymogène à grande vitesse lancée dans une foule de manifestants.

La morte d’Abu Rahma le hante toujours. Deux fois, dit-il, les soldats l’ont prévenu « qu’il finirait comme Bassem » s’il continuait à s’opposer à leur présence en Cisjordanie.

Khatib et 27 autres dirigeants et participants aux manifestations ont été arrêtés à leur domicile, lors d’incursions de l’armée en pleine nuit début juin. 17 sont toujours détenus. Khatib est accusé d’incitation à la violence.

Prié de s’expliquer sur cette répression, un chef de bataillon a déclaré que des manifestants avaient été photographiés en train de causer des d��gâts sur la clôture et avaient fait l’objet d’arrestation. Mais après avoir été interrogée pendant une semaine, l’armée n’a pu donner aucun détail sur les prétendus dommages.

L’un de ces derniers vendredis, les villageois ont eu un impact visible sur la clôture, un drapeau palestinien était resté accroché à des fils barbelés. Une fois les manifestants rentrés chez eux, un soldat l’arracha, s’essuya les mains avec et l’enfouit dans une poche.


Le site du village de Bil’in :
Bil’in


(JPG) Richard Boudreaux a été journaliste dans plus de 50 pays comme correspondant, en Amérique latine, en Europe, dans l’ex-Union soviétique et au Moyen-Orient. Son travail lui a valu le prix Maria Moors Cabot de l’université de Columbia et une récompense du Overseas Press Club. Il est diplômé du lycée de Baton Rouge, de l’école Medill de journalisme à l’université Northwestern et de l’école des Affaires internationales de l’université de Columbia. Il vit à Jérusalem avec son épouse, journaliste en retraite.

Son mel : boudreaux@latimes.com

Voir son interview, avec Grand Hyatt, rédacteur en chef du LA Times, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, début octobre 2008 :

-  Interview du président iranien Mahmoud Ahmadinejad

 

Bil’in, Cisjordanie, le 4 novembre 2009 - Los Angeles Times - traduction : JPP


http://www.info-palestine.net/article........

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.
Partager cet article
Repost0
10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 07:36

Logo Politis

Une diplomatie illisible
jeudi 5 novembre 2009, par Denis Sieffert


PROCHE-ORIENT Les pas de clerc de l’administration Obama donnent une impression de confusion.

Voici deux mois encore, la nouvelle diplomatie américaine s’était distinguée courageusement en exigeant d’Israel un gel total de la colonisation. Barack Obama, lui-même, avait placé cette exigence au cœur de son discours historique du Caire, le 4 juin dernier. Les États-Unis en avaient fait la condition à la reprise des négociations. Logique, puisque la colonisation des territoires occupés ruine par avance toute solution qui pourrait naître d’une négociation future.
Rappelons que cette exigence figurait aussi, à mots à peine couverts, dans les Accords d'Oslo, de septembre 1993, et qu'en dépit de cet engagement israélien le nombre des colons a, depuis lors, plus que doublé. Or, voilà que devant l'intransigeance israélienne, non seulement l'administration Obama est restée muette pendant plusieurs semaines, mais elle vient d'opérer, samedi, une spectaculaire volte-face. Et c'est la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton elle-même, qui a pris le tournant en se déclarant favorable à la reprise des négociations "au plus vite et sans condition".

Ce retournement est évidemment accueilli triomphalement par le Premier mnistre israélien, Benyamin Nenyahou. Délibéré ou non, le changement d'attitude américain agit comme un piège pour les Palestiniens. Ceux-ci, adossés sur la position américaine, avaient refusé toute reprise des négociations tant que la colonisation se poursuivrait. Abandonnés par Hillary Clinton, ils se retrouvent aujourd'hui isolés. Une fois de plus, ils sont montrés du doigt par la secrétaire d'Etat et dénoncés par Israël.

"Impossible de poursuivre des négociations pendant qu'Israël modifie la donne sur le terrain et préjuge leur résultat en construisant", a déclaré dimanche l'ancien ministre Ziad Abu Zayyad, pour qui "l'attitude de l'administration d'Obama est une énorme déception". En fait, Benyamin Netanyahou joue sur une ambiguïté classique dans le discours israélien : il promet une suspension de la construction de nouvelles colonies en Cisjordanie, mais assure que son pays va poursuivre l'expansion des colonies déjà existantes. Ce qui fait peu de différence sur le terrain pour les Palestiniens. Et c'est cette argutie bien connue que Mme Clinton fait mine de croire. La question est maintenant de savoir combien de temps Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, va pouvoir tenir dans son refus....

Denis Sieffert






Politis
,
hebdomadaire militant et engagé, est en vente dans les kiosques (3 euros) tous les jeudis.



http://www.politis.fr/Une-diplomatie
.....
 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.
Partager cet article
Repost0
9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 15:02
France 2 : Le CSA saisi sur les propos de François Cluzet
Par Emmanuel Berretta
France 2 : Le CSA saisi sur les propos de François Cluzet
Le comédien François Cluzet est accusé de "désinformation" et d'"incitation à la haine" par le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) © Photo by Denis Guignebourg/
Invité dimanche sur France 2 dans l'émission 13 h 15 le dimanche , de Laurent Delahousse, l'acteur François Cluzet est accusé de "désinformation" et d'"incitation à la haine" par le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) qui en appelle au CSA. Les propos du comédien se rapportaient au cas particulier de Salah Hamouri, un ressortissant franco-palestinien, âgé de 24 ans, enfermé dans une prison israélienne depuis 2005. Selon l'acteur, qui milite pour sa libération au sein de son comité de soutien, Salah Hamouri purge "un délit d'opinion, simplement parce qu'il a dit qu'il était contre les colonisations" des territoires palestiniens.

Des propos qui ont aussitôt déclenché les foudres du BNVCA, lequel s'élève contre ce qu'il considère comme "un plaidoyer en faveur de la libération du terroriste franco-palestinien". Le BNVCA rappelle que Salah Hamouri a été condamné par la justice d'Israël pour avoir "en sa qualité de leader d'une faction du FPLP" projeté un attentat, avec des complices, contre la personne du grand rabbin Oyadia Yossee. Le BNVCA attend du CSA qu'il contraigne la rédaction de France 2 à rétablir les faits.

Salah Hamouri a plaidé coupable

De mère française et de père palestinien, Salah Hamouri conteste les faits et se déclare seulement sympathisant du FPLP. Il a été arrêté lors d'un contrôle d'identité à un chekpoint le 13 mars 2005. Aussitôt conduit en prison et après trois ans de préventive, il accepte, en avril 2008, la proposition du procureur militaire israélien de "plaider coupable" afin d'atténuer sa condamnation. Il écope ainsi de sept années de prison (au lieu de 14 ans dans ce cas de figure).

En France, un comité national de soutien a été mis en place en octobre 2008. Salah Hamouri a été déclaré citoyen d'honneur de la ville de Grigny le 16 mai 2009. De son côté, Nicolas Sarkozy a adressé un courrier à Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien, afin de réclamer un "geste de clémence". Face à Jean-François Copé, François Cluzet, sur France 2, doutait, dimanche, des efforts réellement déployés par la France pour obtenir l'extradition de Salah Hamouri. Pris au dépourvu, Jean-François Copé déclarait, face à l'acteur, ignorer jusque-là l'existence de ce ressortissant.


www.palestine-diplo.com   

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0
8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 09:17
tampon 

                                  Siné hebdo

                                                                                      (du Mercredi 4 novembre 2009)

 

                                           Un mur à abattre

 

                         Rendez-Moi

                          Ma Maison

                                                    De notre correspondant permanent en Israël

 

 Des colons veulent récupérer des biens qui auraient appartenus à des Juifs dans les années 30. Sur ce principe, les Palestiniens sont en droit de revendiquer la propriété de milliers de maisons à Jérusalem.

 

Une fois de plus Jérusalem est au cœur de l’actualité. Une fois de plus, des colons israéliens, protégés par un grand nombre de policiers armés, ont pénétré l’esplanade des Mosquées de Jérusalem pour y provoquer non seulement les pratiquants qui s’y trouvaient, mais le peuple palestinien tout entier. Les gaz lacrymos et les grenades ont été utilisés contre les musulmans qui étaient venus prier, pas contre les assaillants.

 

C’est exactement ainsi qu’avait débuté ce qu’on appelle la seconde Intifada, en septembre 2000, mettant les territoires palestiniens occupés à feu et à sang en quelques jours. A l’époque, il s’agissait d’une provocation délibérée du gouvernement Barak qui cherchait un prétexte pour mettre fin à ce qu’on appelait encore  «le processus de paix » et reprendre des mains des Palestiniens les maigres acquis du processus d’Oslo. Aujourd’hui, il n’y a plus rien à reprendre, si ce n’est ce qui reste de crédibilité au président Mahmoud Abbas.

 

Que signifie donc cette agression ? En fait, elle n’est pas isolée, et participe d’un plan plus général qui vise à renforcer la mainmise israélienne sur Jérusalem-Est à Silwan, des colons – soutenus par le gouvernement et la municipalité israélienne – occupent le quartier et, à Sheikh Jarrah, plusieurs bâtiments ont été récemment squattés par des colons prétextant qu’il s’agissait de maisons ayant appartenu à des Juifs …. Dans les années trente.

 

Lundi, nous étions quelques dizaines de Palestiniens, d’Israéliens et d’internationaux à manifester contre la colonisation à Silwan, provoquant rapidement l’intervention de la police et l’arrestation de trois personnes, dont une diplomate grecque. Avant l’arrivée des forces de l’ordre, il y a eu quelques propos échangés avec un des colons. Ce denier expliquait aux internationaux qu’il ne faisait que récupérer des biens qui appartenaient, il y a plusieurs décennies, à des Juifs. Au-delà du fait qu’aucun des propriétaires originels ne lui ait donné le droit de parler – et d’agir – en leur nom, ce colon se tirait une balle dans le pied, et un des résidents palestiniens le lui a bien fait comprendre.

 

« S’il s’agit d’un problème de propriété », a-t-il dit, « je suis d’accord, à condition que ce principe soit appliqué intégralement à tous, et que nous, les Palestiniens, puissions récupérer nos biens, inscrits au cadastre, qui se trouvent à Jérusalem-Ouest … »

Pas de doute : non seulement ce serait justice, mais cela représenterait aussi une excellente affaire pour les Palestiniens.  Si on appliquait le principe de réciprocité, les Juifs récupéreraient quelques immeubles et quelques dizaines d’hectares Cisjordanie et à Jérusalem-est. Les Palestiniens, eux, pourraient en échange récupérer des milliers de maisons et des milliers d’hectares à Jérusalem et en Israël.

 

Mais arrêtons de rêver. Dans l’état actuel des choses, c’est la colonisation qui dicte les règles du jeu : s’appuyant sur le droit de propriété et sur la loi du plus fort, Israël continue  à spolier les Palestiniens de leurs droits et de  leurs terres. A Silwan et à Sheikh Jarrah, ces derniers nous montrent qu’ils ne sont pas prêts à lâcher et s’organisent pour défendre leurs biens, leurs droits et et leur pays. A nous tous de leur prêter main-forte.

                             

Michel Warschawski

 

Siné Hebdo, "hebdomadaire mal élevé"  est en vente dans les kiosques ( 2 euros) à partir de mercredi. 


Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.
Partager cet article
Repost0
6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 08:29
logo_blog 

Shlomo Sand : « Je ne nie pas l’identité juive, mais la notion de peuple »

jeudi 5 novembre 2009, par Denis Sieffert

Shlomo Sand : « Je ne nie pas l’identité juive, mais la notion de peuple »
jeudi 5 novembre 2009, par Denis Sieffert


Auteur d’un livre qui suscite le débat, Shlomo Sand énonce en fait ce qui devrait être une évidence historique. Il n’y a pas de continuité ethnique entre les premiers Hébreux et les juifs d’aujourd’hui. Sand rappelle qu’on ne peut se prévaloir de la Bible comme d’un livre d’histoire.

Politis : Votre livre, « Comment le peuple juif fut inventé » [1], remet totalement en cause l’historiographie sioniste. Comment a-t-il été reçu en Israël ? Shlomo Sand : Le livre est paru, et il a immédiatement attiré la curiosité des médias. Il n’y avait pas une émission où je n’étais invité. Je n’ai d’ailleurs pas été attaqué par les ­journalistes, mais je l’ai été, très violemment, par les professionnels de l’histoire sioniste. Ce qui est compréhensible, puisque mon (...).



Politis , hebdomadaire indépendant et engagé, est en vente dans les kiosques (3 euros).


Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0
6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 08:20



Un échec retentissant pour un journaliste

vendredi 6 novembre 2009 - 06h:24

Amira Hass


Intervention d’Amira Hass à la réception de son Prix du Courage en Journalisme 2009 (*)

 

(JPG) Permettez-moi de commencer par une correction. Correction ô combien impolie, allez-vous penser à juste titre, mais de toute façon, nous, les Israéliens, nous sommes pardonnés pour bien pire qu’une impolitesse.

Ce qui est si généreusement appelé aujourd’hui par la Fondation internationale des femmes dans les médias (IWMF) l’œuvre de ma vie doit être requalifié. Parce que c’est un Echec. Rien de plus qu’un échec. L’échec d’une vie.

Pensez-y, c’est juste cette partie de ma vie qui pose question : après tout, c’est environ un tiers de ma vie, pas plus, que j’ai consacré au journalisme.

Aussi, si cette période de ma « vie » vous donne l’impression que je vais bientôt prendre ma retraite - alors cette impression il faut la dissiper. Je n’envisage pas d’arrêter très vite ce que je fais.

Qu’est-ce que je fais ? On me définit en général comme journaliste pour les questions palestiniennes. Mais en réalité, mes articles portent sur la société et la politique israéliennes, sur la Domination et ses ivresses. Mes sources ne sont pas des documents secrets ou des comptes rendus divulgués de réunions de personnalités de Pouvoir et au Pouvoir. Mes sources sont les chemins ouverts à tous par lesquels les opprimés sont dépossédés de leurs droits à l’égalité en tant qu’êtres humains.

Il reste tant encore à apprendre sur Israël, sur ma société, et sur les décideurs israéliens qui inventent des restrictions comme interdire aux étudiants de Gaza de s’instruire dans une université palestinienne de Cisjordanie, à quelque 70 kilomètres de chez eux. Autre interdiction : interdire aux jeunes (de plus de 18 ans) d’aller voir leurs parents à Gaza, pour s’enquérir de leur santé. S’ils venaient à mourir, des responsables israéliens respectueux des ordres permettraient la visite. S’il s’agit de jeunes de moins de 18 ans, la visite serait autorisée. Mais, d’un autre côté, les parents au second degré ne sont pas autorisés à rendre visite à des frères et sœurs mourant ou en bonne santé à Gaza.

C’est une question philosophique curieuse, pas seulement journalistique. Pensez-y : qu’y a-t-il de si dérangeant pour le système israélien, dans le fait de savoir si des pères ou des mères sont en bonne santé ? Qu’y a-t-il de si dérangeant dans le fait qu’un jeune choisisse et acquiert une meilleure instruction ? Et ce ne sont-là que deux parmi une longue, longue liste d’interdictions israéliennes.

Et quand j’écris sur le territoire palestinien de Cisjordanie, qui est petit à petit détruit et morcelé, ce n’est pas seulement sur des gens qui ont perdu leurs biens familiaux et leurs moyens de substances ; ce n’est pas seulement sur des opportunités de plus en plus rares pour un peuple coupé de tout dans des enclaves surpeuplées. J’écris en réalité sur l’habileté des architectes israéliens. C’est une manière de faire savoir comment l’urbanisme israélien sur le terrain contredit les proclamations officielles, un phénomène qui caractérise les actes de tous les gouvernements israéliens, d’autrefois comme d’aujourd’hui. Bref, il y a tant de choses pour me tenir occupée pendant une autre vie, ou au moins pendant le reste de ma vie.

Mais, comme je l’ai dit, la véritable correction est ailleurs. Ce n’est pas d’une réussite dont nous devrions parler, mais d’un échec.

C’est l’échec de ne pas avoir amené l’opinion publique israélienne et internationale à utiliser et à accepter les termes et les mots justes - ceux qui reflètent la réalité. Et non pas le nouveau langage orwélien qui prospère depuis 1993 et qui a été adroitement imposé et propagé par ceux qui y ont intérêt.

La terminologie du processus de paix, qui a dominé, brouille la perception des véritables processus en cours : un mélange particulier d’occupation militaire, de colonialisme, d’apartheid, d’autonomie palestinienne limitée dans des enclaves, et de démocratie pour les juifs.

Ce n’est pas mon rôle en tant que journaliste de faire accepter par les juifs et mes compatriotes israéliens que ces processus sont immoraux et gravement imprudents. C’est mon rôle, par contre, d’exercer le droit à la liberté de la presse afin de donner les informations et de faire que les gens sachent. Mais, comme je ne l’ai que trop découvert, le droit de savoir ne signifie pas un devoir de savoir.

Des milliers de mes articles et des millions et des millions de mes mots se sont envolés. Ils ne pouvaient rivaliser avec le langage officiel qui a été adopté volontiers par les médias de masse, et qui est utilisé afin de décrire de façon trompeuse la réalité. Un langage officiel qui encourage les gens à ne pas savoir.

En effet, un échec retentissant pour un journaliste.


Du même auteur :

-  Pourquoi l’Etat d’Israël craint-il tant la journaliste Amira Hass ?
-  
Les Israéliens savent que la paix ne paie pas
-  
Pas de crise humanitaire à Gaza ?
-  
Techniques d’expropriation des terres palestiniennes
-  
Mémoires de voisinage


Rappel

Vendredi 23 octobre 2009

L’israélienne, Amira Hass reçoit le "Prix du Courage en Journalisme 2009"

Quatre femmes journalistes, originaires du Belarus, du Cameroun, d’Iran et d’Israël, ont été récompensées cette semaine à New York, pour leur courage dans l’exercice de leur profession, face aux menaces de mort et d’emprisonnement, aux attaques et aux violentes intimidations exercées à leur encontre.

La Fondation internationale des femmes dans les médias (IWMF) a remis le "Prix du Courage en Journalisme 2009" [...] à l’Israélienne Amira Hass, journaliste du quotidien Haaretz, qui décrypte l’actualité politique israélienne et palestinienne depuis 20 ans, basée à l’intérieur des « territoires palestiniens ». Amira Hass, née en 1956 à Jérusalem.

Elle a étudié l’histoire à Jérusalem et à Tel-Aviv. Après avoir enseigné, elle a commencé à exercer la profession de journaliste en 1989 à la rédaction de Ha’aretz. Elle est une journaliste et auteur très connue pour ses colonnes dans le quotidien Ha’aretz. Elle vit en Judée Samarie après avoir habité à Gaza et elle rapporte les événements du conflit israélo-palestinien depuis ces territoires disputés. Elle a débuté sa carrière à Ha’aretz en 1989, et a commencé à informer depuis les territoires en 1991. En 2003, elle était la seule journaliste israélienne juive à vivre parmi les Palestiniens, à Gaza depuis 1993 et à Ramallah depuis 1997. Deux ouvrages ont été tirés ses expériences successives : l’essai Boire la mer à Gaza et Correspondante à Ramallah, une compilation de ses articles depuis la Judée Samarie, tous deux parus en France aux éditions La Fabrique.

JSS

 

3 novembre 2009 - Tlaxcala - traduction : JPP

Qui sommes-nous ?
Génocide à Gaza
Dépêches d'agences
Publication PCHR
Nous recommandons




Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.
Partager cet article
Repost0
5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 07:44

Multiplication des dépôts de plainte contre les criminels de guerre israéliens

mardi 3 novembre 2009 - 20h:09

Mel Frykberg - IPS

--------------------------------------------------------------------------------

Alors que les implications juridiques et morales du rapport du juge Goldstone concernant l’agression militaire d’Israël contre Gaza continuent à se développer, les Palestiniens de Gaza prennent les choses en main et préparent des poursuites judiciaires.

Des colonnes de fumée s’élèvent au-dessus de Rafah après des frappes aériennes. Tous les moyens possibles ont été déployés par Israël pour s’attaquer à la population civile dans Gaza - Photo : AFP
Le service juridique du ministère de la défense israélien a reçu environ 1500 avis de procès civils à venir contre l’armée israélienne suites aux dommages causés aux Palestiniens et à leurs biens pendant l’opération « Cast Lead », nom de code donné par Israël à son attaque qui a duré trois semaines sur le territoire côtier.

Israël devrait répliquer en affirmant qu’il se battait sur un territoire étranger et donc qu’il ne porte aucune responsabilité juridique à la suite de sa campagne de bombardements intensifs.

Toutefois, en vertu du droit international, le territoire de Gaza est toujours considéré comme occupé par Israël car les autorités israéliennes continuent à contrôler les frontières, l’espace aérien, les côtes, l’enregistrement de la population, et les approvisionnement en électricité et en eau.

L’armée israélienne a également établi des zones tampon à l’intérieur des frontières de Gaza et interdit aux agriculteurs palestiniens de s’approcher de leurs terres agricoles situées dans les zones tampon. Un certain nombre de Palestiniens ont été tués ou blessés pour avoir pénétré dans ces zones.

En outre, la marine israélienne empêche les pêcheurs palestiniens de gagner leur subsistance le long du littoral de Gaza en limitant la pêche dans une zone de trois miles nautiques. Plusieurs pêcheurs ont été tués, plusieurs autres blessés, et des dizaines de bateaux ont été détournés ou détruits pour s’être avancés au-delà de cette limite [et dans d’autres cas même en l’ayant respectée... N.d.T].

Tandis que le rapport des Nations Unies sur les crimes de guerre à Gaza, réalisé sous la responsabilité du juge Richard Goldstone d’Afrique du Sud, continue de gagner en légitimité internationale, les habitants de Gaza à l’origine des poursuites civiles - qui comprennent des revendications se montant à des dizaines de millions de dollars - lancent leur action sans attendre le verdict final des Nations Unies.

Le rapport Goldstone devrait être discuté à l’Assemblée générale de l’ONU cette semaine.

Ce n’est pas la première fois que les Palestiniens ont intenté des poursuites contre les militaires israéliens. Il y a eu des précédents au cours de la première et deuxième Intifadas [ou soulèvements] où des Palestiniens ont obtenu une compensation financière pour les blessures subies lors d’affrontements avec l’armée israélienne.

En raison de ces précédents, la Knesset - le parlement israélien - travaille sur l’élaboration d’une nouvelle loi qui limitera considérablement les poursuites judiciaires pouvant être lancées par des Palestiniens contre l’État. Seules des plaintes exceptionnelles sur des questions humanitaires seront examinées.

En même temps que les habitants de Gaza se préparent à prendre des initiatives sur le plan juridique, des avocats des droits de l’homme et des militants pro-palestiniens dans un certain nombre de pays européens préparent des listes avec les noms des officiers israéliens qu’ils disent être impliqués dans des crimes de guerre à Gaza.

Les avocats ont recueilli des témoignages palestiniens ainsi que d’autres preuves. La législation dans un certain nombre de pays européens permettrait que des mandats d’arrêt soient lancés contre les officiers en cause au cas où ils mettent le pied dans ces pays, qui comprennent la Grande-Bretagne, la Hollande, l’Espagne, la Belgique et la Norvège.

Daniel Machover, l’un des avocats en question, a déclaré au quotidien israélien Haaretz qu’une liste de noms d’officiers israéliens était déjà paux mains de la police britannique et qu’en cas de voyage en Grande-Bretagne, ils pourraient se retrouver en détention.

L’armée israélienne a déjà informé les officiers israéliens concernés de consulter des experts juridiques au ministère israélien des Affaires étrangères pour obtenir des conseils avant de voyager à l’étranger. Ces conseils recommandent notamment de garder un profil bas dans certains pays et d’en éviter d’autres.

Le rapport Goldstone a renforcé les arguments des avocats européens ainsi que la préparation des procès intentés par les habitants de Gaza, et il a aussi poussé le ministère israélien des Affaires étrangères à prendre des mesures en conséquence.

Pour contrer le rapport Goldstone, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé mardi la création d’une équipe spéciale comprenant le Procureur général Menachem Mazuz et le procureur militaire général Avihai Mandelblit ainsi que le conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères.

Nétanyahou a promis qu’aucun soldat ou officier israélien ne sera amené devant une commission d’enquête, mais la réaction israélienne semble trop faible et trop tardive.

Gabriela Shalev, ambassadeur d’Israël au Nations Unies, a averti mercredi que les dommages causés à Israël à l’étranger ne disparaîtraient pas, même si Israël menait une enquête indépendante sur la guerre comme il est conseillé par la communauté internationale.

« Il ne s’agit pas ici de questions juridiques et nous ne devrions pas nous leurrer en imaginant que le rapport va disparaître si nous lançons une enquête », dit Shalev au cours d’un débat tenu à l’institut de la démocratie en Israël.

« Nous assistons à un mouvement montant et insidieux contre l’État d’Israël, du genre que nous n’avons pas vu depuis de nombreuses années », a-t-elle ajouté.

Le Docteur Samir Awad de l’Université de Birzeit, près de Ramallah, estime que même si Israël suit les conseils de ses alliés et mène une enquête sur la guerre de Gaza afin de minimiser les critiques internationales, sa réputation s’est dégradée de façon irréversible.

« La seule façon possible de réduire les dommages à la réputation d’Israël serait pour Israël d’entamer de véritables et sérieuses négociations de paix avec les Palestiniens, et encore je ne pense pas que cela réussirait à contrer la crédibilité du rapport Goldstone, » a déclaré Awad à IPS .

« Le dommage a été fait », reconnaît le professeur Moshe Maoz de l’Université hébraïque de Jérusalem. « Les informations sont partout dans le monde. Même si Israël arrive avec une contre-rapport et une enquête indépendante crédible, tout ce que cela ferait c’est de réduire les retombées », a déclaré Maoz à IPS.



2 novembre 2009 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Info-Palestine.net
Qui sommes-nous ?
Solidaires de la Palestine

Appel à traducteurs

Génocide à Gaza

Multiplication des dépôts de plainte contre les criminels de guerre israéliens
Mel Frykberg - IPS


http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7572

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

Partager cet article
Repost0