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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 01:30

 





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Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

Université populaire Méditerranée & Moyen-Orient
Samedi 2 Juin
(9ème et dernière session de l'année)
   
Quelle(s) gauche(s) au/pour le Proche-Orient ?


10h30 -12h30 - Les gauches arabes et les enjeux stratégiques du Proche et Moyen-Orient, avec Nicolas Dot-Pouillard, chercheur MAEE à l’Institut français du Proche-Orient (Beyrouth, Liban)


14h - 16h - La gauche en Egypte depuis 1945, avec Didier Monciaud, chercheur associé au GREMAMO (Université Paris VI)


16h - 18h - Les gauches, les révolutions arabes et la Palestine, avec Alain Gresh, journaliste (Le Monde diplomatique)


Lieu :
iReMMO – 5, rue Basse des Carmes – 75005 Paris – Métro : Maubert-Mutualité

Renseignements, tarifs et inscriptions :
20 €  (12 € pour les étudiants et demandeurs d’emploi)

universite-populaire@iremmo.org / 01-43-29-05-65 / www.iremmo.org

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1 juin 2012 5 01 /06 /juin /2012 01:20

 





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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 01:20

 







Le Jeudi 31 Mai à 13h30
à la Mission de Palestine 
 
LE PROFESSEUR ABD EL-KADER ABID sera notre invité pour dialoguer autour de la question:

les problématiques après le Printemps Arabe et la Palestine

Le Professeur Abid à donné l'interview ci-après au journal "l'Expression".

 

Jeudi 06 Octobre 2011

 

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE. 


Dans cet entretien, le Pr Abd El-Kader Abid, facilitateur en méthodologie et animateur de conférences auprès des organismes internationaux, a indiqué que les élites arabes n'ont pas joué jusqu'ici leur rôle durant le présent Printemps arabe. Il a précisé aussi qu'il existe un fossé très large entre les manifestants, de par le Monde arabe et les élites. Selon lui, des forces intermédiaires peuvent se substituer aux élites locales.

L'Expression: L'élite arabe a-telle joué son rôle durant les révoltes de ses peuples?
Abd El-Kader Abid:
 D'abord, il faut dire que personne n'aurait cru que cette année s'avèrerait être un point-tournant pour les pays du Monde arabe. Donc, subitement, nous nous retrouvons face à un tsunami de contestations, qui ne pardonnent à aucun régime, ni à aucune République ou monarchie. Donc, le voile est levé! Les régimes arabes se sont montrés à la traîne du temps.
Les gardiens du régime et les flagorneurs qui le gardaient en vie, ont été à court d'idées. L'élite, politique et intellectuelle, a montré ses limites. Elle, présente à l'intérieur des pays arabes ou à l'extérieur, a échoué à prédire l'ouragan à venir. Pareil pour l'opposition politique! Elle est présente simplement pour le spectacle. Elle est même réduite à un accessoire inutile dans une pièce de théâtre burlesque.
Cela dit, à l'évidence, qu'à l'heure actuelle, même si les manifestations et les protestations se poursuivent de la Libye au Yémen en passant par la Syrie et le Bahreïn, suivis de près par l'Algérie, le Maroc ou la Jordanie, néanmoins, nous constatons qu'il n'y a que les sociétés qui sont en mouvement. Seuls, les manifestants se trouvent toujours sans leadership, en mesure de traduire leurs protestations dans tout un programme de réformes politiques et économiques cohérent. Aujourd'hui, il n'y a pas d'alternative politique construite, assumée par une classe intellectuelle. Et pour paraphraser Frantz Fanon: «Chaque génération doit dans une certaine opacité, découvrir sa mission. Une mission qu'elle doit accomplir ou trahir.»

Où est donc, aujourd'hui, l'élite arabe?
L'histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a eu toujours des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. L'histoire de la Révolution algérienne en est un parfait exemple. Il faut dire qu'il y a eu bien avant le déclenchement du 1er Novembre, des manifestations, des protestations, des mouvements politiques, puis arriva enfin le jour «J», où l'élite s'est formée et décida d'assumer une mission historique pour mener à bon port sa révolution. Cela dit: est-ce qu'aujourd'hui les élites arabes parviendront-elles à se constituer et présenter une alternative pour leurs peuples et traduire leurs préoccupations en un projet de société? Cette option demeure, toutefois, à vérifier dans les temps à venir.
Car, jusqu'ici, le rôle des élites arabes demeure invisible et manifestement absent. Cela suppose donc un ensemble de questions, à savoir: l'élite arabe est-t-elle incapable d'intégrer le champ de protestation pour prendre le relais et accomplir sa mission historique? Ou cette élite est-elle encore en phase de formation? Ou enfin cette élite est-elle dépassée par les événements et prise par le temps.
Cela sous-entend, sur un autre plan, que cette dernière est liée et enchaînée à des cercles décisionnels internes ou externes. Bref, l'évolution des événements nous le dira. Voilà, donc, toute la difficulté que traversent les processus révolutionnaires aussi bien en Tunisie qu'en Egypte. Donc, à défaut de l'absence du rôle des élites qui devaient impérativement prendre le relais à la suite des soulèvements, la révolte des Tunisiens ou des Egyptiens est au début d'un processus qui prendra des années pour se constituer et se former pour assurer une transition en mesure de traduire les revendications de leurs peuples. Donc, le processus de changement dans le Monde arabe est celui qui va prendre des décennies à se dérouler, il ne sera pas linéaire, et il va subir de nombreuses saisons, plusieurs fois. Mais il est irréversible.

Il n'y a donc pas de cohésion ou de complémentarité entre les peuples arabes et leurs élites.
 
En effet, il y a tout un fossé entre ces deux pôles qui devaient être complémentaires. Cela explique d'ailleurs, l'impasse où se trouvent les soulèvements des peuples arabes. Car, après les vents des révoltes qui ont balayé des dictateurs et donné la parole aux peuples pour exprimer, haut et fort, leurs revendications, dans les rues du Caire, de Carthage, de Sanaâ et Benghazi, les révoltes arabes semblent être dans une impasse. Et même, leurs dynamiques sont dans une sorte de va-et-vient, d'avancées et de reculs. Les figures des mouvements sociaux se sont heurtées à un plafond de verre, qui les a laissées en dehors des instances de réforme.
Cela dit, le renversement des dictateurs, qui ont régné sur les pays arabes pendant des années, par les révoltes de jeunes, n'a pas été en mesure de passer à la prochaine phase, en l'occurrence, la construction d'un système alternatif de gouvernance. Donc, le message porté par ces révoltes est en voie de disparition et les gens ordinaires, qui sont soulagés que Hosni Moubarak et Zine el-Abidine Ben Ali ou encore Mouamar El Gueddafi soient partis, veulent voir leur pays aller au-delà des manifestations de rue, qui commencent à bouleverser, d'ores et déjà, leurs situations économiques, devenues, de plus en plus, difficiles. Donc, les peuples arabes commencent à s'inquiéter, à se poser des questions. Ils ont le sentiment que leur révolution va droit dans le mur, car il n'y a pas de perspectives claires. Cela est dû à l'absence d'organisations politiques et d'une classe intellectuelle qui auraient été à l'avant-garde des mouvements, ou plus ou moins qui seraient une force de proposition de sortie de crise.

Au regard de ces révoltes dans le Monde arabe, quelle est donc la mission de l'élite arabe?

Comme, je l'ai déjà dit, l'Histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a toujours eu des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. Cependant, les élites arabes demeurent aujourd'hui absentes, alors que leurs missions étaient de prendre le relais après les bouleversements qui ont marqué leurs pays. Celles-ci devaient donc éclairer et orienter leurs peuples. Elles devaient être la locomotive.
Elles doivent être une force de proposition, une force alternative. Les élites doivent donner à leurs peuples des modèles de gouvernance à suivre et les outils ou les stratégies permettant d'atteindre leurs objectifs. Ces élites doivent également créer, d'elles-mêmes, des contions favorables pour qu'elles puissent agir.
Car, dans le cas contraire, elles seront substitués par des élites étrangères, par des forces intermédiaires, lesquelles agissent selon les intérêts de leurs peuples. A ce sujet, il convient de noter qu'un rapport d'une organisation onusienne, traitant du Monde arabe, a soutenu qu'il y aura des changements dans le Monde arabe. Des changements qui connaîtront trois voies.
La première est la voie de la catastrophe imminente, voir surgir un mouvement violent comme c'est le cas en Libye. La deuxième est celle de la voie pacifique menée de l'intérieur assumée par le peuple et l'élite. S'ensuit la troisième, qui est une voie intermédiaire. Elle vient de l'extérieur. C'est- dire que le changement viendra des forces extérieures. Donc, jusqu'ici, les voie connues par les révoltes arabes sont celles des catastrophes imminentes et intermédiaires, en l'absence de voie pacifique qui est l'oeuvre des élites et des peuples.

 










 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 01:18

 





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16h - 18h - Les gauches, les révolutions arabes et la Palestine, avec Alain Gresh, journaliste (Le Monde diplomatique)


Lieu :
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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 01:30

 







Le Jeudi 31 Mai à 13h30
à la Mission de Palestine 
 
LE PROFESSEUR ABD EL-KADER ABID sera notre invité pour dialoguer autour de la question:

les problématiques après le Printemps Arabe et la Palestine

Le Professeur Abid à donné l'interview ci-après au journal "l'Expression".

 

Jeudi 06 Octobre 2011

 

Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE. 


Dans cet entretien, le Pr Abd El-Kader Abid, facilitateur en méthodologie et animateur de conférences auprès des organismes internationaux, a indiqué que les élites arabes n'ont pas joué jusqu'ici leur rôle durant le présent Printemps arabe. Il a précisé aussi qu'il existe un fossé très large entre les manifestants, de par le Monde arabe et les élites. Selon lui, des forces intermédiaires peuvent se substituer aux élites locales.

L'Expression: L'élite arabe a-telle joué son rôle durant les révoltes de ses peuples?
Abd El-Kader Abid:
 D'abord, il faut dire que personne n'aurait cru que cette année s'avèrerait être un point-tournant pour les pays du Monde arabe. Donc, subitement, nous nous retrouvons face à un tsunami de contestations, qui ne pardonnent à aucun régime, ni à aucune République ou monarchie. Donc, le voile est levé! Les régimes arabes se sont montrés à la traîne du temps.
Les gardiens du régime et les flagorneurs qui le gardaient en vie, ont été à court d'idées. L'élite, politique et intellectuelle, a montré ses limites. Elle, présente à l'intérieur des pays arabes ou à l'extérieur, a échoué à prédire l'ouragan à venir. Pareil pour l'opposition politique! Elle est présente simplement pour le spectacle. Elle est même réduite à un accessoire inutile dans une pièce de théâtre burlesque.
Cela dit, à l'évidence, qu'à l'heure actuelle, même si les manifestations et les protestations se poursuivent de la Libye au Yémen en passant par la Syrie et le Bahreïn, suivis de près par l'Algérie, le Maroc ou la Jordanie, néanmoins, nous constatons qu'il n'y a que les sociétés qui sont en mouvement. Seuls, les manifestants se trouvent toujours sans leadership, en mesure de traduire leurs protestations dans tout un programme de réformes politiques et économiques cohérent. Aujourd'hui, il n'y a pas d'alternative politique construite, assumée par une classe intellectuelle. Et pour paraphraser Frantz Fanon: «Chaque génération doit dans une certaine opacité, découvrir sa mission. Une mission qu'elle doit accomplir ou trahir.»

Où est donc, aujourd'hui, l'élite arabe?
L'histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a eu toujours des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. L'histoire de la Révolution algérienne en est un parfait exemple. Il faut dire qu'il y a eu bien avant le déclenchement du 1er Novembre, des manifestations, des protestations, des mouvements politiques, puis arriva enfin le jour «J», où l'élite s'est formée et décida d'assumer une mission historique pour mener à bon port sa révolution. Cela dit: est-ce qu'aujourd'hui les élites arabes parviendront-elles à se constituer et présenter une alternative pour leurs peuples et traduire leurs préoccupations en un projet de société? Cette option demeure, toutefois, à vérifier dans les temps à venir.
Car, jusqu'ici, le rôle des élites arabes demeure invisible et manifestement absent. Cela suppose donc un ensemble de questions, à savoir: l'élite arabe est-t-elle incapable d'intégrer le champ de protestation pour prendre le relais et accomplir sa mission historique? Ou cette élite est-elle encore en phase de formation? Ou enfin cette élite est-elle dépassée par les événements et prise par le temps.
Cela sous-entend, sur un autre plan, que cette dernière est liée et enchaînée à des cercles décisionnels internes ou externes. Bref, l'évolution des événements nous le dira. Voilà, donc, toute la difficulté que traversent les processus révolutionnaires aussi bien en Tunisie qu'en Egypte. Donc, à défaut de l'absence du rôle des élites qui devaient impérativement prendre le relais à la suite des soulèvements, la révolte des Tunisiens ou des Egyptiens est au début d'un processus qui prendra des années pour se constituer et se former pour assurer une transition en mesure de traduire les revendications de leurs peuples. Donc, le processus de changement dans le Monde arabe est celui qui va prendre des décennies à se dérouler, il ne sera pas linéaire, et il va subir de nombreuses saisons, plusieurs fois. Mais il est irréversible.

Il n'y a donc pas de cohésion ou de complémentarité entre les peuples arabes et leurs élites.
 
En effet, il y a tout un fossé entre ces deux pôles qui devaient être complémentaires. Cela explique d'ailleurs, l'impasse où se trouvent les soulèvements des peuples arabes. Car, après les vents des révoltes qui ont balayé des dictateurs et donné la parole aux peuples pour exprimer, haut et fort, leurs revendications, dans les rues du Caire, de Carthage, de Sanaâ et Benghazi, les révoltes arabes semblent être dans une impasse. Et même, leurs dynamiques sont dans une sorte de va-et-vient, d'avancées et de reculs. Les figures des mouvements sociaux se sont heurtées à un plafond de verre, qui les a laissées en dehors des instances de réforme.
Cela dit, le renversement des dictateurs, qui ont régné sur les pays arabes pendant des années, par les révoltes de jeunes, n'a pas été en mesure de passer à la prochaine phase, en l'occurrence, la construction d'un système alternatif de gouvernance. Donc, le message porté par ces révoltes est en voie de disparition et les gens ordinaires, qui sont soulagés que Hosni Moubarak et Zine el-Abidine Ben Ali ou encore Mouamar El Gueddafi soient partis, veulent voir leur pays aller au-delà des manifestations de rue, qui commencent à bouleverser, d'ores et déjà, leurs situations économiques, devenues, de plus en plus, difficiles. Donc, les peuples arabes commencent à s'inquiéter, à se poser des questions. Ils ont le sentiment que leur révolution va droit dans le mur, car il n'y a pas de perspectives claires. Cela est dû à l'absence d'organisations politiques et d'une classe intellectuelle qui auraient été à l'avant-garde des mouvements, ou plus ou moins qui seraient une force de proposition de sortie de crise.

Au regard de ces révoltes dans le Monde arabe, quelle est donc la mission de l'élite arabe?

Comme, je l'ai déjà dit, l'Histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a toujours eu des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. Cependant, les élites arabes demeurent aujourd'hui absentes, alors que leurs missions étaient de prendre le relais après les bouleversements qui ont marqué leurs pays. Celles-ci devaient donc éclairer et orienter leurs peuples. Elles devaient être la locomotive.
Elles doivent être une force de proposition, une force alternative. Les élites doivent donner à leurs peuples des modèles de gouvernance à suivre et les outils ou les stratégies permettant d'atteindre leurs objectifs. Ces élites doivent également créer, d'elles-mêmes, des contions favorables pour qu'elles puissent agir.
Car, dans le cas contraire, elles seront substitués par des élites étrangères, par des forces intermédiaires, lesquelles agissent selon les intérêts de leurs peuples. A ce sujet, il convient de noter qu'un rapport d'une organisation onusienne, traitant du Monde arabe, a soutenu qu'il y aura des changements dans le Monde arabe. Des changements qui connaîtront trois voies.
La première est la voie de la catastrophe imminente, voir surgir un mouvement violent comme c'est le cas en Libye. La deuxième est celle de la voie pacifique menée de l'intérieur assumée par le peuple et l'élite. S'ensuit la troisième, qui est une voie intermédiaire. Elle vient de l'extérieur. C'est- dire que le changement viendra des forces extérieures. Donc, jusqu'ici, les voie connues par les révoltes arabes sont celles des catastrophes imminentes et intermédiaires, en l'absence de voie pacifique qui est l'oeuvre des élites et des peuples.

 










 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 01:20

 





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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 01:00

 







Le Jeudi 31 Mai à 13h30
à la Mission de Palestine 
 
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Par Kamel LAKHDAR-CHAOUCHE. 


Dans cet entretien, le Pr Abd El-Kader Abid, facilitateur en méthodologie et animateur de conférences auprès des organismes internationaux, a indiqué que les élites arabes n'ont pas joué jusqu'ici leur rôle durant le présent Printemps arabe. Il a précisé aussi qu'il existe un fossé très large entre les manifestants, de par le Monde arabe et les élites. Selon lui, des forces intermédiaires peuvent se substituer aux élites locales.

L'Expression: L'élite arabe a-telle joué son rôle durant les révoltes de ses peuples?
Abd El-Kader Abid:
 D'abord, il faut dire que personne n'aurait cru que cette année s'avèrerait être un point-tournant pour les pays du Monde arabe. Donc, subitement, nous nous retrouvons face à un tsunami de contestations, qui ne pardonnent à aucun régime, ni à aucune République ou monarchie. Donc, le voile est levé! Les régimes arabes se sont montrés à la traîne du temps. Les gardiens du régime et les flagorneurs qui le gardaient en vie, ont été à court d'idées. L'élite, politique et intellectuelle, a montré ses limites. Elle, présente à l'intérieur des pays arabes ou à l'extérieur, a échoué à prédire l'ouragan à venir. Pareil pour l'opposition politique! Elle est présente simplement pour le spectacle. Elle est même réduite à un accessoire inutile dans une pièce de théâtre burlesque. Cela dit, à l'évidence, qu'à l'heure actuelle, même si les manifestations et les protestations se poursuivent de la Libye au Yémen en passant par la Syrie et le Bahreïn, suivis de près par l'Algérie, le Maroc ou la Jordanie, néanmoins, nous constatons qu'il n'y a que les sociétés qui sont en mouvement. Seuls, les manifestants se trouvent toujours sans leadership, en mesure de traduire leurs protestations dans tout un programme de réformes politiques et économiques cohérent. Aujourd'hui, il n'y a pas d'alternative politique construite, assumée par une classe intellectuelle. Et pour paraphraser Frantz Fanon: «Chaque génération doit dans une certaine opacité, découvrir sa mission. Une mission qu'elle doit accomplir ou trahir.»

Où est donc, aujourd'hui, l'élite arabe?
L'histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a eu toujours des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. L'histoire de la Révolution algérienne en est un parfait exemple. Il faut dire qu'il y a eu bien avant le déclenchement du 1er Novembre, des manifestations, des protestations, des mouvements politiques, puis arriva enfin le jour «J», où l'élite s'est formée et décida d'assumer une mission historique pour mener à bon port sa révolution. Cela dit: est-ce qu'aujourd'hui les élites arabes parviendront-elles à se constituer et présenter une alternative pour leurs peuples et traduire leurs préoccupations en un projet de société? Cette option demeure, toutefois, à vérifier dans les temps à venir. Car, jusqu'ici, le rôle des élites arabes demeure invisible et manifestement absent. Cela suppose donc un ensemble de questions, à savoir: l'élite arabe est-t-elle incapable d'intégrer le champ de protestation pour prendre le relais et accomplir sa mission historique? Ou cette élite est-elle encore en phase de formation? Ou enfin cette élite est-elle dépassée par les événements et prise par le temps. Cela sous-entend, sur un autre plan, que cette dernière est liée et enchaînée à des cercles décisionnels internes ou externes. Bref, l'évolution des événements nous le dira. Voilà, donc, toute la difficulté que traversent les processus révolutionnaires aussi bien en Tunisie qu'en Egypte. Donc, à défaut de l'absence du rôle des élites qui devaient impérativement prendre le relais à la suite des soulèvements, la révolte des Tunisiens ou des Egyptiens est au début d'un processus qui prendra des années pour se constituer et se former pour assurer une transition en mesure de traduire les revendications de leurs peuples. Donc, le processus de changement dans le Monde arabe est celui qui va prendre des décennies à se dérouler, il ne sera pas linéaire, et il va subir de nombreuses saisons, plusieurs fois. Mais il est irréversible.

Il n'y a donc pas de cohésion ou de complémentarité entre les peuples arabes et leurs élites.
En effet, il y a tout un fossé entre ces deux pôles qui devaient être complémentaires. Cela explique d'ailleurs, l'impasse où se trouvent les soulèvements des peuples arabes. Car, après les vents des révoltes qui ont balayé des dictateurs et donné la parole aux peuples pour exprimer, haut et fort, leurs revendications, dans les rues du Caire, de Carthage, de Sanaâ et Benghazi, les révoltes arabes semblent être dans une impasse. Et même, leurs dynamiques sont dans une sorte de va-et-vient, d'avancées et de reculs. Les figures des mouvements sociaux se sont heurtées à un plafond de verre, qui les a laissées en dehors des instances de réforme. Cela dit, le renversement des dictateurs, qui ont régné sur les pays arabes pendant des années, par les révoltes de jeunes, n'a pas été en mesure de passer à la prochaine phase, en l'occurrence, la construction d'un système alternatif de gouvernance. Donc, le message porté par ces révoltes est en voie de disparition et les gens ordinaires, qui sont soulagés que Hosni Moubarak et Zine el-Abidine Ben Ali ou encore Mouamar El Gueddafi soient partis, veulent voir leur pays aller au-delà des manifestations de rue, qui commencent à bouleverser, d'ores et déjà, leurs situations économiques, devenues, de plus en plus, difficiles. Donc, les peuples arabes commencent à s'inquiéter, à se poser des questions. Ils ont le sentiment que leur révolution va droit dans le mur, car il n'y a pas de perspectives claires. Cela est dû à l'absence d'organisations politiques et d'une classe intellectuelle qui auraient été à l'avant-garde des mouvements, ou plus ou moins qui seraient une force de proposition de sortie de crise.

Au regard de ces révoltes dans le Monde arabe, quelle est donc la mission de l'élite arabe?
Comme, je l'ai déjà dit, l'Histoire nous a appris qu'à chaque événement historique, il y a toujours eu des missions historiques, qui ont été assumées et menées par des élites. Cependant, les élites arabes demeurent aujourd'hui absentes, alors que leurs missions étaient de prendre le relais après les bouleversements qui ont marqué leurs pays. Celles-ci devaient donc éclairer et orienter leurs peuples. Elles devaient être la locomotive.
Elles doivent être une force de proposition, une force alternative. Les élites doivent donner à leurs peuples des modèles de gouvernance à suivre et les outils ou les stratégies permettant d'atteindre leurs objectifs. Ces élites doivent également créer, d'elles-mêmes, des contions favorables pour qu'elles puissent agir. Car, dans le cas contraire, elles seront substitués par des élites étrangères, par des forces intermédiaires, lesquelles agissent selon les intérêts de leurs peuples. A ce sujet, il convient de noter qu'un rapport d'une organisation onusienne, traitant du Monde arabe, a soutenu qu'il y aura des changements dans le Monde arabe. Des changements qui connaîtront trois voies. La première est la voie de la catastrophe imminente, voir surgir un mouvement violent comme c'est le cas en Libye. La deuxième est celle de la voie pacifique menée de l'intérieur assumée par le peuple et l'élite. S'ensuit la troisième, qui est une voie intermédiaire. Elle vient de l'extérieur. C'est- dire que le changement viendra des forces extérieures. Donc, jusqu'ici, les voie connues par les révoltes arabes sont celles des catastrophes imminentes et intermédiaires, en l'absence de voie pacifique qui est l'oeuvre des élites et des peuples.

 










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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 00:40

                                                     Le spectacle de Claude Brozzoni

                                        
Quand m'embrasseras-tu?

autour des textes de Mahmoud Darwich, se joue à la maison des métallos du 22 mai au 3 juin prochain (voir http://www.france-palestine.org/Quand-m-embrasseras-tu-Compagnie ).

A l'issue de la représentation du jeudi 24 mai, un débat autour des paroles de proches de Mahmoud Darwich :a eu lieu, avec :
Elias Sanbar, son traducteur et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco,

Farouk Mardam Bey, directeur de collection chez Actes Sud ainsi que

le critique littéraire Subhi Hadidi.
 
La maison des métallos propose aux adhérents de l'AFPS un tarif préférentiel de 10€.

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 01:30

                                                     Le spectacle de Claude Brozzoni

                                        
Quand m'embrasseras-tu?

autour des textes de Mahmoud Darwich, se joue à la maison des métallos du 22 mai au 3 juin prochain (voir http://www.france-palestine.org/Quand-m-embrasseras-tu-Compagnie ).

A l'issue de la représentation du jeudi 24 mai, un débat autour des paroles de proches de Mahmoud Darwich :aura lieu.
Elias Sanbar, son traducteur et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, Farouk Mardam Bey, directeur de collection chez Actes Sud ainsi que le critique littéraire Subhi Hadidi.
 
La maison des métallos propose aux adhérents de l'AFPS un tarif préférentiel de 10€.

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
Suivez l'AFPS sur www.france-palestine.org, Facebook et Twitter

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 01:50

                                                     Le spectacle de Claude Brozzoni

                                        
Quand m'embrasseras-tu?

autour des textes de Mahmoud Darwich, se joue à la maison des métallos du 22 mai au 3 juin prochain (voir http://www.france-palestine.org/Quand-m-embrasseras-tu-Compagnie ).

A l'issue de la représentation du jeudi 24 mai, un débat autour des paroles de proches de Mahmoud Darwich :aura lieu.
Elias Sanbar, son traducteur et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco, Farouk Mardam Bey, directeur de collection chez Actes Sud ainsi que le critique littéraire Subhi Hadidi.
 
La maison des métallos propose aux adhérents de l'AFPS un tarif préférentiel de 10€.

Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Fax. : 09 56 03 15 79
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