AFP, vendredi 2 mars 2012
Le président Barack Obama a qualifié jeudi le soutien des Etats-Unis à Israël de « sacro-saint » et évoqué la nécessité d’aider ce pays à maintenir sa « supériorité militaire », quatre jours avant de recevoir le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur fond de tensions avec l’Iran.
Barack Obama, qui participait à New York à une réunion de levée de fonds pour sa campagne en vue de la présidentielle du 6 novembre, a mentionné face à ses soutiens les changements géopolitiques induits par les révoltes populaires dans le monde arabo-musulman depuis début 2011.
« L’un de nos objectifs à long terme dans cette région est de faire en sorte que l’engagement sacro-saint que nous avons vis-à-vis de la sécurité d’Israël ne se traduise pas seulement en lui fournissant les capacités militaires dont il a besoin, pas seulement en lui permettant le genre de supériorité militaire nécessaire dans une région très dangereuse », a-t-il noté. « Essayer de lancer une paix qui puisse être durable dans la région »
Les Etats-Unis doivent aussi coopérer avec Israël « pour essayer de lancer une paix qui puisse être durable dans la région. Et c’est difficile », a noté Barack Obama, dont toutes les tentatives de relancer le processus de paix israélo-palestinien ont échoué malgré la priorité donnée à ce dossier dès le début de son mandat en janvier 2009. Ce dossier est toutefois passé au second plan ces derniers mois alors qu’Israël souffle le chaud et le froid sur une attaque préventive contre le programme nucléaire iranien, dont l’Etat hébreu se dit persuadé qu’il est à visée militaire malgré les dénégations de Téhéran.
Benjamin Netanyahou, qui doit rencontrer Barack Obama lundi, a déclaré cette semaine que le dossier iranien serait le « principal sujet » de ses entretiens avec le président américain. « L’Iran continue à avancer rapidement et avec arrogance dans son programme nucléaire, en méprisant totalement les décisions de la communauté internationale », a prévenu le Premier ministre israélien, qui assure régulièrement se réserver « toutes les options » face à cette menace.
Washington affirme aussi que « toutes les options sont sur la table » face à l’Iran mais estime que le régime islamique n’a pas entrepris de construire une arme nucléaire. « Donc, nous avons du temps et de la latitude pour continuer la politique que nous avons appliquée depuis que le président a pris ses fonctions », a déclaré mercredi le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, allusion au régime de sanctions internationales imposées au régime. Toute action contre l’Iran créerait « davantage d’instabilité »
Il a également prévenu que toute action contre l’Iran créerait « davantage d’instabilité ». « L’Iran est à la fois limitrophe de l’Afghanistan et de l’Irak. Nous avons du personnel civil en poste en Irak, nous avons des soldats et des civils en Afghanistan », a-t-il remarqué. « Il y a toutes sortes de conséquences potentielles à davantage d’activités militaires dans la région et en particulier en Iran », a souligné le porte-parole.
Barack Obama, lors d’une autre réunion de levée de fonds à New York en soirée, a été interpellé au sujet du dossier iranien. « Exercez votre influence ! Pas de guerre en Iran ! », a lancé une jeune femme dans le public. Barack Obama a répondu à la volée : « Personne n’a déclaré la guerre, mademoiselle. Vous allez un peu vite en besogne. »
http://www.france-palestine.org/Soutien-sacro-saint-des-Etats-Unis
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