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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 00:40
Dans la vallée des chrétiens, appels à l’aide à l’armée syrienne

 

 

 

lundi 26 août 2013, par La Rédaction

 

 

Dans le Wadi al-Nassara, une vallée parsemée de villages chrétiens dans l’ouest de la Syrie, la population appelle l’armée du président Bachar al-Assad à les protéger contre les menaces jihadistes.
A Marmarita, autrefois lieu de villégiature prisé, les portraits des "martyrs" sont affichés sur les murs en pierre de taille. Des rubans de soie blanc ornent les rues en signe de deuil.
Des images du président Assad, que les rebelles tentent de renverser depuis plus de deux ans et demi, sont omniprésentes également dans le bourg.
Marmarita est l’un de nombreux petits villages chrétiens qui s’étalent près du Krak des Chevaliers, une citadelle croisée, aujourd’hui entre les mains des rebelles.
Dans ces villages, qui comptent au total 50.000 chrétiens, les habitants ont formé, avec l’autorisation du régime, des Comités de défense populaire.
Le 15 août, des rebelles venant du village proche sunnite al-Hosn, où se trouve la citadelle, ont attaqué des barrages des Comités tuant cinq de ses membres ainsi que six autres civils.
Dans le salon de sa maison, la mère de Jacques Saadé, tué dans l’attaque, a accroché une photo géante de son fils en treillis sur fond de drapeau national rouge blanc et noir.
"Jacques nous défendait contre ceux qui nous veulent du mal", dit-elle en larmes, vêtue de noir. "Mon fils est mort en martyr", gémit-elle.
"Que l’Etat gagne et que Dieu nous garde Bachar", implore de son côté Issa Saadé, son mari.
Il dit qu’il ne quittera jamais son village, cible d’attaques d’opposants au régime. "Je resterai, s’il le faut dans un trou, dans ma maison", assure-t-il.
"Nous voulons que l’armée nous aide à nous protéger", renchérit Marta, la soeur de Jacques.
"Nous demandons à l’Etat de dépêcher l’armée pour nous protéger des hommes armés qui assassinent nos jeunes et nos enfants", lance cette femme de quarante ans, robe noire et cheveux relevés en chignon.
Selon Issa Yazigi, dont le fils a été aussi tué dans l’attaque, la plupart des habitants d’al-Hosn, sont partis. "Ce sont les groupes extrémistes qui s’y trouvent, nous menacent et cherchent à nous chasser" de Marmarita.
Dans un communiqué, l’opposition syrienne a demandé aux habitants de la région de défendre la "révolution".
"Nous demandons à nos parents sur la côte et dans la montagne (...) de se montrer solidaires avec les objectifs de la révolution, afin de mettre fin à des décennies de despotisme", a indiqué la coalition nationale syrienne, principale formation de l’opposition.
La coalition a demandé aux habitants d’être "conscients des mensonges colportés par le régime qui prétend protéger les minorités (..) alors qu’en fait, le régime les utilise comme otages pour défendre le clan (Assad) qui ensanglante le pays".
Mais pour ces chrétiens, le principal ennemi ce sont les jihadistes, notamment le groupe sunnite extrémiste Al-Nosra qui s’est rallié aux rebelles.
"Ils sont venus, ils ont coupé les routes, c’est le Front al-Nosra, Ils sont terrifiants", affirme la mère du "martyr" Soumer Yazigi, qui a péri également le 15 août.
"Est-ce cela la liberté que veulent les révolutionnaires ?", s’interroge-t-elle.
"Nous voulons que l’Etat nous protège" des rebelles qui sont retranchés dans la citadelle. "Beaucoup de nos jeunes ont été tués, ça suffit", se plaint-elle.
Son mari assure que "ce sont des jihadistes (..) qui menacent de prendre la vallée".
D’autres habitants ont encore raconté que la route principale du bourg était "sous le feu des rebelles qui se barricadent dans la citadelle". "Ils nous tirent dessus quand nous passons", a dit l’un d’eux.
Nombre de chrétiens, une communauté qui représente 5% de la population syrienne, soutiennent le régime de Bachar al-Assad, craignant les jihadistes et leur poids dans la rébellion.

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L’Onu enquêtent à Damas sur un site qui aurait été gazé
Des inspecteurs de l’Onu ont pu examiner lundi des victimes des gaz neurotoxiques qui auraient été employés la semaine dernière dans la banlieue de Damas, après avoir été pris pour cibles par des tireurs embusqués.
Malgré ces tirs, qui ont endommagé un de leurs véhicules sans faire de victimes, leur convoi a pu se rendre à Mouadamiya, quartier de la banlieue sud-ouest de Damas tenu par les rebelles et assiégé par les forces gouvernementales, a rapporté un médecin syrien présent sur les lieux.
Après avoir effectué des prélèvements, ils ont regagné sans encombres leur hôtel du centre de Damas.
Tout élément accréditant les allégations des insurgés, qui accusent les forces gouvernementales d’avoir eu recours à des armes chimiques, plaiderait en faveur d’une possible intervention militaire à l’étude dans les chancelleries occidentales, malgré les avertissements de Damas, de Moscou et de Téhéran.
L’équipe de l’Onu était accompagnée de membres de l’Armée syrienne libre (ASL), qui fédère les forces hostiles à Bachar al Assad, et du Conseil local de Mouadamiya, a précisé un opposant.

Selon l’opposition, le gaz neurotoxique employé mercredi dernier à 04h00 du matin a fait 80 morts dans ce quartier. Trois autres localités de la banlieue de Damas - Irbin, Aïn Tarma et Jobar - auraient été touchées et le bilan pourrait atteindre le millier de morts.
L’arrivée des inspecteurs a attiré de nombreux habitants désireux de leur exprimer leur désarroi et leur colère. Les tirs qu’ils ont essuyés sur le trajet ont mis le véhicule de tête hors d’usage et l’équipe a dû rebrousser chemin pour en prendre un autre.
"Le premier véhicule de l’équipe d’investigation sur les armes chimiques a été délibérément pris pour cible à plusieurs reprises par des tireurs embusqués non identifiés dans la zone tampon", dit l’Onu dans un communiqué.
La télévision syrienne a imputé les tirs à des "terroristes", tandis que l’opposition accuse les milices favorables au régime baassiste.
Un report de la mission d’inspection aurait réduit les chances de trouver des éléments confondants.
Les autorités syriennes ont donné leur feu vert dimanche à l’inspection du site où des gaz neurotoxiques auraient été employés mercredi. Les Etats-Unis et leurs alliés ont toutefois jugé toutefois que cette autorisation était trop tardive et craignent que les preuves n’aient disparu.
Les bruits de bottes gagnent en intensité, mais le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, a souligné que Washington n’interviendrait que dans un cadre légal et en accord avec la communauté internationale.
"Nous analysons les données des services de renseignement (...) Si une action doit être entreprise, ce sera de concert avec la communauté internationale et dans le cadre d’une justification légale", a déclaré le chef du Pentagone, qui devrait s’entretenir avec ses homologues français et britannique.
Les chefs d’état-major de plusieurs pays de l’Otan, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, ainsi que d’Etats de la région hostiles à Bachar al Assad, comme la Turquie et l’Arabie saoudite, devaient en outre se réunir en Jordanie, selon l’agence de presse Petra.
Dénonçant des allégations mensongères, Bachar al Assad a quant à lui lancé un avertissement aux Etats-Unis.
"Est-ce qu’un Etat emploierait des armes chimiques ou toute autre arme de destruction massive là où ses propres forces sont concentrées ? Ce serait contraire à la logique la plus élémentaire. De telles accusations sont donc entièrement politiques", dit-il dans un entretien publié par les Izvestia.
"L’échec attend les Etats-Unis, comme dans toutes les autres guerres qu’ils ont lancées, à commencer par le Vietnam et jusqu’à ce jour", ajoute-t-il dans les colonnes du quotidien russe.
La Russie soupçonne les insurgés d’avoir eux-mêmes eu recours aux armes chimiques pour déclencher une réaction internationale et juge que toute conclusion hâtive en ce qui concerne les auteurs du bombardement de mercredi serait "une tragique erreur".
Il est illusoire de penser que la destruction des infrastructures militaires syriennes mettrait fin à la guerre civile, a par ailleurs averti lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
À Washington, on souligne qu’aucune décision n’a été prise. Selon le sénateur Bob Corker, Barack Obama pourrait demander au Congrès l’autorisation de recourir à la force à la reprise des travaux parlementaires, début septembre.
"La décision n’est pas encore prise", a lui aussi déclaré Laurent Fabius. "Il faut proportionner les réactions, mesurer, agir à la fois avec détermination et avec sang-froid, et c’est ça qui va être arbitré au cours des jours qui viennent", a dit le ministre français des Affaires étrangères.
"La seule option que je n’envisage pas, c’est de ne rien faire", a poursuivi Laurent Fabius, selon lequel Moscou et Pékin opposeraient probablement leur veto à toute résolution de l’Onu autorisant le recours à la force. Pour son homologue britannique, William Hague, un tel mandat n’est pas requis.
La Turquie, jadis proche d’Assad et aujourd’hui l’un des ses plus virulents adversaires, a fait savoir qu’elle était prête à s’associer à une opération militaire internationale.

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L’opposition accuse les forces du régime d’avoir tiré sur l’équipe de l’ONU
L’opposition syrienne a accusé lundi des milices du régime de Bachar el-Assad d’avoir tiré sur le convoi des inspecteurs de l’ONU en vue de les "intimider" et de les empêcher de mener leur enquête dans une zone proche de Damas. "La Coalition de l’opposition syrienne et l’Armée syrienne libre (ASL) condamnent fermement les agissements des milices du régime d’Assad aux entrées de Moadamiyat al-Cham (...) qui ont tiré sur les voitures qui transportaient l’équipe de l’ONU, et cela, pour les intimider et les empêcher de parvenir à la vérité", selon un communiqué.

(26-08-2013 - Avec les agences de presse)

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Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
http://www.Assawra.Info/spip.php?article10


http://www.assawra.info/spip.php?article4293

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