Des hommes armés liés à Al Qaîda contrôlaient, hier, la moitié de la ville irakienne de Falloujah et des rues de Ramadi, deux villes de la province d’Al Anbar, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Baghdad, en marge du mouvement de protestation sunnite contre le gouvernement à majorité chiite, a indiqué un responsable de sécurité et un journaliste a l’AFP.le 03.01.14 | 10h00
«La moitié de Falloujah est entre les mains de l’EIIL (l’Etat islamique en Irak et au Levant, un groupe lié à Al Qaîda, ndlr) et l’autre partie est sous contrôle», a déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur à l’AFP. Et d’ajouter : «A Ramadi, la situation est similaire, certains secteurs sont contrôlés par l’EIIL et d’autres par des membres des tribus.» Les heurts de Ramadi, qui ont débuté lundi, ont fait jusqu’ici 14 morts, selon un bilan provisoire fourni par les autorités irakiennes.
Ramadi, qualifiée de «quartier général d’Al Qaïda» par le Premier ministre, Nouri Al Maliki, a été pendant un an un théâtre d’affrontements meurtriers entre hommes armés et membres des forces de l’ordre.
Mercredi, le Premier ministre irakien est revenu sur sa décision de la veille concernant le retrait de l’armée des villes de la province d’Al Anbar, en proie aux violences, et a affirmé qu’il enverrait au contraire des renforts militaires, a rapporté la télévision du pays.
L’année 2013 aura été particulièrement sanglante en Irak.
En effet, d’après les données de l’AFP, plus de 6750 personnes ont été tuées en Irak.
