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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:50

Face aux pressions occidentales

Moscou tend la perche à Bachar
MOSCOU (AFP) — Le président russe Dmitri Medvedev a défendu hier la Syrie, allié de longue date de Moscou, jugeant inutile, contrairement aux Occidentaux, d'imposer de nouvelles sanctions au régime du président Bachar Al-Assad.
M. Medvedev a estimé qu'il n'était pas nécessaire d'exercer des «pressions supplémentaires» sur Damas dans le cadre d'une nouvelle résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
«Cette résolution doit être sévère, mais ne doit pas prévoir la mise en œuvre automatique de sanctions, car un grand nombre de sanctions ont déjà été adoptées par l'UE et les Etats-Unis et il n'y a absolument aucune nécessité de pressions supplémentaires» sur Damas, a jugé M. Medvedev.
«La Russie part du principe qu'il est nécessaire d'adopter une résolution ferme, mais équilibrée et adressée aux deux parties du conflit syrien, aussi bien aux autorités officielles dirigées par Bachar al-Assad qu'à l'opposition», a-t-il ajouté.
M. Medvedev s'exprimait au cours d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique David Cameron qui, lui, milite pour des mesures de rétorsion accrues contre Damas et le départ du chef de l'Etat syrien.
«Nous ne voyons pas d'avenir pour le président al-Assad et son régime», a souligné M. Cameron.
La France, qui tente comme la Grande-Bretagne d'obtenir une résolution du Conseil de sécurité condamnant la répression en Syrie, a aussitôt dénoncé la position russe.
«Le blocage d'une prise de position du Conseil de sécurité des Nations unies est un scandale», a déclaré Bernard Valero, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Mercredi dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait opposé une fin de non-recevoir aux appels de son homologue français Alain Juppé, en visite à Moscou, à se joindre aux efforts des Occidentaux pour faire cesser des «crimes contre l'humanité» en Syrie.
Le Conseil de sécurité s'est limité jusqu'à présent à une simple  déclaration sur la Syrie, adoptée début août et d'une valeur moindre qu'une résolution.
Moscou, qui fournit des armements à la Syrie, bloque l'adoption d'une résolution condamnant le régime syrien, officiellement afin d'éviter «un scénario libyen» en Syrie, une allusion aux bombardements de l'Otan qui ont entraîné la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Une conseillère de Bachar al-Assad, Boutheina Chaabane, reçue hier par l'émissaire du Kremlin pour le monde arabe et les crises dans cette région, Mikhaïl Marguelov, a estimé qu'une médiation en Syrie serait inutile «faute d'interlocuteur» valable face au régime actuel.
«Une médiation, mais pour discuter avec qui ?», a-t-elle lancé.
 La visite de Mme Chaabane intervient après celle vendredi de représentants de l'opposition syrienne que Moscou avait invités à s'engager dans un «dialogue» avec le pouvoir, au lendemain de déclarations de M. Medvedev selon lesquelles certains opposants syriens pouvaient être qualifiés de «terroristes».
En Syrie, les militants pour la démocratie ont appelé à «une journée de la colère» mardi contre la Russie
Ajouté le : 13-09-2011

 

http://www.lapresse.tn/13092011/36657

 

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