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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 00:13


 

Israël

«Campagne maccarthyste» contre les défenseurs des droits de l’Homme
 
 

AL QODS OCCUPEE (AFP) — Fustigées par certains ministres et harcelées par les autorités, stigmatisées par l'extrême-droite et vilipendées dans plusieurs médias, les associations de défense des droits de l'Homme en Israël sont confrontées à une campagne de dénigrement sans précédent.

"Nous faisons de plus en plus figure de pestiférés dans le climat qui s’est instauré à la suite de l’offensive à Gaza il y a un an et des protestations internationales qu’elle a provoquées", affirme à l’AFP la porte-parole de l’Association des droits civils en Israël (Acri), Nirit Moskowitz.

"Nous nous retrouvons accusés de collaboration avec l’ennemi pour avoir fourni des témoignages à la commission Goldstone de l’ONU", s’insurge-t-elle.

La commission présidée par le juge sud-africain Richard Goldstone, mandatée par l’ONU, a accusé Israël et les groupes armés palestiniens, de crimes de guerre durant l’offensive israélienne à Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, qui a fait 1.450 morts palestiniens et 13 israéliens.

"Nous avons apporté notre contribution à cette commission parce que le gouvernement a refusé d’établir une commission d’enquête indépendante sur des violations des lois de la guerre" durant l’opération, explique Mme Moskowitz.

Treize des plus importantes ONG en Israël, dont l’Acri, ont dénoncé la semaine dernière une "campagne systématique" contre elles.

Elles se plaignent des convocations de certains de leurs adhérents par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ou la police. Elles protestent aussi contre des déclarations incendiaires de certains ministres.

Le ministre chargé des Affaires stratégiques, Moshé Yaalon, a ainsi accusé les défenseurs des droits de l’Homme de "détruire Israël de l’intérieur".

Après la publication du rapport Goldstone, une organisation nationaliste, Im Tirtzu, a violemment pris à partie le New Israel Fund (NIF), une association philanthropique, dotée d’un budget de 12 millions d’euros, qui recueille des fonds pour financer des projets et des associations humanitaires, dont certaines des ONG attaquées.

Selon Im Tirtzu, "92% des témoignages fournis à la commission Goldstone" provenaient d’ONG financées par le NIF.

Le quotidien populaire Maariv a pris le relais en accusant les "héritiers de la gauche sioniste de soutenir ceux qui nient le droit à l’existence d’Israël".

Un député du parti d’opposition Kadima (centriste), Otniel Schneller, veut même déposer une proposition de loi pour mettre fin aux donations étrangères versées à ces ONG.

"La critique est légitime, mais pas quand elle s’en prend à l’intérêt supérieur de l’Etat et de la nation", dit à l’AFP ce député.

"Le fait que le NIF ait une action positive dans le domaine social ne justifie pas qu’il aide nos ennemis", argue M. Schneller.

A gauche, ces accusations sont rejetées avec véhémence. Des députés de l’opposition et le Parti travailliste ont dénoncé une "campagne maccarthyste". Les groupes de pression israéliens pro-colons sont largement financés par des donateurs américains, notamment des fondamentalistes chrétiens, ont-ils ironisé.

"La droite israélienne n’a jamais été aussi agressive", estime le politologue Zeev Sternhell, lui-même la cible d’un attentat d’extrême-droite l’an dernier.

"C’est le mythe du ‘‘couteau dans le dos’’, de l’ennemi de l’intérieur, qui refait surface", analyse-t-il.

L’offensive vise au premier chef les organisations israéliennes engagées dans la défense des Palestiniens, mais aussi les ONG internationales.

Elles ont récemment critiqué les nouvelles restrictions du ministère israélien de l’Intérieur dans la délivrance de permis de travail pour leurs membres actifs en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza.

 

http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=6&news....

 


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