Liberte.com (Algérie) : "Tunisie : Commémoration grandiose à la mémoire de Chokri Belaïd" par Imed O

Lundi, 18 Mars 2013 09:50

Tunisie

Commémoration grandiose à la mémoire de Chokri Belaïd

Par : Imed O

Hier, à la place du martyr Chokri Belaïd à El-Menzah 6, Basma Khalfaoui a lâché le premier ballon de la liberté. En commémoration du 40e jour de la mort de l‘opposant Chokri Belaïd, quelques milliers de personnes commençaient à se rassembler dans la matinée d’hier aux abords de la coupole d’E-Menzah. Mille ballons devaient être lâchés, symbole de liberté à la mémoire de feu Chokri Belaïd, assassiné le 6 février dernier devant chez lui. Son épouse était la première à lâcher le premier ballon devant une grande foule. Des youyous mais aussi des slogans hostiles au parti islamiste Ennahda et à son chef, Rached Ghannouchi.

Plusieurs manifestations culturelles notamment étaient prévues à la coupole d’El-Menzah, où des artistes de différents pays arabes devaient se produire.

Des associations de tout bord, les représentants de la société civile, des partis politiques dont le Parti des travailleurs algérien (PT), des ambassadeurs dont celui de l’Algérie et de la Palestine, des ONG, des syndicats et d’autres invités de marque ont assisté à cet événement. Samedi, quelques milliers de personnes ont défilé à Tunis pour marquer la fin d'un deuil de 40 jours.

Les manifestants se sont d'abord rassemblés au cimetière du sud de Tunis où repose l'opposant tué par balle à bout portant le 6 février par un groupuscule islamiste radical, selon les autorités. Des complices ont été arrêtés, mais le principal assassin est toujours en fuite, et le commanditaire n'a pas été identifié.

Le cortège, dans lequel se trouvaient la veuve de l'opposant, Besma Khalfaoui, et plusieurs dirigeants de partis d'opposition, s'est ensuite rendu sur l'avenue Habib-Bourguiba, dans le centre-ville, reprenant des slogans hostiles au parti islamiste Ennahda et à son chef, Rached Ghannouchi. “Le peuple est convaincu que Ghannouchi a tué Belaïd”, “Ghannouchi assassin”, “Vengeance” ou encore “Dans la rue, affrontements jusqu'à la chute du gouvernement”, ont-ils scandé, encadrés par un important dispositif sécuritaire. “Ce peuple est capable de faire chuter ce gouvernement et de le remplacer par un autre d'union nationale”, a proclamé devant la foule Hamma Hammami, un dirigeant du Front populaire, une coalition de partis de gauche à laquelle appartenait le défunt.

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