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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 09:37
Les couleuvres de M. Obama et de M. Kouchner
Jeudi 19 novembre 2009, par Alain Gresh

Condamnations, déclarations indignées... Une fois de plus, la décision israélienne de construire neuf cents logements à Gilo, une colonie israélienne au cœur de Jérusalem, a suscité les commentaires attendus de la communauté internationale. « Washington se dit “consterné” par la décision d’Israël d’autoriser neuf cents nouveaux logements à Jérusalem-Est », titre LeMonde.fr le 18 novembre.

Laurent Zecchini, le correspondant du Monde, écrit :

« Dans une réaction d’une rare sécheresse, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a déclaré que les Etats-Unis sont “consternés par la décision prise”. “Au moment où nous nous employons à relancer les négociations (de paix), de tels agissements rendent nos efforts plus difficiles (...). Les Etats-Unis s’élèvent aussi contre d’autres pratiques israéliennes à Jérusalem, a ajouté la Maison Blanche, comme “la pratique constante des expulsions et démolitions de maisons palestiniennes”. »

« La position de Washington est claire, a rappelé le porte-parole de la présidence américaine, “le statut de Jérusalem relève de la question du statut permanent” découlant d’un éventuel accord israélo-palestinien. Ce ton très inhabituel de la Maison Blanche s’explique par la proximité de la dernière rencontre entre Benyamin Nétanyahou et le président Barack Obama. »...(...)...

 

http://blog.mondediplo.net/2009-11-19........

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas  obligatoirement les opinions de l'association "Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème (CJPP5)", qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Le contenu de ce site peut être librement diffusé aux seules conditions suivantes, impératives : mentionner clairement l'origine des articles et autres textes, le nom du site et/ou du journal, ainsi que celui des traducteurs.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 18:14

Siné hebdo

(du Mercredi 18 novembre 2009)

 

Un mur à abattre

 

OBAMA-NETANYAHOU :

LE COURANT

NE PASSE PAS

 

De notre correspondant permanent en Israël

 

Le Premier ministre israélien a pris le parti de contrarier le président américain.  Au risque de se couper du reste de la communauté internationale

 

Contrairement à la coutume, la rencontre qui a eu lieu entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et Barack Obama n’a pas été suivie d’une séance-photo. A la demande de la Maison Blanche, cette rencontre a eu lieu tard dans la soirée et Netanyahou s’y est rendu dans une voiture normale et pas dans la limousine utilisée d’habitude pour les rencontres officielles avec le président. En outre, la Maison-Blanche n’a pas voulu qu’il y ait un briefing pour la presse. Ces signes reflètent l’état des relations entre Tel-Aviv et Washington, et la colère de l’équipe d’Obama à qui Netanyahou a qui Netanyahou a imposé cette rencontre. «  Ils en ont assez des titres, dictées par les attachés de presse du Premier ministre israélien, selon lesquels Netanyahou a « forcé la main à Obama » et « a gagné la partie de bras de fer avec la Maison-Blanche », explique au quotidien Haaretz (11 novembre 2009) un des dirigeants de la communauté juive américaine.

 

Même si, comme il se doit, tout le monde se dit satisfait du contenu des entretiens entre les dirigeants israéliens et états-uniens, le courant ne passe pas entre les deux administrations. Le néo-conservateur Netanyahou n’a pas du tout aimé le discours du Caire et la demande américaine d’un gel total de la colonisation en Cisjordanie, et considère l’administration Obama comme un sale moment à passer jusqu’au retour aux affaires de ses amis « néo-cons ». Obama, de son côté, n’apprécie pas du tout le fait que le Premier ministre israélien ait réagi à sa demande d’un gel de la colonisation par un haussement d’épaules et une accélération des constructions dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés. On comprend alors pourquoi Obama n’avait pas  très envie de recevoir Netanyahou, et qu’il ait de la peine à digérer cette visite quasiment imposée.

 

« Bêtises », a répondu le Premier ministre israélien aux journalistes qui lui demandaient si la rencontre avec Obama avait été tendue, et, avant de prendre l’avion pour Paris où il espérait être mieux compris, Netanyahou a laissé entendre que les malentendus avec la Maison-Blanche étaient résolues. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a vraisemblablement et d’autres informations et, une fois n’est pas coutume, encouragé par l’attitude d’Obama, a violemment attaqué la politique israélienne : « il me semble que le peuple israélien ne croit plous à la paix et n’y aspire pas », a-t-il déclaré  la radio, ajoutant : « Ce qui fait peine d’autant plus, et qui, en fait, nous surprend, c’est qu’autrefois, il y avait en Israël un très grand mouvement pacifiste, une gauche qui se faisait entendre et aspirait à la paix …»

 

A la lumière de la rencontre avec Nicolas Sarkozy, le Premier ministre israélien réalise-t-il qu’avec sa politique de refus de tout compromis, l’Etat d’Israël est en train de s’isoler du reste de la communauté internationale ?

                                                                                         Michel Warschawski

 

 

  tampon  Siné Hebdo , "le journal mal élevé" est un hebdomadaire en vente dans les kiosques (2 euros) tous les mercredis.
 
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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 08:34

Le chaudron de M. Netanyahou

lundi 16 novembre 2009, par Alain Gresh

Tout le monde connaît le fameux principe de Sigmund Freud, dit du chaudron. « Je n’ai pas volé le chaudron ; d’ailleurs il était troué ; qu’en aurais-je fait ? » Les dirigeants israéliens, et notamment le premier ministre Benyamin Netanyahou, l’ont adapté à leur pays au lendemain de la guerre contre Gaza. Il se résume à deux propositions : Nous n’avons commis aucun crime durant cette guerre ; il faudrait changer les lois internationales pour les adapter à la guerre contre le terrorisme. C’est ce que résume un article de Haaretz du 21 octobre, traduit sur le site de l’ambassade de France à Tel-Aviv, « Le Premier ministre Netanyahu : nous œuvrerons pour que les lois internationales de la guerre soient adaptées à la lutte antiterroriste » (Barak Ravid et Entshel Pfeffer) :

« Netanyahou souhaite mobiliser plusieurs pays occidentaux impliqués dans la lutte antiterroriste en faveur de l’élaboration de nouvelles règles de la guerre qui permettront aux pays de se défendre contre les offensives terroristes. »

Durant les semaines qui ont suivi la publication du rapport Goldstone, l’argumentation du gouvernement israélien a été de nier les accusations, d’affirmer qu’Israël respectait les lois de la guerre, que son armée était la plus morale du monde. Dans ces conditions, pourquoi demander maintenant le changement des lois de la guerre ? D’autant que....(....).............
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http://blog.mondediplo.net/2009-11.........

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 09:55

Elie Wiesel pas regardant

Que ne ferait-il pas pour la cause d'Israël ? L'inénarrable prix Nobel de la Paix de 1986, Elie Wiesel, est apparu lors d'une manifestation publique, le 25 octobre dernier aux Etats-Unis, au côté du pasteur antisémite John Hagee. Celui-ci est, il est vrai, l'un des leaders du mouvement d'extrême-droite des chrétiens sionistes, inconditionnels de la colonisation des Territoires palestiniens. Mais le même John Hagee est connu pour ses menaces répétées adressées aux "antéchrists, aux homosexuels et aux juifs". Le même personnage a déclaré dans un sermon que la Shoah résultait d'un "ordre divin", et que lorsque l'Antéchrist reviendrait, "il serait homosexuel et partiellement juif, comme Hitler et Marx". Et dire que Wiesel ne manque jamais une occasion de qualifier d'antisémite quiconque défend le droit des Palestiniens !


Abbas enfin !

Il semble que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, soit cette fois déterminé à démissionner si le processus de paix était toujours bloqué du fait du refus israélien et du manque de fermeté américain. S'il ne briguait pas de nouveau  mandat lors de l'élection prévue le 24 janvier prochain, c'est sans doute toute l'Autorité palestinienne qui s'effondrerait. Mahmoud Abbas est très déçu par l'attitude de la nouvelle administration américaine qui, après avoir exigé le gel de la colonisation, a finalement cédé à Israël. Sa menace place en face de ses responsabilités Barack Obama. Celui-ci, ayant fait passer sa réforme de santé devant la Chambre des représentants, va-t-il enfin faire preuve d'un peu plus d'audace face à Israël ?




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VU

Jean-François Copé n'a jamais entendu parler de Salah Hamouri. Comme aurait dit feu Pierre Desproges, "étonnant, non ?". C'est pourtant ce que le président du groupe UMP à l'Assemblée a osé affirmer, sans ciller, alors qu'il était bl'invité de l'émission de Laurent Delahousse, "13h15, le dimanche", sur France-2.
Interpelé par le comédien François Cluzet, qui a rappelé le sort de ce jeune Franco-Palestinien détenu en Israël pour ce qui s'apparente à un délit d'opinion, Copé nous a fait le coup du gars qui tombe des nues. François Cluzet a rappelé l'engagement de Nicolas Sarkozy à aller chercher tout ressortissant français détenu n'importe où dans le monde. Un engagement qui ne vaut pas, manifestement, quand il s'agit des geôles israéliennes.
Accessoirement, François Cluzet est depuis dimanche la cible de l'inénarrable "Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme", qui en appelle au CSA et qualifie Salah de "terroriste franco-palestinien". Business as usual.




Politis, hebdomadaire militant et engagé, est en vente dans les kiosques (3 euros)




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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 09:47

                                Siné hebdo

                                                   (du Mercredi 11 novembre 2009)

 

                                     Un mur à abattre

 

                GAZA : UNE GUERRE

                       POUR NOËL
                                                                                            
                                            De notre correspondant permanent en Israël
  
                            
 
                                    

Les législatives palestiniennes prévues en janvier déchaînent l’imagination des stratèges israéliens. Plan de bataille.

 

Personne dans la haute hiérarchie de l’establishment militaire israélien ne se demande s’il y aura une nouvelle confrontation militaire dans la bande de Gaza. Ils se demandent uniquement quand … "Le compte à rebours a commencé jeudi dernier », écrit l’analyste Alex Fishman dans le Yediot Aharanot du 4 novembre. Que s’est-il passé ce « jeudi dernier » ? Le gouvernement palestinien a testé une roquette de moyenne portée … au large des côtes de Gaza. Pour les stratèges israéliens, le fait que le « gouvernement Hamas »  comme ils l’appellent, ait en sa possession des roquettes capables d’atteindre la banlieue de Tel-aviv est le nouveau prétexte à une opération militaire contre la bande de Gaza.

 

Guerre préventive dont Fishman, en général bien informé, nous donne la date : décembre 2009. Guerre de revanche, puisque l’agression contre Gaza, l’hiver dernier, si elle a fait plus de 1400 morts – des civils pour la plupart – est loin d’avoir été un succès militaire. Sous la plume du journaliste, s’expriment des militaires qui précisent que le Hamas va attaquer en décembre parce que ses dirigeants ne veulent pas que les élections législatives palestiniennes, prévues en janvier, aient lieu. C’est ce qu’a expliqué, le 3 novembre, le général Amos Yadlin, commandant des services de renseignement de l’armée, aux membres de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Knesset.

 

Décryptage : les Israéliens ne veulent pas que ces élections aient lieu et justifient leurs préparatifs militaires en accusant le Hamas de vouloir attaquer Israël …pour ne pas subir de défaite électorale. Pourtant, en ce qui concerne les élections, les sondages palestiniens sont contradictoires, une défaite électorale du Hamas étant loin d’être évidente, et c’est bien la raison pour laquelle les dirigeants israéliens ne veulent pas courir le risque.

 

Plus explicite encore, le quotidien d’extrême droite Israel HaYom donne la parole au général de réserve Yaakov Amidror, qui exprime la nécessité pour Israël non seulement d’attaquer la bande de Gaza, mais aussi de la réoccuper. « Personne en Israël, écrit-il, n’a envie d’être un « occupant » [les guillemets ont dans l’article originel], mais quiconque pense qu’on peut combattre le terrorisme et empêcher le Hamas de devenir une version palestinienne du Hezbollah sans que l’armée israélienne ait un contrôle absolu du territoire se fait des illusions. Il est évident que les deux options sont mauvaises, mais il est nécessaire de décider quelle est la pire / vivre avec un mauvais sentiment parce que l’armée israélienne contrôle le territoire et sa population – mais sans infrastructure terroriste – ou échapper aux effets négatifs d’une occupation tout en sachant que le Hamas peut, à tout moment, attaquer une partie significative du territoire israélien, voire même menacer Tel-Aviv ».

 

L’option défendue par Amidror est claire : l’attaque préventive et la réoccupation de Gaza s’imposent, et c’est sur cette option que les stratèges israéliens sont en train de plancher.

 

Michel Warschawski

 


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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 08:54

« Sans conditions préalables »..
samedi 14 novembre 2009, par Alain Gresh

Pendant quelques jours, la nouvelle a fait la Une de l’actualité au Proche-Orient. Elle aurait même été, selon la presse, au centre des entretiens entre les présidents Sarkozy et Assad le 13 novembre : le premier ministre israélien Netanyahou serait prêt à reprendre sans conditions préalables les négociations avec Damas. Il l’a affirmé au président Sarkozy lors de la rencontre entre les deux hommes le 11 novembre. Selon certaines informations, il aurait même remis au président français une lettre en ce sens. Au moment où le dossier palestinien est au point mort, ne serait-ce pas une avancée significative ?

D’autre part, selon le quotidien Haaretz du 12 novembre, le président Sarkozy aurait téléphoné à Mahmoud Abbas durant sa rencontre avec Netanyahou pour lui demander de..........(......)...........

http://blog.mondediplo.net/2009-11-14

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 03:37


L’Union européenne renforce la puissance économique d’Israël

Les Européens poursuivent à marche forcée l’intégration d’Israël, considéré comme un « partenaire naturel » malgré les accusations de crimes de guerre, la poursuite de la colonisation et les atteintes aux droits de l’homme.
Quoi qu’il arrive, Israël sait pouvoir compter sur l’Union européenne (UE). Déjà, ces dernières semaines, les pays de l’UE avaient pris soin, à l’ONU, de ne pas soutenir le rapport Goldstone accusant de crimes de guerre l’armée israélienne et le Hamas palestinien lors de l’offensive dans la bande de Gaza. Alors que le processus de paix est bloqué du fait de l’intransigeance d’Israël, qui refuse de stopper sa politique de colonisation en Cisjordanie et à Gaza, l’Union européenne fait comme si de rien n’était et poursuit la mise en place de l’intégration d’Israël dans ses structures, dans le cadre de l’accord d’association. Comme l’explique le site de la Commission européenne, « l’UE et Israël se sont engagés dans un partenariat visant à instaurer des relations politiques étroites et des relations de commerce et d’investissement mutuellement bénéfiques, ainsi qu’une coopération dans les domaines économique, social, financier, civil, scientifique, technologique et culturel ». Le plan d’action « a pour but d’intégrer progressivement ­Israël dans les politiques et programmes européens ». Ce plan « est adapté afin de refléter les intérêts et les priorités d’Israël, ainsi que son niveau de développement », peut-on encore lire. « La coopération UE-­Israël prévoit pour la première fois un volet d’aide financière, Israël devant recevoir, au cours des sept prochaines années, 14 millions d’euros au titre de la coopération financière de la communauté européenne. » L’accord d’association ­comporte cependant une clause (article 2) qui explique que « les relations entre les parties (…) doivent être fondées sur le respect des droits de l’homme et le respect de la démocratie ». Un article visiblement oublié.

Les droits de l’homme balayés du débat

L’UE et Israël ont ainsi achevé leurs négociations sur la libéralisation du commerce des produits agricoles. Cet accord a été acquis le 20 octobre et devrait être signé dans un avenir proche. Un autre accord sur la mise en place d’un cadre pour la certification des produits pharmaceutiques est annoncé et devrait être finalisé très prochainement. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, déclarait, fin septembre, qu’il ressentait un « manque de réponse » de l’UE et affirmait qu’il ne doit pas y avoir de « conditionnalité ». Depuis Jérusalem, où il se trouvait le 15 octobre, à l’occasion d’une conférence sur « Israël et l’élargissement de l’UE », le vice-président de la Commission européenne, Günter Verheugen, a expliqué qu’« Israël est un partenaire naturel », c’est un « pays atypique, qui mérite un statut spécial car il est proche de l’UE en ce qui concerne le développement économique et la stabilité de sa démocratie et de ses institutions ». « Les relations à développer seront peaufinées afin qu’elles soient aussi proches et semblables que possible de celles avec la Norvège et l’Islande, qui sont membres de la zone économique européenne. » Il a souhaité que soit fixé un « agenda positif » pour tracer « des perspectives nouvelles et intéressantes pour le développement futur des relations UE-Israël (…). (Nous) travaillons déjà ensemble sur un large éventail de questions », notamment l’environnement, l’énergie, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Seule allusion à l’occupation des territoires palestiniens, Verheugen s’est borné à affirmer qu’il fallait espérer qu’avec le temps, le Moyen-Orient connaîtrait la même paix et la même stabilité que l’Europe avait acquise (sic)  ! Lors d’une rencontre à la mi-septembre entre Rafik Barak, vice-directeur général au ministère israélien des Affaires étrangères, et un représentant européen, Israël a demandé qu’aient lieu des visites au plus haut niveau, telle celle du commissaire Verheugen décrit comme « un bon ami du pays ».

occupants et occupés sur un même plan

Alors que l’Union européenne, principal bailleur de fonds dans la région, a les moyens de faire pression sur Israël pour que le processus de paix reprenne sur des bases permettant la création d’un État palestinien dans les frontières de 1967, elle se contente de quelques déclarations de principe et pratique la « politique de l’équilibre », mettant sur un même plan occupants et occupés. Ce faisant, l’UE aide Israël à renforcer son poids économique, financier et militaire au Proche-Orient, alors que, de l’aveu même de Bernard Kouchner, « l’aspiration à la paix » semble avoir « disparu, comme si on n’y croyait plus ».

Pierre Barbancey


http://www.humanite.fr/2009-11-13_I........

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 03:29

Israeli Jews and the one-state solution


Ali Abunimah, The Electronic Intifada, 10 November 2009

At the height of the global anti-apartheid movement, in 1989, a bus in London displays a message calling for boycott of South Africa. (Rahul D'Lucca)

Anyone who rejects the two-state solution, won't bring a one-state solution. They will instead bring one war, not one state. A bloody war with no end. -- Israeli President Shimon Peres, 7 November 2009.

One of the most commonly voiced objections to a one-state solution for Palestine/Israel stems from the accurate observation that the vast majority of Israeli Jews reject it, and fear being "swamped" by a Palestinian majority. Across the political spectrum, Israeli Jews insist on maintaining a separate Jewish-majority state.

But with the total collapse of the Obama Administration's peace efforts, and relentless Israeli colonization of the occupied West Bank, the reality is dawning rapidly that the two-state solution is no more than a slogan that has no chance of being implemented or altering the reality of a de facto binational state in Palestine/Israel.

This places an obligation on all who care about the future of Palestine/Israel to seriously consider the democratic alternatives. I have long argued that the systems in post-apartheid South Africa (a unitary democratic state), and Northern Ireland (consociational democracy) -- offer hopeful, real-life models.

But does solid Israeli Jewish opposition to a one-state solution mean that a peaceful one-state outcome is so unlikely that Palestinians should not pursue it, and should instead focus only on "pragmatic" solutions that would be less fiercely resisted by Israeli Jews?..........(.......)...............
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http://electronicintifada.net.....

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 03:00


A glimmer of hope

Ziyaad Lunat and Max Ajl, The Electronic Intifada, 12 November 2009

Next month the Gaza Freedom March will travel to Gaza on the anniversary of the Israeli assault in solidarity with Palestinians in the territory. (Hatem Omar/MaanImages)


The Obama Administration proved twice recently that it intends to continue to consider Israel above the law. Secretary of State Hillary Clinton caused consternation amongst the US's allies in the Palestinian Authority and across the region by declaring Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu's intention to "restrict" settlement activity in the West Bank "unprecedented." Netanyahu's restriction restricts very little. Three thousand housing units that are already approved will be built. Netanyahu announced plans for building a new settlement in Jerusalem, Ma'aleh David, while settlers continue their violent assault against Palestinians, intending to expel them from the city. Last week, settlers invaded a Palestinian house, backed by a court order. The US responded with a statement calling Israel's moves "unhelpful," but did nothing to stop them.

If Obama's first message to the Palestinians as elected president went to those living in the occupied West Bank -- as president-elect he was quiet during Israel's winter invasion of Gaza -- the second was to the families of the thousands of victims of that three-week attack. Last week the US voted against a UN General Assembly resolution to endorse the findings of the Goldstone report, which calls for Israel and Hamas to investigate allegations of war crimes. Hamas accepted the report. Israel, which killed 1,417 Palestinians, 926 of them civilians, including 437 children, according to the Palestinian Centre for Human Rights, did not. The US consented to Israel's disapproval and initiated a campaign in the UN to discredit the report. The facts in the report remained unchallenged.

The US House of Representatives condemned the report as "one-sided and distorted." In a letter to the sponsors of the resolution, Judge Goldstone pointed out gross "inaccuracies" in the resolution. It is probable that most of those who voted for the resolution, sponsored by the powerful lobby American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), did not read the 575-page report. What's called "support for Israel" in Congress has achieved the status of a sacred cow. Dissent comes only at significant political cost, and inevitable smear campaigns by the pro-Israel lobby. Notwithstanding these facts, 36 representatives opposed the resolution, and 22 abstained, signs that the lobby's control of Congress may be cracking slightly. In contrast, the House was almost unanimous in its support of the Israeli offensive in January.

The US has a long history of vetoes to protect Israel from accountability. During the Nixon presidency, in 1972, the US first used its veto power in the Security Council to protect Israel. This was its second veto overall, preventing the passing of a resolution that would have condemned Israel for the killing of hundreds of civilians in air raids against Syria and Lebanon. The US has since used its veto power more than 40 times to give Israel a free hand to commit atrocities against Palestinians and the region's peoples.

Bush Administration Secretary of State Condoleezza Rice, defending the US's refusal to support a cease-fire during the 2006 assaults on Lebanon and Gaza, said that "It is time for a new Middle East, it is time to say to those who do not want a different kind of Middle East that we will prevail; they will not." The "new Middle East" that Rice was referring to is one where Israel can continue to occupy the land of millions, kill thousands and kidnap hundreds, all the while running roughshod over human rights and international law.

Susan Rice, the Obama Administration ambassador to the UN, is scarcely distinguishable from the other top diplomat sharing her last name. She said in an interview with The Washington Post that the Goldstone "mandate was unbalanced, one-sided and unacceptable." She justifies this statement by claiming that it was "85 percent oriented towards very specific and harsh condemnation and conclusions related to Israel."

Yet, even if Judge Goldstone had wanted to dedicate an equal number of pages to both sides, there is only so much one can write about the three Israeli civilians killed by Palestinian fighters, or of the holes punched in roofs by the home-made projectiles. The difference in power, Israel's status under international law as an occupying power, and the catastrophe that befell a besieged population that had nowhere to flee (unprecedented in modern warfare) suggest nearly indisputable grounds for substantiating the allegations of "war crimes" and "crimes against humanity." Moreover, all that the report asked for were credible investigations and prosecution for those found to merit it. Israeli Deputy Foreign Minister Daniel Ayalon said that Israel arrived at a "silent understanding" with the Obama Administration that a veto will be applied if there are attempts made to put the report before the Security Council following the UN General Assembly vote.

But there is a glimmer of hope that the people of Gaza will see justice. The massacre brought about sweeping change, across the world, in perceptions of Israel. Citizen-led mobilizations in the past few months have showed that where governments have failed, ordinary citizens can, perhaps, make a difference. Even in the US, where public support for Israel has been consistently high, a discourse supporting justice for Palestinians is now voiced in mainstream media. Former Israeli Prime Minister Ehud Olmert was met with a frigid reception in a series of lectures around the country, with audience members interrupting constantly, calling for his immediate arrest. Moreover, there are signs that opposition to AIPAC's dominance within the Jewish American community is gaining strength.

The movement for boycott, divestment and sanctions (BDS) called for by Palestinian civil society in 2005 has also gained momentum, as the Norwegian government has divested from Elbit Systems as a result of its role in the construction of the apartheid wall. Last month, an Israeli deputy prime minister was forced to cancel a trip to the UK for fear of arrest. He has since announced that he will forgo all trips to European capitals.

And while the world's most powerful governments cavil over making Israel comply with international law, their citizens do not. Some of them -- some of us -- are taking up the banner of the international nonviolent struggle, staying loyal to principles of human rights and international law, following the wishes of the Palestinian people. In December, we will march in solidarity with the Palestinians living imprisoned in Gaza. In December, the Gaza Freedom March will attempt to lift the siege of Gaza, as we commemorate the one-year anniversary of Israel's invasion. From 29-31 December, we will move through Rafah and Khan Younis and Gaza City, the length of the Strip, with a host of luminaries including Alice Walker and Walden Bello. On 31 December, we will march to the threshold of the Erez crossing. The peoples of nearly every continent will be there, in Gaza, demanding that the world take action, that the leaders of the world recognize their peoples' solidarity with the Palestinian struggle, and recognize the inhumanity of the siege, and end it. Punishing a people in this way is not only illegal. It is wrong. It is time to make it stop.

Ziyaad Lunat is one of the organizers of the Gaza Freedom March (www.gazafreedommarch.org) and an activist for Palestine. He can be contacted at z.lunat A T gmail D O T com. Max Ajl is also one of the organizers of the Gaza Freedom March and blogs on the Israel-Palestine conflict at www.maxajl.com.




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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 09:46

Aucun partenaire pour la paix : c’est notre problème avec l’Amérique

vendredi 13 novembre 2009 - 06h:40

Jeff Halper
ICAHD

Supprimez la justice et les droits humains en politique étrangère et vous restez avec une résolution du conflit qui, à la fin, n’apporte de paix et de sécurité à personne.

(JPG) Ce fut comme si quelque officiels, peut-être des « tsars » du Président Obama tel qu’un Tsar chargé du Minage de la Crédibilité américaine, avaient orchestré une campagne méthodique pour isoler les Etats-Unis du reste du monde, pour qu’ils deviennent la risée politique et, en fin de compte, pour en faire une puissance de second ordre capable de lancer au hasard son poids militaire énorme, mais absolument incapable de nous conduire vers un avenir meilleur. Le conflit Israël/Palestine, s’il n’est pas le plus sanglant, constitue pour beaucoup de peuples du monde un repère exceptionnel pour mesurer les intérêts et les intentions des Etats-Unis.

Examinons donc les messages envoyés au monde par la série d’actions suivantes :

-  Le 10 août, une lettre a été envoyée au Président à l’initiative du sénateur démocrate Evan Bayh et du sénateur républicain Jim Rish, les deux étant membres de la Commission des Affaires étrangères du Sénat et soutenus par l’AIPAC, le lobby proisraélien. Signée par soixante et un sénateurs, elle appelle les Etats arabes à normaliser leurs relations avec Israël même si Israël ne gèle pas la colonisation, ne cesse pas d’exproprier dans les terres palestiniennes ou de démolir les maisons palestiniennes, et s’il ne lève pas les restrictions graves à la vie palestinienne qui appauvrissent la plus grande partie de la population. La lettre réaffirme à Israël qu’il bénéficie d’un large soutien bipartite au Congrès et qu’il ne doit pas trop s’inquiéter des demandes de l’Administration, tout en signalant aux mondes arabe et musulman qu’ils ne sont pas pris au sérieux.

-  Quand le Conseil des Droits de l’homme des Nations unies a accepté le 17 septembre le rapport Goldstone, la mission d’enquête des Nations unies sur le conflit de Gaza. Malgré les accusations de crimes de guerre israéliens par la mission, le juriste sud-africain Richard Goldstone s’est en réalité mis en quatre pour protéger Israël autant qu’il lui a été possible. Ainsi, le rapport ne mentionne aucunement l’occupation de 42 années de la bande de Gaza ni ses trois années d’un siège qui a laissé un million et demi de Gazaouis sans la nourriture suffisante, sans soins médicaux et sans les nécessités basiques pour vivre. Il ne mentionne pas non plus le fait que, plutôt que de se défendre, Israël a été en réalité celui qui a violé le cessez-le-feu conclu avec le Hamas et qui a rejeté les appels du Hamas pour le renouveler. Par contre, le rapport parle aussi de violations du droit international par le Hamas et exige que, lui aussi, procède à une enquête. Néanmoins, la représentante états-unienne à l’ONU, Susan Rice, a condamné aussitôt le rapport (qu’elle ait lu vraiment ou non ses presque 600 pages) et promis à Israël que les USA se tiendraient toujours derrière lui dans son combat contre le rapport. Le juge Goldstone a demandé au gouvernement américain « d’indiquer à quel endroit le rapport était vicié ou partial, » mais il n’a jamais obtenu de réponse.

-  Le 31 octobre, on voit la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, en Israël et, lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre Netanyahu, elle salue comme un fait « sans précédent » l’empressement du gouvernement israélien à « limiter » ses constructions dans les colonies. Après des mois de supplications pour que Netanyahu gèle la colonisation - notamment après une dizaine de visites de l’envoyé George Mitchell - les Etats-Unis cèdent, simplement. Israël va pouvoir continuer d’étendre ses colonies à Jérusalem-Est, construire 3 000 logements dans les Territoires palestiniens occupés, continuer de construire « des édifices publics » dans les colonies et de répondre aux nécessités de la « croissance naturelle », et continuer d’approuver des constructions nouvelles - c’est-à-dire, une politique douteuse de « modération » qui durera seulement neuf mois, environ. Mais en abandonnant ainsi les Palestiniens, Clinton a montré la voie à Israël pour les accuser de présenter des « préalables déraisonnables » avant d’engager les pourparlers - ce que Netanyahu s’est empressé de déclarer lors de la même conférence de presse.

-  Le 3 novembre, la Chambre des Représentants a adopté, par 344 voix contre 36, une résolution appelant le Président et la secrétaire d’Etat à « s’opposer sans équivoque à toute approbation ou tout examen approfondi du ‘Rapport de la mission d’enquête des Nations unies sur le conflit de Gaza’, dans tout forum multilatéral » (c.-à-d. aux Nations unies). Parrainée par quatre membres proisraéliens du Congrès, emportés mais bien placés, (Howard Berman (D-CA) président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre, Ileana Ros-Lehtinen (R-FL) chef de file républicain à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre, Gary Ackerman (D-NY) président de la sous-commission pour le Moyen-Orient à la commission des Affaires étrangères et Dan Burton (R-IN) chef de file républicain à la sous-commission), la résolution qualifie le rapport Goldstone « d’irrémédiablement biaisé et indigne d’un examen approfondi et de légitimité », et «  elle soutient les efforts de l’Administration dans son combat contre tout parti pris anti-Israël aux Nations-Unies ».

-  Et, qu’ont répondu les officiels états-uniens et les membres du Congrès à cela ? Et que dire du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui, le même jour que la résolution anti-Goldstone était votée, lance un appel à Israël « pour qu’il mette fin à ses actions provocatrices » à Jérusalem-Est ? «  Le secrétaire général, » indique l’ONU, « est consterné devant les actions israéliennes qui se poursuivent à Jérusalem-Est, notamment la démolition des maisons palestiniennes, l’expulsion de familles palestiniennes et l’incrustation de colons dans les quartiers palestiniens. »

Sous-jacent à l’isolement croissant des Etats-Unis du reste de la communauté mondiale, dont l’Europe, est l’échec de l’Amérique, même sous Obama, à faire des droits humains un guide pour sa politique étrangère. A une époque où tant de peuples au monde souffrent de paupérisation, de conflits et du sentiment que leurs gouvernements ont échoué, les ont laissés sans protection, la promesse des droits humains universels représente beaucoup. Le langage des droits humains n’est pas encore arrivé aux Etats-Unis. Quand, récemment, j’ai fait le tour du Congrès et du Département d’Etat pour promouvoir une résolution juste au conflit israélo-palestinien, on m’a dit que la « justice » n’était pas un élément actif dans la politique étrangère américaine. Des lobbyistes chevronnés m’ont recommandé de ne jamais prononcer les mots « droits humains » lors de mes rencontres avec les sénateurs et les gens du Congrès, parce qu’ils entendent anti-américain, comme si quelque chose heurtait la loi et la politique américaines (ce que font les droits humains en effet). Mais supprimez la justice et les droits humains en politique étrangère et vous restez avec une résolution du conflit et un contrôle des dommages à court terme qui, à la fin, n’apportent de paix et de sécurité à personne. Vous vous mettez à coup sûr en dehors des préoccupations de la plupart des peuples du monde.

Le degré auquel la politique de l’Amérique à l’égard des droits des Palestiniens diverge si fortement, de même que de ses alliés européens, sans parler du monde musulman avec lequel il serait tentant d’arriver à un minimum de stabilité et d’adaptation qui lui permettrait de retirer ses troupes, ce degré a des implications qui vont bien au-delà de ce conflit en particulier. Quand les Etats-Unis se tiennent, comme ils le font souvent, aux côtés d’Israël mais contre la communauté internationale tout entière sur les questions des droits humains (comme ce fut le cas à propos de l’Afrique du Sud de l’apartheid et du soutien aux contras au Nicaragua, entre autres), c’est son isolement qui se trouve mis en lumière, non son leadership. Tous les autres slogans, tels que « propager la liberté et la démocratie », ne donnent que des sons creux. Ni l’Amérique ni Israël, son allié de toujours, peuvent éviter de rendre des comptes de leurs actes et de leurs politiques. La realpolitik ne peut remplacer une politique basée sur les droits humains. Si les Etats-Unis souhaitent rejoindre la communauté internationale et rechercher vraiment leurs intérêts, il n’y a pas de meilleure endroit pour eux que de commencer en politique étrangère, de se donner une politique étrangère fondée sur la justice.

Jusque-là, l’Amérique fera partie du problème, pas de la solution.


(JPG) Jeff Halper est directeur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD) et auteur de An Israeli in Palestine : Resisting Dispossession, Redeeming Israel (Pluto Press, 2008). Son adresse mel :
jeff@icahd.org.

Du même auteur :

-  Jeff Halper : « Alors, un Etat commun »
-  Cible : l’Université islamique (avec Neve Gordon)
-  La Palestine est un os en travers de la gorge d’Obama
-  Palestiniens : le stockage d’un "peuple en trop"

Un entretien avec Jeff Halper :

-  Un Israélien dans Gaza : tour d’horizon avec Jeff Halper avec Frank Barat

4 novembre 2009 - ICAHD - traduction : JPP


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