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25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 05:18

 

Arabie Saoudite
Pourquoi le nouveau prince héritier fait si peur
 

le 23.06.17 | 12h00

 
 

Réputé impulsif, accusé d’avoir fait de la guerre au Yémen un conflit régional, prêt à tout pour accéder au trône, y compris à normaliser les relations de l’Arabie saoudite avec Israël : Mohammed ben Salmane, 31 ans, n’est pas le plus rassurant des décideurs...

Le roi Salmane d’Arabie Saoudite a propulsé mercredi son jeune fils Mohammed prince héritier, confirmant son ascension fulgurante dans un contexte de crise ouverte avec le Qatar et d’enlisement du conflit au Yémen.

Il a ainsi confirmé une volonté d’ouvrir à la deuxième génération de la dynastie Al Saoud les portes du pouvoir suprême dans ce pays ultraconservateur du Golfe et première puissance pétrolière mondiale. Mais à 31 ans, MBS a la réputation d’être un décideur impulsif. Et son rapprochement avec les Etats-Unis – il fut un des premiers à rendre visite à Donald Trump – fait aussi craindre le pire pour les équilibres dans la région. Pourquoi le prince héritier fait-il si peur ?

C’est un homme ambitieux

Et pour s’en convaincre, il suffit de regarder son parcours. Nommé ministre de la Défense à 29 ans, le prince Mohammed est devenu l’homme fort du pays après l’accession de son père au trône en janvier 2015. Depuis deux ans, il a concentré toujours plus de pouvoirs : MBS est aussi conseiller spécial du souverain et, surtout, il préside le Conseil des affaires économiques et de développement, organe qui supervise Saudi Aramco, la première compagnie productrice de pétrole au monde. Aujourd’hui âgé de 31 ans, il évince son cousin de 57 ans, le prince Mohammed ben Nayef de son statut de prince héritier, mais aussi de sa fonction de vice-Premier ministre. La mise au ban du Qatar, associant les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte, met en avant le nouveau prince héritier, appelé à contribuer à la gestion de cette crise inédite.

Le roi Salmane, 83 ans, étant très affaibli, MBS est de fait déjà souverain.

La situation catastrophique dans laquelle se trouve le Yémen lui serait en grande partie attribuable

En tant que ministre de la Défense, Mohammed ben Salmane supervise déjà le dossier de la guerre au Yémen qui s’enlise plus de deux ans après l’intervention d’une coalition arabe sous commandement saoudien. Et selon les experts des pays du Golfe, le nouveau prince héritier a largement contribué à «régionaliser le conflit» par une politique agressive. Là où Riyad se serait contenté de verser de l’argent et de l’armement en soutien à certains groupes loyaux au président Abd Rabbo Mansour Hadi (face aux rebelles chiites soutenus par l’Iran), MBS a choisi l’intervention militaire directe et a impliqué les pays de la zone comme les Emirats arabes unis. Les analyses craignent que la situation au Yémen, déjà ravagé par la famine et le choléra, ne s’enlise un peu plus, le pays risquant de devenir un terrain d’expression des différents rapports de force.

Il mène l’Arabie saoudite sur la voie de la normalisation des relations avec Israël

Selon des anciens hauts cadres du royaume, MBS a accepté ce que personne n’aurait osé accepter avant : une reconnaissance d’Israël. Un canal de communication a été ouvert et la semaine dernière, l’annonce de pourparlers pour instaurer des liens économiques entre l’Arabie saoudite et Israël a marqué un pas significatif dans la normalisation des relations entre les deux pays. Et cette normalisation, qui s’est déjà faite au détriment du Qatar, pourrait aussi toucher directement le Hamas. Début juin, après la crise diplomatique avec le Qatar, le ministre israélien des Affaires étrangères avait déclaré par ailleurs que «la rupture des principales monarchies du Golfe et de l’Egypte avec le Qatar ouvrait la porte à une coopération avec ces pays dans la lutte contre le terrorisme.» Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al Jubeir, et Nikki Haley, l’ambassadrice américaine à l’Onu, cherchent inscrire le Hamas sur la liste noire des terroristes.

Il se rapproche de Donald Trump

Après son investiture en janvier, le président Trump a clairement signifié que ses partenaires au Moyen-Orient étaient Mohammed ben Salmane (un des premiers dirigeants arabes à rendre visite à Donald Trump à la Maison-Blanche), Mohammed ben Zayed, prince héritier d’Abu Dhabi, et Abdel Fattah Al Sissi, le président égyptien, a-t-il souligné. L’Arabie Saoudite a accueilli avec satisfaction le ton plus agressif de Donald Trump vis-à-vis de son rival chiite, l’Iran, qu’elle accuse d’ingérences dans la région. Pour les observateurs de la région, il ne fait aucun doute que l’approche du président américain, qui a exhorté les Arabes et les musulmans à venir à bout des «extrémistes», en désignant l’Iran comme le «fer de lance du terrorisme», a encouragé Mohammed ben Salmane à rompre avec le Qatar. Une fois la connexion établie avec Washington, le prince Mohammed ben Salmane a su que les Etats-Unis ne s’opposeraient pas à l’éviction de Mohammed Ben Nayef.

 

De nombreux «signaux de Washington, y compris une politique étrangère plus active» ont joué en faveur du prince Mohammed ben Salmane, estime de son côté Frederic Wehrey, du programme Moyen-Orient du Carnegie Endownment for International Peace de Washington. Selon lui, les Saoudiens n’étaient pas en attente d’un «signe de tête des Etats-Unis» mais le réchauffement des relations bilatérales a joué, en plus de facteurs internes.

Mélanie Matarese
 
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24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 01:08
Arrivée au Qatar du deuxième contingent de forces turques
 
 
 

-Le deuxième contingent des troupes turques a atterri jeudi matin à la base aérienne d’al-Udeid, affirme le ministère de la Défense du Qatar

 
 

AA/ Doha

Le Qatar a annoncé, ce jeudi, l’arrivée du deuxième contingent des troupes turques à Doha, et ce pour rejoindre les forces turques ayant entamé des sessions d’entrainement depuis dimanche dernier au Qatar.

L’agence de presse qatarie a rapporté, dans un communiqué dont une copie est parvenue à Anadolu, que le Département d’orientation morale du ministère de la Défense du Qatar a affirmé que le deuxième contingent des troupes turques a atterri jeudi matin à la base aérienne d’al-Udeid.

L’arrivée du deuxième contingent des troupes turques s’inscrit dans le cadre de l’application de l’accord de coopération militaire entre le Qatar et la Turquie dans lequel sont énoncés des plans d’entrainement militaire commun.

Les troupes turques sont arrivées à Doha, dimanche dernier, et ont effectué leurs premiers entrainements militaires au sein du bataillon Tariq ibn Ziyad. Une démonstration de chars avait été réalisée durant ces entrainements.

Ces manoeuvres militaires interviennent quelques jours après l’approbation de l’envoi des troupes par le Parlement turc et la ratification de cette décision par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Il convient de rappeler de cet accord de coopération militaire signé entre Doha et Ankara vise à améliorer les capacités de défense des forces armées, grâce à des entrainements communs, à soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme, et à consolider le maintien de la paix et la sécurité internationales.


 
http://aa.com.tr/fr/titres-de-la-journée/arrivée-au-qatar-du-deuxième-contingent-de-forces-turques/847309
 
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24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 01:06
Publish Date: 2017/06/22
Some 300,000 Muslims attend overnight prayers at Al-Aqsa Mosque in Jerusalem
 
 
 

JERUSALEM, June 22,tend 2017 (WAFA) – Some 300,000 Muslims from the West Bank, Jerusalem the 1948 territory and abroad prayed overnight Wednesday-Thursday at Jerusalem's Al-Aqsa Mosque to mark Laylat al-Qadr, one of Ramadan's holiest nights.

The Jordan-run Islamic Waqf department said among the hundreds of thousands of worshippers at the mosque were visitors from a variety of countries, including Malaysia, Turkey, South Africa, France, Russia, the United Kingdom, Jordan and Indonesia.

Addressing the worshipers at the holy site, Sheikh Omar Kiswani, the mosque’s director, said the masses of worshipers who attended the overnight prayers at al-Aqsa Mosque confirms to the entire world that “they [worshipers] came here to reaffirm the Islamic nature of this mosque and defend it.”

Earlier the day, the Israeli occupation authorities banned worshipers from the West Bank below the age of 40 from entering Jerusalem to attend overnight prayers at al-Aqsa Mosque. Worshipers between 30 and 40 of age were only allowed entry with a special permit issued by the Israeli authorities.

Sheikh Azzam al-Khateib, director of the Jerusalem office of the Islamic Waqf, condemned the Israeli measures and entry restrictions on Palestinian worshipers from the West Bank. He said all Muslim worshipers should have the right to access the holy site throughout the year and with no restrictions.

Laylat al-Qadr (Night of Power) is usually observed on the 27th day of Ramadan. Prayer on the holy night of is said to be better than 1,000 months of prayers, due to the abundance of mercy and blessings shown by Allah during a time when the Quran was first revealed to Prophet Muhammad.

The Al-Aqsa Mosque is the third holiest place in Islam after Mecca and Medina in Saudi Arabia.

M.N

 

http://english.wafa.ps/page.aspx?id=LJ6f6wa91163661105aLJ6f6w

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24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 01:04

  • vendredi 23 juin 2017 09:00
  •  
  • La Palestine exhorte Israël à saisir une "nouvelle opportunité" de paix soutenue par les Etats-Unis

        Un haut dirigeant palestinien a appelé jeudi Israël à saisir la "nouvelle opportunité" de paix que représentent les efforts du président américain Donald Trump pour relancer les pourparlers entre Israël et les Palestiniens.
        Nabil Shaath, un des principaux conseillers du président palestinien Mahmoud Abbas, a lu un discours au nom de M. Abbas au cours de la conférence annuelle sur la sécurité d'Herzliya, près de Tel Aviv.
        "Nous faisons face à une nouvelle opportunité grâce au soutien du président Trump", a-t-il déclaré au lendemain du départ des envoyés américains Jared Kushner et Jason Greenblatt, qui étaient venus rencontrer des dirigeants israéliens et palestiniens, sans toutefois parvenir à un résultat officiel.
        "Nous cherchons une paix juste et durable, qui mette entièrement fin à l'occupation israélienne commencée en 1967, par le biais de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité", a déclaré M. Shaath.

      • "Nous rêvons d'une Jérusalem qui serait une ville libre et ouverte, avec Jérusalem-Est comme capitale souveraine de la Palestine, et Jérusalem-Ouest comme capitale d'Israël", a-t-il ajouté.

      • Il a également appelé les dirigeants israéliens à agir pour la paix et la sécurité dans la région.

      • "Vous ne pouvez pas faire la paix avec des chars et des plans. Il n'y aura ni paix ni sécurité pour personne tant qu'un peuple occupera et contrôlera la vie d'un autre", a-t-il affirmé.

      • Mercredi, la Maison Blanche a envoyé MM. Kushner et Greenblatt dans une mission destinée à tenter de concrétiser les espoirs de M. Trump, qui souhaite un "accord ultime" entre Israël et les Palestiniens.

      • Le jour même de leur rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et avec le président palestinien Mahmoud Abbas, le quotidien Israel Today a cependant rapporté que le maire adjoint de Jérusalem, Meir Turgeman, avait admis que M. Netanyahou venait d'ordonner la construction immédiate de 7 000 logements à Jérusalem-Est.

      • L'Etat d'Israël a occupé Jérusalem-Est ainsi que le reste de la Cisjordanie et la bande de Gaza pendant la Guerre des Six Jours en 1967. Peu après, Israël a annexé Jérusalem Est, affirmant qu'elle faisait partie de sa "capitale indivisible". Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

      • La dernière série de négociations de paix entre Israël et les Palestiniens s'est achevée en 2014, principalement en raison de la poursuite de l'expansion des colonies israéliennes.

        Xinhua

       

      http://www.maghrebemergent.com/actualite/breves/fil-monde/75078-la-palestine-exhorte-israel-a-saisir-une-nouvelle-opportunite-de-paix-soutenue-par-les-etats-unis.html

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      24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 00:53
      Publish Date: 2017/06/22
      Some 300,000 Muslims attend overnight prayers at Al-Aqsa Mosque in Jerusalem
       
       
       

      JERUSALEM, June 22,tend 2017 (WAFA) – Some 300,000 Muslims from the West Bank, Jerusalem the 1948 territory and abroad prayed overnight Wednesday-Thursday at Jerusalem's Al-Aqsa Mosque to mark Laylat al-Qadr, one of Ramadan's holiest nights.

      The Jordan-run Islamic Waqf department said among the hundreds of thousands of worshippers at the mosque were visitors from a variety of countries, including Malaysia, Turkey, South Africa, France, Russia, the United Kingdom, Jordan and Indonesia.

      Addressing the worshipers at the holy site, Sheikh Omar Kiswani, the mosque’s director, said the masses of worshipers who attended the overnight prayers at al-Aqsa Mosque confirms to the entire world that “they [worshipers] came here to reaffirm the Islamic nature of this mosque and defend it.”

      Earlier the day, the Israeli occupation authorities banned worshipers from the West Bank below the age of 40 from entering Jerusalem to attend overnight prayers at al-Aqsa Mosque. Worshipers between 30 and 40 of age were only allowed entry with a special permit issued by the Israeli authorities.

      Sheikh Azzam al-Khateib, director of the Jerusalem office of the Islamic Waqf, condemned the Israeli measures and entry restrictions on Palestinian worshipers from the West Bank. He said all Muslim worshipers should have the right to access the holy site throughout the year and with no restrictions.

      Laylat al-Qadr (Night of Power) is usually observed on the 27th day of Ramadan. Prayer on the holy night of is said to be better than 1,000 months of prayers, due to the abundance of mercy and blessings shown by Allah during a time when the Quran was first revealed to Prophet Muhammad.

      The Al-Aqsa Mosque is the third holiest place in Islam after Mecca and Medina in Saudi Arabia.

      M.N

       

      http://english.wafa.ps/page.aspx?id=LJ6f6wa91163661105aLJ6f6w

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      24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 00:48
      Arrivée au Qatar du deuxième contingent de forces turques
       
       
       

      -Le deuxième contingent des troupes turques a atterri jeudi matin à la base aérienne d’al-Udeid, affirme le ministère de la Défense du Qatar

       
       

      AA/ Doha

      Le Qatar a annoncé, ce jeudi, l’arrivée du deuxième contingent des troupes turques à Doha, et ce pour rejoindre les forces turques ayant entamé des sessions d’entrainement depuis dimanche dernier au Qatar.

      L’agence de presse qatarie a rapporté, dans un communiqué dont une copie est parvenue à Anadolu, que le Département d’orientation morale du ministère de la Défense du Qatar a affirmé que le deuxième contingent des troupes turques a atterri jeudi matin à la base aérienne d’al-Udeid.

      L’arrivée du deuxième contingent des troupes turques s’inscrit dans le cadre de l’application de l’accord de coopération militaire entre le Qatar et la Turquie dans lequel sont énoncés des plans d’entrainement militaire commun.

      Les troupes turques sont arrivées à Doha, dimanche dernier, et ont effectué leurs premiers entrainements militaires au sein du bataillon Tariq ibn Ziyad. Une démonstration de chars avait été réalisée durant ces entrainements.

      Ces manoeuvres militaires interviennent quelques jours après l’approbation de l’envoi des troupes par le Parlement turc et la ratification de cette décision par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

      Il convient de rappeler de cet accord de coopération militaire signé entre Doha et Ankara vise à améliorer les capacités de défense des forces armées, grâce à des entrainements communs, à soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme, et à consolider le maintien de la paix et la sécurité internationales.


       
      http://aa.com.tr/fr/titres-de-la-journée/arrivée-au-qatar-du-deuxième-contingent-de-forces-turques/847309
       
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      24 juin 2017 6 24 /06 /juin /2017 00:45
      Le Qatar sous haute pression
       
       
       
       
       
      Après la rupture des relations diplomatiques entre le Qatar et six pays, le petit émirat maintient un silence précaire. Une réconciliation ne semble pas envisageable si Doha ne fait pas de concessions.
       
       
      Le Qatar sous haute pression
       
       
      (Photo : Reuters)
      Samar Al-Gamal
       
       
       
      14-06-2017
       
       
       
       

       

      Le qatar attire depuis deux semaines l’attention du monde entier. La fronde arabe contre le riche émirat pétrolier, accusé de soutenir et financer le terrorisme et de déstabiliser la région, provoque bien des remous. Même si les conséquences de l’isolement diplomatique imposé notamment par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte sont encore difficiles à mesurer, les premiers impacts se font déjà ressentir sur le plan économique (lire page 5).

       

      Le Qatar a pourtant choisi pour l’instant de jouer la carte de l’apaisement en annonçant qu’il ne prendrait aucune mesure de rétorsion contre les ressortissants des pays « frères et amis qui ont rompu ou réduit leurs relations diplomatiques », selon un communiqué du ministère qatari de l’Intérieur. « Difficile pourtant de savoir ce qui se passerait dans deux semaines par exemple », estime Moustapha Kamel Al-Sayed, professeur de relations internationales à l’Université du Caire. « Il est encore tôt pour parler des conséquences stratégiques de cette crise », ajoute-t-il, en précisant que la famille régnante du Qatar a plus ou moins maintenu le silence.

      En même temps, Doha a fait appel au cabinet d’avocats de John Ashcroft, un ancien secrétaire à la Justice sous Georges Bush junior, pour tenter de désamorcer la crise diplomatique avec ses voisins du Golfe et les Etats-Unis. Le cabinet a conclu un contrat d’un montant de 2,5 millions de dollars et d’une durée de 90 jours avec l’émirat pour vérifier et évaluer les efforts du Qatar en matière de lutte contre le terrorisme, alors que le président américain, Donald Trump, avait accusé Doha « d’avoir historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau ».

      Parallèlement, des médiations timides commencent à prendre forme. L’une est menée par le Koweït, autre pays du Golfe, mais qui a choisi de se démarquer de ses voisins du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et maintient, tout comme le Sultanat d’Oman, les relations avec le voisin qatari. L’émir du Koweït, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah, s’est ainsi rendu en Arabie saoudite et au Qatar pour tenter de trouver une issue à ce conflit. Son ministre des Affaires étrangères a, dans des déclarations à l’agence officielle, affirmé que le Qatar était désormais « prêt à comprendre les inquiétudes de ses voisins et à réagir aux efforts déployés pour trouver une solution à cette crise ».

      Aucun détail n’a filtré sur le contenu de la médiation, mais le Koweït insiste sur la nécessité de parvenir à un règlement. C’est le Koweït qui avait permis le rétablissement des relations entre Doha d’un côté et Riyad, Manama et Abu-Dhabi de l’autre, au terme d’une crise diplomatique en 2014.

      La Russie, elle aussi, a proposé son aide. « Nous appelons les uns et les autres à s’asseoir à la table des négociations pour dialoguer dans le respect mutuel », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, après avoir rencontré son homologue qatari, cheikh Mohamad bin Abderrahmane Al Thani. L’essentiel pour Moscou dans cette crise est que ces divergences entre le Qatar et ses voisins ne débouchent pas sur des oscillations sur le marché des hydrocarbures. Le Qatar possède en effet les 3es réserves de gaz naturel au monde.

      Quelle médiation ?

      Il est à présent question de médiation, mais sous quelles conditions ? Les analystes estiment qu’une réconciliation est possible même si elle n’interviendra pas dans l’immédiat. Le Qatar serait amené à faire profil bas jusqu’à ce que la crise passe. La crise de 2014, moins importante, s’était achevée par une réconciliation avec le roi Abdallah d’Arabie, avant que Doha ne reprenne la même direction politique. Al-Sayed note que même si le Qatar maintient sa position, cela « n’aura pas d’effets sur le terrain car les présumées organisations qu’il soutient sont plus en plus faibles ».

      Quant aux Frères musulmans, ils n’ont plus aucun poids en Egypte. « Les grands dirigeants de la confrérie sont basés en Turquie et non pas au Qatar. Et les chaînes de télévision destinées à l’Egypte n’ont presque aucune influence sur la rue », dit Al-Sayed.

      Les analystes écartent en même temps qu’un renforcement de la pression sur Doha le pousse dans les bras de l’Iran, ennemi numéro un des Saoudiens. « Les relations avec l’Iran étaient fortes par le passé, mais Doha a toujours maintenu l’équilibre d’autant plus que le pays accueille la base militaire américaine d’Al-Udeid, qui abrite quelque 10 000 soldats américains », analyse Moustapha Kamel Al-Sayed. Moataz Salama, chercheur au Centre des Etudes Politiques et Stratégiques (CEPS) d’Al-Ahram, estime que la solution passera par Washington. « La position des Américains est tranchante. Il est très difficile d’imaginer les pays du Golfe s’arrêter au milieu du chemin et revenir sur leurs positions après une telle escalade sans obtenir un changement clair de la part de Doha », souligne-t-il.

      Abdel-Khaleq Abdallah, professeur de sciences politiques et conseiller du prince héritier, estime, lui aussi, que « la crise perdurerait et aucune réconciliation ne serait possible dans l’immédiat, et ce, à cause de l’obstination du Qatar ». (Lire entretien page 4). Le professeur égyptien estime que « le Qatar finirait peut-être par accepter de cesser le financement des Frères et continuerait à héberger certains de leurs dirigeants ou encore des opposants saoudiens et bahreïnis, mais avec les conditions de l’asile politique qui les empêchent de s’engager dans toute activité politique depuis son territoire ». En attendant, le pays peut survivre un certain moment sous les fortes pressions de ses voisins, grâce à ses ressources financières et ses relations avec la Turquie et l’Iran, mais non pas pour longtemps. Une concession est à l’horizon.

       
       
       
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      23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 07:25
      Israeli soldiers detain Baraa Kan’an, a 19-year-old Palestinian, then abuse him for 7 hours
      Published:
      12 Jun 2017

      Baraa Kan’an at home after he was discharged from hospital. Photo by Iyad Hadad, B’Tselem, 14 May 2015On 12 May 2017, at approximately 1:00 P.M., about one hundred demonstrators – Palestinians from the West Bank village of a-Nabi Saleh and other nearby villages, Israelis, and foreign nationals – set out towards the gate installed by the Israeli military at the eastern entrance to a-Nabi Saleh. A contingent of Border Police and soldiers blocked the non-violent procession before it reached the gate, and hurled stun grenades at the protesters. A small group of young men headed back into the built-up area of the village, about 150 meters from the heart of the demonstration, while most of the protesters remained on the road, chanting and waving flags at the security personnel barring their progress. During the demonstration, Israeli security forces shot and injured two Palestinian protesters – one was hit by a sponge-tipped round and the other by a rubber-coated metal bullet. Another demonstrator, Sabaa ‘Obeid, was struck by a live bullet (a 0.22-inch caliber bullet, known as a Two-Two) and died of his wounds in hospital about half an hour later.

      At around 2:15 P.M., a Palestinian demonstrator was hit in the head by a stone thrown by another demonstrator. He was taken away by ambulance, accompanied by a relative: Baraa Kan’an, 19, from Beit Rima. Near the eastern entrance to the village, the ambulance was stopped by some ten soldiers, who searched the vehicle and photographed the wounded protester. The soldiers ordered Baraa Kan’an to get out of the ambulance and searched him, finding a sling in his pocket. They then bound his hands behind his back with plastic cable ties, led him to a spot about 100 meters away near a watchtower, blindfolded him, and put him into a military jeep. According to Baraa Kan’an’s testimony, about ten minutes later he was taken out of the jeep and led into a room at an unknown location.

      At approximately 2:30 P.M., relatives and friends told Baraa’s father, ‘Abed Kan’an, 52, that his son had been detained by soldiers. ‘Abed Kan’an drove over to the spot where his son had been detained and approached Border Police who were standing by the watchtower. When he demanded to know where his son was being held, an officer replied that the young man had been arrested for throwing stones, and that the father must show them his own identity card. ‘Abed Kan’an went home to get his ID, and after he showed it the police they allowed him a brief telephone conversation with his son. In testimony he gave to B’Tselem field researcher Iyad Hadad on 18 May 2017, the father related:

      The officer made a phone call. A few moments later, he allowed me to see Baraa - at wherever it was he was being held - on the phone’s camera. They didn’t tell me where he was being held. I could only see Baraa’s face. I tried to reassure him and told him not to be scared and that I’d take care of everything. They let me see him for just a few seconds, to make sure that he was okay and to calm down. Then they said: “That’s it, enough, your son is with the police” and ordered me to leave.

      In a testimony he gave to B’Tselem field researcher Iyad Hadad on 14 May 2017, Baraa Kan’an reported that while he was detained, soldiers hit him in the face and chest, mocked him and spat at him. He was forced to sit on a chair with no backrest and every time his head dropped with tiredness, the soldiers forced him to keep it up. When Kan’an asked to drink, a soldier thrust a water bottle against his mouth until he felt he was choking from swallowing too much water.

      After a few hours, Kan’an was transferred to another room. There, too, he was made to sit on a chair and keep his head up - whenever he tried to lean his head against the wall, a soldier kicked his chair to make him sit up. When he asked to use the bathroom, the soldiers took him outside; while he was urinating, a soldier pushed him and his clothes were sprayed with urine. After being led back to the room, he was taken outside again. In his testimony, Kan’an recounted:

      A group of soldiers came in. I could make out that there were three of them from their voices. They took me outside - to an olive grove, I think, because the branches brushed against me. While they led me along, they swore at me and called my mother names. One of them tightened the blindfold on my eyes and ordered me to say, “I’m friends with the soldiers”. I repeated what he said. Whenever I stopped, he ordered me again to say, “I’m friends with the soldiers”.

      They kept me walking for a long time. It felt like we were walking along a rough path with thorns. They knocked me down and then picked me up. They beat me and swore at me. They didn’t let up. I was terrified that they were taking me to some lonely spot so that they could murder me and no one would find me.

      At some point, they stopped. One of the soldiers said to me: “You’re a big-time terrorist. I’m going to shoot you.” I heard him load his gun and felt it touch my head. I was sure he was going to kill me.

      Kan’an described how, after that, the soldiers beat him again, then covered his legs with earth and then removed it. Then they took him to a tent, where they made him sit on the floor, took off his blindfold, forced him to say “Muhammad is pig” and “Muhammad is a dog”, and snipped off bits of his hair with scissors. Eventually, the soldiers cut the plastic cables ties off his wrists, returned his identity card and telephone, and ordered him to go home. In his testimony, he related what happened next:

      They left me with one of the soldiers. He asked me: “Do you know the way to Nabi Saleh?” I said I didn’t. He said: “I’ll drive you there in my own private car, what do you say?” He shouted at me: “Go on, go home. But there are Jews out there. If you run into them on your way back, they’ll beat you up even more. But you go to Nabi Saleh and tell them what happened to you.” Then he kicked me twice in the rear.

      I found myself alone on the road, in the dark. I couldn’t walk, so I crawled over to the railing by the side of the road and leaned against it. The road was deserted because it was late, almost ten o’clock at night. I waited for a car to pass by and pick me up. Five or six cars went by, but they were all driven by settlers. I was afraid that one of them would get out and kill me. Arabs drove by, as well, but they didn’t stop. About fifteen minutes later, a Palestinian pulled over. He asked me what happened and I told him. He called my family and drove me to a-Nabi Saleh, where my brother picked me up and took me home.

      Baraa Kan’an’s father and brother drove him to hospital in Salfit, where he was diagnosed with injuries to his upper torso, head, back, left knee and upper limbs. He remained in hospital for a day and half and was discharged on the morning of 14 May.

      Baraa Kan’an was badly abused for hours: he was beaten, humiliated and told he’d be killed, then ultimately left out on the road late at night. This abuse did not take place in a vacuum. It is part of a broader context. Over the years, B’Tselem has documented many similar incidents of violence and abuse, which could not have taken place had the abusive soldiers not been aware that they would have the full support of senior military and government officials, and would not be held accountable for their actions.

       
       
       
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      23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 07:22
      Publish Date: 2017/06/18
      Two injuries during clashes with Israeli forces near Ramallah
       
       
       

      RAMALLAH, June 18, 2017 (WAFA) – Two Palestinians were Sunday injured during clashes that broke out with Israeli forces in the village of Deir Abu Mash’al, northwest of the city of Ramallah in the occupied West Bank, local sources said.

      The sources said that a Palestinian youth was injured with an explosive “Tutu” live bullet, while another was shot with a rubber-coated bullet.

      Both casualties were moved to nearby Palestine Medical Complex for medical treatment.

      According to the sources, Israeli forces detained the wife of Saleh Suleiman Abu Nabhan, a Palestinian prisoner sentenced to 20 years in Israeli jails.

      Soldiers seized gold after raiding and ransacking the family’s house.

      Israeli forces have been surrounding the village of Deir Abu Mash’al for the third consecutive day in a clear revenge measure after three young people from the village were reportedly involved in the alleged attack in Jerusalem on Friday afternoon.

       

      K.T/M.N

       
       
       
       
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      23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 07:17

      Israeli forces detain 17 Palestinians in overnight West Bank raids

       
       
       
      June 20, 2017 4:09 P.M. (Updated: June 20, 2017 5:43 P.M.)
       
       
      (AFP/File)
       
       
       
       
      BETHLEHEM (Ma’an) -- Israeli forces detained at least 17 Palestinians during overnight raids across the occupied West Bank between Monday and Tuesday, Palestinian and Israeli sources said.

      In the northernmost West Bank district of Jenin, the Palestinian Prisoner’s Society (PPS) wrote that Israeli forces detained Mustafa Jamil Milhem, 20, Rashad Jarrar, Muhammad Zayoud, and Said Abu al-Rub, adding that Jarrar, Zayoud, and Abu al-Rub were detained at military checkpoints.

      Official Palestinian news agency Wafa reported that one Palestinian from the Jenin-area village of Silat al-Harithiya was detained at a checkpoint north of Nablus, without providing further information.

      An Israeli army spokesperson told Ma’an of only one detention in the Jenin district, which they said took place in the village of Kafr Raai.

      In the Tulkarem district, PPS reported the detentions of Muhammad Naji Sabha, 40, and Omar Jihad Milhem, 25, who locals said were both detained in the village of Anabta.

      Locals added that Sabha had been detained by Israel for a total of 19 years, and had been released in May 2016.

      The army said two “Hamas operatives” were detained in Anabta, and added that another Palestinian was detained in Khirbet al-Tayyah.

      In the central occupied West Bank district of Jericho, PPS said that four Palestinians were detained in the village of al-Jiftlik, identifying them as Muhammad Hassan Jahalin, Ahmad Muhammad Jahalin, Usama Khalid Jahalin, and Noah Muhammad Nawfal.

      In the Bethlehem district, Diyaa Muhammad Zaul, 25, was detained in the village of Husan, while Muhammad Moussa was detained in the village of al-Khader, PPS reported.

      PPS highlighted that Israeli soldiers violently assaulted Zaul during the raid before detaining him.

      The army confirmed the two detentions to Ma’an.

      In the Hebron district, PPS said Israeli forces detained Hamza Nader Abu Hlayyil, Mahmoud Abu Shukr, and Bilal Naim Jaafra, without specifying the exact location of their detentions. Locals, however, told Ma’an that Abu Shukr was detained in Hebron city.

      The army spokesperson confirmed one detention in Hebron city, adding that one Palestinian was detained in the village of Beit Ummar, one in Dura, and another in Tarqumiya.

      Israeli raids in Palestinian towns, villages, and refugee camps are a daily occurrence in the occupied West Bank, including East Jerusalem. Israeli authorities carried out an average of 95 army raids a week in Palestinian communities since the beginning of the year, according to United Nations documentation.

      According to prisoners rights group Addameer, 6,200 Palestinians were being held in Israeli prison as of May.

       
       
       
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