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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 00:40
Quand Israël vient au secours du commerce jordanien

 

samedi 27 avril 2013, par La Rédaction
La scène est devenue courante. En direction ou venant du port de Haïfa, des convois de plus en plus nombreux de camions immatriculés en Jordanie ou en Turquie, avec panneaux lumineux et escorte policière, encombrent les routes du nord d’Israël. The Marker, le supplément économique du quotidien indépendant Haaretz, en révèle l’origine : il s’agit de la conséquence de la guerre civile en Syrie. Ces véhicules, dont des camions frigorifiques de modèles parfois vieillots, sont un nouvel axe d’import-export entre la Jordanie, la Turquie et aussi l’Irak, avec qui Israël est techniquement toujours en guerre.
Dans le passé, les échanges commerciaux du royaume hachémite avec l’Europe ou la Turquie se faisaient majoritairement par voie terrestre, à partir du port syrien de Lattaquié et surtout de celui, plus au sud, de Tartous. Il y a deux ans, le conflit en Syrie est venu tout bouleverser. En raison de l’impossibilité d’assurer la sécurité des chauffeurs et de leur cargaison, les trois pays concernés ont dû chercher des solutions de rechange. Divers trajets, évitant le voisin en guerre, ont été envisagés. Mais ils étaient trop longs ou dangereux. Les Jordaniens, suivis très vite des autorités d’Ankara, se sont donc tournés vers Israël en lui demandant d’utiliser son territoire comme "corridor commercial".
Après de longs débats avec le Shin Bet, qui s’inquiétait de la dimension sécuritaire du projet, et sous la pression du ministre israélien de la Coopération régionale, une centaine de poids lourds jordaniens ont d’abord été autorisés à entrer en territoire israélien. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter. Concrètement, les véhicules entrent par le poste-frontière jordano-israélien Sheikh Hussein, dans le nord du pays, où ils subissent des contrôles de sécurité. Une fois passés, ils roulent par convoi de dix camions en direction du port de Haïfa, situé à 80 kilomètres. Quant aux exportations turques à destination de la Jordanie et de l’Irak, elles arrivent par camions transportés en ferry jusqu’à Haïfa. Une fois débarqués, les véhicules se rendent en Jordanie via ce même terminal frontalier de Sheikh Hussein.
En 2012, avec l’octroi d’un nouveau permis autorisant les camions jordaniens à rouler sur les routes israéliennes, le nombre des passages a été doublé, passant de 3 500 par an à 6 400. Depuis le début de l’année, les autorités douanières israéliennes en ont enregistré quelque 2 600, dans les deux sens.
Est-ce à dire que l’on assiste à l’émergence d’une paix économique régionale, dans laquelle Israël aurait sa place ? Du côté des autorités israéliennes, on se contente de parler de geste visant à rendre service à la Jordanie. Un "voisinage solidaire", en quelque sorte. Mais certains Israéliens se prennent à rêver d’un profit sonnant et trébuchant. "En taxes portuaires, dépenses d’essence, droits allant dans les caisses du ministère des Transports ou de la police et en assurances, nous pouvons espérer arriver à un montant annuel de 200 millions de shekels...", explique une source gouvernementale.
En attendant, tous mettent l’accent sur le caractère extrêmement discret de l’opération. Aucune trace d’un passage en Israël sur les camions jordaniens et turcs et pas de tampon israélien sur les passeports des chauffeurs. Car pour tous ceux qui sont impliqués, c’est une évidence : "Cette économie fonctionne, car elle est souterraine et exempte de tout aspect politique." Même si certains ajoutent : "Ce corridor commercial terrestre influence la réalité géopolitique. Il se peut qu’il ait contribué au dégel des relations israélo-turques."
(27-04-2013 - Danièle Kriegel )


Pour vous inscrire à notre liste de diffusion "Assawra"
faites la demande à l’adresse : Assawra1-subscribe@yahoogroupes.fr

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël




http://www.assawra.info/spip.php?article3104

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28 avril 2013 7 28 /04 /avril /2013 01:20
La France veut imposer à Israël label distinctif pour les produits issus des colonies situées en Palestine
Créé le 26-04-2013 à 12h47 - Mis à jour à 13h29

Avec 12 ministres de l’Union européenne, la France demande que les produits fabriqués dans les colonies israéliennes soient étiquetés comme tels. Ils estiment que les consommateurs européens sont "trompés".

 

"Fabriqué en Israël" ou "Fabriqué en Cisjordanie". Ce sont, pour l’heure, les mentions qui apparaissent sur les emballages des légumes, des fruits frais, du vin, de l’huile d’olive, des dattes et autres denrées produites dans les colonies juives implantées dans les territoires palestiniens. Mais cet étiquetage fait débat au sein de l’Union européenne.
13 pays sur 27, dont la France, ont adressé une lettre dans laquelle ils demandent que soit spécifié que le produit vient d'une colonie israëlienne. La missive est adressée à Catherine Ashton, la Haute Représentante de l’UE aux Affaires étrangères, qui défend ce projet à Bruxelles
Par la voix du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, la France s’est associée à cette lettre pour appuyer les démarches de Catherine Ashton. Les douze autres pays signataires sont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, d’Autriche, l’Espagne, le Danemark, Malte, le Luxembourg, la Belgique, le Portugal, la Finlande, l’Irlande et la Slovénie.
"Trompés par de fausses informations"
Ils demandent que "les consommateurs ne soient pas trompés par de fausses informations et d’être en cohérence avec une politique constante de l’UE concernant les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés", rapporte le site d’information musulman SaphirNews qui publie un extrait. "Nous sommes prêts à vous aider à faire avancer cette importante tâche", écrivent encore les treize ministres.
A terme, le consommateur devrait savoir si le produit vient d’un agriculteur palestinien, un agriculteur israélien ou un colon. En 2012, la Grande-Bretagne est la première à légiférer pour imposer ce nouvel étiquetage. Les Pays-Bas ont également élaboré des directives en ce sens, mais ont dû reculer face à la "réaction violente d’Israël" , indique l’association France Palestine Solidarité. Reste à la Haute représentante Catherine Ashton à faire adopter ces directives et ce nouveau règlement par l'ensemble de membres de l'Union européenne.


http://www.challenges.fr/europe/20130426.CHA8856/la-france-veut-imposer-a-israel-label-distinctif-pour-les-produits-issus-des-colonies-situees-en-palestine.html
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 01:20

Salah Hamouri et Jean-Claude Lefort sur la scène du Bataclan le mercredi 25 avril 2012

Monde - le 26 Avril 2013

 


C'est un scandale!

Prasquier ne supporte pas les défenseurs des Palestiniens
Le président du Crif attaque en justice 
Jean-Claude Lefort, 
de l’Association France-Palestine solidarité. La première audience se tient ce vendredi devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris.
C’est le monde à l’envers ! Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, a engagé une procédure judiciaire pour « diffamation » à l’encontre du président de l’Association France-Palestine solidarité (AFPS), Jean-Claude Lefort. La première audience se tient ce vendredi devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. C’est à 13 h 30.
Rappel des faits. Le 18 décembre 2011, Salah Hamouri est enfin libéré des geôles israéliennes. On se souvient de l’action cruciale de Jean-Claude Lefort pour cette libération. Mais à peine sorti, Salah est l’objet d’attaques immondes, sur des sites sionistes et pro-israéliens. Et évidemment, Prasquier veut apporter sa pierre à l’édifice nauséabond. L’équation de ce Crif-là (n’est pas Théo Klein qui veut, Monsieur Prasquier) est toujours la même. Défendre le droit du peuple palestinien, c’est attaquer Israël. Et attaquer Israël, c’est attaquer les juifs. C’est donc être antisémite. En raccourci, défendre le droit du peuple palestinien, c’est être antisémite. Toute la prose de Prasquier repose sur cette assertion. Que fait-il des Israéliens et des juifs qui, dans le monde, défendent la cause des Palestiniens ? Mystère.
Le problème pour Prasquier est qu’il trempe un peu vite sa plume dans son encrier de haine. Quelques jours après la libération de Salah Hamouri, l’agence Reuters fait dire au jeune homme que le rabbin Yossef Ovadia (mentor des intégristes juifs) « méritait de mourir ». Une fausse déclaration que l’agence internationale s’est empressée de retirer après le démenti de Salah Hamouri. Mais cela, Prasquier ne l’a pas vu ou n’a pas voulu le voir. Alors, il l’utilise pour mieux attaquer Salah. Jean-Claude Lefort, qui lui demande de modifier le texte et de présenter des excuses à Salah et à sa famille, ne reçoit aucune réponse. Prasquier ne change pas une virgule et ne daigne pas informer ses lecteurs. Dans le même temps, d’autres sites se déchaînent contre Salah, l’un d’entre eux ose même : « Salah Hamouri mérite-t-il de mourir ? »
Dans ce contexte, et alors que la venue de Salah est annoncée en France quelques mois plus tard, un texte est publié sur le site de l’AFPS où il y est dénoncé, notamment, ces méthodes de Richard Prasquier et ces sites extrémistes qui mettent en cause l’intégrité physique de Salah.
C’est dans ce cadre que Richard Prasquier, sans avoir envoyé la moindre demande de mise au point à publier sur le site de l’AFPS, a intenté un procès en diffamation à Jean-Claude Lefort.
Il espère sans doute ainsi faire taire la voix de ceux qui défendent le droit international et la résistance à la colonisation.
Un but qu’il n’atteindra pas.
En revanche, certains de ses écrits pourraient bien relever de la diffamation.

 

Soutien à Jean-Claude Lefort et à l’Association France Palestine Solidarité, les premiers signataires. AFPS ; Col­lectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine ; UAVJ ; NPA ; Les Alter­natifs ; CMF ( col­lectif des musulmans de France) ; PCF ; Alliance for Freedom and Dignity - AFD ; Courneuve-​​Palestine ; EELV ; LIFPL ; CICUP ; ATMF ; Anecr ; FASE ; CVPR PO ; Les Femmes en noir ; PSM ; Mou­vement de la paix ; UJFP ; Droit Soli­darité ; Gauche Uni­taire ; Union syn­dicale Soli­daires ; Femmes Egalité ; FSU ; PCOF, CCIPPP, Géné­ration Palestine ; MJCF ; Gauche Anti­ca­pi­ta­liste, M’pep ; AIPPP ; Civimed Ini­tia­tives ; Justice Paix Liberté (JPL) ; COJEP Inter­na­tional ; CPPI Saint-​​Denis ; Col­lectif Faty Koumba ; CJPP5 ; Parti de Gauche ; FTCR ; MRAP ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Pla­te­forme des ONG fran­çaises pour la Palestine ; URJE, CJPP5,

  • Lire aussi :

Quand le président du Crif s’en prend à un élu communiste

Le président du Crif s’en prend à un clip de Zebda

Les mensonges du Crif contre Salah Hamouri

Pierre Barbancey

 

 

 

 

http://www.humanite.fr/monde/prasquier-ne-supporte-pas-les-defenseurs-des-pales-526491

 

 

 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 01:05
Israel tourists face email inspections

 

Security officials given approval to search email accounts of 'suspicious' travellers despite petition over invasion of privacy



Israel's internal security agency has been authorised to demand "suspicious" foreign travellers open their personal email accounts for inspection on entry to the country.

 

Shin Bet officials have been given approval for such action in what they deem to be exceptional cases by Israel's attorney-general, Yehuda Weinstein, despite a petition to overrule the measure by a leading civil rights group.

 

"The threat of using foreign citizens for terrorist purposes is a growing trend," said Nadim Avod, a lawyer in the attorney-general's office. "Searching an email account is to be carried out in exceptional cases only after suspicious or pertinent information has been identified."

 

However, the examination of email accounts must be carried out in the presence of the individual.

 

The authorisation stopped short of permitting security officers to demand passwords or other information that would allow email accounts to be accessed by Shin Bet officers.

 

Emails may be examined for incriminating information, which may be relevant to public or national security, wrote Avod. Foreign travellers can refuse to co-operate, but may be denied entry as a result.

 

The attorney-general's approval of the measure follows a petition lodged by the Association of Civil Rights in Israel (ACRI), based on media reports of individuals being requested to disclose email correspondence during interrogation at Ben Gurion airport.

 

One case reported by Associated Press concerned Sandra Tamari, a 42-year-old American citizen of Palestinian descent, who was suspected of being a pro-Palestinian activist. Tamari declined to give Shin Bet officials access to her email account and was refused entry to Israel.

 

Lila Margalit, a lawyer for ACRI, said: "'Consent', given under threat of deportation, cannot serve as a basis for such a drastic invasion of privacy. In today's world, access to a person's email account is akin to access to their innermost thoughts and personal lives. Allowing security agents to take such invasive measures at their own discretion and on the basis of such flimsy consent is not befitting of a democracy."

 

Security at Ben Gurion airport is notoriously rigorous. Passengers are routinely questioned on the purpose of their visit, luggage is frequently searched by hand and some travellers are forced to undergo strip-searches.




http://www.guardian.co.uk/world/2013/apr/24/israel-tourists-email-inspections
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 00:45
Le conflit syrien révèle le caractère fictif de la neutralité jordanienne

LE MONDE | 19.04.2013 à 11h46 • Mis à jour le 19.04.2013 à 13h23

Par Laurent Zecchini

 
Jérusalem, correspondant.
La position du roi Abdallah II de Jordanie s'agissant de la guerre en Syrie devient de plus en plus inconfortable et ambiguë. Après les menaces explicites du président syrien contre son pays, le souverain hachémite n'est pas mécontent de voir que le soutien financier et militaire américain se confirme, mais celui-ci accroît paradoxalement la vulnérabilité du royaume en dévoilant le caractère fictif de la neutralité jordanienne dans le conflit. Le roi rappelle qu'il est hostile à une intervention militaire extérieure en Syrie et prône une solution politique, sans convaincre.
"L'incendie ne s'arrêtera pas à nos frontières, a menacé, mercredi 17 avril, Bachar Al-Assad, tout le monde sait que la Jordanie est aussi exposée que la Syrie." Pour Damas, le royaume joue avec le feu en permettant aux Etats-Unis et à d'autres pays d'entraîner et d'armer les rebelles syriens à partir de son territoire. Cette accusation a été catégoriquement démentie par le premier ministre jordanien, Abdullah Ensour, mais, le même jour, le porte-parole du gouvernement, Mohamed Al-Momani, a confirmé l'envoi d'un nouveau contingent de conseillers américains en Jordanie, annoncé la veille à Washington.
PRÉPARATION STRATÉGIQUE
En octobre 2012, environ 150 experts militaires américains avaient été envoyés en Jordanie, et leur nombre devrait...


http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/04/19/le-caractere-fictif-de-la-neutralite-jordanienne_3162911_3218.html
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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 00:40

John Lyons – The Australian

Il serait difficile d’imaginer conférence de presse plus bizarre.
Quand l’UNICEF, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance, a récemment averti les journalistes à Jérusalem qu’elle publiait un rapport sur les enfants palestiniens dans le système judiciaire militaire d’Israël, cela a suscité beaucoup d’intérêt.
La question a eu une portée internationale grandissante, particulièrement en Grande-Bretagne où elle a fait l’objet d’un débat parlementaire.
Le ministre des Affaires étrangères, Bob Carr, et son prédécesseur, Kevin Rudd, l’ont abordée avec Israël. Mais quelque chose d’étrange s’est produit.
Au cours des deux dernières années, plusieurs organisations ont été prises à partie pour avoir mis l’accent sur le traitement des enfants palestiniens par Israël.
« Briser le Silence », qui est une organisation de 850 soldats ou anciens soldats israéliens faisant campagne pour que s’améliore en Israël la situation des droits de l’homme, a été prise à partie pour s’être concentrée sur cette question.
Mais pas l’UNICEF.
Après ce nouveau rapport, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré : « Israël va en étudier les conclusions et s’efforcera de les mettre en œuvre dans le cadre d’une coopération avec l’UNICEF, dont nous apprécions le travail et que nous respectons. Cette année, Israël a rejoint le conseil d’administration de l’UNICEF et nos relations de travail et notre collaboration avec l’organisation sont appréciées par la communauté internationale  ».
Alors, pourquoi l’UNICEF n’a-t-elle pas été prise à partie ?
Il a été évident lors de la conférence de presse de Jérusalem que quelque chose allait de travers. Dans la salle, il y avait 60 chaises, pour seulement une poignée de journalistes.
« Nous avons été limités pour le nombre de journalistes que nous pouvions inviter  » a avoué un officiel de l’UNICEF.
« Vous ne croiriez pas les pressions dont nous avons fait l’objet pour annuler cette initiative » a dit un autre.
Cinq officiels de l’UNICEF ont pris place derrière l’étiquette de leur nom et un micro, puis les caméras de télévision ont été installées. Cela avait l’air d’une véritable conférence de presse.
Le photographe d’Inquirer avait apporté une caméra vidéo pour filmer pour le compte du site de The Australian. Mais le responsable UNICEF pour Jérusalem a fait une annonce : seules, les cinq premières minutes pourront être filmées et aucun officiel ne pourra être cité. Une conférence de presse où vous ne pouvez pas filmer ? ni citer des officiels ?
Jean Gough a commencé à parler. Pendant les cinq premières minutes, elle a loué Israël pour son dialogue au sujet du système par lequel les enfants palestiniens depuis l’âge de 12 ans sont jugés par les militaires israéliens, alors que les enfants juifs dans les colonies voisines sont jugés par des tribunaux civils. « Je tiens à les en remercier  » a-t-elle dit en parlant des Israéliens.
Mais une fois les caméras éteintes, une version totalement différente a été donnée – un officiel a dit que les mauvais traitements contre les enfants palestiniens étaient « généralisés, systématiques et institutionnalisés » ; un autre a raconté comment les enfants palestiniens étaient « tapés, giflés et frappés à coups de pied » par les soldats israéliens.
Il a indiqué qu’on disait parfois aux enfants qu’ils seraient tués ou que des membres de leur famille seraient agressés sexuellement s’ils ne faisaient pas des aveux, en général pour jets de pierres. Un autre a dit qu’il existait un « mode systémique de mauvais traitements et de tortures  ».
Ce n’était pas là simplement une façon de gérer les médias, mais une déformation de la vérité. La version lors des cinq premières minutes était fortement favorable à Israël, mais la version qui a suivi a montré un système atroce dans lequel se trouvaient des enfants arrachés à leurs maisons – généralement la nuit – par des soldats israéliens lourdement armés, des enfants à qui on bandait les yeux, on refusait de l’eau et les cabinets, et qui étaient même placés en isolement jusqu’à un mois. Et alors que l’UNICEF faisait le constat qu’Israël était impliqué dans des actions répondant à sa définition de la torture, le rapport a évité d’utiliser le mot dans ses conclusions.
Une enquête d’Inquirer a suggéré que l’UNICEF avait cédé aux pressions d’Israël ou s’était censurée. Plus nous posions de questions, moins l’UNICEF répondait. Gough n’a pas répondu à certaines questions, nous renvoyant au directeur exécutif de l’UNICEF à New York, Antony Lake.
Mais Lake n’a pas répondu à une seule question, alors qu’il est signataire du rapport. Dans un cercle d’irresponsabilité, son bureau nous a renvoyés à Jérusalem, parce que « c’est un rapport sur les enfants de là-bas, pas un rapport mondial ».
Et le bureau de Lake de déclarer : «  La question est donc close pour le siège, et vous aurez vos réponses de la région ».
Mais le bureau de Jérusalem ne répondra pas à plusieurs questions – de sorte que pour l’un des rapports les plus importants de l’UNICEF, de nombreuses questions sont restées sans réponse.
Il y a des références générales à la torture, mais quand il s’agit d’en arriver à des constats spécifiques le mot disparaît. Le rapport supprime même le mot « torture » quand il cite les articles concernés du droit international et il y substitue celui de « contrainte ».
Par exemple, il déclare : « Dans la majorité des cas, la principale preuve contre l’enfant est son propre aveu, lequel dans la plupart des cas est extorqué sous la contrainte durant l’interrogatoire… bien que de nombreux enfants aient déclaré avoir fourni des aveux à la suite de mauvais traitements, peu ont soulevé cette question devant le tribunal de peur que leurs protestations ne conduisent à des condamnations plus sévères, même si le droit international interdit que des preuves obtenues sous la contrainte soient utilisées par un tribunal. »
Le rapport dit se fonder pour cela sur l’article 15 de la Convention contre la torture – qui se réfère à la torture, pas à la contrainte.
Le rapport énumère les pratiques qui correspondent à « une torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants, selon le Comité contre la torture  ». Il indique notamment : détention dans des conditions pénibles ; menace, notamment menace de mort ; coup de pied, coup de poing et coup ; usage excessif de la force ; détention au secret ; isolement ; privation sensorielle ; manque de nourriture et d’eau.
Le rapport constate qu’Israël a commis nombre de ces pratiques, mais il n’emploie à aucun moment le mot torture.
Gough a donné à Inquirer différentes raisons pour cela. D’abord, elle a dit que si une seule de ces pratiques était appliquée, elle ne constituait pas une torture. « Nous n’avons pas de preuves suffisantes pour affirmer que toutes ces pratiques ont été mises en œuvre sur un unique enfant » a-t-elle dit. Gough a déclaré que l’UNICEF n’était pas un « mécanisme de plaintes  » et n’avait pas suffisamment de personnel pour enquêter sur les cas individuels.
Selon l’UNICEF, les données probantes du rapport incluent plus de 400 cas documentés de mauvais traitements. Environ 200 ont été fournis par Defence for Children International (DCI), qui a aussi donné à l’UNICEF accès à son rapport Ligotés, yeux bandés et détenus. Les cas dans le rapport de DCI incluent un garçon qui a eu les mains attachées derrière le dos pendant 19 heures ; un autre dont les menottes étaient si serrées que sa chair se décollait ; un autre encore qui dit avoir été frappé dans les testicules et un dont la tête a été projetée contre le mur.
La bizarre conférence de presse de Jérusalem faisait suite à un débat d’un an. En mars de l’année dernière, il a été dit que l’UNICEF ne publierait aucun rapport. Une source a indiqué qu’il y avait du « grabuge massif  » à l’intérieur de l’organisation.
Selon cette source, certains ont fait valoir que ce serait une erreur de ne pas publier le rapport alors que d’autres suggéraient que le rapport pourrait être reporté à l’infini, ce qui repousserait le mécontentement d’Israël.
La source indique qu’une position intermédiaire a été prise – le lancement de la publication se poursuivrait mais le nombre de journalistes invités serait limité pour « calmer tout le monde ». C’est une décision incroyable ; normalement, les organisations recherchent le plus de couverture possible pour leurs rapports.
Gough a reconnu que, durant le processus de l’avant-projet, « nous avons pris l’avis d’avocats israéliens  ».
Est-ce que les avocats israéliens ont vu la mouture définitive ? « Bien sûr  », a dit Gough. « Nous avons eu des discussions à ce sujet. Cela pour s’assurer que nous ayons un dialogue  ».
Gough, pendant ce temps, était promue à la direction du bureau du Nigéria, la deuxième mission la plus importante de l’UNICEF. Interrogée sur son nouveau travail, elle a répondu : « C’est une promotion  ». Mais d’ajouter aussitôt : « Mais pas à cause du rapport ».

* JOHN LYONS est correspondant au Moyen-Orient pour The Australian

Source: Info-Palestine


http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2013/04/23/le-cercle-de-lirresponsabilite-aux-nations-unies/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=LUNICEF_a-t-il_censur_son_propre_rapport_sur_la_torture_isralienne_des_enfants_palestiniens



http://www.info-palestine.eu/spip.php?article13456

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 00:35
Israeli jet shoots down unmanned drone

 

Jerusalem

 

The Israeli air force has shot down an unmanned “enemy” drone over its airspace, with suspicion immediately falling on Hezbollah, the Lebanese militant group which boasted about a similar incursion seven months ago.

 

The action, just after lunchtime today, forced Prime Minister Benjamin Netanyahu, who was travelling in an air force helicopter, to land before an F-16 aircraft shot the drone down some five nautical miles of the coast of the northern Israeli city of Haifa.

 

In a statement, Mr Netanyahu, said: “I view with utmost gravity this attempt to violate our border. We will continue to do everything necessary to safeguard the security of Israel's citizens.”

 

The Israeli military would not confirm Hezbollah's involvement, but have identified the drone as being an “enemy” aircraft. A spokesman for the Israeli military, Lt. Col. Peter Lerner, said the area was being searched from remnants of the aircraft and that it was not possible at this stage to confirm which the group it had belonged to.


Hezbollah, with which Israel fought a six-week war in 2006, boasted in October last year that it had sent another drone into Israeli airspace, which was subsequently destroyed, and that it had other unmanned aircraft at its disposal. At the time, the group's leader Hasan Nasrallah said that the Iranian-designed drones had been assembled in Lebanon, asserting Hezbollah's right to launch the drones in response to Israeli jets' frequent incursion into Lebanese airspace.

 

Tensions on the border between the two countries have risen in recent months, keeping pace with the escalation of the civil war in Syria. Hezbollah, an ally of the Assad regime, is thought to be playing an ever increasingly role in the conflict - a move that has increased nervousness in the Jewish state.

 

Israel almost certainly destroyed military hardware - probably surface-to-air missile launchers - inside Syria during an air raid in February and has warned consistently that it will prevent what it considers to be dangerous weapons and equipment getting into Hezbollah's hands.

 

The Israeli military does not comment on its missions. Israel and the United States consider Hezbollah to be a terrorist organisation. Several European countries are lobbying the EU to adopt a similar stance.

 

Hezbollah's spokesman in Lebanon, Ibrahim Moussawi, told the Associated Press that he had no information on today's incident, adding the group would put out a statement if it had further details. Hezbollah TV said the militant group has denied sending the drone. It was several days after the October incursion that Hasan Nasrallah confirmed Hezbollah's role.


 

 

 

http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/israeli-jet-shoots-down-unmanned-drone-8588786.html

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 01:00
Un détenu palestinien obtient d'Israël une libération anticipée
Le Monde.fr avec Reuters | 23.04.2013 à 01h22 • Mis à jour le 23.04.2013 à 01h26

 
Un Palestinien détenu en Israël, en grève de la faim par intermittence depuis août 2012, a accepté de cesser son mouvement de protestation en échange d'une promesse de libération. Hospitalisé près de Tel-Aviv dans un état critique, Samer Issaoui, 33 ans, a commencé à reprendre des vitamines lundi soir à la suite d'un accord avec les autorités israéliennes, selon son avocat, Jawad Boulos.
Aux termes de cet accord, qui doit être officiellement scellé mardi 23 avril, M. Issaoui, accusé d'activités "terroristes" par Israël, sera libéré au bout de huit mois à compter de la fin de sa grève de la faim. Il sera autorisé à regagner son domicile familial à Issawiya, un quartier de Jérusalem-Est, le secteur à majorité palestinienne. 
Les autorités israéliennes avaient d'abord accepté de libérer "immédiatement" le détenu mais à condition qu'il s'exile dans la bande de Gaza, ce que Samer Issaoui avait refusé. Israël avait aussi proposé à l'Union européenne de l'expulser vers un de ses Etats membres, une initiative rejetée par le gréviste de la faim.
Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour "activités militaires", Samer Issaoui avait été libéré en 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit. Mais il avait été de nouveau arrêté en juillet 2012, Israël l'accusant de s'être rendu de Jérusalem-Est en Cisjordanie occupée pour y établir des "cellules terroristes" et réclamant qu'il effectue le reste de sa peine initiale, alors que le Palestinien affirmait y être allé pour réparer sa voiture.
Devenu une figure emblématique, Samer Issaoui, militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), était le dernier des quatre détenus palestiniens menant une grève de la faim de longue durée : deux ont mis fin à leur mouvement en février et le troisième a été libéré et exilé en mars à Gaza pour 10 ans. Israël détient près de 4 700 Palestiniens, la plupart pour des motifs de sécurité, dont environ 170 en détention administrative, c'est-à-dire sans inculpation ni procès, et 235 mineurs.


http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/04/23/un-detenu-palestinien-obtient-d-israel-une-liberation-anticipee_3164442_3218.html

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 00:55
Palestinian hunger striker breaks his fast after eight months

Israeli authorities, fearing unrest, agree to release Samer Issawi by end of year rather than serving the rest of 26-year sentence

 

A Palestinian prisoner who refused food for eight months has ended his hunger strike after a deal was reached with Israeli authorities for his early release, his lawyer and the military said.
Samer Issawi began refusing food in August in protest over his re-arrest last July. His strike became a rallying cry for Palestinians, who saw the 33-year-old from Jerusalem as a symbol of their struggle against Israel. Palestinian rallies in support of him turned violent on occasion.
Israeli officials feared that wider unrest could break out if anything happened to Issawi, whose weight plummeted. Several weeks ago he was sent to hospital because his health deteriorated.
Lawyer Jawad Bulous said Israeli military prosecutors had agreed early on Tuesday to release Issawi after he serves a further eight months, which means he should be released by the end of the year.
The lawyer said the deal was signed and that Issawi ended his hunger strike in the presence of his sister and uncle. The Israeli military confirmed the agreement but had no further details.
Issawi was sentenced in 2002 to 26 years in prison for his role in a series of shootings targeting police cars and students at Jerusalem's Hebrew University. He was released in 2011 as part of a deal that freed hundreds of Palestinians – many of them militants involved in fatal attacks – in exchange for the release of an Israeli soldier held in Gaza.
Under the terms of his release, Issawi was banned from entering the West Bank, but he travelled there three times. He also tried to convince an eyewitness to lie to Israeli security forces about his location, but later confessed to violating the terms of his release, said another lawyer who has overseen the case. That lawyer spoke on condition of anonymity because he did not want to be seen contradicting Issawi's supporters.
Issawi said security forces accused him of planning to kidnap Israeli soldiers and trying to amass weapons, but he has not been charged. He was arrested again in July and was expected to serve out the rest of his original sentence.
His lawyer said that to pressure Israeli authorities to come to a deal Issawi gambled with his life, refusing infusions of vitamins and minerals.
"No doubt, this is a big victory for Samer," Bulous said. The hunger strike "forced the Israeli side to reverse their position".
The prisoner issue is deeply sensitive for Palestinians, many of whom have a family member behind bars. There are about 4,500 Palestinians in Israeli jails for sentences ranging from throwing stones to killing civilians, according to figures from Israeli prison authorities published in February.

 


http://www.guardian.co.uk/world/2013/apr/23/palestinian-hunger-striker-breaks-fast

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 00:40

le 23 Avril 2013

Attentat à Tripoli: la Libye toujours plus déstabilisée
Deux ans après le début de l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes sortent un peu plus amoindries de l'attentat qui a partiellement détruit l'ambassade de France ce mardi matin à Tripoli.
Le ministre de l'Intérieur, Achour Chwayel, a beau annoncé, peu après cet attentat à la voiture piégée qui a blessé deux gendarmes, que "le dispositif de sécurité a été renforcé autour des établissements et intérêts français (...) ainsi que des ambassades et représentations diplomatiques étrangères". Sa déclaration n'a que peu de poids alors que le dispositif de sécurité autour de l'ambassade de France a totalement failli. Le ministre l'a reconnu en faisant état de l'ouverture d'une "enquête pour déterminer où étaient les gardes (libyens) chargés de la surveillance de l'ambassade au moment de l'explosion".
La France forme des policiers libyens
Plus globalement, l'attaque de ce mardi matin décrédibilise un peu plus le gouvernement libyen en place. Pour Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye inettrogé sur France Inter, "l'Etat libyen est faible. Ses forces de sécurité sont embryonnaires et noyautées dès le début par des groupes salafistes et anti-occidentaux. L'appareil sécuritaire est donc faible."
Mi-février dernier, à Paris, lors d’une réunion ministérielle internationale, le gouvernement libyen a reconnu son incapacité à assurer la sécurité dans ce pays, devenu l’épicentre d’une dangereuse déstabilisation de toute la zone saharo-sahélienne. « Nous souhaitons que la communauté internationale nous aide à former des policiers, des militaires. Nous avons besoin de technologie pour contrôler nos frontières », a résumé le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, tout en refusant le scénario d’une « présence de troupes étrangères » au sol. La France, en première ligne de l’intervention militaire, en 2011, s’est engagée à former plusieurs milliers de policiers et de militaires libyens.
Les crises en Libye et au Mali s'entremêlent
Livré aux milices, privé d’autorité centrale, le pays est devenu, après l’intervention de l’Otan pour renverser Kadhafi, un immense marché d’armes à ciel ouvert. Le pillage des arsenaux libyens a provoqué une dangereuse dissémination d’armes lourdes, de munitions, d’explosifs et même de missiles. C’est ainsi que les groupes rebelles ou djihadistes opérant au nord du Mali ont acquis une puissance de feu inédite. La grave crise qui déchire le Mali est donc une conséquence directe de la guerre de 2011 en Libye. Mais d’autres voisins de la Libye sont menacés. En Algérie, les auteurs de la spectaculaire attaque du site gazier de Tiguentourine ont bénéficié de complicités sur le sol libyen, où ils se sont procuré des armes auprès de « rebelles » de Zenten. Des « rebelles » armés et appuyés, en 2011… par les forces de l’Otan.
  • A lire aussi:

Le contagieux chaos libyen

L'intervention au Mali derrière l'attentat contre l'ambassade de France en Libye

 

 

S.G. avec Rosa Moussaoui

 



http://www.humanite.fr/monde/attentat-tripoli-la-libye-toujours-plus-destabilis-524098

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