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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 00:50

 

Obama, un p’tit tour et puis c’est tout
Bloc-note, par Emmanuel Riondé| 20 mars 2013
Obama, un p'tit tour et puis c'est tout
 

La première visite de Barack Obama en tant que chef d’Etat en Palestine/Israël ne va pas bouleverser la donne régionale. Le président américain ne s’engagera pas dans un rapport de force avec Tel-Aviv. Après les tensions de 2009, il semble y avoir définitivement renoncé. Les fondamentaux de l’alliance sont solides. Et les Palestiniens le savent.

« Il est bon d’être de nouveau en Israël (...) Nous sommes ensemble car nous partageons une histoire commune, patriotes déterminés à être des hommes libres (...) Il est dans l’intérêt fondamental de notre sécurité nationale de nous tenir aux côtés d’Israël (...) Les Etats-Unis ont été la première nation à reconnaître l’Etat d’Israël il y a 65 ans (...) Notre alliance est éternelle. » Voici quelques uns des premiers mots prononcés ce jour [1] un peu après midi sur le tarmac de l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv par Barack Obama en direction de ses hôtes israéliens. Sans équivoque.
Au plan géopolitique, les dossiers-clefs de sa première visite, en tant que chef d’Etat, en Israël, en Palestine et en Jordanie, devraient être le conflit israélo-palestinien, la « menace iranienne » et la situation en Syrie. Pour le premier cité, on sait déjà, son entourage l’a assez répété à la presse, que la Maison Blanche entend l’aborder sur un mode « écoute ». Ce qui signifie que pour les propositions concrètes, il faudra repasser. « Pour Alan Elsner, vice-président du groupe J Street, militant pour la paix israélo-palestinienne, nous raconte Le Monde, M. Obama pourrait surprendre en proposant aux deux camps des mesures de confiance réciproques, première étape d’une reprise de contact. ». Surprendre en proposant des mesures de confiance... Vingt ans après la signature des accords d’Oslo, on voit bien le chemin parcouru. Sur le dossier iranien, il est probable que chacun va réaffirmer sa position - va-t-en guerre pour Tel Aviv, plus réfléchie pour Washington - les premiers souhaitant obtenir quelques garanties, voire un échéancier, de la Maison Blanche tandis que cette dernière voudra s’assurer que son allié régional ne va pas déclencher demain matin un nouveau conflit aux conséquences imprévisibles.
Bref, comme annoncé depuis déjà quelques semaines, le président américain n’est pas dans la région pour repartir en quête de solutions politiques pérennes aux crises dans lesquelles est impliqué son allié. Plutôt pour prendre prudemment la température d’une région profondément chamboulée par les « révoltes arabes » ; et pour renouer une relation apaisée avec les dirigeants israéliens. Une relation qui a souffert ces dernières années de l’inimitié entre le président américain et le premier ministre israélien. On se souvient qu’en 2009, le gel total de la colonisation des territoires palestiniens, présenté par Washington comme une condition sine qua none posée à Tel-Aviv à la “reprise des négociations” s’’était vu sèchement écarté par Benyamin Netanyahou, au prix d’une tension dont le point culminant fut une rencontre escamotée le 9 novembre. Trois ans plus tard, en pleine campagne présidentielle, Benyamin Netanyahou prenait publiquement position pour le candidat républicain Mitt Romney. Entre ces deux dates, Barack et Bibi ne s’étaient guère réconciliés. C’est avéré, ils ne s’aiment pas du tout.
And so what ? A moins d’être un citoyen israélien attristé par leur désamour, cet aspect-là de la visite actuelle revêt peu d’intérêt politique majeur. Car, en vérité, qu’importe la qualité de la relation entre les deux hommes. On a pu vérifier ces dernières années, que même quand elle est dégradée, cela n’a aucune incidence sur la politique menée par Tel-Aviv. En tout cas sur la question palestinienne. L’alliance unissant les deux pays est suffisamment solide et ancrée dans l’histoire récente pour ne pas être menacée par une antipathie individuelle, fut-elle réelle et profonde comme cela semble être le cas. Durant l’été 2010, Regards avait eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer l’historien palestino-américain Rashid Khalidi. Interrogé sur les lendemains décevants du discours du Caire (prononcé en juin 2009), voici ce qu’ils nous avait alors confié à propos de la politique américaine au Proche-Orient (un entretien à relire dans son intégralité ici) :
« Obama a oublié que pour changer la politique dans ce pays, il ne suffit pas de le décider à la Maison Blanche, il faut aussi la vendre. D’abord à une opinion publique très favorable à Israël. En Europe, vous avez une connaissance du Moyen-Orient à cause du colonialisme, du tourisme, du business, de l’enjeu énergétique, etc. Aux Etats-Unis, la population a peu d’informations sur le Moyen-Orient. Et à bien des égards, ce pays reste coupé du monde. On ne connaît pas les langues étrangères, on ne fait pas de tourisme partout, on n’a pas de passé colonial. Il n’y avait aucun expert du monde arabe avant la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis ! Juste quelques spécialistes des langues orientales. Alors de grands mensonges sur le sionisme et sur Israël y ont été diffusé sans que ce soit contré par les réalités proche-orientales. (...)

Il faut aussi vendre cette politique au Congrès, et celui-ci reste largement sous influence du lobby israélien. Intelligemment, l’Aipac et les autres éléments du lobby y ont axé tous leurs efforts depuis les années 1950-1960. Cela a abouti à une grande maîtrise et c’est toujours le cas : de nombreux élus au Congrès et au Sénat savent que la politique d’Israël nuit aux Etats-Unis mais ils n’osent pas le dire (...) Dès les années 1940, la plupart des stratèges américains savaient que l’appui à la création d’Israël, puis l’établissement de forts liens avec ce pays allaient nuire aux Etats-Unis dans le monde arabe. Tous les conseillers de Truman étaient contre sa politique. Mais il y avait aussi dans son entourage des amis du sionisme et lui-même pensait qu’il fallait créer un Etat juif. Aux consuls américains en poste dans le monde arabe, il a un jour expliqué : « Messieurs, je suis désolé mais je n’ai pas d’électeurs arabes dans ma population . » Cela reste en grande partie vrai aujourd’hui. (...)

Je crois que Obama n’a pas suffisamment travaillé l’opinion publique et le Congrès sur la question du Moyen-Orient. Un universitaire du Maryland a récemment montré qu’au moment du discours du Caire, la perception des Etats-Unis dans le monde arabe s’était très nettement améliorée. Mais dans l’année qui a suivi, cela a chuté et l’appui à l’Iran y a progressé... Selon cet universitaire, ce renversement est essentiellement dû à la déception causée par la politique américaine en Palestine. »
Une Palestine où personne - des dirigeants politiques aux habitants des territoires - ne semble nourrir d’illusion sur cette visite. Ce mercredi, en Cisjordanie, au moment où l’avion d’Obama se posait à Tel-Aviv, quelques militants érigeaient un nouveau village de toile à Eizariya sur une colline faisant face à un autre village démantelé il y a deux mois par les forces israéliennes. Dans un communiqué, les activistes qui réaffirment le droit des Palestiniens à « retourner sur [leurs] terres et dans [leurs] villages [et à y proclamer] leur souveraineté (...) sans la permission de qui que ce soit » règlent en quelques mots la « question américaine » : « Une administration qui a utilisé son veto à 43 reprises pour supporter Israël contre les droits des Palestiniens, une administration qui gratifie Israël d’une aide militaire de plus de trois milliards de dollars chaque année, ne peut contribuer de façon positive à trouver une solution juste. »

Notes

[1] la visite du président américain dans la région peut être suivie en direct commenté sur le site du quotidien Haaretz

 


http://www.regards.fr/web/obama-un-p-tit-tour-et-puis-c-est,6387

 

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 00:35
Barack Obama in Israel: You can go to the ball, they told me – but remember to go in by the back entrance

 

Alistair Dawber had a much-coveted  ticket to the dinner thrown for Obama. There were strings attached, though


 
Last week it was on, then by Tuesday it was definitely off, but on Thursday morning a call from Shimon Peres’s office and it was back on again: The Independent was going to the ball, or more specifically, the state dinner thrown by the Israeli President in honour of Barack Obama’s visit.
For mere reporters, however, the dinner jamboree is not as glamorous as it might be. A small number of foreign journalists – a Brit, an American and a German among us – had been invited along with the local press pack to provide words for the “pool”, a system that sees a few reporters file for all fellow foreign correspondents here.
The instructions were specific: turn up at the back entrance to the President’s residence at least an hour early, and don’t worry about dressing up – by the time the dinner starts, you’ll be in a tent in the back garden,  set up for journalists.
Still, it was just like being at the Oscars. The red carpet at the President’s residence was in place hours before the guests arrived and scores of staffers spent the afternoon running around in the heat ensuring the last-minute details were in place.
One such detail that was sadly overlooked was the TV set in the media tent, which couldn’t be turned on when, earlier, the American President made the set-piece speech of his visit to Israel’s young people – a fact that was made infinitely worse by the fact that someone had managed to cut through the cable that provided us with the internet. Not such a good endorsement for a country that sees itself a hi-technology hub.
On then to the pen adjacent to the red carpet, and one of the first guests to arrive, right on the advertised start time of 6.30, was the towering figure of Yityish Aynaw, the recently crowned Miss Israel, who said after being invited to the dinner last week that the American President had been a “notable influence on her life”.
As Ms Aynaw gave interviews to local television crews other, perhaps less glamorous, guests slipped into the reception – both opposition leader Shelly Yachimovich and the outgoing Bank of Israel head Stanley Fischer, among others. Thirty-five minutes after arriving, Miss Israel was still outside chatting to reporters.
The 120-odd guests that included leading Israeli and American politicians, religious leaders and heads of military were all in place before Mr Obama and Mr Peres, along with the  Prime Minister Benjamin Netanyahu and his wife, Sara, arrived in the building. Somewhat like schoolchildren, those of us who had had a purple dot attached to our press credentials, allowing us into the dining room, were pushed into a small corner, where we were told, strictly, not to make any noise.
Mrs Netanyahu, an intimidating woman in her own right, gazed up at the US President as he helped her into her seat at the top table, Mr Netanyahu himself having long since sat down.
Much of the trip has been about mutual backslapping, and Thursday evening was no exception. After being awarded the “Presidential Medal of Distinction” – Israel’s highest honour – by President Peres, Mr Obama then made a speech that started with a toast and a joke about Mr Peres having removed his wine glass. The star-struck waitress bearing a new glass was on the platform a little too quickly to think that the whole thing hadn’t been scripted in advance.
Speeches over, the hacks went back to their tent, where, praise be, the internet was back and stories were written. Then it was out into the night again, through the back entrance, naturally.



http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/barack-obama-in-israel-you-can-go-to-the-ball-they-told-me--but-remember-to-go-in-by-the-back-entrance-8546537.html
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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 00:30
Obama accueilli fraîchement à Ramallah, à bras ouverts en Israël
Créé le 21-03-2013 à 08h21 - Mis à jour le 22-03-2013 à 06h16

VIDEO. Au deuxième jour de sa visite au Proche-Orient, le président américain a prôné la souveraineté pour les Palestiniens et la sécurité pour les Israéliens. 

 

 

Barack Obama a regretté jeudi 21 mars, lors de son déplacement en Cisjordanie, la poursuite du développement des colonies juives tout en demandant au président palestinien Mahmoud Abbas de renoncer à en exiger le gel comme condition à une reprise des pourparlers de paix avec Israël.
Reçu chaleureusement la veille à Jérusalem, au premier jour de sa première visite officielle au Proche-Orient, le président américain a été accueilli plus froidement à Ramallah par des Palestiniens qui lui reprochent de laisser Israël fouler aux pieds leurs aspirations à un Etat indépendant.
Souveraineté contre sécurité
Lors d'une conférence de presse avec le président de l'Autorité palestinienne, Barack Obama a déploré la construction de nouveaux logements dans les colonies juives qui n'ont "pas fait progresser la cause de la paix", assurant l'avoir dit au Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Mais il s'est abstenu de réclamer, comme il l'avait fait au début de son premier mandat en 2009, le gel de toute expansion.
"Mon argument est que même si les deux parties ont des sujets de profond désaccord, (...) nous devons aborder ces sujets pour essayer de parvenir à un accord", a-t-il dit. Le coeur du problème aujourd'hui, a ajouté le président américain, est d'obtenir la souveraineté pour les Palestiniens et la sécurité pour les Israéliens. 
"Il ne s'agit pas de dire que les colonies n'ont pas d'importance. Il s'agit de dire que si nous résolvons ces problèmes, la question des colonies sera résolue."
Une colonisation" contre-productive"
De retour ensuite à Jérusalem, le chef de la Maison Blanche a enfoncé le clou lors d'un discours devant des étudiants israéliens retransmis à la télévision nationale.
"Les Israéliens doivent reconnaître que la poursuite de l'activité de colonisation est contre-productive pour la paix et qu'une Palestine indépendante est viable, que de vraies frontières devront être tracées", a-t-il dit.
Mais il a également appelé les pays arabes à "prendre des mesures en faveur de la normalisation de leurs relations" avec l'Etat juif.
Ses propos sur la nécessité de faire la paix avec les Palestiniens ont été chaleureusement applaudis par l'assistance.
Accueilli froidement à Ramallah
Devant la Moukata, le siège de l'Autorité palestinienne à Ramallah où s'est posé pour quelques heures l'hélicoptère présidentiel, quelque 150 manifestants encadrés par un imposant dispositif policier ont protesté contre la visite du locataire de la Maison Blanche, réclamant des armes plutôt qu'une aide américaine. Des affiches le représentant ont également été déchirées dans la ville.
Quelques heures avant son arrivée, deux roquettes tirées de la bande de Gaza se sont par ailleurs abattues dans le sud d'Israël, endommageant la cour d'une habitation. Aucune victime n'a été signalée et les tirs ont été revendiqués par un petit groupe salafiste, Magles Choura al Moudjahidine. L'attaque a été condamnée par Mahmoud Abbas.
 
Si le président palestinien a accueilli Barack Obama avec le sourire, les responsables palestiniens alignés le long du tapis rouge sont restés de marbre, alors que leurs homologues israéliens n'avaient pas caché leur enthousiasme, la veille, à son arrivée à l'aéroport de Tel Aviv.
Rien de neuf à offrir
Le président des Etats-Unis, qui dit être venu pour de simples consultations, a assumé n'avoir rien de neuf à offrir pour relancer un processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis octobre 2010. Mais il a promis à Abbas que son secrétaire d'Etat John Kerry consacrerait une bonne partie de son temps et de son énergie à tenter de rapprocher les deux parties pour qu'elles reprennent leurs négociations directes.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a jugé vides de sens les propos d'Obama à Ramallah. "Il continue à faire valoir la position américaine qui appelle à des négociations directes sans conditions préalables, qui est la même position qu'Israël", a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du Mouvement de résistance islamique.
Barack Obama est aujourd'hui prêt à se satisfaire du minimum pour cette visite, avant tout consacrée au dossier nucléaire iranien et à la guerre civile en Syrie, ainsi qu'à la mise en scène de relations plus chaleureuses avec Benjamin Netanyahou.
"Je considérerai qu'il s'agit d'un succès si, vendredi, à mon retour, je peux me dire que j'ai une meilleure compréhension de ce que sont les contraintes", a-t-il déclaré mercredi lors de sa conférence de presse avec le Premier ministre israélien.


http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130321.OBS2561/israel-deux-tirs-de-roquettes-de-gaza-pendant-la-visite-d-obama.html

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 00:20
Démission du chef de l’opposition syrienne
dimanche 24 mars 2013, par La Rédaction
Le chef de l’opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib a annoncé dimanche sa démission et la principale composante de la rébellion a désavoué le "Premier ministre" rebelle, illustrant publiquement la difficulté des opposants à unifier les rangs face au régime de Bachar al-Assad.
Ces annonces coup sur coup montrent aussi l’âpre rivalité des parrains des opposants, notamment le Qatar et l’Arabie saoudite, qui entendent garder la main sur ceux qui pourraient un jour parvenir au pouvoir en cas de chute de l’actuel président syrien, selon des sources politiques.
En revanche, sur le terrain les rebelles ont poursuivi leur offensive, en prenant dans le sud du pays le contrôle d’une bande de 25 km allant de la Jordanie à la ligne de cessez-le feu avec Israël sur le plateau du Golan, a affirmé dimanche l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A la tête depuis novembre de la Coalition nationale de l’opposition, groupe reconnu comme le représentant légitime du peuple syrien par des dizaines de pays et d’organisations internationales, M. Khatib a annoncé qu’il démissionnait pour "pouvoir oeuvrer avec une liberté que je ne peux pas avoir au sein d’une organisation officielle".
"Durant ces deux dernières années, nous avons été égorgés par un régime d’une brutalité sans précédent, alors que le monde nous observait. Toutes les destructions des infrastructures, la détention de dizaines de milliers de personnes, l’exil forcé de centaines de milliers d’autres (...) n’ont pas suffi pour que la communauté internationale prenne une décision afin de permettre au peuple de se défendre, a-t-il ajouté sur sa page Facebook.
"Notre message à tous, c’est que seul le peuple syrien va prendre sa décision. J’ai fait une promesse à notre grand peuple que je démissionnerai si une ligne rouge était franchie. Aujourd’hui, j’honore ma promesse", a affirmé M. Khatib.
Cette annonce est survenue deux jours après l’échec des pays européens à se mettre d’accord sur l’envoi d’armes aux rebelles syriens, un projet défendu par Londres et Paris.
De plus, la communauté internationale n’arrive pas à s’entendre sur les moyens de régler le conflit déclenché le 15 mars 2011 par une révolte militaire qui s’est militarisée face à la rébellion. L’Occident veut le départ de M. Assad et la Russie, alliée du régime, refuse toute ingérence dans la crise.
Mais l’opposition syrienne n’est pas non plus à l’abri des divisions.
Selon des opposants, M. Khatib aurait voulu démissionner depuis un certain temps car il était opposé à la nomination d’un Premier ministre rebelle d’intérim, Ghassan Hitto, élu le 18 mars pour former un gouvernement chargé de gérer les territoires sous contrôle rebelle.
Et selon l’un d’eux, il reprochait "à certains pays, notamment le Qatar, de vouloir contrôler l’opposition" et d’avoir imposé l’élection de M. Hitto, soutenu par les Frères musulmans.
En visite à Bagdad, le secrétaire d’Etat américain John Kelly a affirmé que sa démission n’était "pas une surprise". "C’est un homme que j’aimais et dont j’appréciais le leadership".
M. Hitto a été élu à Istanbul par 35 voix sur 49 après 14 heures de discussions à huis clos.
Des membres de la Coalition, dont son porte-parole Walid al-Bounni, ont gelé leur appartenance après cette élection.
Dimanche, l’armée syrienne libre (ALS), la principale composante de la rébellion, a annoncé son refus du nouveau "Premier ministre".
"Avec tout notre respect pour Ghassan Hitto", nous ne le reconnaissons pas comme Premier ministre car la Coalition ne l’a pas choisi par consensus", a déclaré à l’AFP, Louaï Moqdad, un responsable de l’ASL.
Selon un politologue syrien qui requis l’anonymat, cette crise "illustre la rivalité entre le Qatar, qui s’appuie sur les Frères musulmans et est opposé à tout compris avec le régime, et l’Arabie saoudite et les Etats-Unis qui souhaitent une solution pour mettre fin à la guerre".
Ces annonces ont pris de court les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis à Doha, qui ont évité de se prononcer sur une participation de l’opposition syrienne au sommet de Doha mardi.

 

 

(24-03-2013 - Avec les agences de presse)

Pour vous inscrire à notre liste de diffusion "Assawra"
faites la demande à l’adresse : Assawra1-subscribe@yahoogroupes.fr

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
http://www.Assawra.Info/spip.php?article10




http://www.assawra.info/spip.php?article2884

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 01:00

 




Des militants pro-palestiniens brandissent des drapeaux pour accueillir le Mavi Marmara à Istanbul, en décembre 2010

Monde - le 22 Mars 2013

Trois ans après, Israël présente ses excuses à la Turquie pour le raid sur la flottille de Gaza

Mots clés : israël, turquie, flotille, benjamin netanyahu, recep tayyip erdogan, bande de gaza,

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi avoir présenté les excuses d'Israël à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour la mort de neuf passagers Turcs au cours de l'abordage en mai 2010 du Mavi Marmara, un navire humanitaire à destination de Gaza.

Le Premier ministre turc, qui réclamait depuis près de trois ans une telle initiative, a accepté ces excuses et convenu avec Benjamin Netanyahu de normaliser les relations entre les deux pays et d’œuvrer de concert à l'amélioration de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens, dit un communiqué du gouvernement israélien. "Le Premier ministre Netanyahu a exprimé ses excuses au peuple turc pour toute erreur qui a pu conduire à la perte de vies, et accepté de mettre en œuvre l'accord d'indemnisation", lit-on dans le communiqué.

Lors de la conversation téléphonique qui s'est tenue dans la journée à l'initiative du président américain Barack Obama, Recep Tayyip Erdogan a accepté en retour d'abandonner les poursuites judiciaires intentées contre les soldats israéliens, ajoute le texte.

Le 31 mai 2010, des troupes israéliennes avait causé la mort de neuf ressortissants turcs voyageant à bord du Mavi Marmara, un navire faisant partie d'une flottille qui tentait de rallier l'enclave palestinienne pour y apporter de l'aide humanitaire. L’état hébreu ne s'était jamais excusée, ce qui avait détérioré les relations entre les deux pays, autrefois alliés stratégiques. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait à cette occasion accusé Israël de "terrorisme d’État". La commission d’enquête de l’ONU avait rapporté l’usage «excessif» et «déraisonnable» de la force par Israël.

  • Lire aussi :

Récit. A bord du Mavi Marmara : "Ils ont commencé à tirer au moment où ils ont touché le pont"

Relations tendues entre Israël et la Turquie

Retour sur l'opération du 31 mai 2010

 

 



http://www.humanite.fr/monde/trois-ans-apres-israel-presente-ses-excuses-la-tur-518083

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 00:50

Le Monde diplomatique

Défense en ligne                                                                                                                                     Les blogs du Diplo

En Syrie, armes à double tranchant

mardi 19 mars 2013, par Philippe Leymarie

Mais qu’est-ce qui leur prend ? François Hollande et Laurent Fabius, qui se sont déjà distingués par des prises de positions sans nuance sur le sens de l’opération Serval au Mali, rivalisent à nouveau d’ardeur guerrière à propos cette fois du front syrien… qu’ils rêvent d’alimenter en armes. Sous prétexte de rééquilibrer les forces et de compenser l’aide fournie au camp gouvernemental par la Russie [1] ou d’autres pays, les dirigeants français envisagent tranquillement de lever l’embargo européen sur les armes, pour que les groupes armés « libres » puissent se fournir officiellement en équipements, notamment en missiles anti-aériens.
Alors que s’ouvre ce lundi 18 mars à l’ONU la conférence de négociation finale pour le traité sur le commerce des armes, l’Observatoire des armements fait remarquer que « la France joue avec le feu ». Le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, qui recevait le 12 mars dernier les organisations non gouvernementales spécialisées, leur avait pourtant témoigné la « volonté de la France d’obtenir un traité robuste, juridiquement contraignant et associant les principaux acteurs du commerce de l’armement ». Le ministre des affaires étrangères avait également réaffirmé « la prise en compte des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dans le traité ».
Mais, quelques heures plus tard, Laurent Fabius demandait – conjointement avec la Grande-Bretagne – la levée de l’embargo de l’Union européenne sur les armes à destination de la Syrie. Il précisait même qu’à défaut de l’unanimité requise à l’Union européenne pour lever cette mesure, et en dépit de l’existence d’une « position commune de l’Union européenne sur les transferts d’armes » qui interdit en principe de telles livraisons, Paris et Londres prendraient en tant que « nations souveraines », à titre bilatéral, la décision de livrer des armes aux rebelles.
Apprenti sorcier Retour à la table des matières
Selon le directeur de l’Observatoire des armements Patrice Bouveret, « il s’agit du plus mauvais signal qui pouvait être donné, car justement le traité sur le commerce des armes est destiné notamment à empêcher que des armes soient livrées aux belligérants d’un conflit en cours… Il vise à responsabiliser les Etats pour éviter une dissémination sans contrôle des armes ».
De fait, en livrant des armes directement aux Syriens, non seulement la France alimentera la guerre civile — avec des dégâts humains et matériels encore plus grands qu’actuellement —, mais elle disséminera des armes qui pourront ensuite atterrir entre les mains de « groupes terroristes », comme ce fut le cas de celles livrées par la France en Libye.
Par son attitude, estime l’Observatoire des armements, « la France joue à l’apprenti sorcier : elle encourage finalement la signature d’un traité symbolique, qui ne permettra pas de réduire le nombre d’armes en circulation et la violence subie par les populations. Mais qui permettra seulement d’organiser la concurrence entre les principaux Etats vendeurs, renforçant ainsi le camp de ceux qui ne veulent pas d’un traité sur le commerce des armes contraignant venant limiter leur liberté de manœuvre » [2]
Sans précédent Retour à la table des matières
Pour le président François Hollande, les Européens doivent prendre « dans les prochaines semaines » une décision sur la levée de l’embargo pesant sur la fourniture d’armes aux forces d’opposition syriennes. Le chef de l’Etat français a tenté de rassurer les sceptiques, en assurant que « toutes les conséquences de la levée de l’embargo » seraient examinées par les ministres des affaires étrangères, au cours d’une réunion prévue de longue date les 22 et 23 mars à Dublin.
Une démarche jugée sévèrement par l’ancien chef de poste de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Damas et ancien cadre supérieur des services secrets Alain Chouet dans un entretien avec Jean Guisnel (le Point, 16 mars). Le premier considère qu’avec la livraison d’armes à l‘opposition syrienne, « on se trouverait complètement en dehors de la légalité internationale, dans une situation sans précédent. Pour prendre une comparaison, c’est comme si la France, en 1992, avait décidé unilatéralement d’armer le GIA (Groupe islamique armé) et le FIS (Front islamique du salut) algériens, sous prétexte qu’ils avaient gagné les élections, et que les militaires avaient interrompu le processus électoral. Dans le cas de la Syrie, nous armerions des groupes non représentatifs et reconnus par personne, si ce n’est par nous ! »
Autre stade Retour à la table des matières
(…) « L’ONU n’a pas reconnu l’opposition, et d’ailleurs, de quelle opposition parlons-nous ? Elle est totalement hétéroclite et divisée, les militaires ne reconnaissent pas l’autorité des politiques et, à l’intérieur de la composante militaire, les milices djihadistes ont pris le pas sur les autres. Sur le terrain, celle qu’on appelle l’ASL (Armée syrienne libre) est composée d’officiers et d’hommes de troupe qui ont déserté vers la Turquie et qui se trouvent pour la plupart consignés dans des camps militaires, quand ils n’ont pas donné des gages d’islamisme. L’un des fondateurs de l’ASL, le colonel Riad Al-Assaad, se trouve pratiquement assigné à résidence avec l’interdiction de se rendre sur le territoire syrien. Tout cela pour laisser la place aux groupes salafistes et aux djihadistes.
Je repose donc la question : quelles armes allons-nous donner et à qui ? Certains responsables politiques français affirment que nos services spéciaux savent parfaitement à qui il faut les donner. Je connais la Syrie depuis quarante ans, j’ai fait partie des services spéciaux pendant trente ans et j’affirme qu’une telle certitude est totalement présomptueuse », conclut Alain Chouet, qui s’étonne qu’on « soutienne en Syrie ceux contre lesquels on lutte ailleurs » (une allusion au Mali) : « Depuis deux ans, la France a fourni aux opposants syriens une assistance logistique, technique, des entraînements organisés par les services spéciaux, également britanniques ou américains. Cette fois, en livrant officiellement des armes, on passe à un autre stade ! ».
Depuis la Jordanie Retour à la table des matières
Dans une note sur Esprit corsaire, Pascal Le Pautremat rappelle que Léon Panetta, le secrétaire à la défense des Etats-Unis, avait donné fin 2012 son feu vert à l’envoi de forces américaines, principalement des membres des unités spéciales, pour renforcer les contrôles sur la frontière syro-jordanienne et endiguer les risques d’embrasement dans l’espace jordanien. Il s’agissait aussi d’aider les autorités jordaniennes à gérer au mieux les flux de réfugiés, dans un climat de tension, en raison de heurts avec la police jordanienne, notamment dans le camp de Zaatari.
« Mais, de préventive, la démarche américaine est devenue clairement plus opérationnelle depuis la Jordanie, en “encadrant” des combattants rebelles, tout en étant en mesure, officiellement, de faire face à une éventuelle utilisation, depuis la Syrie, d’armes chimiques et/ou bactériologiques. Les Etats-Unis, via leurs services spécialisés relevant de l’USSOCOM (US Specials Operations Command) comme de la CIA, formeraient des éléments de la rébellion syrienne au maniement et à la sécurisation des armes chimiques, si des stocks de ce type étaient découverts ou saisis en Syrie. »
« Les activistes syriens encadrés par les experts de l’USSOCOM sont à pied d’œuvre à Tampa, en Floride. Ceux qui sont formés par la CIA suivent leur formation au King Adbullah II Special Operations Training Center (KASOTC) créé en 2009 à Yajooz, aux portes d’Amman. La CIA y travaille en collaboration étroite avec les services secrets jordaniens (General Intelligence Department – GID) et reçoit à ce titre des membres de l’Armée syrienne libre (ASL).
Comme en Turquie Retour à la table des matières
En même temps, selon plusieurs sources militaires, les services américains soutiendraient les actions subversives de milices islamistes à destination des troupes syriennes. On retiendra que la méthode mise en œuvre depuis la Jordanie se superpose à une situation analogue observée depuis la Turquie. Implantés sur la base américaine d’Incirlik, les services spéciaux américains y supervisent les livraisons et équipements en armes et matériels divers destinés aux rebelles syriens ; des systèmes d’armes et des munitions en provenance de régimes sunnites, pour l’essentiel du Qatar et de l’Arabie saoudite ».
Jusqu’ici, l’exécutif américain paraissait cependant réservé sur la fourniture d’armes aux rebelles syriens. Mais lundi, à des journalistes, le secrétaire d’Etat John Kerry a paru encourager l’initiative franco-britannique : « Le président Obama a dit clairement que les Etats-Unis ne font pas obstacle aux pays qui ont pris la décision de fournir des armes [aux rebelles], que ce soit la France, le Royaume-Uni, ou d’autres. »

Notes

[1] Selon le dernier rapport du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), publié le 19 mars 2013, 71 % des exportations d’armes conventionnelles vers la Syrie ont été assurées par la Russie durant la période 2008-2012 (devant la Biélorussie et l’Iran). La Russie a poursuivi ses livraisons d’armes et de munitions à l’armée syrienne en 2012.

[2] Une version actualisée en a été publiée dans le Manière de Voir de décembre 2012, « L’armée dans tous ses états », sous le titre « Des armes pas si légères… ».

A quoi sert « Le Monde diplomatique » ? A apprendre et à comprendre. A donner un peu de cohérence au fracas du monde là où d’autres empilent des informations.

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 00:30
Obama en Israël : saisira-t-il l'occasion d'entrer dans l'Histoire ?


20 mars 2013


Ce 20 mars Barack Obama doit entamer un voyage en Israël et dans les Territoires palestiniens. Est-ce l'occasion de relancer un processus de paix qui est au point mort et ne mérite même plus son nom ? Il n’y a en effet plus aucun processus en cours, la paix semble bien lointaine et la seule chose qui progresse est la colonisation israélienne des Territoires Palestiniens.
 
Barack Obama avait fait de la réconciliation entre les États-Unis et le monde musulman une priorité stratégique après sa première élection en 2008. Le discours qu'il avait prononcé au Caire le 4 juin 2009 avait suscité d'immenses espoirs. Tout en rappelant l'alliance stratégique entre les États-Unis et Israël, il évoquait la nécessité de mettre fin au conflit et parler des souffrances des Palestiniens.
 
Cet espoir est vite retombé. Alors que le président américain avait exigé de Benyamin Netanyahou de cesser la colonisation des Territoires palestiniens, celui-ci n'en a tenu aucun compte. Fort du soutien du Congrès américain, c'est lui qui a gagné le bras de fer contre Barack Obama. Situation pour le moins paradoxale puisque Israël dépend largement des États-Unis pour sa sécurité.
 
Entre le protecteur et le protégé, c’est le protégé qui a imposé son point de vue. Au cours de la campagne électorale de 2012, Netanyahou s'est même engagé en faveur de Mitt Romney, le challenger de Barack Obama, comme s’il n’en avait rien à craindre. Si sa victoire a été moins nette que prévue, Netanyahou a par la suite remporté les élections israéliennes de janvier qui ont marqué un glissement supplémentaire du corps électoral israélien en faveur des faucons.
 
Au cours de son premier mandat, Barack Obama ne s'était pas rendu en Israël. Certains estiment que ce fut une erreur et qu'il aurait mieux fait de s'y rendre pour tenir un langage de fermeté aux dirigeants israéliens. Mais si Barack Obama n'a pas voulu livrer bataille contre Netanyahou, c’est bien qu'il craignait que cela compromette sa réélection.
 
George Bush père a forcé la main aux dirigeants israéliens en 1991 en les menaçant de ne plus garantir les crédits à l’État israélien s’il poursuivait la colonisation. Le Premier ministre israélien de l'époque Yitzhak Shamir avait voulu livrer bataille contre lui. Les électeurs israéliens craignant une rupture avec les États-Unis l'avaient désavoué et Shamir avait perdu les élections. Malgré la victoire dans la guerre du Golfe et la fin de la Guerre froide, George Bush père avait également été battu en 1992. Beaucoup ont attribué sa défaite à son opposition à Israël. L'explication venait plutôt de la dégradation de la situation économique, mais cela a créé un effet de dissuasion sur les dirigeants américains.
 
Malgré l'opposition de l’AIPAC (American Israeli Public Affairs Committee), le principal lobby pro israélien, 70% des Juifs américains ont voté pour Obama. Selon les sondages, 10% seulement ont tenu compte de la relation entre Israël et les États-Unis dans la détermination de leur vote. Par ailleurs, Obama a normalement les mains plus libres au cours de son second mandat. Il pourrait donc chercher à rentrer dans l'Histoire et à mériter vraiment son prix Nobel de la Paix reçu en 2009. S'il s'oppose réellement aux lobbys des colons israéliens et qu'il affirme nettement que la poursuite du soutien américain à Israël dépendra de l'avancée réelle des négociations en direction d’une paix juste et véritable, il créera un choc dans la société israélienne.
Celle-ci privilégie pour le moment le statu quo parce que cela lui parait être sans risque. Israël n’est pénalisé en rien pour la poursuite de l’occupation. Aucune pression et encore moins aucune sanction n’est exercée contre le gouvernement israélien.
 
"Si la poursuite de l’occupation est sans conséquence pourquoi prendre le risque de changer ?" se disent la majorité des Israéliens. Netanyahou compte sur une politique du fait accompli, pense que le temps joue pour Israël et que plus tard surviendra la création d’un État palestinien, plus ce dernier sera réduit au minimum.
 
Obama est conscient que le soutien inconditionnel accordé par les États-Unis à Israël est une cause d’impopularité et dessert l’intérêt national américain. Pour l’heure, Netanyahou exerce à son égard un effet de dissuasion, et Obama n’en exerce aucun à l’égard de Netanyahou.
 
Malgré cela, 33% des Israéliens seulement estiment qu’Obama a une attitude favorable à Israël et 17% éprouvent même de la haine à son égard, lui reprochant de pencher du côté arabe.
 
Les conseillers d’Obama estiment qu’il ne faut pas espérer un changement de cap de ce voyage principalement destiné à préparer le terrain en établissant un bon climat pour les négociations. Mais si rien de concret ne survient, l’Autorité palestinienne sera de nouveau affaiblie et le Hamas renforcé.


http://www.iris-france.org/informez-vous/blog_pascal_boniface_article.php?numero=214
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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 01:00
Israël-Palestine, le renoncement d'Obama

LE MONDE | 22.03.2013 à 12h08 • Mis à jour le 22.03.2013 à 14h16

Editorial.

En apparence, rien n'a changé. Barack Obama pense toujours que la création d'un Etat palestinien réparerait une injustice historique et assurerait la sécurité à laquelle Israël a droit. Il pense toujours que "l'occupation", pas plus que "l'expulsion" des Palestiniens, n'est une solution. Il pense toujours que la paix entre ces deux peuples est "possible".

Du discours du Caire, prononcé en juin 2009, à celui de Jérusalem, jeudi 21 mars, une seule phrase a disparu, mais elle est essentielle. Dans la capitale égyptienne, après avoir insisté sur l'importance d'un accord israélo-palestinien, M. Obama avait assuré qu'il comptait "personnellement poursuivre un tel aboutissement avec toute la patience et le dévouement qu'exige cette tâche".

Au Centre de conférences de la ville que les autorités israéliennes considèrent comme leur capitale indivisible, le président de la plus grande puissance mondiale a habillé le plus habilement possible un renoncement. La Maison Blanche ne veut plus s'occuper du conflit israélo-palestinien.
A l'évidence, M. Obama ne souhaite plus prendre le risque d'un nouvel échec après celui enregistré lors de son premier mandat, lorsqu'il s'était usé à obtenir un gel partiel et temporaire de la colonisation israélienne en Cisjordanie, qui n'avait satisfait personne ni enclenché aucune dynamique.
C'est à son secrétaire d'Etat, John Kerry, qu'il revient désormais de tenter de rapprocher deux camps éloignés comme jamais depuis deux décennies. Très expérimenté, l'ancien sénateur du Massachusetts n'est certes pas sans caractère ni qualités, mais il ne dispose malheureusement pas du capital politique d'un président des Etats-Unis alors qu'en quatre ans la colonisation n'a cessé d'avancer.
A Jérusalem, M. Obama a incité les Israéliens "à se mettre à la place" des Palestiniens pour comprendre leurs frustrations, avant de les inviter à imposer à leurs responsables politiques les compromis douloureux de la paix.
Il y a cependant longtemps que les Israéliens, par idéologie ou par lassitude, ont chassé de leur horizon les Palestiniens, claquemurés à Gaza ou dans les poches auto-administrées de Cisjordanie. Lorsque la jeunesse israélienne se mobilise, comme on a pu le voir à l'été 2011, c'est pour dénoncer les injustices sociales, pas la colonisation. Et les élections israéliennes, comme ce fut encore le cas en janvier, ne sont plus depuis longtemps des référendums sur la paix.
Le retrait américain de la question de la Palestine referme aujourd'hui la parenthèse d'Oslo, ce processus engagé il y a vingt ans, au lendemain de la première intervention américaine contre l'Irak. Les Etats-Unis s'engageaient à parrainer un dialogue entre Israéliens et Palestiniens, qui devait conduire à la paix. Ce temps-là est fini.
Le retrait américain durera tant qu'une crise majeure n'obligera pas les Etats-Unis à se réengager. Il est douteux qu'abandonnés à eux-mêmes, Israéliens et Palestiniens puissent, entre-temps, dépasser le piège d'un conflit asymétrique dans lequel rien n'incite l'occupant à céder à l'occupé.
C'est dans ce laps de temps que la solution des deux Etats risque fatalement, tragiquement, de se dissoudre. Si tel devait être le cas, alors M. Obama aura été l'un des fossoyeurs du plus tangible espoir de paix au Proche-Orient.

 

 

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/22/israel-palestine-le-renoncement-d-obama_1852657_3232.html

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23 mars 2013 6 23 /03 /mars /2013 00:35
Barack Obama: Israeli settlement activity not constructive to peace

US president criticises Israel but urges Palestinians to drop demand for settlement freeze before peace talks can resume


 


  • Reuters in Ramallah
  • guardian.co.uk, Thursday 21 March 2013 14.32 GMT
Barack Obama has voiced opposition to Israeli settlement-building but pressed the Palestinian president, Mahmoud Abbas, to drop his demand for a freeze before Middle East peace talks can resume.
After an effusive welcome in Israel, Obama travelled to the West Bank on Thursday, where disillusioned Palestinians held out little hope that their moment in the spotlight of a US presidential visit would help revive the peace process.
At a news conference with Abbas, Obama said he had "been clear" with the Israeli prime minister, Binyamin Netanyahu, that Washington did not consider continued settlement activity to be constructive to "the cause of peace".
In a later speech in Jerusalem the US president re-iterated the line, telling an audience of students that continued settlement activity was "counterproductive" to peace.
"Israelis must recognise that continued settlement activity is counterproductive to the cause of peace, and that an independent Palestine must be viable, that real borders will have to be drawn," Obama said in a nationally televised speech.
But the president stopped short of calling for a halt to settlement expansion – a demand he had made early in his first term. He used the press conference with Abbas to signal his frustration over the failure of Israel and the Palestinians to find a way to resume talks stalled since 2010.
However, he offered no new ideas on how to get the two sides negotiating again, at a time when prospects for a peace deal are grim in a region roiled by the west's nuclear standoff with Iran and the bloody civil war in Syria.
"What I shared with President Abbas, and I'll share it with the Palestinian people: if the expectation is we can only have direct negotiations when everything is settled ahead of time, then there's no point in the negotiations," he said.
"My argument is even though both sides may have areas of strong disagreement, may be engaging in activities that the other side thinks is a breach of good faith, we have to push through those things to try to get an agreement."
Some 150 Palestinian demonstrators gathered in Ramallah to protest against Obama's visit. Mass ranks of police prevented them from nearing Abbas's compound.
A smiling Obama, accompanied by Abbas, was met by mostly stern-faced Palestinian officials along a red carpet – a stark contrast to the broad grins and backslapping during an elaborate welcoming ceremony on Wednesday at Tel Aviv airport, Israel.
Obama, embarking on a second and final four-year term in the White House, has made clear he is not bringing any new peace initiatives but instead has come to Israel and the Palestinian territories on a "listening" tour.
But he said his new secretary of state, John Kerry, would spend a significant amount of time and energy trying to narrow differences between the two sides as the US sought to move them back to the negotiating table.
Abbas reaffirmed his demand for a settlement freeze, but held out the prospect of a broader peace between Israel and other Arab nations if a Palestinian state was created.
"If peace came between us and the Israelis, Israel knows well that all the Arab and Islamic countries, 57 states, will recognise the state of Israel immediately," he said.
As a reminder of the ever-present risks in the region, Iranian state television quoted the country's supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, as saying Tehran would raze Tel Aviv and the city of Haifa if Israel carried out veiled threats to attack Iran.
Meanwhile, Palestinians in the Gaza Strip fired two rockets into Sderot, a southern Israeli town Obama visited when running for president in 2008. Police said no one was hurt.



http://www.guardian.co.uk/world/2013/mar/21/obama-israeli-settlement-activity-peace

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 01:10
20/03/2013
Obama en Israël : pourquoi le processus de paix israélo-palestinien ne reprendra pas

 

Les Israéliens comme les Palestiniens le savent depuis plusieurs semaines : Barack Obama, qui arrive ce mercredi à Tel Aviv pour une visite de trois jours en Israël et en Cisjordanie occupée, n’est porteur d’aucun nouveau plan de paix. Il vient, a-t-il précisé, "pour écouter et consulter". C’est pourquoi, au lieu de s’adresser, comme Mitterrand ou Sadate, à la Knesset, il s’exprimera au centre de congrès de Jérusalem devant la jeunesse israélienne qui, à ses yeux, détient le pouvoir de dessiner l’avenir.

 

 

Lassé et sans doute déçu des échecs qu’il a essuyés pendant son premier mandat en tentant de favoriser un dialogue direct ou indirect entre Israéliens et Palestiniens, Obama semble aujourd’hui prendre du recul.

 

 

La Maison Blanche estime toujours qu’un accord de paix servirait les intérêts de sécurité des Etats-Unis et que la fin du conflit du Proche-Orient reste pour Washington une clé de la stabilisation de la région, ébranlée par les suites des printemps arabes et l’implosion de la Syrie. Mais il est clair qu’aujourd’hui l’intérêt d’Obama, qui a passé quatre ans de son enfance en Indonésie, est surtout tourné vers l’Asie et le Pacifique où il voit se dessiner la nouvelle frontière de la prospérité américaine.

 

 

Chacun sait que, malgré ses nouvelles manifestations de cordialité à son "ami Bibi", ses relations avec Netanyahou sont exécrables. Au Premier ministre israélien, il reproche notamment son intransigeance lors des multiples tentatives de négociations avec les Palestiniens dont il a pris l’initiative ou dont il a chargé des hommes de confiance comme le sénateur Mitchell. 

 

 

Netanyahou, soutien de Romney

A des visiteurs reçus récemment à la Maison Blanche, il a confié que l’impossibilité de faire progresser le processus de paix était due à la position de Benjamin Netanyahou qui refuse toute concession. Il lui reproche aussi de multiples décisions provocatrices, en particulier l’annonce de la construction de centaines de nouveaux logements dans une colonie de la périphérie de Jérusalem au moment où le vice-président Joseph Biden était en visite en Israël.

 

 

Obama a peut-être plus mal accepté encore l’intense lobbying entrepris par Netanyahou et ses amis américains auprès du Congrès, à une période où les enjeux de politique intérieure aux Etats-Unis étaient décisifs. Comment, enfin, aurait-il pu rester insensible à l’appui ostensible apporté par le Premier ministre israélien à son adversaire républicain Mitt Romney ? Appui d’autant plus visible que le candidat républicain et le chef du Likoud partageaient les faveurs du même généreux donateur, le milliardaire Sheldon Adelson, magnat des casinos de Las Vegas à Macao et mécène assidu des politiciens conservateurs.

 

 

Netanyahou, de son côté, reproche à Obama son engagement en faveur d’un Etat palestinien et le discours de l’université du Caire de juin 2009, au cours duquel le président américain a jugé "illégitime" la colonisation des territoires palestiniens. Il l’accuse aussi d’avoir manqué à ses devoirs d’allié et à la tradition en ne se rendant pas en Israël au cours de son premier mandat.

 

Il est peu probable, malgré la mise en scène d’une amitié nouvelle et réciproque, malgré les gestes symboliques inscrits au programme d’Obama, malgré une scénarisation du voyage manifestement destinée à améliorer son image dans l’opinion israélienne, que ce contentieux s’efface en quelques jours.

 

"Obama arrive avec la carotte, Kerry viendra avec le bâton", avertissait mardi le quotidien gratuit israélien "Israël Hayom". Proche du Likoud, ce journal (propriété de Sheldon Adelson) qui est aujourd’hui le plus gros tirage de la presse locale semble redouter que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, qui doit accompagner le président mais qui restera en Israël après le retour à Washington de celui-ci, se montre moins cordial.

 

 

Les Palestiniens, déçus par Obama

 Rien, pour l’instant, n’indique que la Maison Blanche ait l’intention de "tordre le bras" de Netanyahou pour l’inciter à revenir à la table des négociations, mais les dirigeants israéliens n’ignorent pas que Washington dispose d’arguments très convaincants. Le premier pourrait être la décision de ne plus soutenir systématiquement Israël aux Nations unies. Un autre, plus douloureux encore, pourrait être la mise sous condition, voire l’interruption, du versement de l’aide annuelle de 3 milliards de dollars fournie par les Etats-Unis à Israël.

 

Confrontés à une crise économique et politique alarmante, dans l’incapacité de mener à bien la réconciliation Fatah-Hamas et d’organiser les élections qui conféreraient une nouvelle légitimité à leurs dirigeants, les Palestiniens, de leur côté, n’attendent aucun miracle de cette visite. Après avoir beaucoup compté sur Barack Obama, dont le premier appel téléphonique à son entrée à la Maison Blanche avait été pour Mahmoud Abbas, après avoir applaudi avec enthousiasme et émotion le discours du Caire, ils ont déchanté en constatant que le successeur de George Bush assistait, passif, au développement de la colonisation. Même lorsqu’il est devenu évident que l’étendue des terres annexées et construites rendait impossible la création d’un Etat palestinien viable.

 

Et ils sont passés de la déception à l’amertume, puis à la colère, lorsqu’Obama s’est opposé à l’admission de la Palestine à l’ONU, décision tenue pour une véritable trahison que le président américain a aggravé, aux yeux des responsables palestiniens, en décrétant des représailles financières au moment où la situation de l’économie palestinienne commençait à devenir précaire.

 

Le pessimisme des Palestiniens est d’autant plus fondé que le nouveau gouvernement israélien qui vient de prêter serment n’incite pas à croire à une reprise du dialogue. L'équipe issue des élections de 2009 était considérée comme la plus à droite de toute l’histoire d’Israël. Celle qui vient d’entrer en fonction, après 40 jours d’âpres tractations, n’est pas moins à droite, mais elle donne en plus aux colons un pouvoir dont ils n’avaient jusqu’à présent jamais disposé, du moins d’une manière aussi directe.


La montée en puissance des colons

Avec l’absence des représentants des ultra-orthodoxes ashkenazes et sépharades, qui avaient participé à la quasi-totalité des gouvernements depuis la naissance d’Israël en 1948, et surtout depuis l’arrivée au pouvoir du Likoud en 1977, l’entrée dans la coalition et dans l’équipe gouvernementale d’une aussi puissante représentation des colonies est l’une des conséquences majeures du scrutin du 22 janvier.

 

C’est un ancien secrétaire général du Conseil des colonies, Uri Ariel, membre du parti "Foyer juif" et résidant dans la colonie de Kfar Adoumim, près de Jericho, qui vient d’être nommé ministre du Logement, poste capital pour attribuer crédits et terrains. C’est un autre membre du "Foyer juif" qui présidera désormais la puissante commission des Finances de la Knesset, outil majeur de l’affectation des crédits.

 

C’est un ancien général proche de Netanyahou, membre du Likoud, Moshe Yaalon, partisan résolu de la colonisation, qui vient d’être nommé ministre de la Défense. Yaalon, qui était hostile à l’évacuation en 2005 des colonies de Gaza, est opposé à la création d’un Etat palestinien et affirme qu’aucune négociation n’est possible car "il n’y a pas de partenaires pour la paix" chez les palestiniens.

 

Quant au ministère des Finances, dont l’appui est indispensable pour développer la colonisation, il est revenu au véritable vainqueur du scrutin de janvier, le journaliste Yair Lapid, fondateur du parti laïc Yesh Atid (Il y a un avenir), qui a fait campagne sur l’abrogation des dispenses de service militaire accordées jusque là aux ultra-orthodoxes, dans un pays où les jeunes passent trois ans sous les drapeaux. Yair Lapid, qui rejette toute division de Jérusalem entre Israéliens et Palestiniens, a choisi de commencer sa campagne à Ariel, l’une des plus grandes colonies de Cisjordanie.

 

Pour ceux qui n’auraient pas compris le message qu’incarnent ces nominations, le nouveau vice-ministre de la Défense, Danny Danon (Likoud) vient de le délivrer de façon on ne peut plus claire. Dans une déclaration, mardi, à la radio d’Etat, il a affirmé que "le nouveau gouvernement va renforcer la colonisation en Judée-Samarie [Cisjordanie], en Galilée  et dans le Negev". "L’ère Ehoud Barak est finie", a même précisé le vice-ministre, qui a accusé l’ancien ministre de la Défense d’avoir fait obstacle à la colonisation.


Le plan B de Tzipi Livni

 Lorsqu’on se souvient que le gel de la colonisation, réclamé par la feuille de route du Quartette (Etats-Unis, Nations unies, Union européenne, Russie) est la condition absolue exigée par les responsables palestiniens pour reprendre des négociations, on mesure la profondeur de l’impasse où s’est enfoncé le processus de paix. Car si les Palestiniens  sont disposés à faire preuve de souplesse sur d’autres points, ils risquent fort d’être intraitables sur cette exigence.

 

Et pour cause. Entre la signature des accords d’Oslo, en septembre 1993, et aujourd’hui, le nombre de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est passé de 200.000 environ à plus d’un demi million. Lorsqu’on ajoute à cela la multiplication des routes réservées aux colons, les réquisitions de terres et les démolitions de maisons qui se poursuivent, la construction du mur de séparation achevé à 70%, l’ouverture partout de nouveaux chantiers, l’aménagement, entre Jérusalem et la colonie géante de Maale Adoumim, d’une zone baptisée E-1 qui coupe en deux la Cisjordanie, il est clair que tout est fait, ou presque, pour rendre impossible la création d’un Etat palestinien.

 

D’autant que nombre de membres du nouveau gouvernement israélien sont favorables à l’annexion pure et simple de la  "zone C", qui rassemble la quasi-totalité des colonies et représente plus de 60% de la Cisjordanie.

 

La situation est si sombre que Tzipi Livni, nouvelle ministre de la Justice, qui a été chargée par Netanyahou du dossier des négociations avec les Palestiniens, n’a pas caché son pessimisme. L’ancienne ministre des Affaires étrangères, partisane de la création d’un Etat palestinien, qui semble avoir reçu cette mission de négociatrice pour rassurer les Etats amis d’Israël, favorables à la reprise du processus de paix, était l’invitée, il y a une semaine, du forum stratégique d’Herzliya, lieu de rencontre des décideurs et des experts, civils et militaires, israéliens. "Pour le cas où la solution à deux Etats serait impossible, a-t-elle averti, il serait sage de commencer à chercher un plan B."      

       

 

 

 

 

http://renebackmann.blogs.nouvelobs.com/archive/2013/03/20/obama-en-israel-pourquoi-le-processus-de-paix-israelo-palest.html
 


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