Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 00:35









13/09/2010 18:10

L’idée d’un seul Etat réunissant Israéliens et Palestiniens avance


Les négociations de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne reprennent mardi 14 septembre. Leur objectif à terme reste la création d’un État palestinien. Mais certains plaident désormais pour un État unique réunissant les deux peuples

L’été dernier, Yasser Al Masri a reçu une invitation à se rendre au siège de la présidence de l’Autorité palestinienne à Ramallah, où Mahmoud Abbas l’a présenté à l’émissaire américain George Mitchell. « Je voudrais que vous fassiez la connaissance de Yasser Al Masri, de la campagne “Takamul” (Totalité) qui demande l’instauration d’un seul État sur tout le territoire de la Palestine historique », glisse alors le président palestinien à l’envoyé de Barack Obama.

Pour le chef de l’Autorité palestinienne, il s’agissait d’envoyer à Washington un avertissement : si le processus de paix échoue une nouvelle fois, les Palestiniens chercheront d’autres options. Yasser Al Masri, lui, est convaincu que la solution à deux États n’est déjà plus qu’une chimère irréalisable.
Un Etat, deux peuples
« La création d’un État palestinien est devenue impossible. Un simple trajet entre Ramallah et Naplouse suffit à se rendre compte de l’ampleur des colonies israéliennes. Israël n’a aucune intention de renoncer à la Cisjordanie », explique-t-il. La solution, Yasser Al Masri l’a fait inscrire sur de grands panneaux publicitaires dans les villes de Cisjordanie : « Un État. Deux peuples. »

Les enquêtes commandées par la campagne révèlent qu’un Palestinien sur trois soutient l’idée d’un État binational entre Juifs et Arabes. Pour les partisans de cet État unique, il s’agit de rompre avec le dogme intangible de la diplomatie internationale, selon lequel le territoire doit être divisé entre Israéliens et Palestiniens.

« L’instauration d’un seul État permet de résoudre automatiquement trois des plus grandes questions du conflit : le tracé des frontières, le droit au retour des réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem. Il ne restera qu’à trouver une forme de gouvernement acceptable par les deux communautés, sans diviser la terre. Ce n’est en rien insoluble », martèle Yasser Al Masri.

Cet homme de 36 ans n’a rien d’un doux rêveur de l’ultra-gauche. Il a été emprisonné quatre ans en Israël pour son appartenance au Fatah et ses activités militantes pour la création d’un État palestinien. « Nous sommes nombreux au Fatah à avoir perdu la foi dans les négociations et la solution à deux États. Quinze ans de négociations n’ont apporté que plus de restrictions et plus de colonies. »
Un Etat d'apartheid
De fait, sur le terrain, Israël contrôle l’ensemble des territoires palestiniens. La souveraineté, limitée, de l’Autorité palestinienne se borne aux zones A et B des accords d’Oslo qui ne couvrent que 40 % de la Cisjordanie « Nous vivons déjà dans un seul État. Seulement, c’est un État d’apartheid. Nous voulons transformer cette entité raciste en un État où chacun pourra jouir des mêmes droits », renchérit Omar Barghouti, analyste politique et partisan de l’État unique.

En Israël, la perspective d’un État binational avec les Palestiniens fait figure d’épouvantail. L’ancien premier ministre Ehoud Olmert et la chef du parti centriste Kadima, Tzipi Livni, mettent en garde contre un contrôle prolongé d’une population palestinienne qui sera un jour démographiquement majoritaire.

Pourtant, l’annexion pure et simple de la Cisjordanie (mais pas de Gaza) et l’octroi de la citoyenneté israélienne aux résidents palestiniens ont reçu le soutien remarqué de deux figures du Likoud : l’ancien ministre de la défense Moshe Arens et l’actuel président de la Knesset Reuven Rivlin.
Renoncer à l'Etat palestinien
« Ils brisent un tabou, concède Michael Blum, journaliste et bon connaisseur de la droite israélienne. La réalité est qu’il est inimaginable d’expulser des centaines de milliers d’Israéliens de Cisjordanie pour créer un État palestinien. L’idée est donc de convaincre les Palestiniens que s’ils renoncent à un État, ils pourront vivre dans le cadre d’une autonomie élargie, libres de circuler, avec un maximum de droits, et pourquoi pas celui de voter », explique-t-il, rappelant que cette opinion reste « très marginale ».

Les Palestiniens accepteraient-ils de renoncer à leur drapeau ? Yasser Al Masri préfère écarter la question du nom et des symboles de cet État unique. « L’important est de réduire le niveau de violence dans la région, dit-il. Si l’État palestinien ne peut pas voir le jour, alors les Israéliens doivent accepter de vivre avec nous à égalité dans un seul État. »
Karim LEBHOUR , à RAMALLAH


 Retour haut de page

Dans la rubrique Monde
En Turquie, les putschistes de 1980 sont plus vulnérables

L’AIEA accuse l’Iran d’entraver son travail

En Grèce, la rigueur fragilise les petits commerçants

Poutine et Medvedev, un duo complexe

>> Tous les articles de la rubrique



http://www.lacroix.com/article/index.jsp?...

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.



Partager cet article
Repost0
13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 00:40


Bienvenue au Village du Monde en cette année du 80ème anniversaire de notre Fête de l’Humanité. 
 
Ce Village est le vôtre, un lieu où se manifeste la solidarité internationaliste active. 
Le Village du Monde est placé sous l’égide du cinquantenaire des Indépendances Africaines. Je devrais dire du combat pour que l’Afrique, les peuples d’Afrique se libèrent définitivement des dominations impérialistes. 
 
Après l’esclavage, la colonisation, le joug néo-colonial se perpétue toujours, même s’il change de visage et de parure.
......(...)..........


Une autre Union européenne favoriserait une transformation radicale et une démocratisation des institutions internationales mondiales, du Fond monétaire international, de la Banque Mondiale, de l’Organisation mondiale du commerce pour les mettre au service des peuples et de la paix.  
Une autre Europe favoriserait la paix et le désarmement partout et ne s’intègrerait pas à l’OTAN. 
 
Elle devrait reconnaître que les guerres, celle d’Irak, bâtie sur le mensonge du siècle comme celle de l’Afghanistan mènent à l’impasse. 
 
Elle devrait agir efficacement pour la sécurité et la paix au Proche-Orient. 
 
On est effaré du silence des institutions européennes, au moment où le Président des Etats-Unis prend l’initiative de relancer un dialogue entre les dirigeants israéliens et palestiniens. 
 
Tout ne devrait-il pas être mis en œuvre  pour que cette reprise de dialogue, cette fois, ne  soit pas un trompe l’œil, une illusion pour gagner encore du temps? 
 
Quand cessera-t-on de biaiser avec les peuples du monde et avec le peuple palestinien ? Aujourd’hui l’Etat d’Israël existe. Il a droit à sa sécurité mais  on refuse toujours aux palestiniens le droit à leur terre, à leur Etat. Pire que cela ! Chaque jour qui passe, en violation des résolutions de l'ONU,  les dirigeants israéliens grignotent, mètre après mètre, hectare après hectare la terre de Palestine, avec la colonisation, avec ce mur de la honte.
 
Maintenant cela suffit !
 
On ne peut pas discuter indéfiniment pour tromper les peuples en permanence. Ce que les nazis ont fait subir au peuple juif ne peut donner le droit d'asservir les palestiniens! 
 
Les résolutions de l’Organisation des Nations-Unies doivent être respectées et le peuple palestinien doit disposer d’un Etat dans les frontières établies en 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
 
Il faut faire cesser ces barrages militaires et policiers filtrants, ce pillage des ressources de la Palestine. Il faudra démanteler des colonies et créer les conditions pour le retour des refugiés qui survivent enfermés dans les camps de palestiniens dans de nombreux pays depuis 1948. 
 
Il y a quelques mois des centaines de milliers d’habitants de la planète ont soutenu les bateaux de la liberté et de la solidarité vers Gaza. Et ils ont redécouvert la monstruosité de l’armée israélienne qui n’a pas hésité à tirer sur des femmes et des hommes désarmés. 
 
Saluons le courage de celles et ceux qui y ont participé et réclamons qu’une vraie commission d’enquête établisse la vérité sur ce qui s’est passé. Parmi celles et ceux qui y ont participé, je veux particulièrement saluer le courage et la détermination, la générosité de l’une de nos amies, députée à la Knesset, Haneen Zoabi.  
 
Je l’ai spécialement invitée en France pour qu’elle puisse vous rencontrer, rencontrer toutes les forces politiques et associatives qui le souhaiteront. J’ai demandé et obtenu qu’elle soit placée sous la protection de l’Union parlementaire internationale à Genève. 
 
Haneen est privée d’un certain nombre de ses droits parlementaires parce qu’elle a eu le courage de réclamer la levée du blocus de Gaza.
 
Et bien, Haneen, avec toi, exigeons une nouvelle fois qu’on libère le peuple de Gaza. 
 
Et puis il faut faire cesser ces humiliations quotidiennes que subissent les enfants, les femmes, les hommes de Palestine de la part de la police et de l’armée israélienne quand ce n’est pas leur emprisonnement. 
 
Oui, il faut libérer les 11 000 prisonniers palestiniens dont une bonne partie des députés du Parlement palestinien. 
 
Oui, nous réclamons avec force leur libération, en particulier celle de notre ami Marwan Barghouti. 
 
Cher(e)s ami(e)s, 
Notre Fête est placée sous l’égide de la conquête ou de la reconquête des droits humains. C’est la Fête de la liberté. 
 
Je veux une nouvelle fois réaffirmer notre solidarité et notre exigence de liberté pour deux journalistes français, de la télévision publique, France Télévisions, Hervé Guéquières et Stéphane Taponier, et leurs accompagnateurs, enfermés dans la geôle de la nuit des montagnes afghanes. 
 
Liberté pour les femmes iraniennes, notamment Sakineh et Shiva. 
 
Liberté pour notre ami Salah Hamouri, enfermé sans motif depuis plus de 2000  jours dans les prisons israéliennes. 
 
Liberté pour le journaliste noir américain Mumia Abu Jamal et nos confrères menacés ces dernières semaines au Togo. 
 
Liberté pour Leïla Zana emprisonnée en Turquie. 
 
Cher(e)s ami(e)s, 
Notre Fête va être une étape de la préparation du Forum Social mondial de Dakar dont il convient d’assurer le succès. 
 
A l’opposé des autorités françaises, nous considérons que nous avons un devoir vis-à-vis de nos frères africains. 
 
Les débats de ce forum peuvent constituer pour eux un moyen de relancer l’action pour leur souveraineté, leur indépendance pleine et entière, mettant l'Afrique à égalité avec les autres continents. 
 
Notre nom « l’Humanité » dit ce que nous sommes et ce que nous voulons. L’humanité, la réalisation de l’humanité pour chaque individu, comme pour la planète entière, c’est la réalisation de soi, c’est l’émancipation humaine, c’est un monde solidaire, de justice, de liberté et de paix.
 
Bonne Fête de l’Humanité à toutes et tous.


http://www.humanite.fr/11_09_2010-village-du-monde....



Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 01:00



affaires-strategiques.info 
  
  
 

Sisyphe l’avait facile par rapport aux Palestiniens
6 septembre
Par Pascal Boniface, directeur de l’IRIS


Sisyphe subissait certes un supplice sans cesse répété... mais du moins voyait-il son but, à savoir le sommet du rocher où il devait porter sa pierre. L’objectif final semble toujours pour les Palestiniens hors de vue.

 
Un optimisme convenu est affiché par tous les protagonistes des négociations directes israélo-palestiniennes qui viennent de reprendre. Les Américains hôtes de l’événement étant les plus démonstratifs. Tout ceci est normal, il serait pour le moins curieux de donner l’impression dès le départ de n’avoir pas confiance dans un processus si difficile à redémarrer. Mais les rappels historiques sont un cimetière des espoirs déçus, très nombreux en ce qui concerne les espoirs de paix au Proche-Orient. Dans la période récente rappelons juste que George W. Bush parlait de sa vision d’un Etat palestinien d’ici un an en 2005 et que le sommet d’Annapolis de l’automne 2007 évoquait le même calendrier.


Au-delà de ces rappels, un certain nombre de considérations vient d’ores et déjà fournir des éléments d’inquiétude sur la suite des événements. Il y a tout d’abord la volonté de certains groupes armés palestiniens de faire dérailler le processus avant même sa reprise. Les négociations n’étaient pas encore ouvertes qu’une attaque armée terroriste venait tuer quatre colons israéliens en Cisjordanie. Que ce type d’attentats reprenne et les voix qui, en Israël, disent que décidément il n’est pas possible de s’entendre avec les Palestiniens, trouveront un écho grandissant. Il n’est pas certain que le gouvernement israélien actuel reprenne à son compte la formule d’Itzhac Rabin qui affirmait vouloir continuer le processus de paix comme s’il n’y avait pas de terrorisme, et combattre le terrorisme comme s’il n’y avait pas de processus de paix. Le Hamas avait déjà beaucoup contribué à faire obstacle au processus d’Oslo par ses attentats. En y procédant de nouveau, il renforce la droite et l’extrême droite israélienne formant avec elles une alliance objective des ennemis de la paix.


Autre obstacle, la fin du moratoire sur la colonisation décrété par le gouvernement israélien, qui prend fin le 26 septembre. Benyamin Nétanyahou a indiqué qu’il ne prolongerait pas. Mahmoud Abbas a déclaré que la fin de ce moratoire l’empêcherait de poursuivre les négociations. Nétanyahou pourrait peut-être faire un geste en prolongeant ce moratoire fusse, provisoirement. Il en tirerait ainsi un bénéfice politique important auprès des Américains et apparaîtrait comme déterminé à poursuivre sérieusement les négociations et à parvenir à un accord. Le fera-t-il ? Sa coalition gouvernementale pourrait-elle y survivre ? Rien n’est moins sûr. Mais il y a plus préoccupant : Nétanyahou a déclaré qu’on ne pourrait parvenir à une paix véritable et durable seulement à condition que des concessions pénibles et mutuelles des deux côtés soient faites. Cela veut donc dire que les Palestiniens doivent également faire des concessions. Sur quoi ? Les futures frontières de l’État palestinien ? Doivent-ils renoncer à voir l’ensemble des territoires occupés être libérés ? Dans de précédents accords informels, il avait été prévu qu’Israël puisse conserver une partie des colonies à condition qu’il y ait un accord avec les Palestiniens et une compensation territoriale. La concession que devraient faire les Palestiniens consisterait-elle à oublier cette compensation ? Après avoir accepté de créer leur Etat sur seulement 22 % de la Palestine mandataire, devront-ils faire de nouvelles concessions territoriales ? Devront-ils accepter une concession pénible et mutuelle sur Jérusalem ?


Oded Eran, directeur de l’institut d’études de sécurité nationale à l’université de Tel-Aviv, a déclaré que si on n’accepte pas le statu quo et qu’on ne peut pas obtenir un accord sur tous les problèmes centraux, il faut une alternative pour une solution partielle tout en gardant à l’esprit l’objectif final. N’est-ce pas une façon d’annoncer la création d’un État palestinien réduit ? Cela ne cache-t-il pas une volonté de faire jouer le fait accompli ?


C’est le paradoxe du conflit israélo-palestinien qui en fait un conflit unique. Aucun Etat, y compris les Etats-Unis, ne reconnaît les conquêtes militaires de 1967 et encore moins l’annexion de Jérusalem. Celles-ci sont illégales juridiquement. Mais lorsqu’on parle d’un règlement du conflit, il n’y a aucune exigence à l’égard d’Israël pour se conformer au droit international. On espère un accord entre deux parties comme si elles étaient sur un pied d’égalité. Or il y a une différence entre elles. Les Palestiniens ont juridiquement raison mais sont militairement inférieurs. Et personne ne semble vouloir que le droit soit appliqué. On laisse au contrevenant la décision de s’y conformer. Ce qui est rarement source d’application du droit.
 
 
http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?...

 

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 00:55


 
 
 Israel: Activist Convicted After Unfair Trial
 Leader of Protests on Unlawful Land Confiscation Faces 20 Years in Jail
 September 8, 2010
 
 Related Materials:
 Israel: End Crackdown on Anti-Wall Activists
 More Coverage:
 More Human Rights Watch reporting on Israel and the Occupied Palestinian Territories
 
Israel's conviction of Abu Rahme for protesting the unlawful confiscation of his village's land is the unjust result of an unfair trial. The Israeli authorities are effectively banning peaceful expression of political speech by convicting supporters of nonviolent resistance.
Sarah Leah Whitson, Middle East director at Human Rights Watch
 
(Jerusalem) - An Israeli military court's conviction of Abdullah Abu Rahme, an advocate of nonviolent protests against Israel's de facto confiscation of land from the West Bank village of Bil'in, raises grave due process concerns, Human Rights Watch said today. On August 24, 2010, Abu Rahme, who has been detained for more than eight months, was convicted on charges of organizing and participating in illegal demonstrations and inciting protestors to damage the separation barrier, throw stones at Israeli soldiers, and participate in violent protests.
 
The convictions were based on allegations that did not specify any particular incidents of wrongdoing and on statements by children who retracted them in court, alleging they were coerced, and who did not understand Hebrew, the language in which Israeli military interrogators prepared the statements they signed. Abu Rahme, a 39-year-old schoolteacher, helped organize protests against the route of the Israeli separation barrier that has cut off Bil'in villagers' access to more than 50 percent of their agricultural lands, on which an Israeli settlement is being built. He remains in custody pending sentencing, and could face 20 years in prison.
 
"Israel's conviction of Abu Rahme for protesting the unlawful confiscation of his village's land is the unjust result of an unfair trial," said Sarah Leah Whitson, Middle East director at Human Rights Watch. "The Israeli authorities are effectively banning peaceful expression of political speech by convicting supporters of nonviolent resistance."
 
Human Rights Watch reported in March that Israel has detained dozens of Palestinians who advocate nonviolent protests against the separation barrier and charged them based on questionable evidence, including allegedly coerced confessions from minors.
 
Israeli soldiers arrested Abu Rahme on December 10 at 2 a.m., when seven military jeeps surrounded his home in Ramallah, where he had resided for two years. An Israeli military court indicted Abu Rahme on December 21 on charges of incitement, stone throwing, and illegal possession of weapons. The arms possession charge was based on an art exhibit, in the shape of a peace sign, that Abu Rahme constructed out of used M16 bullet cartridges and tear gas canisters that the Israeli army had used to quell protests in Bil'in. Abu Rahme was ultimately acquitted of this charge. On January 18, military prosecutors added the charge of organizing and participating in illegal demonstrations to the indictment. Because Abu Rahme's interrogation had already ended, he was never questioned about this charge.
 
Demonstrations against the separation barrier often turn violent, with Palestinian youths throwing rocks at Israeli soldiers. Violence at demonstrations may result in the arrest of those who participate in or incite violence, but it does not justify the arrest of activists who have simply called for or supported peaceful protests against the wall, Human Rights Watch said. Under international law, authorities can prosecute organizers of demonstrations or other assemblies only if evidence exists that the organizers of the assembly are themselves directly responsible for violence or incitement to violence. The authorities have a duty to ensure the protection of the right to assembly even if a demonstration leads to violence by others.
 
The indictment states that from August 2005 to June 2009, Abu Rahme was a member of a popular committee that, on Fridays, led villagers from Bil'in "in mass marches meant to disturb order" by attempting to damage the separation barrier and by "instructing" youth from the village to "throw stones at the [Israeli] security forces."
 
"The defendant also prepared bottles and balloons filled with chicken feces, which the protestors then threw at the security forces," the indictment stated.
 
Abu Rahme's conviction on both the incitement and the organizing and participating in illegal demonstration charges raises serious due process concerns.
 
Abu Rahme was convicted of offenses that the prosecution alleged he committed at various, unspecified times over the course of four years ­- from 2005 to 2009 ­­­­- rather than on any particular dates, which made it impossible for the defendant to provide an adequate defense for his actions. The prosecution failed to specify when supposed offenses took place and what the form the offenses took, and the interrogators did not ask specific questions regarding the defendant's role in the alleged incitement and organization of protests. The verdict acknowledged that "the witnesses' interrogations should have been more comprehensive and exhaustive and should have gone to more details regarding the offenses."
 
The only evidence that Abu Rahme incited others to throw stones was a statement by one 16-year-old child to this effect, and by another 16-year-old that Abu Rahme prepared balloons filled with chicken feces for protestors to throw at soldiers. Both youths later retracted their statements, saying that they were threatened and beaten by their interrogators. The interrogators denied threatening and abusing them in detention, and the court accepted the interrogators' account rather than the boys'. However, the state did not contest that the interrogations of both youths occurred in highly threatening circumstances. They were interrogated the morning after being arrested by the Israeli military during raids on their homes, between 1 a.m. and 4 a.m., and having been accused of throwing stones.
 
The state did not contest that the children's parents or guardians were not present during their interrogations, in violation of an Israeli court ruling on the issue. The boys were denied access to lawyers until after their interrogations. Neither youth could read Hebrew, the language in which the statements they signed were written. The interrogating officers admitted that they had received no training in questioning minors, that the minors did not read Hebrew, and that they had neglected to ask the witnesses many relevant and specific questions concerning the charges brought against the defendant.
 
One other child witness whose statements the court also admitted as evidence claimed only that Abu Rahme was a member of the Bil'in popular committee and that he participated in the protests.
 
All the child witnesses claimed to have been abused during interrogation. H. Y., 16, claimed in court that the soldiers who arrested him beat him and that from the time he was arrested until the next day when his interrogation began, he was left handcuffed and blindfolded on the ground, without food. The children stated in court that their signed statements incriminating Abu Rahme were prepared by their interrogators in Hebrew, a language they could not read. A.B., a fourth witness who was not a minor, testified that he signed his "confession" after his interrogator threatened to beat him and to put him in solitary confinement. K.H., 16, said he signed his confession after the interrogating officer yelled at him, threatened to hurt his parents, and hit him.
 
The military court declared the children to be "hostile witnesses" for contradicting the statements they had signed during their investigation, and accepted their statements as evidence. The verdict states that there was no need to take into account the alleged "circumstances of the arrest," because the youths did not mention those circumstances in the trial or during their interrogation, and did not complain that their judgment had been "impeded." The verdict further argued that the children's testimony during the trial was not credible, noting that two of them "smiled" during the trial and that three had lied and given "dishonest testimonies." For example, one witness stated there was no "popular committee" in Bil'in, but later said the "committee members" were angry at him for throwing stones. By contrast, the verdict found that the witnesses' statements to the police had an "inner logic," without acknowledging that these statements were prepared by an Israeli security official in a language the witnesses could not read, and that they signed these statements in a coercive atmosphere after having been arrested in the middle of the night and interrogated in violation of Israeli law.
 
The court chose to disregard statements by character witnesses indicating that Abu Rahme has long been committed to nonviolent protest. Dov Khenin, a member of the Israeli parliament, and Dr. Gershon Baskin, founder and director of the Israel-Palestine Center for Research and Information, testified on the defendant's behalf as character witnesses. An Israeli protester, Jonathan Pollack, acknowledged Palestinian youths often have thrown stones but told Human Rights Watch that he had attended "dozens" of protests with Abu Rahme and had never seen him incite others to violence.
 
On December 10, 2008, one year before Abu Rahme's arrest, he received the Carl Von Ossietzky Medal for Outstanding Service in the Realization of Basic Human Rights, awarded by the International League for Human Rights in Berlin. European Union (EU) High Representative Catherine Ashton said in August 2010 that the EU considered Abu Rahme to be "a Human Rights Defender committed to nonviolent protest."
 
Abu Rahme was convicted of incitement to throw stones and of organizing illegal protests, based on article 7(a) of Israeli military order 101 of 1967, which carries a maximum sentence of 10 years and prohibits "attempting, whether verbally or otherwise, to influence public opinion in the Area [of the West Bank] in a way that may disturb the public peace or public order." Abu Rahme was also convicted of organizing and participating in illegal protests under the same military order (articles 1, 3, and 10), which requires obtaining a permit for any gathering of 10 people or more listening to a speech "that can be interpreted as political," or for any 10 people or more walking together for a purpose "that can be viewed as political." Persons who call for or "support" such gatherings are subject to the same penalties. The civil law applied within Israel, by contrast, requires a permit only for "political" gatherings of more than 50 people.
 
Another Bil'in resident, Adeeb Abu Rahme, was the first person to be charged by Israeli military prosecutors with organizing illegal demonstrations and with incitement since the first Palestinian intifada, which ended in 1993, according to Abdullah Abu Rahme's lawyer, Gaby Lasky, and to the Popular Committee Against the Wall and Settlements, of which Abdullah Abu Rahme is a leader. The same charges have been used against four members of Bil'in's popular committee, including Abdullah and Adeeb Abu Rahme, and these represent the first such charges in close to 20 years. Abdullah Abu Rahme's conviction and the subsequent use of these offenses to charge other protestors raise concerns that Israeli authorities are applying the law selectively to stifle non-violent protest leaders.
 
Sentencing is scheduled for next month, after which Abu Rahme will appeal the conviction.
 
Background
 
Israel's separation barrier - in some places a fence, in others an eight-meter-high concrete wall with guard towers - was ostensibly built to protect against suicide bombers. However, unlike a similar barrier between Israel and Gaza, it does not follow the 1967 border between Israel and the West Bank. Instead, 85 percent of the barrier's route lies inside the West Bank, separating Palestinian residents from their lands, restricting their movement, and in some places effectively confiscating occupied territory, all unlawful under international humanitarian law.
 
In Bil'in, the wall cuts villagers off from 50 percent of their land, putting the land on the "Israeli" side. The Israeli settlement of Mattityahu East is being built on the land to which the village no longer has access. In September 2007, after years of protests organized by Bil'in's Popular Committee, Israel's Supreme Court ruled that the separation barrier in Bil'in must be rerouted to allow Bil'in villagers access to more of their land; the military only recently began survey work preliminary to rerouting the barrier.
 
The International Court of Justice ruled in a 2004 advisory opinion that the wall's route was illegal because its construction inside the West Bank was not justified by security concerns and contributed to violations of international human rights law and international humanitarian law applicable to occupied territory by impeding Palestinians' freedom of movement, destroying property, and contributing to unlawful Israeli settlement practices. Israel's High Court of Justice has ruled that the wall must be rerouted in several places, including near Bil'in, because the harm caused to Palestinians was disproportionate, although the rulings would allow the barrier to remain inside the West Bank in these and other areas.
 
In contrast to its treatment of those protesting the route of the wall and other unlawful Israeli practices in the Occupied Territories with overwhelmingly peaceful means, in January 2010 the Israeli Knesset approved a wholesale amnesty to protesters involved in violent protests in connection with the 2005 evacuation of Jewish settlements from Gaza.
 
In 2005, Abu Rahme's brother, Rateb Abu Rahme, was shot in his foot and arrested for assaulting a border policeman and stone-throwing. During the trial, the court ruled, based on filmed evidence, that the border policeman had given false testimony. The Police Officers Investigations Unit then indicted the soldier, who confessed that he had fabricated the event; the border policeman was released after the conclusion of the investigation and transferred to a different unit within the Israel Defense Forces. Rateb Abu Rahme was acquitted.
 
Earlier this year, a military court decided not to investigate the death of a relative of Abdullah Abu Rahme, Bassem Abu Rahme, who was killed by a tear-gas canister during a Bil'in protest on April 17, 2009. In July 2010 the Military Advocate General agreed to investigate the event after the Abu Rahme family's lawyer threatened to petition the High Court of Justice and after receiving the findings of forensic experts, indicating that the canisters were fired directly at the protester in violation of the open-fire regulations.
Also available in:
 
 * العربية
> * עברית
 
 
 
Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 00:50


Négociations directes, espoir de paix ou échec programmé ?
publié le lundi 6 septembre 2010

Entretien audio avec Leila Shahid

 
  

Des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens ont lieu en fin de semaine à Washington, pour la première fois depuis près de 2 ans.

Réel espoir de paix ou nouvel échec programmé ?

 

 

Sur le plateau d’Internationales , Leïla Shahid, déléguée générale de Palestine auprès de l’U.E, de la Belgique et du Luxembourg.

 

Leila Shahid est interrogée par Bruno Daroux pour RFI, Xavier Lambrechts pour TV5 Monde , et Gilles Paris pour Le Monde

Pour écouter, cliquez sur l’icône de gauche dans la série de 4 icônes rouges à droite au dessus de l’article :

http://www.rfi.fr/emission/20100905...

 

Bruno Daroux

Publié par RFI

 

 

 

 

  

http://www.france-palestine.org/article15496.html

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

 

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 00:40

Nouvelles d’Orient                                                                                                              Les blogs du Diplo

Accueil du site > Nouvelles d’Orient > Quand Israël commerce avec l’Iran
Quand Israël commerce avec l’Iran
 
 

samedi 4 septembre 2010, par Alain Gresh

 

Les déclarations incendiaires du président Ahmadinejad contre Israël, les proclamations des dirigeants israéliens selon lesquelles l’Iran représente une menace imminente et existentielle, pourraient faire oublier que les relations entre les deux pays ont été parfois ambiguës au cours de l’histoire récente, même après la révolution islamique de 1979.
 
On sait que, durant la dictature du Chah, l’Iran et Israël ont entretenu des relations stratégiques fondées sur la lutte contre le monde arabe ; une alliance qui incluait aussi l’Ethiopie du Negus et la Turquie, soit les trois pays non arabes de la région.
 
La révolution de 1979 aboutit à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, mais les contacts n’ont pas disparu pour autant.
 
L’épisode le plus célèbre est celui de l’Irangate (qui éclate en 1986) et la vente à l’Iran de matériel militaire, transaction qui impliquait l’administration Reagan, le gouvernement israélien et divers trafiquants d’armes (lire Alastair Crooke, « Quand Israël et l’Iran s’alliaient discrètement », Le Monde diplomatique, février 2009.)
 
A l’époque, durant la guerre Irak-Iran, Israël considérait que la menace représentée par Saddam Hussein était la plus grave, et que l’on devait donc aider les Iraniens à tout prix.... Cette politique fut, un court moment, soutenue par l’administration Reagan ; mais celle-ci ne tarda pas à tourner casaque et à aider massivement le gouvernement de Bagdad, fermant les yeux sur l’utilisation par ce dernier d’armes chimiques, notamment contre les Kurdes à Halabja.
 
A l’époque, « notre ami Saddam » avait bonne presse, à Paris comme à Washington..............(...............)....................
 
 
http://blog.mondediplo.net/2010-09-04-Quand-Israel-commerce-....
 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.


 
 
 
 
Partager cet article
Repost0
5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 00:50

 

Logo

Monde
La notion de «gène juif» ne crée pas de polémique en Israël

Les propos de Thilo Sarrazin, membre du directoire de la Bundesbank, vont dans le même sens que la théorie de rabbins fondamentalistes

Les écrits de Thilo Sarrazin à propos du «gène juif» n’ont pas rencontré beaucoup d’écho en Israël. Certes, les médias ont évoqué la ­polémique provoquée par son ouvrage ainsi que son écartement voté à l’unanimité jeudi par le directoire de la Bundesbank. Mais cela n’a pas été plus loin.
  
Cette relative indifférence détonne dans un pays où la montée réelle ou supposée de l’antisémitisme en Europe suscite des commentaires quotidiens. Elle s’explique peut-être par l’actualité diplomatique chargée de ces derniers jours, mais également parce que des rabbins fondamentalistes répandent depuis longtemps la même théorie que le polémiste allemand.
  
En avril 1996, Yitzhak Ginsburgh, un rabbin d’extrême droite enseignant alors dans une colonie proche de Naplouse, en Cisjordanie, a par exemple publié un article affirmant en substance que chaque cellule d’un juif contient «une part de la divinité du Tout-Puissant». De ce fait, l’ADN des juifs serait «différent des autres». Ce qui expliquerait pourquoi on peut prélever des organes sur un goy (non-juif) pour sauver un juif, mais pas le contraire. «Si vous voyez deux personnes souffrir, un juif et un non-juif, la Torah nous dit qu’il faut soigner le juif en premier», a-t-il notamment écrit.

  

«Pas comme les autres»

 
Yitzhak Ginsburgh est connu pour son extrémisme. Il a d’ailleurs été surveillé par le Shabak (la Sûreté générale israélienne) pour avoir participé à la rédaction d’un livre (Baroukh, quel mec) à la gloire du colon Baroukh Golstein qui avait assassiné 29 Palestiniens dans une mosquée d’Hébron en février 1994 afin de torpiller le processus de paix d’Oslo.
 
C’est en tout cas au nom d’une prétendue spécificité génétique juive que les rabbins des implantations de Cisjordanie justifient la colonisation. A leurs yeux, le fait que l’Etat hébreu soit condamné pour cela par la communauté internationale démontrerait que le peuple juif «n’est pas comme les autres».
 
Coïncidence? La plupart des rabbins favorables à la théorie du «gène juif» dirigent des yeshivot (écoles ­talmudiques) établies dans les implantations de Cisjordanie. Parmi ceux-ci, Yitizhak Shapira s’est distingué en 2009 en publiant La Torah du roi, un livre affirmant qu’en raison du statut particulier des juifs, les Saintes Ecritures les autorisent à tuer un non-juif sans autre forme de procès.

 
Cet ouvrage a soulevé de nombreuses critiques en Israël. Pourtant, il a été inscrit au programme des élèves de plusieurs yeshivot. Des partisans d’Yitizhak Shapira l’ont également distribué aux soldats qui participaient à l’opération «Plomb durci» (l’invasion de la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009).
 
La théorie du «gène juif» touche toutefois un public beaucoup plus large que celui des colons. Le 8 août dernier, le quotidien anglophone Jerusalem Post a ainsi publié l’interview du vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Elie Yishaï. S’exprimant à propos des conversions au judaïsme, ce personnage clé de la vie politique israélienne et leader du parti ultraorthodoxe Shas a décrété que seules les personnes qui se convertissent selon préceptes orthodoxes «ont le gène juif» alors que les autres «ne l’ont pas».
 
D’une manière générale, les études censées démontrer que les juifs bénéficieraient d’un patrimoine génétique commun et constituent de ce fait un peuple unique malgré l’éloignement de ses différentes communautés rencontrent toujours un écho favorable en Israël. Elles sont reprises par les médias et longuement commentées sur les ­sites internet religieux.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/e64b6b48...

 

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections. 
 

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2010 7 05 /09 /septembre /2010 00:40
 
La presse reste mesurée après la rencontre Abbas-Netanyahou

 

Plusieurs sons de cloche ce matin dans les médias du Proche-Orient. De l’optimisme feutré au pessimisme forcené, petit tour d’horizon de la presse régionale.

  
En tant que principal protagoniste, la presse israélienne veut croire aux pourparlers direct mais émet encore quelques réserves. Pour le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, c’est « un premier pas » significatif.
 
Si le ton modéré de Benjamin Netanyahou a plu, Nahum Barnea, éditorialiste vedette du journal , ne donne pas dans l’optimisme aveugle : « Il est possible que tout cela ne soit que du théâtre, que Netanyahou cherche avant tout à complaire à l'administration américaine, et que ses propos ne visent qu'à faire porter sur le camp adverse (palestinien) la responsabilité d'un échec » écrit-il en une.
 
Le journal Maariv se penche lui sur la maturité du Premier ministre israélien, « Netanyahou est-il sérieux? Est-il assez mûr pour un accord de paix historique? ».
  
La suite de l’article suppose que l’espoir est permis, déconcerté par les propos du Premier ministre. À gauche, l’optimisme est aussi de rigueur.
 
« Netanyahu a surpris en qualifiant Abbas de" partenaire pour parvenir à la paix" », reconnaît l’influent quotidien Haaretz.
  
Les médias jordanien sont plus nuancés. Si « l'opportunité de paix que les peuples de la région souhaitent existe », le quotidien Al-Raï, proche du gouvernement, pose les bases de la négociations.
 
Il faudra « traiter ces négociations avec bonne volonté, sincérité et courage loin du langage de la force et de l'arrogance ».
 
Jusqu’à présent, l’histoire nous a plutôt montrée l’inverse. Le Jordan Times, seul quotidien en langue anglaise, ne cherche pas à minimiser l’ampleur du travail qui attend les deux parties.
 
« La tache est ardue » parce que les « deux peuples ont perdu confiance dans les négociations », c’est pourquoi « toutes les parties(…) [devront] soutenir ces négociations ».
  
Un point de vue différent ressort des médias du Golfe. Malgré un discours encore salué pour sa modération, les propos de Premier ministre israélien n’ont pas convaincus.
 
« Les espoirs ne semblent pas de mise lorsqu'on connaît les positions Benjamin Netanyahou (...) et l'entêtement des extrémistes au sein de son gouvernement » analyse le quotidien émirati Al-Bayan.
 
Le journal saoudien Al-Watan rejoint son confrère sur l’utilité réelle de ces pourparlers pour l’administration américaine, et voit dans cette rencontre une manœuvre politique, « Obama cherche par ces négociations directes à remporter une victoire médiatique interne en prévision des élections du Congrès ».
Poursuivant sur sa lancée, le quotidien annonce une série de conditions indispensables à la réussite du processus de paix israélo-palestinien : « un gouvernement israélien modéré imbu d'une volonté réelle de paix, une direction palestinienne forte et unifiée (...) et une administration américaine prête à exercer des pressions sur Israël ».
Pour le journaliste la conclusion ne fait aucun doute, « il [faudra] attendre encore longtemps avant que ce soit le cas ».
 
Du côté palestinien, on reste suspicieux. Sur le site The Palestinian Information Center, le Dr. Mahmoud Al-Zahhar, proche du Hamas, déclare que « les pourparlers directs servent de couverture pour tous les crimes commis par Israël ».
Un officiel du Hamas poursuit « Mahmoud Abbas n’est pas représentatif de toute la population palestinienne », ce qui sape son leadership. Pour le Palestine Times, ces négociations ont « humiliée et réduit à néant l’autorité du Fatah ». Le site internet considère les tractations comme une capitulation face à Israël, puisque la condition du gel total des colonies n’a pas été respectée.
A contre-courant de ses confrères, le site palestinien Wafa demande solennellement au président de l’Autorité Palestinienne de « ne pas laisser (les extrémistes) gagner » et de conclure, « Amenez-nous la paix ! »

Matthieu Alexandre

 

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections. 

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 01:00

 

info-diplo RSS
Le Monde diplomatique


 

Nouvelles d’Orient                                                         Les blogs du Diplo
Accueil du site > Nouvelles d’Orient > « Farce » à Washington, ou « Faisons comme si le train avançait (...)
« Farce » à Washington, ou « Faisons comme si le train avançait »

 

 

Qui croit encore au processus de paix ? Le journal des milieux d’affaire britanniques, le Financial Times, intitulait un éditorial du 23 août 2010 « One final act in the Middle East farce » (« Dernier acte pour la farce du Proche-Orient »).
  
Le scepticisme est général, et on est loin des illusions qui avaient accompagné le sommet d’Annapolis, en 2007, qui prévoyait la création d’un Etat palestinien avant la fin 2008.
 
Seuls les protagonistes du sommet qui s’ouvre le 2 septembre à Washington veulent faire semblant d’y croire et ils ont tous de bonnes raisons pour cela :
— Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak, parce qu’ils ont besoin de faire croire à leurs opinions sceptiques que l’on avance vers la paix, au moment même où leur pratique autoritaire vise à empêcher tout débat et toute avancée de l’opposition dans les deux scrutins qui se dérouleront en Egypte et en Jordanie en novembre.
— Le président Obama, qui n’a pas tenu les promesses de son discours du Caire du 4 juin 2009 et qui, engagé dans un conflit difficile au Proche-Orient, veut rassurer ses alliés arabes sans déplaire à son allié israélien.
— L’Union européenne, trop lâche pour définir une politique innovante, qui veut simplement faire croire que les centaines de millions d’euros déversés sur l’Autorité palestinienne servent à autre chose qu’à financer l’occupation.
— Le président Mahmoud Abbas, dont la légitimité est de plus en plus contestée, y compris parmi les siens, et qui veut montrer que son choix d’une négociation peut porter ses fruits. D’autant qu’il n’a pas vraiment le choix, puisque tout l’appareil de l’Autorité palestinienne dépend de la manne internationale : des dizaines de milliers de fonctionnaires vivent grâce à cet argent. Et tant pis pour les Palestiniens qui critiquent la reprise des négociations : ils n’ont même pas le droit de s’exprimer, comme le confirme Benjamin Barthe dans le quotidien Le Monde du 27 août (« L’autorité palestinienne censure les opposants aux négociations avec Israël », article qui n’est pas en accès libre sur le site LeMonde.fr). Il n’y a pas que le Hamas pour avoir des pratiques autoritaires, mais celles de « nos » alliés ne nous gênent pas.
— Le premier ministre israélien Nétanyahou, qui a obtenu ce qu’il voulait, des négociations sans conditions préalables, c’est-à-dire avec la poursuite de la colonisation, notamment à Jérusalem-Est (et ailleurs, comme le prouvent toutes les études sur le terrain), avec la démolition des maisons palestiniennes. Ou, dit autrement, avec les mots d’Akiva Eldar dans le quotidien Haaretz du 23 août (« With a victory like this... »), ces négociations s’ouvrent avec des conditions préalables : celles dictées par Israël.
 
Ceux qui pensent que la paix est pour demain, qu’un Etat palestinien est en construction, devraient lire un autre article de Benjamin Barthe, « A Ramallah, l’impossible réforme de la poste », dans Le Monde daté du 1er septembre : de l’impossibilité de bâtir un Etat sous occupation. Et aussi, jeter un regard sur cette carte, conçue par Julien Bousac et publiée par Le Monde diplomatique, « L’Archipel de la Palestine orientale ». Un archipel peut-il être un territoire continu ?
 
Pour résumer l’esprit de la réunion de Washington, il faut rappeler une anecdote que l’on racontait en Union soviétique dans les dernières années de la période de Brejnev :
 
En 1918, un train dans lequel Lénine est installé est bloqué par la neige. Lénine descend du train, fait un discours sur le prolétariat et la révolution mondiale, mobilise tous les voyageurs qui dégagent la voie, et le train repart.
 
En 1936, un train dans lequel Staline est installé est bloqué par la neige. Staline descend du train, fait fusiller quinze personnes au hasard et tous les voyageurs terrifiés se mobilisent et dégagent la voie. Le train repart.
 
En 1978, un train dans lequel Brejnev est installé est bloqué par la neige. Brejnev ne bouge pas. Ses conseillers le voient assis, bougeant simplement d’avant en arrière. L’un d’entre eux ose enfin lui demander pourquoi. Et Brejnev répond : « Faisons comme si le train avançait. »
 
A Washington, les protagonistes feront pareil. Comme si la paix était en marche...
 
 
 
http://blog.mondediplo.net/2010-09-01-Farce-a-Washington....
 
 
Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
Partager cet article
Repost0
3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 00:50

Logo         Opinions  

opinions
  
jeudi2 septembre 2010
«Le processus de paix n’offre qu’une illusion»
Meron Benvenisti
 

Meron Benvenisti, ex-adjoint au maire de Jérusalem, juge que la colonisation juive en Cisjordanie est irréversible et plaide pour une solution «binationale», au moment ou les dirigeants israélien et palestinien sont réunis à Washington.

  

Hier soir, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont réunis à la Maison-Blanche à l’initiative de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton. En activant la relance des pourparlers pour la paix au Proche-Orient, l’administration américaine a donné un an aux parties pour parvenir à un accord.
 
De son côté, le travailliste Meron Benvenisti, 76 ans, soutient depuis 30 ans que le mouvement de colonisation des territoires palestiniens est irréversible et qu’un «régime binational de fait» existe entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée.
 
 
Deux Etats pour deux peuples: ce slogan est-il toujours pertinent?
Meron Benvenisti: Il n’y a pas de place pour deux Etats souverains et strictement égaux entre le Jourdain et la Méditerranée. La charge politique, sociale, culturelle et émotionnelle du conflit est tellement lourde qu’une division chirurgicale est impossible. Il ne s’agit pas de l’Alsace-Lorraine ici.
Il s’agit d’un conflit de cent trente ans, sur une terre que chacun des deux peuples considère comme sienne. La seule partition faisable, c’est une partition imposée par le dominant, donc forcément inégale. C’est ce dont rêve Benyamin Netanyahou: un agrégat de cantons ethniquement homogènes, à qui l’on donnerait le nom d’Etat, mais qui ne serait rien de plus qu’une réédition des bantoustans sud-africains.
 
 
– Vous supposez que le processus de paix est voué à l’échec?
– Le processus de paix perpétue le statu quo. Il n’offre pas de solution, il offre une illusion. Il entretient l’idée que nous sommes toujours au septième jour de la guerre des Six-Jours, que nous pouvons facilement revenir en arrière, comme si quarante-trois années ne s’étaient pas écoulées, comme si Israël n’avait pas investi des dizaines de milliards de dollars dans l’infrastructure des colonies. Parler d’occupation militaire en Cisjordanie, avec un demi-million de colons juifs, n’a pas de sens. Nous sommes confrontés à un régime binational de fait, avec une domination juive intégrale. Et la probabilité que ce régime se perpétue est beaucoup plus grande que la probabilité qu’il se termine.

 
– Pourtant, la communauté internationale pousse à la création d’un Etat palestinien…
– L’aide financière des pays occidentaux contribue à la perpétuation du statu quo. En comparaison avec l’Irak, où les Etats-Unis dépensent une fortune, Israël vit comme Alice au pays des merveilles. L’ardoise de l’occupation, environ un milliard de dollars par an, est payée par les pays occidentaux, terrorisés à l’idée qu’en l’absence de cet argent, un bain de sang ne survienne. Et regardez comment les Etats-Unis font pression sur ce pathétique Mahmoud Abbas tandis que Benyamin Netanyahou se promène insouciant! Il est illusoire de penser que la communauté internationale puisse un jour contrebalancer l’inégalité entre Israéliens et Palestiniens. La moindre pression véritable sur Israël, comme un appel au boycottage, serait instantanément repoussée, en étant taxée d’antisémitisme.
 
 
– Que faites-vous du mouvement national palestinien?
– Je crains que nous n’assistions à son agonie. Israël a réussi à fragmenter le peuple palestinien en quatre groupes: les Palestiniens d’Israël, ceux de Cisjordanie, ceux de la bande de Gaza et ceux de la diaspora. Chacun d’eux obéit à un agenda distinct, qui fait le jeu d’Israël. Gaza sous la tutelle du Hamas est en passe de devenir une caricature d’Etat.
 
En Cisjordanie, le premier ministre Salam Fayyad veut faire croire qu’il construit un Etat alors que 60% de ce territoire lui échappe. Mahmoud Abbas se pose en partenaire de paix alors que la dissidence du Hamas l’empêche d’appliquer le moindre accord conséquent.
 
La population de Cisjordanie est entrée dans un processus de transformation similaire à celui des Arabes israéliens. Elle ne veut pas de troisième Intifada. Elle se concentre sur la constitution d’un sous-groupe socio-économique viable qui demandera, à terme, son annexion à Israël. Ce qui ramènerait la question binationale sur le devant de la scène. Il est temps qu’Israéliens et Palestiniens se mettent à penser le régime binational non comme une menace mais comme une réalité.
 
Le système sud-africain, «one man, one vote» (un homme, une voix), n’est pas le plus adapté à notre région.
On peut trouver un mode de régime qui concilie partage du pouvoir et partage du territoire, avec des frontières souples.
 
Mais rien de tout cela n’adviendra sans une «parité d’estime», le concept-clé du processus de paix nord-irlandais. Israéliens et Palestiniens se doivent une reconnaissance mutuelle de leur existence et de leur légitimité sur cette terre.
 
 
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8fdaf67c-b608-11df-a6fa-c8676183fdbb/Le_processus....

 

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections

Partager cet article
Repost0