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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 00:40

 

 
 

USA - 08-08-2010

Les Etats-Unis déconseillent à leurs citoyens de se rendre en Israël ou en Palestine
Par The Palestine Telegraph
 

Le Département d'Etat américain déconseille aux citoyens américains de se rendre en "Israël", en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


La radio publique israélienne a déclaré : « Le département américain a vivement conseillé la prudence et la vigilance aux citoyens américains qui prévoyaient de se rendre en Israël et en Cisjordanie et d’éviter de se rendre dans la bande de Gaza. »

Le département d'Etat américain a justifié cette prudence en considérant les lieux mentionnés comme étant une menace pour les citoyens américains et les intérêts américains.
  Source : http://www.paltelegraph.com/  
  Traduction : MG pour ISM  
     


 
http://ism-france.org/news/article.php?id=14239&type=communique

 

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
 


 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 00:20

 

Al-Oufok

- الأفق -

 

"Résister à l'occupation, c'est vivre libre"

 

Assawra

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Le Hezbollah diffuse des "images israéliennes" du site du meurtre d’Hariri


mardi 10 août 2010, par La Rédaction

  
Le Hezbollah libanais a diffusé lundi ce qu’il a présenté comme des images de reconnaissance israéliennes du site de l’assassinat de Rafic Hariri, prises avant le drame, tout en disant ne pas détenir de "preuves concluantes" mettant en cause Israël.

Ces images ont été diffusées à l’occasion d’un discours fleuve de deux heures du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’exprimait lors d’une vidéoconférence devant des journalistes et des hommes politiques réunis dans un complexe appartenant au parti chiite dans la banlieue sud de Beyrouth.

M. Nasrallah, qui a de nouveau accusé Israël de ce meurtre, a précisé que les images avaient été prises par un avion de reconnaissance de type MK et "interceptées" par son mouvement. Elles ne sont pas datées et ne présentent pas une marque israélienne claire.

"Quand on prend ce genre d’images, c’est généralement une introduction pour l’exécution d’une opération", a estimé le chef du puissant mouvement de résistance.

Les images montrent, entre autres, les routes proches du Parlement au centre-ville de Beyrouth, de la résidence de l’ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri ainsi que celle longeant le front de mer, près duquel ce dernier a été assassiné le 14 février 2005 dans un attentat à la camionnette piégée.

M. Nasrallah a dit qu’il ne s’agissait pas de preuves "concluantes" sur une implication d’Israël dans le meurtre, mais que ces "données" pouvaient servir à parvenir à la vérité sur ce meurtre.

Lors du discours, il a présenté pêle-mêle des "images israéliennes" sur une embuscade tendue par le Hezbollah à un commando israélien au Liban sud en 1997 dans laquelle 12 soldats ont péri, ainsi qu’un "aperçu" d’"espions" libanais d’Israël arrêtés depuis 2009, sans établir de lien direct avec l’assassinat de Hariri.

Il a accusé Israël d’avoir tenté d’impliquer le Hezbollah dans ce meurtre, et a diffusé une vidéo "datée" de 1996 où un "agent israélien" reconnaît avoir dit au personnel de sécurité de Rafic Hariri que le Hezbollah "préparait son assassinat".

M. Nasrallah a redit ne pas avoir confiance dans le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d’identifier et de punir les assassins de Rafic Hariri, devenu au moment de son meurtre un opposant à l’hégémonie de Damas au Liban.

"Nous ne faisons pas confiance à ce tribunal (...) mais nous sommes prêts à donner ces éléments au gouvernement libanais qui décidera" s’il les donnera au TSL ou pas, a-t-il souligné. "Si le TSL les ignore, cela prouvera qu’il est politisé".

Le 3 août, M. Nasrallah a accusé Israël explicitement pour la première fois d’avoir assassiné Rafic Hariri.
Le 22 juillet, il a annoncé s’attendre à ce que le TSL accuse des membres de son parti d’implication dans ce meurtre dans un acte d’accusation attendu fin 2010. M. Nasrallah a refusé de préciser comment il réagirait le cas échéant.

La Syrie a démenti toute implication. Les deux premiers rapports de la commission d’enquête de l’ONU avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais.
(Mardi, 10 août 2010 - Avec les agences de presse)
 
 
 
Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.
 
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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 00:45
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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 00:35
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Proche-Orient.net


DERNIERE MISE A JOUR :
dimanche 8 août 2010 - 17h:51

 

Ce qu’Israël attend effectivement de sa campagne de bombardement de l’Iran

samedi 7 août 2010 - 07h:30

Gareth Porter

  


Dans leur délire criminel et belliciste, les Israéliens ont à présent pour objectif de déclencher une guerre avec l’Iran, puis d’obliger les Etats-Unis à la terminer, écrit Gareth Porter.
 

(JPG)
 
Bombardements israéliens, avec bombes au phosphore, sur la bande de Gaza l’hiver 2008-2009. Nul doute qu’une massive campagne de bombardements sur l’Iran verra l’utilisation de la panoplie d’armes les plus meurtrières concoctées dans les laboratoires israéliens et US.
 

La justification du bombardement israélien de l’Iran avancé par Reuel Marc Gerecht coïncide avec l’ouverture d’une nouvelle campagne du lobby israélien en faveur de la résolution 1553 proposée à la Chambre des représentants par laquelle celle-ci exprimerait son plein appui à une telle attaque israélienne.

 

Dans cette campagne, il est important de comprendre que l’objectif de Gerecht et du gouvernement de droite de Benjamin Netanyahou est d’appuyer une attaque israélienne afin d’impliquer les États-Unis dans une guerre totale, directe avec l’Iran.

 

C’est la stratégie adoptée depuis longtemps envers l’Iran, parce qu’Israël ne peut pas mener une guerre en Iran sans la pleine participation des USA. Israël veut être sûr que les USA finiront la guerre qu’il veut lancer.

 

Gerecht espère ouvertement que toute réaction iranienne à une attaque israélienne déclencherait une guerre totale des USA contre l’Iran. « Si Khamenei a une pulsion de mort, il laissera la garde révolutionnaire poser des mines dans le détroit, entrée du golfe persique » écrit Gerecht. « Ce serait la seule chose qui pousserait le Président Obama a frapper l’Iran militairement... » Gerecht suggère que la même logique s’appliquerait à tout acte « terroriste iranien contre les USA après une frappe israélienne » ; par cela il entend en fait toute attaque contre une cible US au Moyen-Orient. Gerecht écrit qu’Obama pourrait être « obligé » de menacer l’Iran de représailles majeures « immédiatement après une attaque surprise par Israël ».

 

C’est la phrase clé dans cette très longue argumentation de Gerecht. Obama ne sera pas « obligé » de se joindre à l’agression israélienne contre l’Iran à moins de pressions politiques intérieures irrésistibles. C’est la raison pour laquelle les Israéliens sont déterminés à rallier une forte majorité au Congrès et auprès de l’opinion publique en faveur de la guerre, coupant ainsi l’herbe sous le pied d’Obama.

 

Sans la certitude qu’Obama serait prêt à rejoindre la guerre derrière Israël, il ne peut y avoir de frappe israélienne.

 

L’argument de Gerecht au sujet de la guerre repose sur un scénario cauchemardesque irréel dans lequel l’Iran distribue des armes nucléaires aux extrémistes islamistes dans tout le Moyen-Orient. Mais le véritable souci des Israéliens et de leur groupe de pression, comme l’a dit Gerecht ouvertement par le passé, est de détruire le régime islamique iranien dans un paroxysme de violence militaire étasunienne.

 

Gerecht a révélé pour la première fois ce fantasme néocon - israélien en 2000 déjà, avant que le programme nucléaire iranien ne soit même pris au sérieux, dans un article écrit pour un livre publié par le Project for a New American Century. Gerecht a affirmé que si l’Iran pouvait être surpris en flagrant délit d’« acte terroriste », la Marine USA « riposterait avec fureur ». L’objet d’une telle réaction militaire, écrivait-il, serait de « frapper les mollahs au pouvoir de manière véritablement dévastatrice ainsi que les institutions répressives qui les y maintiennent ».

 

Et pour que chacun comprenne ce que cela signifie, Gerecht a été encore plus explicite « c’est-à-dire frapper, non pas à minuit, avec des missiles de croisière pour minimiser le nombre des victimes. Les ecclésiastiques riposteraient presque certainement à moins que Washington n’utilise une force écrasante et paralysante.

 

En 2006 -2007, le parti belliciste israélien avait des raisons de croire qu’il pouvait saisir le contrôle de la politique des USA assez longtemps pour obtenir la guerre qu’il voulait, parce qu’il avait placé David Wurmser, un de ses agents les plus militants, dans une position stratégique lui permettant d’influencer cette politique.

Nous savons à présent que Wurmser, ancien proche conseiller de Benjamin Netanyahou - alors qu’il était aussi le principal conseiller du vice-président Dick Cheney pour le Moyen-Orient - avait insisté pour que l’armée US utilise une force écrasante contre l’Iran. Après avoir quitté l’administration en 2007, Wurmser a révélé qu’il avait plaidé en faveur d’une guerre des USA contre l’Iran, non pas pour arrêter son programme nucléaire, mais pour obtenir un changement de régime.

 

« Ce n’est que dans le cadre d’un assaut fondamental contre la survie du régime, que nous vous aurons l’appui d’Iraniens ordinaires » a déclaré Wurmser au journal The Telegraph. L’attaque étasunienne ne devrait pas se limiter aux objectifs nucléaires ; elle devrait viser une destruction complète et massive. « Si nous commençons à tirer, nous devons être prêts à vider notre chargeur. Ne tirez pas sur un ours, si vous n’êtes pas prêt à le tuer ».

 

Bien entendu, ce genre de guerre ne pourrait pas être lancée à l’improviste. Il faudrait un casus belli pour justifier une attaque initiale limitée qui permettrait ensuite d’escalader rapidement la force militaire étasunienne. En 2007, agissant sur les conseils de Wurmser, Cheney a essayé d’amener Bush à provoquer une guerre avec l’Iran au sujet de l’Irak, tentative que le Pentagone a fait échouer. Alors que Wurmser commençait à susurrer ce conseil dans l’oreille de Cheney en 2006, Gerecht présentait le même argument dans le Weekly standard :

 

Bombarder les installations nucléaires signifierait que nous déclarons la guerre au régime clérical. Nous ne devons pas nous faire d’illusions à ce sujet. Nous ne resterions pas en coulisse pour observer les mollahs construire d’autres sites. Si les mollahs au pouvoir devaient reconstruire les installations détruites - et il serait surprenant que le régime clérical plie après un premier bombardement - nous devrions frapper jusqu’à ce qu’ils arrêtent. Et si nous avions un doute au sujet de l’emplacement de leurs nouvelles installations (et il est absolument probable que le régime essaierait de les enterrer profondément sous des zones fortement peuplées) et s’il était raisonnable de suspecter une reprise de la construction, nous devrions envisager au minimum d’avoir recours à des forces d’opérations spéciales pour pénétrer dans les sites suspects.

 

L’idée de lancer une guerre de destruction US contre l’Iran touche à la folie, raison pour laquelle les dirigeants militaires étasuniens lui ont opposé une résistance farouche, tant sous l’administration Bush que sous celle d’Obama. Mais Gerecht montre clairement qu’Israël estime pouvoir utiliser son contrôle du Congrès pour obliger Obama a se soumettre. Les Démocrates du Congrès, se vante-t-il, « sont mentalement dans une galaxie différente par rapport à celle de l’époque Bush ». Bien qu’Israël soit de plus en plus considéré dans le monde comme un État voyou après les atrocités de Gaza et le massacre par des commandos de civils non armés à bord du Mavi Marmara, son emprise sur le Congrès est plus forte que jamais.

 

En outre, les sondages réalisés en 2006 montrent que la majorité des Étasuniens ont déjà été persuadés d’ appuyer la guerre contre l’Iran - en grande partie parce que plus des deux tiers des personnes sondées avaient l’impression que l’Iran possédait déjà des armes nucléaires. Les Israéliens espèrent apparemment exploiter cet avantage. « Si les Israéliens bombardent maintenant, ils auront probablement le soutien de l’opinion publique étasunienne », écrit Gerecht . « Et peut-être de façon décisive ». Nétanyahou doit être content de pouvoir faire pression sur Barak Obama afin qu’il se joigne à une guerre israélienne d’agression contre l’Iran. Après tout, c’est Netanyahou qui a déclaré en 2001 « je connais l’Amérique. L’Amérique est une chose que l’on peut bouger très facilement une fois qu’on l’a aiguillée dans la bonne direction. Elle ne nous fera pas obstacle ».

(JPG)

 

 

* Gareth Porter est historien et journaliste investigateur de l’aspect sécurité de la politique nationale US ; après avoir brièvement enseigné dans une université pendant les années 80, il est devenu indépendant. Il est l’auteur de quatre livres dont le dernier est intitulé Perils of Dominance : Imbalance of Power and the Road to War in Vietnam (University of California Press, 2005). Il écrit régulièrement pour Inter Press Service au sujet de la politique US envers l’Iran et l’Irak depuis 2005.

30 juillet - Commondreams.org - Cet article peut être consulté ici :
http://www.commondreams.org/view/20...
Traduction : Anne-Marie Goossens

 
 
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9208
 
 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.


 
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7 août 2010 6 07 /08 /août /2010 00:55
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DERNIERE MISE A JOUR :
mercredi 4 août 2010 - 21h:41

 
 

Israël s’est glissé dans l’UE sans que personne ne le remarque

mardi 3 août 2010 - 06h:23

Robert Fisk - The Independent

   

« Israël a noué des liens politiques et économiques si solides avec l’UE au cours des 10 dernières années qu’il est devenu un État membre de l’Union à tous les égards sans en avoir le nom. »
  
 

(JPG)
 
Affrontement entre soldats israéliens et Palestiniens protestant contre l’offensive de Gaza l’hiver 2008-2009 - Photo Abbas Momani
 
 

C’est à peine si la mort de cinq soldats israéliens dans un accident d’hélicoptère en Roumanie a fait les titres des journaux.Il n’y avait pas d’exercices conjoints OTAN - Israël. Soit. Imaginez le décès de cinq combattants du Hamas dans un accident d’hélicoptère en Roumanie cette semaine. Nous n’aurions pas fini d’en parler.

Extraordinaire.

 

Attention, je ne compare pas Israël au Hamas. Israël est le pays qui a massacré avec raison 1300 Palestiniens à Gaza il y a 19 mois - dont plus de 300 enfants - tandis que le Hamas cruel, assoiffé de sang et terroriste tuait 13 Israéliens (dont trois soldats qui s’étaient tirés dessus par erreur).

 

Mais il y a un parallèle. Richard Goldstone, éminent juge sud-africain juif, a conclu, dans le rapport de 575 pages sur le bain de sang de Gaza qu’il a établi à la demande des Nations unies, que les deux côtés avaient commis des crimes de guerre ; bien entendu scandale compréhensible chez divers partisans d’Israël aux USA qui ont vu en lui, avec raison, l’incarnation du « mal » ; quant à son excellent rapport, sept gouvernements de l’Union européenne l’ont rejeté. Je me pose donc la question :que fait l’OTAN dans des jeux de stratégie militaire avec une armée accusée de crimes de guerre ?

 

Ou, pour être plus précis, pourquoi donc l’Union européenne cajole-t-elle les Israéliens ? Dans un livre à paraître bientôt, remarquable et détaillé même si le ton en est un peu trop furieux , l’infatigable David Cronin présentera en novembre une analyse microscopique de « nos » relations avec Israël.

 

Je viens de terminer le manuscrit et il me coupe le souffle. Comme il le dit dans sa préface, « Israël a noué des liens politiques et économiques si solides avec l’UE au cours des 10 dernières années qu’il est devenu un État membre de l’Union à tous les égards sans en avoir le nom. »

 

Effectivement, ce fut Javier Solana, le dirigeant débraillé de la politique étrangère de l’UE (ancien secrétaire général de l’OTAN) qui a en fait dit l’année dernière « Israël, permettez-moi de le dire, est membre de l’Union européenne sans être membre de l’institution ».

 

De quoi ? Le savions-nous ? L’avons-nous voté ? Qui a permis cela ? David Cameron - qui fait maintenant campagne pour l’entrée de la Turquie dans l’UE - est-il d’accord ? Je suppose que oui puisqu’il continue à se dire un « ami d’Israël » alors que ce pays a produit une excellente série de faux passeports britanniques pour ses assassins de Dubaï.

 

Comme le dit Cronin, « la pleutrerie de l’UE envers Israël contraste fortement avec la position ferme qu’elle a prise par rapport à des atrocités majeures commises dans d’autres conflits ».

Après la guerre entre la Russie et la Géorgie en 2008 par exemple, l’UE a chargé une mission indépendante d’enquêter sur les éventuelles violations du droit international et elle a exigé une enquête internationale sur les abus des droits humains après la guerre du Sri Lanka contre les Tigres tamouls.

 

Cronin n’exempte pas la responsabilité de l’Europe pour l’holocauste des juifs et convient que nos gouvernements auront toujours un « devoir moral » pour que cela ne se reproduise pas - bien que j’aie bien remarqué que Cameron a oublié de mentionner l’holocauste arménien de 1915 quand il faisait sa cour aux Turcs cette semaine.

 

Mais cela n’est pas tellement pertinent. En 1999, les ventes britanniques d’armes à Israël - pays qui occupe la Cisjordanie (et également Gaza) et qui construit des colonies illégales pour les juifs et pour les seuls juifs sur des terres arabes - se montaient à 11,5 millions de livres ; en deux ans ce chiffre à presque doublé pour atteindre 22,5 millions.

 

Ces livraisons comprennent des armes légères, des kits de fabrication de grenades et de l’équipement pour les avions de combat et les tanks. Il y a eu quelques refus après qu’Israël a utilisé des tanks centurions modifiés contre les Palestiniens en 2002, mais en 2006, l’année où Israël a massacré 1300 Libanais, presque tous des civils, à l’occasion d’une autre croisade contre la « terreur mondiale » que représente le Hezbollah, la Grande-Bretagne a accordé plus de 200 licences d’armes.

 

Bien entendu, une partie de l’équipement britannique transite par les USA pour être acheminé en Israël. En 2002, la Grande-Bretagne a donné des " head-up displays » (N.d.T (dans les avions de combat, tableau de verre dans la cabine de pilotage où figurent les données du vol et du combat), HUD) fabriqués par BAE Systems pour Lockheed Martin qui les a promptement installés dans des bombardiers de combat F-16 destinés à Israël. L’UE n’a pas soulevé d’objection.

 

Il convient d’ajouter que la même année, les Britanniques acceptaient de former 13 militaires israéliens. Des avions US transportant des armes vers Israël au moment de la guerre contre le Liban de 2006 ont fait le plein à des aéroports britanniques (et hélas, aussi dans des aéroports irlandais). Les trois premiers mois de 2008, nous avons accordé de nouvelles licences d’armes pour un montant de 20 millions de livres - juste à temps pour l’assaut israélien contre Gaza. Les hélicoptères Apache utilisés contre les Palestiniens, dit Cronin, contiennent des pièces fabriquées par SPS Aerostructures dans le Nottinghamshire, Smiths Industries dans le Cheltenham, Page Aerospace dans le Middlesex and Meggit Avionics dans le Hampshire.

 

Dois-je continuer ? Israël, en passant, a été félicité de l’ aide « logistique » qu’il a fournie à l’OTAN en Afghanistan - là, où nous tuons annuellement encore plus d’Afghans que les Israéliens ne tuent habituellement de Palestiniens - ce qui n’est pas surprenant puisque que le boss militaire israélien Gaby Ashkenazy a visité le siège de l’OTAN à Bruxelles pour plaider en faveur de liens plus étroits avec cette institution. Et Cronin parle de façon convaincante d’un arrangement financier extraordinaire - au point d’en être obscène - en « Palestine ». L’UE finance des projets à Gaza pour des millions de livres.

 

Ces projets sont régulièrement détruits avec les armes israéliennes fabriquées aux USA. Ça marche comme ça : les contribuables européens financent les projets. Les contribuables US financent les armes qu’Israël utilise pour détruire les projets. Ensuite les contribuables EU donnent le fric pour financer la reconstruction du tout. Et ensuite les contribuables US... Je crois que vous avez compris.

 

Israël, en passant, a déjà un programme de coopération « individuelle » avec l’OTAN, lui donnant accès au réseau informatique de l’organisation.

 

Dans l’ensemble, c’est bien d’avoir un allié aussi farouche qu’Israël dans notre camp, même si son armée est composée de voyous et que certains de ses hommes sont des criminels de guerre. Puisqu’on en est là, pourquoi ne pas demander au Hezbollah d’entrer à l’OTAN également - imaginez combien ses tactiques de guérilla seraient utiles pour nos garçons dans le Helmand.

 

Et puisque les hélicoptères Apache israéliens tuent souvent des civils libanais - par exemple, en 1996, une ambulance pleine de femmes et d’enfants, a été pulvérisée par un missile air - sol Boeing Hellfire AGM 114C - espérons que les Libanais peuvent encore envoyer des salutations amicales aux gens de Nottinghamshire, Middlesex, Hampshire et, bien sûr, Cheltenham

(JPG)

 

Du même auteur :

-  Le journalisme et les « mots de pouvoir »
-  Pour Israël, le silence du Hizbollah en dit des tonnes
-  
J’écoute un peuple perdu me raconter ses souffrances dans une sorte de transe
-  
Les 3 lignes de défense qui peuvent changer la face du Proche-Orient Dubaï : les explications de la Grande-Bretagne sont truffées d’incohérences
-  
Pourquoi les USA ferment-ils les yeux sur les bulldozers israéliens ?
-  
Afghanistan : une stratégie dont l’échec est programmé

31 juillet 2010 - The Independent - Cet article peut être consulté ici :
http://www.independent.co.uk/opinio...
Traduction : Anne-Marie Goossens

 
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9178

 

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 00:55


LeMonde.fr
 
 

Mahmoud Abbas répète son refus de négociations directes avec Israël
02.08.10 | 20h00  •  Mis à jour le 02.08.10 | 21h03

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a répété lundi 2 août à un responsable américain son opposition à l'ouverture de négociations directes avec Israël. Il a de nouveau demandé que les Israéliens s'engagent d'abord sur des critères nets en ce qui concerne le processus de paix.

  
L'Américain David Hale, adjoint de l'émissaire d'Obama pour le Proche-Orient, George Mitchell, avait demandé à Abbas quand pourraient débuter des pourparlers directs, ont indiqué des responsables du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) informés des derniers développements. "Le président a répondu à Hale que nous ne nous opposions pas en principe à des négociations directes", a rapporté Saleh Rafat, membre du comité exécutif. "Mais les Israéliens doivent nous signifier les critères retenus pour les négociations et un arrêt des activités de peuplement", a-t-il dit.

M. Abbas refuse de s'engager dans des discussions directes sans avoir obtenu au préalable un gel de la colonisation israélienne et des garanties sur les frontières du futur Etat palestinien. Israël rejette ces exigences et se dit prêt à reprendre ces négociations sans conditions préalables.
  
Une réunion de la Ligue arabe jeudi dernier au Caire a abouti à un accord de principe pour des pourparlers directs, tout en laissant à M. Abbas le soin de dire quand il jugerait cela possible. Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion, le comité exécutif de l'OLP souligne que les exigences palestiniennes étaient une garantie de succès des futurs pourparlers directs. "Sans elles, ces pourparlers seront stériles et voués à l'échec avant de commencer", a déclaré le porte-parole de l'OLP, après cette réunion.
  
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2010/08/02/mahmoud-abbas-repete-son-refus

 

 

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 00:45

Monde

  

Monde - le 2 Août 2010

Rencontre. Palestine

Elias Sanbar « Israël ou l’ivresse de la force depuis des années »

 

Elias Sanbar est ambassadeur de Palestine auprès de l’Unesco et écrivain, auteur récemment du Dictionnaire amoureux de la Palestine (1). Il évoque l’État israélien, le processus de paix et l’attitude des États-Unis et de l’Union européenne vis-à-vis du Proche-Orient.

  
Quel est 
le climat qui règne actuellement 
en Israël et dans les territoires palestiniens depuis l’attaque israélienne 
contre la flottille humanitaire qui se rendait à Gaza (mai 2010) ?
Elias Sanbar. Pour le comprendre, je crois qu’il faut d’abord entendre ce qu’un certain nombre de citoyens israéliens disent. En les écoutant, on voit bien que les commentaires venant du côté palestinien, arabe ou même international ne sont pas exagérés. Il existe aujourd’hui, en Israël, de nombreuses critiques contre cette opération. Comme il existe dans ce pays une vague de mises en garde de citoyens israéliens aux autorités, se demandant si la politique menée par le gouvernement n’est pas en train de mener vers l’abîme. «Dans ce sentiment d’impunité absolue, est-ce qu’on n’est pas en train de changer l’image d’Israël et sa place dans le concert des nations ?» C’est ce que l’on entend dans la presse israélienne.
 
Pourquoi en est-on là ?
Elias Sanbar. Ce qui s’est passé est le fruit de plusieurs vecteurs. Il y a tout d’abord l’ivresse de la force de la part d’Israël depuis des années. Cette ivresse l’a conduit à de graves erreurs politiques. Israël est également, à chaque fois, convaincu de son impunité. En règle générale, les responsables israéliens estiment que les commentaires ou les condamnations, qui peuvent être faits, passeront comme tous les autres.
 
Autre chose, la plus grave, fruit d’un calcul cynique derrière cette opération contre un convoi humanitaire qui est : «Que faire ?» Une question permanente chez les responsables israéliens. «Que faire pour que les Palestiniens ne puissent plus négocier avec nous et montrer aux Américains que nous n’avons pas de partenaire ?» C’est ce que cherche le gouvernement israélien d’extrême droite. «Comment en finir avec les pressions américaines ou européennes pour aller de l’avant et signer un certain nombre d’accords avec les Occidentaux ?»
 
Cette opération devait, entre autres, rendre intenable non pas la position du Hamas (le Hamas est encerclé à Gaza et n’est pas dans la négociation) mais la situation de ceux qui, précisément, négocient. D’ailleurs, dès l’attaque, les réactions en Palestine et dans les pays arabes ont été d’appeler à la négociation avec Israël. Cette cible a été en partie atteinte et en partie confortée par le fait que, quoi qu’on dise, il n’y a pas eu d’actions vraiment coercitives vis-à-vis d’Israël après cet acte de piraterie.
 
Vous parlez de gouvernement israélien «d’extrême droite». Pourtant, la guerre menée contre la bande de Gaza n’était-elle pas le fait de ce gouvernement même si le ministre de la Défense, Ehoud Barak, est le même ?
Elias Sanbar. Personne ne peut nier que ce gouvernement est un gouvernement d’extrême droite. Que ce soit la somme de toutes les tendances existantes ou une adhésion de toutes ces tendances à ces orientations, en tout cas, le résultat est là. C’est une politique d’extrême droite menée contre toute négociation, contre tout retrait des territoires occupés, qui se caractérise par un appui au mouvement des colons. On dit toujours que la majorité des Israéliens sont pour la paix.
Peut-être.
Mais, là encore, nous n’en sommes qu’au niveau des déclarations ou des actes de foi. Nous ne voyons pas d’actions en ce sens.
Si cette majorité pour la paix existait, elle n’aurait pas élu des hommes comme Lieberman ou Netanyahou dont le programme était très clair.
Que les Israéliens aient, comme tout le monde, des espoirs dans la paix, j’en suis convaincu. Mais agissent-ils dans ce sens ? J’ai des doutes…
 
Personne n’agit ?
Elias Sanbar. Si, bien sûr, une petite frange. Celle qui a des doutes sur l’action israélienne, qui se prononce pour deux États et qui est d’autant plus respectable et admirable qu’elle est isolée.
Un journaliste du Yediot Aharonot relevait récemment qu’il y avait un certain nombre de convictions dans la société israélienne.
Celle-ci est convaincue, dans son immense majorité, parce qu’on le lui a répété pendant des décennies, que la totalité des territoires lui appartient – et non qu’elle les occupe – et qu’elle est en train de faire un cadeau aux Palestiniens.
Ceux-ci sont dans l’ingratitude. Parce qu’Israël leur donne. Israël ne se retire pas.
C’est dire en même temps : «Je suis pour la paix, mais ce n’est pas moi qui la fais, je la donne.
Que les autres se contentent de ce qu’on leur donne et qu’ils disent merci.»
  
Que pensez-vous de l’attitude américaine et de celle 
de l’Union européenne ?
Elias Sanbar. Les États-Unis sont à une croisée des chemins. Que comptent-ils faire ? Continuer dans une position dont on ne voit pas la teinte véritable et prendre le risque d’une détérioration gravissime de la situation régionale, ce qui est en train d’arriver à grands pas. Ou agir en affrontant une partie de leur opinion publique.
 
Vont-ils continuer à attendre pendant que 
la situation se détériore? C’est la question qui est posée.
 
Du côté de l’Europe, il y a bien sûr de la déception. Depuis vingt ans nous sommes dans des déclarations d’intentions. 
Les autorités officielles n’ont rien fait.
 
Les véritables actions proviennent des associations ou des syndicats, comme les dockers suédois 
qui refusent de décharger les bateaux israéliens.
 
(1) Éditions Plon, 2010. 
481 pages. 
24,50 euros.

Entretien réalisé 
par Pierre Barbancey

 

 

http://www.humanite.fr/01_08_2010-elias-sanbar.....

 

Les articles et autres textes publiés ne reflètent pas obligatoirement les opinions du Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient (CJPP5), qui dénie toute responsabilité dans leurs contenus, lesquels n'engagent que leurs auteurs ou leurs traducteurs. Nous sommes attentifs à toute proposition d'ajouts ou de corrections.

  

  

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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 00:40

 

Info-Palestine.net
Proche-Orient.net


DERNIERE MISE A JOUR :
lundi 2 août 2010 - 12h:08

 

 

L’Américain oublié

lundi 2 août 2010 - 06h:16

Roger Cohen
The New York Times


Le silence sur Dogan aux USA, depuis qu’il a été tué par les forces israéliennes dans les eaux internationales sur le navire battant pavillon turc, Mavi Marmara, il y a presque deux mois, est à la fois insultant et instructif.

(JPG)
Furkan Doğan, humanitaire, n’avait que 19 ans. Il a été tué de cinq balles israéliennes.


Les Dogan étaient une famille tranquille, peu remarquée par leurs voisins, dans l’Etat de New York. Ahmet Dogan venait d’une région de la Turquie pour étudier la comptabilité à l’Institut polytechnique de Rensselaer.

C’était un étudiant sérieux ; les Dogan faisaient peu dans le divertissement. Mais quand leur plus jeune fils, Furkan, naquit en 1991, la famille organisa une fête et un voisin porta alors un toast « au premier citoyen états-unien de la famille ».

Furkan Dogan a vécu seulement deux ans à Troy, retournant en Turquie avec sa famille en 1993. Mais il était fier de son passeport américain et rêvait de revenir après avoir fini ses études de médecine. Cinq balles israéliennes - dont au moins deux dans la tête - ont mis fin à son rêve, le 31 mai de cette année. Dogan avait 19 ans.

Le jeune Etats-unien, qui venait juste de terminer son lycée avec des notes excellentes à Kayserei, une ville du centre de la Turquie, avait vu une annonce en ligne demandant des volontaires pour apporter de l’aide à Gaza. L’annonce qui venait d’une organisation de bienfaisance turque, la Fondation de secours humanitaires, ou IHH, précisait que l’objectif du voyage était de montrer que le « blocus/embargo d’Israël pouvait être rompu de façon légale. »

Peu intéressé par la politique, mais avec une préoccupation de futur médecin pour la souffrance palestinienne, Dogan tira le bon numéro pour partir.

La façon dont il a été tué est contestée - comme à peu près tout ce qui concerne la prise d’assaut navale par Israël de la flottille de six navires en route pour Gaza - mais son père soupçonne qu’une caméra vidéo que portait son fils pourrait avoir provoqué les commandos israéliens.

Bon ça va, j’en ai assez dit, c’est le début de l’histoire que vous n’avez pas pu lire sur la courte vie de Furkan Dogan, Etats-unien tué par les forces israéliennes dans les eaux internationales sur le navire battant pavillon turc, Mavi Marmara.

A dire vrai, je ne suis pas allé à Troy, mais je trouve que le silence sur Dogan depuis sa mort il y a presque deux mois, est à la fois insultant et instructif.

Je n’ai guère de doute que si l’Etats-unien tué sur ce navire avait été Hedy Epstein, survivant du génocide juif qui est de St-Louis, ou Edward Peck, ancien ambassadeur US en Mauritanie, nous en aurions entendu beaucoup plus. Nous aurions lu cette sorte de reconstructions automatiques que les morts d’Etats-uniens à l’étranger, dans la violence et dans des circonstances controversées, tendent à provoquer. (Epstein avait prévu d’être à bord de la flottille, et Peck y était).

(JPG)
Ahmet Dogan, père de Furkan, pleure son fils mort
(Photo : AP)

Je ne doute pas davantage que si l’incident avait été autre - disons si un jeune Etats-unien de 19 ans s’appelant Michael Sandler avait été tué par un tireur palestinien en Cisjordanie, pris dans un échange de tirs entre Palestiniens et Israéliens -, nous aurions été inondés d’histoires sur lui.

Mais un certain froid vous enveloppe quand vous vous trouvez avec cette combinaison : des commandos israéliens ouvrent le feu, un Américain avec un nom à consonance étrangère musulmane, et des arguments préventifs délirants d’Israël et de ceux de ses partisans aux USA qui ne tolèrent pas qu’on critique l’Etat juif.

Ce froid est une mauvaise chose. Faisons le nécessaire pour découvrir comment Dogan est mort, et les huit autres victimes. Le Moyen-Orient requiert une discussion plus ouverte et la fin des tabous. Il faut que les institutions dirigeantes de la communauté juive des Etats-Unis poussent à un large débat au lieu de, comme Peter Beinard l’écrit dans un récent essai important paru dans The New York Review of Books, au lieu de bloquer « leur libéralisme à la porte du sionisme ».

Faisons front, sans le tollé qui a entouré la flottille et qui a permis à l’administration Obama de s’interroger sur l’étouffement autodestructeur de Gaza par Israël, Israël en serait toujours à imposer un blocus laissant sous le contrôle du Hamas tout ce qui reste de l’économie de Gaza. Aujourd’hui, le blocus a été assoupli.

Comme cela le laisse penser, Israël, telle l’autruche, va pousser sa politique née du mantra sécuritaire au-delà de sa logique, ne changeant de cap que lorsque ses amis critiques font entendre leurs voix. Il est temps pour l’establishment juif états-unien de reprendre la réflexion - et je pense, publiquement - ou il risque de perdre de nombreux jeunes juifs qui sont perturbés par les orientations d’Israël.

J’espère que tous les membres du Congrès liront le livre de Beinart. J’ai contacté le bureau du député du Congrès, Paul Tonko, qui représente la circonscription de Troy, pour qu’il pose des questions à propos de Dogan. Son porte-parole, Beau Duffy, a répondu, « Ce n’est pas très en rapport avec le local », et que Tonko n’avait fait aucun commentaire. Pas vraiment une surprise : personne au Congrès n’a eu quelque chose à dire sur la mort de cet Américain.

 

J’ai appelé le Département d’Etat où un fonctionnaire m’a dit que l’ambassadeur US en Turquie avait proposé une assistance à la famille Dogan. (Il a nié aussi l’information selon laquelle les Etats-Unis auraient l’intention de désigner IHH comme organisation terroriste).

Toute éventuelle action, notamment une enquête possible du FBI sur la mort de Dogan, dépend des résultats de celle conduite par un juge en retraite de la Cour suprême israélienne, avec deux observateurs étrangers. La famille Dogan pourrait également demander une action du FBI.

Mais il semble qu’elle n’ait guère d’illusions. Le professeur Dogan, qui enseigne à l’université de Kayseri, a dit à Marc Champion, du Wall Street Journal (qui a écrit le meilleur article sur Dogan) qu’il se demandait quelle aurait été la réponse des USA si son fils avait été un ressortissant chrétien d’origine américaine. Ayant vécu en Amérique, il dit, « Je sais ce que les gens font là-bas quand un chat reste coincé dans un arbre ».

C’est différent, cependant, quand c’est un homme, états-unien musulman, qui reste coincé sous une grêle de balles israéliennes.


Sur ce sujet :

-  Piraterie israélienne : 60 avocats réunis à Istanbul pour discuter des poursuites judiciaires - IHH
-  Des journalistes indépendants démontent l’emprise israélienne sur le discours médiatique - Abraham Greenhouse, Nora Barrows-Friedman - The Electronic Intifada
-  CHOC : Le film de l’attaque de la Flottille qui a échappé à la censure israélienne - Iara Lee
-  Flottille pour Gaza : des militants assassinés froidement et à bout portant... - The Guardian

Troy, Etat de New York, le 26 juillet 2010 - The New York Times - traduction : JPP
 
 
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=9186
 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 00:55


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Monde

 
 

liban samedi31 juillet 2010
Le roi Abdallah et Bachar al-Assad font le voyage de Beyrouth
Gilles Paris

Le roi souverain saoudien invite le président syrien à user de son influence, notamment vis-à-vis du Hezbollah pro-iranien, pour maintenir à tout prix la stabilité du pays du Cèdre

La situation a été jugée assez alarmante pour que la diplomatie saoudienne sorte de la réserve dans laquelle elle se cantonne souvent. Le roi Abdallah a rassemblé vendredi à Beyrouth le président du Liban, Michel Sleimane, ainsi que les principales forces politiques du pays, et le président syrien, Bachar el-Assad. L’objectif que s’est fixé le souverain saoudien est clair: maintenir coûte que coûte la stabilité du Liban une semaine après des déclarations fracassantes du secrétaire général du Hezbollah, le seyyed Hassan Nasrallah.
Le 22 juillet, le chef du parti chiite a assuré avoir été informé par le premier ministre sunnite Saad Hariri – qui a démenti – que des membres du Hezbollah seraient prochainement inculpés par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) pour l’assassinat de son père, l’ancien premier ministre Rafic Hariri, dans un attentat à la camionnette piégée, le 14 février 2005.
  
Cet attentat avait provoqué la mort de 22 personnes. «Nous ne sommes pas inquiets, nous savons nous défendre», avait ajouté le secrétaire général du Hezbollah. Ces propos avaient provoqué une onde de choc dans le pays et ravivé la crainte de tensions intercommunautaires entre sunnites et chiites.
 
Alors que les soupçons, à propos des commanditaires de l’attentat du 14 février 2005, s’étaient tout d’abord portés sur la Syrie (contrainte alors de retirer du Liban ses forces militaires qui y stationnaient depuis 1976), le magazine allemand Der Spiegel avait fait état, en 2009, à la veille des élections législatives libanaises, d’éléments d’enquête concernant un réseau de téléphones portables utilisés par les exécutants conduisant, selon le Spiegel, à des responsables du Hezbollah.
 
Depuis, le parti chiite n’a de cesse de dénoncer la partialité qu’il prête aux enquêteurs du tribunal, s’appuyant notamment sur le cas de quatre officiers libanais emprisonnés durant quatre ans pour leur implication supposée dans l’attentat, avant d’être libérés en 2009, faute de preuves.
Le parti chiite défend la thèse d’une responsabilité israélienne, qu’il met en relation avec la mise au jour de réseaux d’espions libanais à la solde d’Israël.
 
A Beyrouth, vendredi, l’échéance de l’automne, période au cours de laquelle le tribunal pourrait procéder, selon des sources diplomatiques, à de premières inculpations, devait être dans toutes les têtes.
Le roi Abdallah, dont le pays soutient activement le premier ministre Saad Hariri – qui dispose d’ailleurs de la nationalité saoudienne – veut éviter que le Liban soit à nouveau la proie de tensions entre communautés comme en mai 2008, lorsqu’une longue crise politique entre le gouvernement et le Hezbollah avait dégénéré en affrontement armé et la prise de contrôle des quartiers sunnites de Beyrouth par la milice chiite.
La seule résistance était venue, dans le Chouf, des forces du Druze Walid Joumblatt, qui a, depuis, normalisé ses relations avec le Hezbollah et la Syrie.
 
Après ce coup de force, les accords forgés à Doha par le Qatar – dont l’émir, Hamad bin Khalifa Al-Thani, était également hier au Liban – avaient permis un retour au calme et la remise en route, au moins en apparence, des rouages institutionnels libanais avec l’élection du président puis, l’année suivante, le renouvellement du parlement.
 
Depuis ces accords, le poids des «parrains» étrangers du Liban ne s’est pas démenti. Le premier ministre, Saad Hariri, n’est parvenu à composer une coalition en novembre 2009 que grâce au rapprochement opéré entre le roi Abdallah et le président Bachar el-Assad, ce dernier étant proche du Hezbollah et de son allié chrétien Michel Aoun.
Après la longue brouille provoquée par l’assassinat de Rafic Hariri, considérée comme un affront par Riyad, ce rapprochement a persisté, même si les deux pays continuent de diverger sur de nombreux dossiers, à commencer par la relation avec l’Iran, auquel Damas est lié depuis des décennies.
 
Avant de se rendre à Beyrouth, le roi Abdallah, qui avait commencé son périple arabe au Caire, a eu l’occasion de s’entretenir longuement avec Bachar el-Assad à Damas, jeudi.
Les deux hommes sont d’ailleurs arrivés ensemble dans la capitale libanaise
 
Un symbole et une revanche pour le président syrien, longtemps voué aux gémonies par la majorité politique libanaise.
Il se voit à nouveau reconnaître officiellement une influence et un rôle au Liban, qui plus est de la part du premier pays arabe.
Il était question que le souverain saoudien s’entretienne vendredi avec des responsables du Hezbollah, et Bachar el-Assad avec des élus du camp chrétien anti-syrien.
Des précédents destinés à désamorcer les tensions, sans garantie de succès.
 
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/192062ae-9c1a-11df-9b43...
 

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 00:45

Le Monde diplomatique
 
Nouvelles d’Orient Les blogs du Diplo

Accueil du site > Nouvelles d’Orient > Un été chaud au Proche-Orient (II)
Un été chaud au Proche-Orient (II)
 

vendredi 30 juillet 2010, par Alain Gresh

Table des matières

Après avoir fait le point sur la situation en Afghanistan, en Irak et en Iran, je voudrais revenir sur deux autres dossiers brûlants, Israël-Palestine et Liban. A la suite de quoi, je suspends mon blog pour le mois d’août et je souhaite à chacun d’entre vous d’excellentes vacances.
Palestine-Israël Retour à la table des matières
Les pressions (notamment des Etats-Unis et de la France) s’accentuent sur l’Autorité palestinienne pour qu’elle ouvre des négociations directes sans conditions préalables avec le gouvernement israélien.
 
« Sans conditions », cela veut dire malgré la poursuite de la colonisation et sans aucune garantie que Benyamin Netanyahou accepte le principe d’un retour aux frontières de 1967.
 
La direction palestinienne reprendrait ainsi un « processus de paix » commencé il y a des années et dont tout le monde sait qu’il se résume à un processus sans paix.
 
Rappelons que, déjà à Annapolis, en novembre 2007, la communauté internationale s’était engagée à relancer un processus de paix qui devait déboucher sur un Etat palestinien avant la fin 2008.
 
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient...
 
On peut aussi noter que le gel de la colonisation décidé par le gouvernement israélien est un pur trompe-l’œil, non seulement parce que celle-ci s’est poursuivie à Jérusalem-Est, mais aussi parce que les 3 000 logements autorisés pendant cette période de « gel » dépassent la moyenne annuelle des logements construits les années antérieures dans les territoires occupés.....(....)......

 
http://blog.mondediplo.net/2010-07-30-Un-ete-chaud-au-Proche-Orient-II
 
Le Monde diplomatique est un mensuel en vente dans les kiosques (4,90 euros)
 
 
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